mercredi 22 avril 2009

Le bon d'achat que vous allez dépenser

Vous vous souvenez peut-être de ces récits en forme de questionnaires à choix multiples appelés "L'aventure dont vous êtes le héros". A la fin des années 80, ça marchait plutôt pas mal. Enfin, je crois.
Aujourd'hui, je vous propose de remettre ça au goût du jour. Et j'ai besoin de vous.

Cas d'école :

* Attendu que mon voyage à New York va me coûter une jolie petite somme et que je dois faire des économies
* Attendu que je dépense en moyenne 50€ par mois pour des coffrets DVD de série
* Attendu que j'ai encore un bon d'achat de 50€ datant de la fin d'année dernière à faire valoir à la Fnac

J'ai décidé de ne faire, jusqu'au mois de septembre, qu'un seul achat de coffret pour garnir ma collection (non, ce n'est pas celle en photo) jusqu'au mois de septembre. Bon, ne frémissez pas trop hein : j'ai encore des coffrets à regarder et donc pas mal de séries à chroniquer pour ce blog. Cependant, j'ai envie de faire une vraie découverte et je ne veux pas me planter.
Ce choix repousse donc l'achat de 30 Rock saison 2 (presque tout vu mais... snif, pas maintenant), The Office saison 4 (très duuuuur !), Life saison 1 (Adam, je t'en prends un ? :p), Deadwood saison 2 (en plus, celui-là est beaucoup trop cher en ce moment) à... plus tard.

Et donc que choisiriez-vous ? Moi, j'ai ma petite idée. Plusieurs même, et c'est là mon souci.

Big Love (saison 1) : le pitch me branche moyen mais vous êtes plusieurs à dire que c'est vraiment bien. Alors, je saute le pas... ou pas ? Est-ce que les débuts de cette série valident ce choix ?

Brotherhood (saison 1) : le pitch a l'air sympa. J'en ai vu deux ou trois extraits et je n'ai pas sauté au plafond. Mais je me garderai bien de ne m'arrêter qu'à une moitié d'impression

Dexter (saison 1) : j'ai vu que la moitié de saison mais j'ai bien aimé. Alors, je me dis que je devrais peut-être foncer. Quelqu'un sait si les bonus du coffret valent le coup ? La saison tient-elle ses promesses (j'en ai vu qu'un tiers) ?

It's always sunny in Philadelphia (saison 1 & 2) : il faut vraiment que j'arrête de faire six choses à la fois. Parce que je n'ai jamais été capable de regarder un épisode en entier. Je me demande si ça va me plaire. Un avis éclairé sur la question peut-être ?

The adventures of the old Christine (saison 1) : Je suis franchement tenté. A ceci près que la dernière fois, je n'ai pas retrouvé le coffret à la Fnac. Et puis, j'ai relu une chronique un poil acide sur la saison 1 sur pErDUSA, donc je me demande si c'est LE choix (je revois actuellement la saison 1 de My name is Earl et c'est pas la meilleure, il me semble).

Voili, voilà, voilou... c'est à vous. Tout en sachant que si vous avez la proposition qui tue en DVD zone 2 Fr, je suis aussi preneur.

Bien à vous,
Benny

mardi 21 avril 2009

L'album d'avril : "Klang" (The Rakes)

Allez, après avoir fouillé dans les promos et autres réductions de saison, on repart sur un album tout neuf. Une création que l'on doit à un groupe britannique, venu de Londres. Klang, c'est le troisième opus des aventures de The Rakes. C'est aussi un album qui a choisi l'option "pochette pourrie" pour doper ses ventes. Moui... passons.
Si vous pensez que les Strokes ont eu des enfants avec la troupe de Franz Ferdinand, vous n'êtes pas forcément un savant fou, vous êtes peut-être tout simplement déjà en possession de Klang.
Au fil des titres, la filliation entre ce groupe, les Ecossais et la bande américaine est évidente. Que ce soit au niveau de la voix d'Alan Donohoe ou dans la rythmique des chansons, on est clairement en terrain connu. Sans doute trop. Alors oui, l'ensemble est agréable à l'écoute et on est assez séduit à la première écoute. Tous les titres, de 1989 à You're in it en passant par Bitchin'in the kitchen, sont des chansons pop indé bien cadencées et, oui aussi, le trio Donohoe-Swinnerton (guitares) et Hornsmith (basse) fonctionne bien.

Efficace, trop efficace ?

Mais assez bizarrement, les sessions suivantes dépassent assez difficilement cette impression. Le problème : il est difficile de percevoir quelque chose de fondamentalement original dans cet univers. C'est sans surprise. Trop efficace et pas assez créatif.
On pourra toujours se dire que les morceaux sont plutôt courts, donc c'est le bon pan de l'efficacité. Et ceux qui aiment les deux groupes phares cités plus haut, ont de fortes chances d'être séduits.
De là à dire qu'on réécoutera souvent cet album dans trois ans, c'est nettement moins sûr...

Bien à vous,
Benny

lundi 20 avril 2009

Le film d'avril : "Reservation road"

La vie de Ethan Learner (Joaquin Phoenix) bascule une nuit, dans une station-service du Connecticut. Alors que sa femme et ses deux enfants rentrent d'une sortie familiale, son fils est fauché sous ses yeux par un SUV. Le véhicule est conduit par Dwight Arno (Mark Ruffalo), avocat divorcé qui ramène son propre fils chez sa mère. Arno s'arrête.... avant de repartir, pris de panique. Il laisse Learner, sa femme et sa fille dévastés. L'enfant est mort sur le coup.
Alors qu'Ethan Learner est ravagé par le chagrin, qu'il ne vit plus que pour retrouver celui qui a tué son enfant, Dwight Arno, lui, ne sait que faire. Littéralement rongé par le remord, cet homme qui a à peu près tout raté dans sa vie (son mariage, sa carrière, son rôle de père) n'a aujourd'hui qu'une chose en tête : profiter de son fils le plus possible. Avant que tout ne s'arrête.

Deux pères dans la tourmente

Réalisé par Terry George (Hôtel Rwanda), Reservation Road possède une solide histoire portée par un excellent casting. Partant d'un drame qui peut frapper n'importe qui, le récit décrit comment les répercussions de cet événement vient briser un couple, jusque dans son intimité.
Adapté d'un roman de John Burnham Schwartz, le script n'est pas manichéen : Arno est, par certains côtés, pathétique mais profondément humain. On suit son parcours parallèlement à celui de Learner, et on peut facilement se demander ce que l'on aurait fait à sa place. De ce point de vue, le film fonctionne vraiment bien.

Jennifer Connelly,
LE second rôle


Si Phoenix et Ruffalo, livrent une solide prestation, Jennifer Connelly, qui joue la mère de l'enfant disparu, est vraiment excellente. C'est le second rôle parfait : on la voit assez peu mais chacune de ses apparitions interpellent le spectateur. Dans son rôle de mère anéantie par le deuil et de femme qui refuse pour autant de s'effondrer, elle est assez épatante.
Réservant parfois des surprises, le film, bâti sur de multiples chassés-croisés, ne parvient toutefois pas à garder sa tension jusqu'au bout. Certaines passages sont un peu convenus, la fin peut susciter une certaine insatisfaction (et encore...). Mais tout cela est racheté par plusieurs temps forts, des scènes vraiment bien vues et bien jouées.
En résumé : Reservation road vaut le détour. C'aurait pu être un film parfait, mais c'est déjà pas mal du tout.

Bien à vous,
Benny

mardi 14 avril 2009

Vrac-o-rama de voyages

Already gone in New York

Ca y est ! J'ai réservé mon billet d'avion et mon séjour aux USA. Je mettrai les voiles le 28 août, direction New York. Et je resterai aux States jusqu'au... 7 septembre. En gros, ça m'a presque coûté un oeil mais, mais, j'ai vérifié, j'en ai deux donc ça devrait aller. Plus sérieusement, j'avais des économies dispos et en faisant gaffe dans les mois qui viennent il est encore possible que je ne puise pas trop, trop dedans. Et tout cela, sans forcément manger des pâtes tous les jours ! Moi je dis que c'est royal...
Plus prosaïquement, c'est un voyage que j'ai envie de faire depuis des années. Alors, autant faire ça bien : de sorte que ce soit vraiment un grand, grand souvenir. Ca devrait surtout être l'occasion de voir pas mal de choses (Wicked est noté, Feyrtys ;-) ) tout en prenant tout de même le temps de souffler. Surtout, ce sera l'occasion de sortir de la Grosse Pomme. Vous l'aurez compris : l'escapade à Baltimore est plus que jamais au programme, et ça, c'est le pied autoproclamé.

Lost in Tokyo

Si j'ai un peu la fièvre des voyages (ce qui me fait d'ailleurs apprécier mes journées de manière complètement différente en ce moment : on en reparlera), c'est parce que l'un de mes meilleurs amis, Max, est depuis le début du mois à Tokyo. Le garçon est malin : il était un peu dans une période d'inertie en France alors il a beaucoup économiser pour aller au Japon. Trois mois en visa de tourisme : bien joué.
J'ai enfin de ses nouvelles via internet (l'installation ne s'est pas fait sans mal, en tout cas pour la connexion au réseau). C'est marrant de se dire qu'il est à l'autre bout du monde, à 8 heures de décalage. Je crois qu'il aimerait bien rester là-bas : il est fan de culture asiatique. Vu que c'est une des personnes qui me connaît le mieux (et inversement, je pense), ça fait bizarre de se dire que si ça se trouve, il n'en reviendra peut-être pas. Bon, en théorie, il doit revenir au moins cet été mais après, mystère... Wait & See : à mon avis, le bougre doit prendre un pied pas possible là-bas. Et j'ai un peu hâte d'être à sa place. Même juste dix jours. Même à la fin août.

Bien à vous,
Benny

mardi 7 avril 2009

Le mystère Chandler

En ce moment, je fais une cure de Friday Night Lights. Je ne vais pas être très original : c'est vraiment, vraiment bon. Dans les prochaines semaines, il est probable que je revienne plus attentivement sur les (nombreuses) qualités de la série de Peter Berg et Jason Katims. Mais aujourd'hui, je vais m'intéresser à une des têtes d'affiche de la série : Eric Taylor, incarné par Kyle Chandler.
J'adore Taylor. Quelque part, ce personnage vient combler une de mes aspirations profondes. Cela fait en effet quelques années que je pense que le sport (et surtout le sport collectif) peut-être un bon terreau pour raconter des histoires denses d'un point de vue humain.
Friday Night Lights est une série dont la qualité repose sur les multiples cadres dans lesquels s'inscrit son récit. C'est tout à la fois un teen show qui dépasse largement cette catégorie, une fresque saisissante d'une certaine Amérique d'aujourd'hui (celle du sud) et une brillante évocation du sport et de ses enjeux sur et en dehors du terrain de jeu. Mais sur ce dernier point, ce show m'interpelle vraiment.

Une vie dans une autre

Pourquoi cet aspect et le personnage du coach Taylor me bottent autant ? Peut-être parce que, chez moi, la dynamique de projection fonctionne à plein régime sur ce coup-là. C'est un peu comme ce que Feyrtys dit dans sa critique de The Wrestler (oui, j'aurais pu citer Schopenhauer ou Gandhi mais j'ai la flemme ^^) : "Je suis entrée dans l'histoire comme s'il s'agissait de la mienne".
C'est une excellente formule. Elle met des mots sur une expérience de spectateur ou de téléspectateur que tout un chacun, au fond, veut vivre face à un grand ou un petit écran. C'est rare. Plus qu'on ne le croit. Mais avec Taylor, je vis peut-être par procuration une vie que j'aimerais vivre. Ou que je vivrais peut-être un jour, à un autre niveau ou dans un autre cadre.
Sans jouer les groupies transies, j'aime ses réactions, sa façon d'évoluer auprès des siens comme au bord d'un terrain. Un homme qui ne parle pas énormément mais tape souvent juste lorsqu'il s'exprime. Un gars qui sait faire face à la pression, et sait aussi se remettre en question quand il a tort.
Il y a toutefois quelque chose de troublant. Ce quelque chose, c'est Kyle Chandler. Je le trouve vraiment très bon. Subtile, juste. Il se dégage de son interprétation une impression de vérité. Mais Kyle Chandler, c'était aussi Gary Hobson à la fin des années 90, le héros de Demain à la une.

D'une décennie à l'autre

Sans blague : vous vous souvenez de cette série qui rappelait maladroitement Code Quantum ? L'idée était sympa. Le début aussi. Mais c'est vite devenu terne, assez mauvais. Et franchement, Chandler n'était pas à son avantage. C'est même un doux euphémisme.
Alors, de Chicago à Dillon, je ne sais pas ce qui s'est passé mais c'est proprement étonnant. Je n'ai pas vu The Lion's Den, série intermédiaire dans laquelle l'acteur partageait la vedette avec Rob West Wing Lowe. Mais il faut reconnaître qu'en dix ans, Chandler est devenu un tout autre acteur. Ca laisse songeur, non ?...

Bien à vous,
Benny

lundi 6 avril 2009

Bye bye, Bobby Donnell (and please don't ever come back)

Séance de rattrapage ce lundi soir sur le Benny Canapé. Jimmy diffusait la fin de la septième saison de The Practice et le premier épisode de la huitième. Dylan McDermott s'en va, James Spader entre en scène. En route pour le dernier tour de piste de la sombre soeur d'Ally McBeal.
J'étais vraiment curieux de voir à quoi ressemblait cette passation de témoin, après une saison 7 suivie de façon plutôt lointaine. The Practice, cela reste pour moi une série quand même assez... bizarre. Un début pas exceptionnel mais plutôt original. Puis, deux saisons carrément bluffantes : à l'époque, la série était à mes yeux une vraie référence. C'était au tout début des années 2000. Viendra une année pas trop mal mais moins intéressante. Mais ça, c'était juste avant une leeeeeeente descente aux enfers.
Non pas qu'il n'y ait rien à sauver dans les saisons 5, 6 et 7 de la série de Kelley. Il y a parfois de bonnes surprises. Mais sur la durée, sur une saison complète, c'est franchement pas transcendant. Année après année, Kelley répète les procès sans grand génie. Pire que tout : ses personnages n'évoluent pas. Ils deviennent même de plus en plus stéréotypés, froids. Sans âme.

Un vrai flop

La palme du héros pathétique revenant assurément à Bobby Donnell. Agaçant, inexpressif et pénible, il aura au moins eu le mérite d'être cohérent. L'histoire consacrant son départ (trop longue) est juste un condensé de tout ce qui rend le personnage insupportable. Mc Dermott en fait des caisses, pire qu'un monte-charge. On se rend compte que son personnage est coincé entre ce qu'il voudrait être et un fatiguant sentiment de culpabilité sans cesse ressassé. Un sentiment mal exprimé, par Mc Dermott ET par Kelley. Un comble...
Un événement qui démontre une évidence : Kelley avait mal structuré son personnage, et il a eu toutes les peines du monde à le faire évoluer de manière attrayante.
A toute chose, malheur est bon : je crois que cela lui a été utile, notamment pour concevoir les personnages de Denny Crane et Alan Shore de Boston Legal. Et maintenant, maître Kelley ?

Bien à vous,
Benny

dimanche 5 avril 2009

Dans la tête des guitares

Ca fait un petit moment que je voulais en parler. On m'a dernièrement prêté Some kind of Monster, le rockumentaire réalisé par Robert Berlinger et Bruce Sinofsky, sorti en 2004 et qui relate un peu moins de trois ans de la vie tumultueuse du groupe de metal le plus célèbre de la planête.
Un sacré film, un peu long mais qui dépasse largement le cadre du documentaire musical pour raconter la vie d'une poignée de mecs aux prises avec leurs problèmes personnels, leurs difficultés à communiquer en tant que groupe et le poids des non-dits qui en découlent.
Lorsque le film débute, James Hetfield, Kirk Hammett et Lars Ulrich se la réalisation de leur huitième album (St Anger, loin d'être le plus marquant) ... et l'ambiance n'est pas vraiment au beau fixe.
Le groupe a perdu son bassiste, Jason Newsted, et le poids des attentes du public est lourd. Cela fait en effet six ans que les fans attendent de Hetfield et sa bande qu'ils rebranchent les guitares. Sauf que rien ne se passent comme prévu, que les premiers enregistrements sont loin d'être follichons.

Une odyssée humaine au pays du rock

Le groupe décide donc de se faire aider, en embauchant à demeure... un coach d'amélioration de performance, qui fait un peu office de psy pour mettre au jour tous les problèmes du groupe. Une thérapie étonnante débute, jusqu'au jour où tout s'arrête, le chanteur James Hetfield quittant le navire pour entrer d'urgence en cure de désintoxication. Une fois encore, le groupe est à deux doigts de finir dans un mur...
Que l'on soit ou non fans de Metallica, Some kind of Monster est un sacré film à voir. Pour prendre conscience du phénomène hors normes que peut-être un groupe de rock de renommée mondiale et les conséquences de ce phénomène sur ceux qui le compose. Ni les membres actuels ni les membres passés du groupe n'y échappent.
On découvre notamment comment les deux hommes qui ont fondé le groupe (Ulrich et Hetfield), amis pendant deux décennies, n'arrivent plus à communiquer alors qu'ils sont embarqués dans un improbable Barnum médiatico-musical.
Une étonnante immersion qui est aussi et surtout une sacrée odyssée humaine. Parfois hallucinante, parfois drôle (ah, Lars Ulrich avec son père...), parfois émouvante. Du chouette boulot.

Bien à vous,
Benny