Mystérieux, insaisissable
Ce que je veux dire ? Que c’est sans aucun doute celui dont il se sent le plus proche, celui qu’il comprend le mieux alors que dans le même temps, de tout le kelleyverse, c’est aussi l'homme le plus mystérieux, le plus insaisissable pour le spectateur. De toutes les créations du mari de Michelle Pfeiffer, Shore a hérité un goût certain pour les excentricités, les manies les plus inattendues. C’est ce qui lui permet d’affirmer en partie sa différence au sein de Crane, Poole & Schmidt.
Un excentrique avec une part d’ombre
La voix d’une plume
Si Shore est aussi la voix de Kelley, c’est également parce que c’est avec ce personnage que l’auteur questionne directement la société américaine. Dans Boston Legal, c’est avec Shore qu’il interroge le spectateur sur la guerre en Irak, la peine de mort, les dérives du fichage informatique. Avec Shore et personne d’autre : au début d’Ally MacBeal, Kelley le faisait de temps à autre avec John Cage mais la multiplication des scripts qu’il avait à écrire a singulièrement limité sa capacité à utiliser le Biscuit de façon mordante. La compassion, et même l’affection, que voue l’avocat joué par (l’excellent) James Spader pour les hommes et les femmes borderline, c’est aussi celle de l'auteur. Jerry Hands Espenson, Catherine Piper, Bernard Ferrion : tous ont un côté marginal, laissés pour compte, qui ne laisse pas Alan indifférent. Peut-être parce qu’il connaît bien cette situation. A ce titre, la très belle amitié qui le lie à Denny Crane est assez révélatrice de tout cela.
Un épisode de la saison 1, dans lequel Alan comparaît pour avoir payé des hommes dans un bar pour casser la figure d’un autre, met l’accent sur un aspect très intéressant de sa personnalité. A la fin de l’épisode, il avoue qu’il ne s’est jamais battu physiquement et le regrette parfois. Un peu comme ces hommes qui affirment leur puissance dans leur costume trois pièces, cèdent à des pulsions après de jeunes années où ils ont subi la dictature des corps, de la force physique. Il y a d'ailleurs chez cet homme un vague à l’âme assez troublant.
Alan Shore enfin, c’est sans doute aussi celui que Kelley aimerait être. Et que tout homme, en un sens, aimerait être : il est sans cesse surprenant, il a énormément de succès auprès des femmes (il est aussi très décomplexé, sexuellement) et il cultive une part de mystère qui rend ce personnage increvable ou presque. Du coup, on ne se lasse pas de regarder.
Ainsi est donc Alan Shore : un ténor du barreau qui brille au cœur d’un système judiciaire pétri de contradictions. L’univers de la loi, un monde de paradoxes dont il est le plus beau produit et le plus beau défenseur.
Bien à vous,
Benny
Alan Shore enfin, c’est sans doute aussi celui que Kelley aimerait être. Et que tout homme, en un sens, aimerait être : il est sans cesse surprenant, il a énormément de succès auprès des femmes (il est aussi très décomplexé, sexuellement) et il cultive une part de mystère qui rend ce personnage increvable ou presque. Du coup, on ne se lasse pas de regarder.
Ainsi est donc Alan Shore : un ténor du barreau qui brille au cœur d’un système judiciaire pétri de contradictions. L’univers de la loi, un monde de paradoxes dont il est le plus beau produit et le plus beau défenseur.
Bien à vous,
Benny