lundi 26 décembre 2011

Neuf coups avant minuit : le Top 5 de ceux qui auraient préféré passer direct de 2010 à 2012

Entre samedi et dimanche, quand retentiront les douze coups de minuit, ils feront sans doute partie de ceux qui pousseront un "ouf" de soulagement, en se disant qu'une année plutôt pourrie est désormais finie. Aujourd'hui, on s'intéresse en effet à tous ceux qui ne garderont pas un souvenir trop ému des 12 mois qui viennent de s'écouler.

Numéro 5 : Bryan Greenberg (How to make it in America)

Personnellement, j'ai longtemps pensé que c'était une belle gueule inexpressive, juste condamnée à jouer dans des séries médiocres (Ah, October Road). Et puis la saison 1 de How To Make it in America m'a fait douter. Et la saison 2 encore plus parce que j'ai trouvé ça plutôt plaisant à regarder (et on en reparlera). Normal : c'était plus rythmé, plus efficace. Mais pas de bol pour Bryan, qui a vu passer pas mal de bonnes guests dans la série dont il était le héros (Gina Gershon, Eriq LaSalle, Joe Pantoliano) : HBO vient juste d'annoncer qu'il n'y aurait pas de saison 3. Du coup, avec un peu de malchance, on le verra en patient de Grey's Anatomy avec un arc de Cupidon dans les fesses. Non, parce que quand ça veut pas...

Numéro 4 : Matthew Perry (Mister Sunshine)

Il voulait avoir son come-back à lui. Plus comme Courteney Cox (Cougar Town) que Lisa Kudrow (avec... The Comeback) et si possible avec les faveurs des critiques. Comme cela fait un petit moment qu'on nous dit qu'il écrit (quand il incarnait Chandler Bing, on lui a prêté un projet qu'il aurait co-écrit et qui était baptisé The Shrink: il n'a jamais vu le jour), Matthew Perry s'est lancé dans l'expérience avec Mister Sunshine. Avec Thomas Schlamme (The West Wing) derrière la caméra. Plus Alyson Janney (toujours The West Wing) et Andrea Anders (Better off Ted) sur le plateau. Problème : le show manquait cruellement de fond. On a cru que ça allait venir après trois épisodes et en fait... non. Du coup, ça n'a pas fait long feu. Et Perry attend toujours de vivre un après Friends. Une série qui s'est achevée il y a sept ans. Ouch.

Numéro 3 : Dick Wolf (franchise Law & Order) et Shawn Ryan (The Chicago Code)

Est-ce que ça sent la fin pour le poids lourd de la production télé dans les 90's et les années 2000? Sans grande surprise, Law & Order : Los Angeles a fait un flop et Law & Order : Criminal Intent, sous respirateur artificiel depuis plusieurs années sur USA Network, a quitté l'antenne à l'automne. Franchement, on a du mal à voir comment il pourrait revenir sur le devant de la scène. En même temps, son principal hit (Law & Order) a duré 20 ans, donc...
Quant à Ryan, père de The Shield, il a encore connu un échec avec The Chicago Code. Après sa reprise avortée de Lie To Me et la production de Terriers, ça commence à faire beaucoup. Et on ne nourrit de regrets que pour la dernière citée, ce qui n'est pas très bon signe.

Numéro 2 : Maria Bello (Prime Suspect)

Alors, elle, ça me fait mal au coeur. Parce que sa série était chouette, qu'elle cassait la baraque dedans et que c'était produit par une partie de l'équipe de Friday Night Lights. Le souci, c'est que c'était diffusé sur NBC, et que les locaux de la chaîne ont dû être bâti sur un cimetière indien parce que ça fait quand même un sacré bout de temps que la chaîne n'a pas sorti un vrai hit.

Numéro 1 : Ceux qui ont fait le succès de Urgences

Qu'ils soient producteurs (David Zabel avec Detroit 1-8-7; Jack Orman avec Pan Am), scénaristes (Lydia Woodward, Yahlin Chang encore avec Pan Am) ou acteurs (Laura Innes dans The Event, David Lyons dans The Cape), on pourrait croire que celles et ceux qui ont durablement contribué au succès des aventures du Cook County Hospital se sont tous lancés dans le prêt à porter cette année : ils ont tous enchaînés les vestes les uns après les autres. Et je ne peux m'empêcher de voir là le symbole d'une fiction télé en panne de confiance, d'inspiration et - du coup- de succès.

On aurait pu ajouter : Charlie Sheen et Chuck Lorre avec Mon Oncle Charlie (mais tout le monde semble avoir trouvé son compte dans le barouf qui a accompagné le départ du premier dans la sitcom du second), James Badge Dale (pour s'être retrouvé dans le premier échec de AMC, Rubicon) et Ellen Pompeo (parce que la plaisanterie Grey's Anatomy dure depuis huit ans, soit plus d'une année dans la vie d'un chien. Et que c'est cruel. Presque autant que cette blague de mauvais goût).

Bien à vous,
Benny

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