dimanche 14 octobre 2012

Le film du mois d'octobre : "Ted"

Pour mon 34e anniversaire, mercredi, je suis allé faire un petit tour dans une salle obscure.
Pour voir un film dont le camarade John Plissken avait dit, il y a quelques semaines, le plus grand bien.

Son titre : Ted, un long-métrage avec Mark Wahlberg, Mila Kunis et Giovanni Ribisi (entre autres).

L'histoire tient tout du conte pour très grands enfants. Elle débute d'ailleurs avec un gamin, la veille de Noël. En 1985, le petit John Bennett est un gosse solitaire. Aucun gamin de son âge ne veut être ami avec lui, même ceux qui se font tabasser (c'est vous dire s'il est seul).

Un ours en peluche, un ours en trop ?

Le matin de Noël, il reçoit de la part de ses parents un ours en peluche au sujet duquel il fait le voeu qu'il prenne vie. Pour que ce dernier devienne son meilleur ami. Ce qui survient le lendemain matin. L'ourson, baptisé Ted, devient vite une star à la maison... et aussi au-delà, puisque ce qui n'est plus vraiment un jouet aime prendre l'air.

Star de télé puis has been, Ted vit aujourd'hui avec John. Qui lui même a une petite amie, Lorie (Kunis, toujours aussi gracieuse dans les films parfois bien gras). Et si tous les trois font une fine équipe, l'heure est venue pour le couple de prendre un virage important.

Tous les deux sont ensemble depuis quatre ans : l'heure n'est-elle pas venue pour eux de prendre un engagement l'un vis à vis de l'autre ? Si tel est le cas, celui qui est en peluche pourrait bien être celui qui est en trop...

Des gags... et surtout 
des mots sur l'immaturité

Sorti tout droit de l'imagination du créateur des séries animées Family Guy et American Dad ! Ted a rencontré un succès aussi énorme qu'inattendu aux Etats-Unis et ailleurs (près de 400 millions de dollars de recettes mondiales). Si ses débuts dans les salles françaises sont plutôt discrets, le film m'a fait l'effet d'un objet assez étonnant.

Etant moi-même un grand enfant, il y avait là beaucoup de choses pour me plaire : de l'humour plutôt lourd (avec les gags qui vont avec), des scènes sorties de nulle part et plein d'idées qui donnent le sourire.

Pourtant, s'il n'y avait eu que cela, je pense que je n'aurais pas vraiment accroché. Même si l'idée de départ (donner une vie à une peluche, et la faire grandir elle aussi... au moins dans ses aspirations) est remarquablement exploitée.

Non, le fait est que ce qui m'a le plus séduit chez Ted, c'est son discours sur l'immaturité. Et surtout sur ce qu'implique le fait de grandir.

En alternant gags bien gras et petites saynètes et réflexions sur le temps qui passe - à ce titre, toute l'animation du personnage de l'ours en peluche est assez fantastique - le film se paie en effet le luxe royal de développer une comédie qui porte sur son sujet un regard plus souvent sensible et sensé que l'on ne pourrait croire. 

L'heure de (se) faire le conte

Et c'est bien ça qui fait tout l'intérêt du projet. Parce que par certains moments, Ted touche vraiment au coeur. Ce qui rend le long-métrage franchement malin.

Comme il s'agit d'un conte, le cheminement des héros respecte une logique bien établie (peut-être un poil trop pour moi, parce que cela escamote les instants les plus intenses, je trouve...) mais cela n'enlève rien au fait que c'est une belle et agréable surprise.



Aussi, si, comme moi, vous êtes un grand gamin, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Bien à vous,
Benny

mercredi 10 octobre 2012

L'album d'octobre (disque A) : "The 2nd Law" (Muse)

Franchement, une année où je ne disparais pas à plusieurs reprises des (web)écrans radar pendant quelques semaines, ce n'est pas concevable.

Alors tant pis pour les Mayas, tant pis si c'est la dernière fois, mais surtout désolé, amis lecteurs, je n'étais pas trop dispo ces derniers temps pour vous donner de quoi lire par ici.

Dans l'épisode précédent, il était question de musique. Pour relancer la machine, j'ai donc décidé de rebrancher le mange-disque, pour parler des aventures musicales de Matthew Bellamy et ses petits camarades.

Un après 
The Resistance attendu...

Sixième album de Muse, The 2nd Law arrive dans les bacs trois ans après The Resistance... et j'avoue que je l'attendais avec une certaine curiosité. Pas parce que je suis un mordu absolu du groupe (je respecte beaucoup son travail mais ce n'est pas ma référence ultime) mais parce que le tournant "popeux" pris avec The Resistance ne m'avait vraiment pas emballé.

Du coup, je me suis très vite demandé si le groupe que j'aimais bien allait devenir super fadasse. A en croire certains critiques, la réponse est "oui" si l'on écoute ce nouvel album.

Sauf que je ne suis pas d'accord.

Personnellement, j'ai bien plus d'atomes crochus avec The 2nd Law qu'avec The Resistance : les combinaisons mélodiques, qui donnent souvent un vrai volume aux compositions, marchent agréablement. En tout cas, pour les premières pistes de l'album. En ce qui me concerne, j'y ai précisément retrouvé ce qui m'avait manqué la dernière fois. Et qui faisait l'intérêt de Black Holes and Revelations ou d'Absolution.




A un moment, je pensais même carrément à Origin of Symmetry. Mais je l'ai réécouté hier soir tout en travaillant et il faut bien se rendre à l'évidence : on ne va tout de même pas trop s'emballer...

Reste donc un album plutôt bien fichu, qui ne renvoie pas forcément à toute la fulgurance qui caractérise le répertoire du groupe du jour, mais qui mérite mieux que des mimiques mièvres ou du dédain.

Bien à vous,
Benny