lundi 27 février 2012

L'InstantMusique #5 : "Toxic" (Yael Naïm)

Pas de séries aujourd'hui : je brasse un peu les cartes à cause de l'emploi du temps,mais je ne me fiche pas de vous avec une jolie petite perle musicale. Que Yael Naïm reprenne Bitney Spears, ce n'est pas, en soi, le truc qui doit retenir votre attention.

En fait, c'est surtout cette version en live qui vaut le détour, car elle sensiblement plus bluesy que celle que l'on retrouve sur l'album éponyme de l'artiste, sorti en 2007 (mais qui n'en demeure pas moins géniale). Elle perd certes un peu de sa puissance rock sur la fin, mais cela n'en demeure pas moins une version littéralement habitée par la jeune artiste franco-israëlienne.





 Bien à vous,
Benny



vendredi 24 février 2012

Séries télé: Si ces têtes vous disent quelque chose, c'est normal...

L'industrie télé américaine a ceci d'assez incroyable qu'elle fait passer toute une série de visages d'un show à l'autre... sans que l'on s'en aperçoive toujours. Consécutivement à un échange sur twitter avec Florence (@Capcodemiss) et Dylanesque (@Dylanesquetv), j'ai eu envie, aujourd'hui, de ressortir des images de grandes séries dans lesquelles certains petits rôles ont ouvert la voie vers toute une carrière.


NUMERO 4 : Stana Katic dans Urgences (saison 12)



Celle qui prête ses traits à la sculpturale Kate Beckett de Castle n'a pas toujours forcé (excessivement?) sur le maquillage. Dans la saison 12 d'Urgences, on la voit même interpréter une comateuse qui sort de l'inconscience après de nombreuses années. Bon, l'idée est un poil saugrenue mais Katic s'en sort tout de même pas mal...

NUMERO 3 : Mekhi Phifer dans Homicide (saison 6)



Dans le finale de l'avant-dernière saison de la série produite par Levinson et Fontana, il est celui par qui le drame arrive. Aperçu un peu plus tôt dans la saison, l'interprète du docteur Pratt dans Urgences a plutôt bien marqué les esprits avec ce personnage au nom singulier. Les fans de The Wire apprécieront: il s'appelle Junior Bunk.

NUMERO 2 : Dani Pudi dans Urgences (saison 12)




Alors ça, c'est le genre d'apparition furtive qui vous saute à la figure quand vous vous faites un revisionnage. L'interprète de l'inénarrable Abed de Community joue le rôle d'un jeune homme dont la soeur aurait déshonoré toute sa famille. Autant vous le dire tout de suite : son personnage est tout sauf drôle.

NUMERO 1 : Josh Radnor dans Six Feet Under (saison 3)




Se retrouver dans l'une des plus grandes séries des années 2000 pour jouer un mort et porter une moustache assez énorme (au propre comme au figuré), c'est quelque chose qui est difficile à oublier. Et comme l'interprète de Ted dans How I Met Your Mother a complètement changé de registre, c'est plutôt bizarre de le retrouver dans le funérarium des Fisher (épisode The Trap). Bizarre mais marrant.

Bien à vous,
Benny

mercredi 22 février 2012

L'album de février : "Sweet Sour" (Band of Skulls)

C'était un des rendez-vous de l'hiver. Pas forcément le post-it que l'on accroche sur le frigo entre les courses et les factures, mais pas loin. Le début de l'année 2012 promettait en effet le retour d'un sacré trio musical: Band of Skulls.

En 2010, les Anglais s'étaient distingués avec un premier album riche en promesses, notamment grâce au titre I Know What I Am. Les voici donc à nouveau sur le devant de la scène avec Sweet Sour, album dont deux extraits s'étaient déjà échappés (The Devil Takes Care Of His Own et Bruises) à l'automne dernier, histoire de faire monter la pression.

La subtilité harmonique plus que la rythmique imparable

Dès la première piste, qui reprend le titre de l'album, on retrouve ce qui faisait déjà la force Baby Darling Doll Face Honey : la guitare puissante, le duo vocal Marsden (le gars) / Richardson (la fille) qui a de grosses ressources et un vrai sens de la mélodie. A mes yeux (et surtout mes oreilles), c'est d'ailleurs ce dernier point qui fait la particularité de ce deuxième album. On sent que sur pas mal de titres, il y a une belle recherche de la subtilité harmonique (Bruises, Hometowns, Close to Nowhere). Ce coup-ci, c'est en jouant à fond sur cette carte que les Band of Skulls veulent emporter le morceau.

Tout ceci n'est pas sans avoir des incidences un peu plus discutables. Ce qui faisait tout l'attrait du premier album de Band of Skulls, c'est aussi une capacité rythmique assez marquante. Je me rappelle que la première fois que je l'avais écouté, l'enchaînement Patterns/Bomb puis la découverte de Hollywood Bowl m'avaient bluffé d'entrée. Ici, Sweet Sour, You're Not Pretty But You Got It Goin'on et Lies m'ont bien plu mais il n'y avait pas le côté imparable des titres susnommés.



C'est un peu dommage. Je le regrette un peu, mais pas au point de perdre de vue la qualité de l'ensemble. Elle est évidente. Il manque peut-être juste un truc un peu plus puissant en complément. The Devil Takes Care Of His Own laissait à penser que ce serait le cas, mais pas vraiment...

Bien à vous,
Benny

lundi 20 février 2012

"Smash" : on attend le grand coup de Spielberg

Le Pitch: Et si Marylin Monroe prêtait son nom, son aura et son âme succès de l'année à Broadway ? L'idée, alors que l'on va célébrer le cinquantième anniversaire de sa disparition, électrise les deux auteurs de comédies musicales Julia Houston et Derek Wills. Encore faut-il passer tous les obstacles qui se dressent sur la route d'un show en cours de production. Du casting au déblocage de fonds.


Un casting de haut niveau (avec Debra Messing, le toujours très bon Christian Borle - vu dans Coupling - et Anjelica Huston), un projet opportuniste mais qui bénéficie d'un grand nom à la production (Steven Spielberg), une savante campagne de com qui dure depuis près de neuf mois (en gros, depuis que le projet a été commandé), une programmation maline et complètement assumée par la chaîne (elle conclut une soirée ouverte par un programme de téléréalité musicale)... Smash, c'est la déferlante auquel il est difficile d'échapper en ce début d'année.

Un mélange des genres
à (vraiment) réussir

Bien décidée à damer le pion à Glee et à la Fox, NBC a misé gros sur ce drama musical qui doit faire entrer Broadway dans les salons d'Amérique et du monde jusqu'au printemps. Pour réussir ce pari, la chaîne et Spielberg font confiance à Theresa Rebeck, scénariste qui a biberonné chez Bochco (elle a fait ses premières armes sur NYPD Blue) avant de faire un crochet chez Dick Wolf (elle a participé au lancement de Law & Order : Criminal Intent) et de s'installer backstage pour devenir... auteur de théâtre.

Son challenge ? Réussir le croisement de deux genres qui, depuis plusieurs années, se font de l'oeil sans toujours séduire complétement le grand public. Avant le phénomène Glee, de Cop Rock en 1990 à Smash en 2012, ce ne sont pas les special musical qui manquent à la télé américaine. Buffy, Scrubs, Ally McBeal et même Oz ont succombé au genre au moins une fois avec succès. Et la montée en puissance de programmes comme American Idol, Pop Idol ou justement The Voice ont sans aucun doute contribué à faciliter la rencontre de deux genres qui se marient assez bien ensemble mais ont du mal à faire un couple qui dure.

De très bonnes bases

A l'heure où le débat "Glee: nul ou génial ?" divise toujours durablement les téléspectateurs, Smash doit tenter une audacieuse conciliation sur le long terme: proposer un show musical de haute tenue... dans un show de haute tenue tout court.

Au vu du pilote, on repère très vite les forces de la série: une narration dynamique, portée par l'enthousiasme du projet Marylin : the musical qui émerge; une galerie de portraits assez dense, laquelle permet d'esquisser de multiples storylines dans les coulisses de la production; deux héroïnes qui luttent pour un rôle et surtout pour voir leur carrière décoller... Tout ça est bien mis en scène et tend vers une dernière scène musicale qui emporte l'ensemble avec un certain panache. On ne sait pas complètement où on va mais on y va fougueusement (oui, oui).

Faire décoller la narration

Reste alors à transcender l'effet pilote, à proposer quelque chose de fort sur le long terme. Ce que le deuxième épisode n'arrive pas vraiment à faire. C'est cohérent, c'est bien interprété... mais il manque encore un truc pour décoller. Un soupçon d'originalité dans le propos pour que la narration soit au niveau du travail musical. Pour que Smash frappe un grand coup, il va falloir un peu plus de complexité et de subtilité émotionnelle que ce que la storyline de la procédure d'adoption de Julia Houston - par exemple - donne à voir. De la même façon, il va falloir que les tiraillements entre les personnages de Karen et de son petit copain soient mieux développés.

En clair : Smash cartonnera s'il donne du drame. Du sang et des larmes (c'est du concept, c'est aussi du Churchill). Pour donner une vraie dimension dramatique aux mélodies.C'est largement dans les cordes de Theresa Rebeck et sa bande. C'est surtout impératif (sinon, ça se résumera à "Han, ils chantent bien"). Et mine de rien, si on y parvient, ça peut devenir un sacré gros carton, critique et public.



Bien à vous,
Benny

vendredi 17 février 2012

"Borgen" : la série politique fait enfin son come back ?

Le propre d'une grande série, c'est souvent de dire beaucoup de choses dès sa première scène. Celle de Borgen a tendance à confirmer cette idée. Elle se déroule dans une loge de studio télé. Birgitte Nyborg, chef du Parti Modéré (Centre), se prépare avec Kasper Juul, son conseiller en communication, pour une interview en direct. L'enjeu : apporter son soutien à Michael Laugesen, le leader de l'opposition, à quelques jours des élections qui désigneront le prochain chef du gouvernement.

La politique, la communication, les médias... et une femme au milieu de tout ça : en une poignée de plans, tout est en place, déjà là. Quelques minutes et un coup d'éclat plus tard, sans vraiment s'en rendre compte, Nyborg lancera une campagne qui va la conduire aux plus hautes fonctions de l'Etat danois. Au grand dam de Laugesen et du premier ministre sortant, le conservateur Lars Hesselboe.

La machine Borgen est lancée, et ne va plus s'arrêter pendant une première saison de 10 épisodes.

La suite, c'est à lire sur LePlus du Nouvel Observateur, où j'ai laissé une nouvelle contribution.

mercredi 15 février 2012

L'instantMusique #4 : "We walk" (The Ting Tings)

Faire du neuf avec du vieux ? Pas tout à fait mais pas loin. Cette semaine, alors que j'étais parti pour vous proposer un morceau avec de grosses guitares, j'ai finalement changé d'avis : on va revisiter un album chroniqué ici-même au cours de l'été 2008, alors que le BennyBlog n'en était qu'à sa saison 1.

We walk, c'est la dernière piste de We Started Nothing, des très bons Ting Tings. A l'époque, je n'avais pas hésité à écrire que c'était le meilleur titre de l'album. Quatre ans plus tard, même si Shut up and let me go reste plus populaire auprès du public, je dois dire qu'il reste toujours aussi bon à écouter. Grâce notamment à une très belle intro proposée en préambule à une rythmique redoutable.

Comme, par ici, on n'a jamais eu peur des jeux de mots pourris, je n'hésite pas une seconde au moment d'écrire la phrase qui suit : We walk, ça marche.



Frais et dynamique, We walk bénéficie en plus d'une mise en images alerte. En clair, le clip est à la hauteur de la mélodie. En l'écoutant, en le regardant, on en profitera pour noter que le prochain album, intitulé Sounds from Nowhereville, sortira très bientôt. La date retenue pour sa diffusion est celle du 27 février.

Bien à vous,
Benny

lundi 13 février 2012

"Rob" / "iRob!": Caramba, mais c'est la (mauvaise) sitcom à papa !

Le Pitch : Célibataire endurci, Rob, architecte paysagiste, voit sa vie basculer en épousant du jour au lendemain la jolie Maggie. Le voilà effectivement confronté aux multiples petits bouleversements liés à la vie de couple et surtout à une belle famille mexicaine aussi nombreuse qu'envahissante.

Qui a dit que CBS était, aux Etats-Unis, la chaîne des vieux ? Cette affirmation, on a parfois tendance à l'oublier quand on se pose devant The Big Bang Theory ou The Good Wife, deux succès publics qui sont loin de faire vibrer les seuls porteurs de cheveux d'argent. Sauf que la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre, et qu'il y a, dans la programmation de la chaîne, quelques belles golden qui entretiennent les clichés.

Le dernier exemple en date, c'est assurément iRob! (ou Rob, c'est comme vous voulez), petite comédie sans prétention qui accumule pas mal de clichés.

La recette ressemble à celle des pâtes au riz. Un peu lourd, limité, pas super varié.

Vous prenez :

- Un héros névrosé joué par un artiste rompu à la comédie (Rob Schneider vient du stand up)

- Un second rôle féminin qui incarne la gentillesse et la simplicité, pour servir de "repère plutôt normal" (Claudia Bassols dont le joli minois a damé le pion à Nadine Velasquez, de My Name is Earl, qui devait tenir le rôle)

- Une petite tripotée de seconds rôles plutôt barrés et franchement caricaturaux (la belle-mère qui décide de tout; le beau-père qui veut surtout qu'on lui foute la paix - joué par Cheech Marin; le cousin qui fatigue assez vite)

- Un décor en carton pâte

- Assaisonnez le tout de rires toutes les trente secondes

Et vous obtenez une sitcom de 1987, laquelle fait passer 2 Broke Girls pour un monument d'audace et une expérience conceptuelle.

Si, comme moi, vous n'avez rien contre les pâtes (et le riz) en ces temps de crise, vous allez bouffer  de l'humour à très, très gros sabots (ah, la scène où Rob se retrouve dans la chambre de la grand-mère...1), qui joue sur le choc des cultures (donc de l'humour à gros poncho, mucho racisto ?) sans chercher à voir au-delà.

Le problème, c'est que la perspective de se faire 13, 22, 24 plats de pâtes au riz porte au coeur. Du coup, même si les Américains consomment des fois n'importe comment (la bouillie According To Jim), on voit mal comment, en France, on pourrait accrocher durablement avec Rob et sa belle-famille. Ou alors vous regardez ça au 150e degré, en vous disant que c'est une expérience anthropologique façon Claude Guéant. A moins que vous n'optiez pour un visionnage multitâches, en faisant votre lessive et la liste des courses.



Bien à vous,
Benny

(1) : Un aveu, quitte à perdre toute crédibilité, j'ai pouffé devant cette scène. Adieu, e-lecteur.

vendredi 10 février 2012

"Are you there, Chelsea ?" : de la vodka, du gras, une fille

Le pitch : barmaid, Chelsea Newman a un vrai problème avec la boisson. A tel point qu'un soir, elle finit en prison. C'est là qu'elle se met à prier une instance supérieure pour donner un autre sens à sa vie : le Dieu Vodka. Aussitôt après, elle est libérée. Pour elle, c'est un signe : elle doit changer de vie. Mais pas lâcher sa bouteille.

Il fallait s'y attendre : le succès de 2 Broke Girls allait faire des petits. On ne peut cependant reprocher à Julie Ann Larson et aux deux routiers Tom Werner (le Werner de Carsey/Werner dans The Cosby Show, Roseanne et 3rd Rock after the Sun) et Dottie Dartland Zicklin (Dharma & Greg) de faire dans le plagiat : ce projet destiné à la chaîne NBC a effectivement été commandé il y a déjà plusieurs mois. Si le parallèle existe, il est plus fortuit qu'autre chose.

Le rire trop facile, ça le fait rarement

La vraie filiation est donc à chercher du côté de chez Two and Half Men / Mon Oncle Charlie. Are you there, Chelsea ? C'est le prototype même de la série à vannes qui maltraite plus ou moins méchamment ses personnages sans donner à ces derniers un vrai souffle, une vraie profondeur. En trois mots : une vraie complexité. Problème: c'est ce qui donne une véritable puissance comique à un show.

Que Chelsea ait un problème avec la boisson, pourquoi pas. J'aurais même presque envie de dire "tant mieux" si ça permet de mettre le personnage face à ses contradictions de façon plus ou moins directe. Après tout, c'est ce qui a permis à Murphy Brown de cartonner il y a près de 20 ans. Et c'est la même chose pour Grace Under Fire dont on a aussi parlé ici.

Sauf qu'avec Chelsea, ce n'est pas le cas. Le sujet est un prétexte plus ou moins effleuré mais pas vraiment évoqué - si ce n'est avec des blagues plus ou moins efficaces. Je n'attendais pas forcément un gros moment introspectif de la part du personnage joué par Laura Prepon mais au moins une évocation subtile de cet impératif à plus ou moins long terme. Le final du pilote de Rescue Me (qui est certes une série dramatique, mais quand même...) réussit ça de manière impeccable au rythme de Don't Panic de Coldplay.

Quand les fils pendent de partout...

Ici, rien de tout ça et c'est précisément ce qui fait que l'humour de la série, bas du front, tourne à vide. Du coup, les artifices basiques de la sitcom (la coloc bizarre, le collègue macho pourvoyeur de tension sexuelle, la personne de petite taille) paraissent encore plus grossiers que d'habitude.

Maintenant, ça reste un pilote: une exposition plutôt ratée n'interdit pas définitivement d'avoir une bonne surprise. Cependant, Laura Prepon (That 70's show), Lenny Clarke (vu dans... Rescue Me) et Chelsea Handler (qui a écrit le livre qui sert de base à la série) vont devoir vite se bouger s'ils veulent corriger le tir. Sinon, bonjour la sale gueule de bois pour NBC...




Bien à vous,
Benny

mercredi 8 février 2012

L'album (bonus) de février : "El Camino" (The Black Keys)

Le titre est un peu bizarre, j'en conviens. Mais il y a une explication. Si j'attaque le mois avec un album bonus, c'est parce que :

A/ J'ai déjà dans mon viseur un album qui sort précisément ce mois-ci et que ce sera donc lui, l'album de février (vas-y que je vous tease, à défaut que son titre, je vous dise...).

B/ Cette création-là, ça fait un moment que je voulais en parler... mais je n'ai jamais trouvé le bon moment pour l'écouter convenablement.

Finalement, l'attente aura eu du bon. Parce que cet El Camino -là n'a pas fini de tourner sur les playlists. Septième enregistrement du duo Patrick Carney/Dan Auerbach, cet album vient confirmer le talent d'une formation qui aura su tirer et attirer par les oreilles les amateurs de rock teinté de blues. 

Vous avez en effet sans doute entendu la rythmique imparable de I Got Mine (extrait de Attack & Release) avec une pub française pour une marque de voiture. Et si vous êtes sériephile, il y a de fortes chances que le générique de Hung (I'll Be Your Man / extrait de The Big Come Up) vous ait fait bouger la tête en rythme.

 La maîtrise, ce truc qui vous électrise...

Le temps où ce diptyque guitare/batterie rappelait (seulement) The White Stripes s'éloigne. Au gré des albums, The Black Keys a soigné sa propre signature. Oscillant avec une belle maîtrise entre riffs franchement rock et sonorités bluesy, le groupe a déjà embarqué pas mal de monde en chemin.

Avec cet album et son van sur la pochette, cette caractéristique s'affirme avec talent. On sent que l'ensemble est vraiment maîtrisé. De Lonely Boy à Hell of a Season en passant par Run Right Back, il y a là un pur son rock. Puissant et en même temps "souple", jamais redondant.



Tout grand album a enfin son morceau phare. Pour El Camino, il s'agit de Little Black Submarines, qui pousse la logique jusqu'au bout. Un authentique moment Black Keys à savourer avec bonheur. Et sans attendre si, comme certains, vous avez un van de retard dans cette histoire...

Bien à vous,
Benny

P.S. : Et pour en savoir (et en écouter plus), vous avez rendez-vous par là.

lundi 6 février 2012

Trois nouvelles séries attendues au tournant (et pour le printemps)

Amis des bonnets, des moufles et des cache-nez : bonjour ! Alors que l'hiver a fait un tonitruant come back chez nous - et alors que de l'autre côté de l'Atlantique, on attend de voir ce que va vraiment donner Smash, le nouveau show très Broadway style produit par Steven Spielberg - j'ai eu envie de vous faire voyager dans le temps. Aujourd'hui, on va parler du printemps.

Pour lancer la semaine, on s'intéresse effectivement ce lundi à trois nouveautés qui doivent débarquer en mars/avril sur les networks. Trois shows très différents, sur trois chaînes différentes et qui ont chacun une particularité qui peut les faire sortir du lot. Sera-ce vraiment le cas ? Ça, c'est dans quelques semaines qu'on le saura.

SUR ABC : Apartment 23 (de Nahnatchka Khan, avec Dreama Walker et James Van Der Beek. Début de diffusion : le 11 avril)

June, jeune fille souriante et pas vraiment habituée à la vie en milieu urbain, doit s'installer dans un appart' avec Chloé, son parfait opposé. Le meilleur ami de cette dernière n'est autre que... James Van Der Beek, l'acteur ancienne star de Dawson, particulièrement imbu de sa personne.




Qu'on le veuille ou non, le succès de 2 Broke Girls sur CBS montre que la sitcom classique mais efficace n'est pas encore tout à fait morte... Apartment 23 s'inscrit, sur le papier, dans la même logique: celle du "show bateau" qui peut surprendre en bien. Comme pour la comédie produite par Michael Patrick King, l'alchimie entre les deux héroïnes devrait déterminante pour que ça marche. Quant à Van Der Beek, il peut être un vrai plus ou un vrai boulet pour le récit.

Ce n'est en tout cas pas la première fois qu'une comédie avec un acteur interprétant son propre rôle au sein du cast essaiera de nous faire rire. En 1999, Evan Handler, Steven Eckholdt et Jennifer Grey (l'actrice de Dirty Dancing, dans son propre rôle) avait tenté le coup avec It's like, you know... Ça n'avait pas marché. A méditer.

SUR NBC : Awake (de Kyle Killen, avec Jason Isaacs, Steven Harris, Laura Allen et Wilmer Yo Mama Valderrama. Début de diffusion : le 1er mars)

A la suite d'un violent accident de voiture, l'agent de police Michael Britten se met à vivre dans deux réalités parallèles. Dans l'une, sa femme a survécu au drame et son fils est décédé. Dans l'autre, c'est l'inverse. Résolu à ne perdre ni l'un ni l'autre, Michael commence à vivre une double vie... avant de remarquer qu'il existe des liens étranges entre les deux réalités.

Encore un show à quitte ou double pour la chaîne du paon. Le concept renvoie directement à un épisode de la saison 6 de Buffy the Vampire Slayer, où l'héroïne navigue entre deux mondes alternatifs. Sur le papier, comme dirait mon ancien chef, ça ne manque pas de baloches. A condition qu'on arrive à rendre l'histoire vivante, complexe mais pas compliquée. Et à condition aussi que la partie paranormale ne vire pas à la pantalonnade grotesque. C'est une production Howard Gordon (24, The X Files), donc en la matière, tout est possible.



SUR CBS : NYC 22 (de Richard Price, avec Leelee Sobieski, Adam Goldberg, Stark Sands, Terry Kinney. Début de la diffusion : le 15 avril)

Dans le genre série mystérieuse, voilà un show qui fait fort. Le pitch, pourtant, est hyper simple : six policiers qui viennent d'obtenir leur plaque patrouillent dans le haut Manhattan. Parmi eux, il y a une ex-Marine revenue d'Irak (Sobieski), un  ex-journaliste (Goldberg), une femme dont la famille a souvent eu maille à partir avec la justice, ou encore une ex-future star de la NBA.

Encore une énième tentative de relancer le genre du cop show sur un network. Celle-ci possède, en plus d'un solide casting (j'adore Goldberg. Vraiment. Depuis Relativity et quand il jouait le coloc malade de Chandler dans Friends), de sacrés producteurs. Robert De Niro et son acolyte new yorkaise du festival de Tribeca Jane Rosenthal sont en effet derrière ce projet. Plus le réalisateur James Mangold et le romancier Richard Price (qui a également écrit pour The Wire).

Pourtant, on ne voit presque rien de cette série, rebaptisée déjà deux fois (Rookies est devenu 2-2, puis NYC 22) et en chantier depuis presque un an. Presque pas de photos, pas encore de vidéos : juste une date de diffusion... qui a été repoussée. J'ignore si c'est mauvais signe mais si le but de tout ça, c'était d'attirer l'attention, c'est assez réussi.

Verdict quand il fera plus chaud, a priori.

Bien à vous,
Benny

samedi 4 février 2012

Le carré d'as des idées/histoires les plus idiotes de la télé américaine

Il y a des scènes de télé que l'on n'oubliera jamais. En les voyant, on a vibré, on a tremblé, on a parfois pleuré. L'ultime séquence de Six Feet Under, l'avant-dernière scène du season finale de la saison 2 d'Alias (celle où Sydney et Francie mangent une glace sur le canapé : terrible), le dernier épisode de Mark Greene dans Urgences ou le baiser final dans la saison 2 de The Office... ces moments sont ce pour quoi on se pose devant un écran de télé ou d'ordinateur pendant des heures.

Et puis il y a le reste. Les trucs beaucoup moins bien, pas vraiment réussis. Avec, au milieu, le pire. Et ça aussi, bizarrement, on s'en souvient bien.

Parce que c'est overzetop. Parce que c'est tellement mal amené que ce qui devait être dramatique fait rigoler. Parce que l'on se dit que les scénaristes, ces petits pandas naïfs, prennent parfois leur audience pour une belle bande d'imbéciles.

Franchement, ça aussi madame, ça mérite un carré d'as.

NUMERO 4 : La mort du docteur Romano dans Urgences (saison 10)

Episode 8 : Freefall. On sait depuis la saison 9 que le plus antipathique médecin du Cook County Hospital a un problème avec les hélicoptères. L'accident qui survient dans le premier épisode de cette année-là est sanglant et assez bizarre. Mais il a le mérite de donner du très bon matériel aux scénaristes pour développer la personnalité du chirurgien.

Un peu plus d'un an après, les producteurs nous reproposent un match Rocket Romano vs Medicopter, avec un résultat définitif. Dans le fond comme dans la forme, c'est vraiment bancal : l'idée est franchement tirée par les cheveux et la mise en images assez catastrophique. Et en plus, tout ça est assez stupide.

NUMERO 3 : Grey's Anatomy, Meredith et une bombe dans le corps d'un patient (saison 2)

Episodes 16 et 17 : It's the End of The World / As We Know It. Et dire que c'était un épisode diffusé après le Superbowl ! Pour une fois, je vais être (presque) gentil : Shonda Rhymes est capable du meilleur comme du pire. Le meilleur, pour moi, c'est souvent dans Private Practice (même si bon, imaginer une folle qui vous fait une césarienne à domicile avec des instruments achetés pour l'occasion...).

Le pire, c'est peut-être ici : un double épisode, un casting de malade (Christina Ricci... et Kyle Chandler !) et un pitch complètement barré avec une bombe dans un torse et un twist super pourri à la fin du premier épisode pour mettre en place un cliffhanger qui donne envie de vendre sa télé.

Je veux bien reconnaître qu'il y a là une volonté de créer une dimension symbolique à cette histoire... mais franchement, Shonda et le symbolisme, ça fait deux.

NUMERO 2 : Alias, Nadia et la mort par table basse (saison 5)

Episode 13 : 30 Seconds. Alors ça, c'est terrible. C'est surtout symptomatique d'une fin de série bâclée. Nadia, la demi-soeur de Sydney, se retrouve confrontée une dernière fois à l'incontournable Sloane. Une dispute éclate à cause de Rambaldi (quel sale type, quand même), ils en viennent aux mains, Sloane la repousse, elle tombe sur une table basse... et meurt. Je pense que les producteurs se sont dit que, sur le papier, ça passait. A l'écran, c'est vraiment ridicule. 

Dans les faits, ABC avait réduit la commande d'épisodes de ce qui devait être la dernière saison d'Alias. On sent que, pour conclure, les scénaristes ont appuyé sur Fast Forward. Six ans après, c'est toujours effarant à voir.

NUMERO 1 : Beverly Hills, Kelly, une lesbienne et un incendie (saison 5)

Episode 13 : Up in Flames. Il y a ceux qui l'ont vu et ceux qui ne l'ont pas vu. Les premiers pourraient se faire floquer un t-shirt revendiquant ce fait d'armes; les seconds ne savent pas ce qu'ils ratent. L'histoire ? Kelly Taylor s'est attirée les faveurs d'une fille qui aime d'autres filles. La blonde - un peu coincée - n'est clairement pas à l'aise avec cette situation. Et l'histoire prend un tour inattendu quand les deux nanas se retrouvent prises au piège dans les locaux du Peach Pit en plein incendie.

On savait que Beverly Hills n'avait jamais peur du ridicule mais là, c'est le pompon... et en plus il y a une petite pointe d'homophobie dans la storyline (Vont-elles mourir ? Et si oui, la fille avec Kelly va-t-elle tenter de conclure avant de se faire dévorer par le feu ?). C'est assez inoubliable. Hélas.

J'en ai sûrement oublié d'aussi mémorables : si vous en connaissez d'autres, c'est le moment de vous exprimer.

Bien à vous,
Benny

mercredi 1 février 2012

L'InstantMusique #3 : "Volcano Girls" (Veruca Salt)

J'ai toujours eu une tendresse particulière pour le rock des années 90, que ce soit metal ou rock FM. Sans doute parce que c'est à cette époque-là que mes oreilles se sont ouvert au monde de la musique (parallèlement, ma peau, elle, découvrait les joies de la puberté. Bonheur intense).

C'est, logiquement, en farfouillant dans mes souvenirs (et les vidéos de YouTube) que j'ai dégoté cette vidéo d'un groupe que j'aimais bien... mais dont je ne connaissais pas ce titre. Veruca Salt - qui doit son nom à une fille que l'on retrouve dans Charlie et la chocolaterie - est un groupe de nanas qui vient de Chicago et qui s'est surtout fait connaître avec le titre Seether, extrait d'American Sighs (de fait, un des riffs du clip du jour renvoie directement à Seether, sans pour autant être une pâle copie).

Le titre choisi, Volcano Girls, est lui extrait de Eight Arms to Hold You, qui date de 1997. Leur style de musique, un rock alternatif qui lorgne résolument du côté du grunge, ne manque pas d'énergie : il rappelle surtout toute la dimension dépouillée et efficace du son qui résonnait à l'époque sur les radios.

Le clip, quant à lui, est assez chouette : en tout cas, il a dû être marrant à réaliser...



Bien à vous,
 Benny