jeudi 18 juin 2009

Le petit dictionnaire de Benny, épisode 1


Je ne sais pas si cette rubrique vivra longtemps ou pas mais aujourd'hui, je vous propose de définir un mot du quotidien à travers des exemples du monde sériel.

Aujourd'hui, le mot est

"ESCROQUERIE"

Tout de suite, pour mieux comprendre, un dialogue :

Juin 2008, Los Angeles, entre un célèbre compositeur et un non moins célèbre producteur scientologue.

- Allô, Michael Giacchino ?
- (Coup de violon aigu) Oui ?
- C'est JJ Abrams, tu vas bien ?
- Ouais, ça va, ça va. (Petite musique de piano) Un peu crevé parce qu'avec Damon Lindelof et Carlton Cuse, sur Lost...
- Oui attends : je m'en fous. Ton histoire est trop longue, biquet ! Moi, j'arrive à peine à tenir plus de deux saisons comme shrowrunner d'une série alors, là, autant te dire que je tiendrais pas jusqu'au bout de ton blabla
- (Violon grave) Ah...
- Dis, avec mes potes qui ont fait Transformers...
- (Violon aigu) Le dessin animé ?
- Non, le film
- (Violons stridents) Aaaah...
- Oui donc avec eux, là, on fait une série sur des mystères mystérieux, "Fringe". Ca te dit d'en être ?
- (Violons échevelés) Grave ! J'ai envie de faire plein d'arrangements avec des violons. Comme dans Lost et Alias !
- Cool, ma poule !
- (Une note sèche de violon) Attends, mais ça va peut être se voir, nan, que c'est toujours pareil ?
- Tu rigoles ? Ca fait des années que je fourgue des polygones sentimentaux foireux dans mes scripts et personne ne râle !
- (Violons grave et lents) c'est gentil de me dire ça...
- Bon, je te laisse. Je dois faire un Star Trek avec un constipé notoire. Bisous, mon mouton !

Ne me remerciez pas. C'est normal.

Bien à vous,
Benny

mercredi 17 juin 2009

Le film de juin : "Le dernier roi d'Ecosse"

Nicholas Garrigan est médecin. Il a quitté son Ecosse natale pour venir en aide aux populations de l'Ouganda et pour fuir l'ombre écrasante de son père, lui aussi médecin. Alors qu'il prend son poste, un coup d'état vient d'avoir lieu. Le général Amin Dada a pris le pouvoir. A la suite d'un accident, Garrigan rencontre le militaire. ce dernier se prend d'amtié pour le jeune praticien. Très vite, Garrigan devient le conseiller de Dada. Le confident aussi. Cible d'attentats, l'homme d'état laisse peu à peu voir sa véritable nature : sous des dehors affables, et au-delà d'un incontestable sens de la communication, le général Dada impose un pouvoir personnel, autoritaire et violent sur l'ensemble de son pays. L'élimination d'opposants tout comme l'usage de la violence ne le font absolument pas reculer.

Garrigan, c'est vous

Sorti en 2006, le film de Kevin MacDonald ocille entre faits réels (Dada a réellement existé) et éléments de fiction. Sa principale force, pour ne pas dire la clef de son succès, c'est de placer le spectateur aux côtés de Garrigan. Lorsque le jeune homme croise pour la première fois la route de Dada, il est complètement séduit par cet homme au discours proprement transcendant, capable de méler ces éléments qui créent la proximité (le général est un fils de l'Ouganda, il connaît son histoire et ses tourments) et ceux qui exhortent au dépassement, qui laissent entrevoir des lendemains apaisés. Et ça marche rudement bien.

L'enfant roi

Garrigan et le spectateur découvrent la vie du général, ses combats, sa simplicité parfois désarmante. Avant de glisser lentement mais sûrement vers la nature instable, paranoïaque et violente de sa personnalité. En une phrase, le personnage de Garrigan résume tout : "Vous êtes un enfant, et c'est ça qui est flippant". Prononcé en apogée d'une scène dont la cruautée est difficilement soutenable, elle résume toute la complexité et les excès d'un personnage magistralement interprété (et le mot n'est pas trop forte) par Forest Whitaker. Fuyant un père, Garrigan avait cru trouver une sorte de frère. La chute sera rude...

La vérité est dans la blondeur...

En résumé : un très bon film, très bien construit parce qu'il joue habilement sur les sentiments qu'il suscite. Et avec Gillian Anderson dans les seconds rôles (je le dis parce que franchement, sur le coup, je ne l'ai pas reconnue). Un long-métrage à voir.

Bien à vous,
Benny

mardi 16 juin 2009

"He's alive ! Alive !"

Back in business ! Après de longues semaines silencieuses, la compagnie Benny Airlines est heureuse de vous accueillir à son bord pour une nouvelle séries de notes bloggesques. Alors non : je n'avais pas été kidnappé par un commando de kangourous séparatistes. Disons plus simplement que mon boulot avait ses dernières semaines un drôle de côté vampire, aspirant toute mon envie d'écrire par ailleurs. C'est mal. C'est anti-blog, comme comportement. On va donc essayer d'éviter que cela ne se reproduise trop régulièrement.
En même temps, très humblement, c'est comme quand on interrogeait Robert Mitchum sur ses loisirs et notamment sur les films qu'il regardait quand il se reposait. Sa réponse ? "Si j'étais mécanicien chez Ford, je passerais pas mon week-end à regarder des voitures". Ouaip. J'avais un peu besoin de me reposer le clavier, je crois.
Quoi qu'il en soit, chères voitures... chers lecteurs, je suis reparti pour un tour question envie, et j'ai un peu fait le plein d'énergie. En même temps, si j'avais compris plus tôt que j'étais allergique au pollen cette année, peut-être cela m'aurait-il pompé un peu moins de mojo...
Enfin bref : passons là ces basses questions matérielles et nasales. Demain, Le Monde de Benny revient et on parlera de pas mal de choses plus ou moins bien.

Bien à vous,
Benny