jeudi 28 août 2008

L’aventure commence au guichet

Lundi, à la gare la plus proche de chez moi. Un petit tour dans la file d’attente qui se tortille le long des guichets de réservations et c’est à moi. Il fait beau, c’est encore l’été (si, si) et cette fois, après de multiples tergiversations, j’ai arrêté le choix de mon petit voyage estival en solo. Ce sera… Barcelone. La Catalogne, le soleil, les plages espagnoles, l’architecture, le Camp Nou : ce ne sera pas New York et Baltimore comme un temps envisagé (va encore falloir reporter) mais bon, ça vaut quand même franchement le coup. Un petit détour par Paris, un autre dans le Sud-Ouest et Viva Barcelona !

Et me voilà, tout content devant le guichet pour réserver mes billets. Sauf que de l’autre côté du guichet, il y a Amélie. En tout cas, c’est ce que son badge accroché sur la veste dit. Et Amélie, elle est gentille hein. Vraiment sympa même. Mais son problème (et très vite le mien), c’est que ses parents l'ont sûrement conçue dans un champ où reposent les restes d’un cimetière indien parce qu’elle a la poisse. Le temps d’enregistrer les différentes étapes du périple, elle imprime les billets, me le tend… et puis non. Non ? « Non, y a un problème avec le… oui, non. Il faut recommencer ».
Alors on recommence, on reprend mon nom, mon adresse, mon numéro de téléphone, on refait un débit bancaire après avoir annulé la précédente opération et Viva Barcelo… non.
« Ben non, ça marche pas… » soupire Amélie en se mordant la lèvre inférieure.
« Pardon, mais c’est quoi le problème ? » demande-je un brin amusé.
« Ca ne marche pas »
(soupir) « Oui, mais c’est où le souci ? »
« C’est le réseau international, ça coince, c’est déjà arrivé cet après-midi ».
« Ah ? »
« oui » (soupir)
« Ah »

On rerecommence. Annulation de l’opération bancaire. On reprend mon nom, le nom de la rue où je passe l’été (épelé pour une troisième fois. Amélie rigole. C’est drôle), mon numéro de téléphone. On refait la réservation. Amélie est contente : « ah, cette fois je suis arrivée à faire ce que la machine ne me laissait pas faire la dernière fois ! ».
Et puis… non. Toujours rien.
Alors on va chercher la chef, plus que ça à faire. Ben oui, et puis ça devient long cette affaire. Heureusement, Amélie dit « je reviens tout de suite ». Et au pays de ceux qui prennent le temps d’aller vite (on ne rit pas : la compagnie en a fait un slogan), « tout de suite », ça dure 15 minutes.
C’est sympa : ça vous laisse le temps d’échanger un regard avec le type du guichet d’à côté, qui vient contester une amende (vous savez, ces regards complices où on se dit que… ben non, on a rien à partager en fait). Et puis vous regardez aussi la file d’attente où des clients vous toisent tout méchamment parce que « bon, il a pas fini de faire perdre du temps aux autres celui-là ???»
Finalement, Amélie revient avec la chef. Pas bien contente d’avoir été dérangée prestement, visiblement. Alors on a recommencé. Deux fois, trois fois. On a même rebooté le PC. Amélie a ri : elle n’arrivait toujours pas à retenir l’orthographe de ma rue. C’était drôle.
On a presque pas vu le temps passer… ah ben si : une heure, quand même. A un moment, j’ai dit que je commençais à m’inquiéter parce qu’il me semblait bien avoir vu dans la file d’attente les enfants de ceux avec qui j’avais, à une époque, attendu mon tour. C’était drôle. Ah ben non : Amélie n’a pas ri. Pas plus que sa chef.
Finalement, je pars vendredi 29 août. Je vous souhaite une bonne semaine : je ne rentrerai pas avant jeudi soir.
Je vais visiter Bordeaux.

Bien à vous,
Benny

mercredi 27 août 2008

Le CD d’août : « We started nothing » (The Ting Tings)

Il y a des sons qui vont bien avec le soleil. La preuve avec cet album du duo anglais Jules de Martino/Katie White. Un gars, une fille de la région de Manchester qui ne manquent ni d’énergie ni d’imagination quand il s’agit de se faire une petite place dans l’immense répertoire pop anglais.
Le secret ? A vrai dire, je doute qu’il y en ait vraiment un… mais the Ting Tings a un vrai don pour proposer des mélodies légères, efficaces et plutôt péchues.
Il y a Shut up and let me go, un titre qui sert d’illustration musicale à la dernière pub pour iPod (et dont le clip rappelle furieusement celui de Seven Nation Army des White Stripes). Mais il y a aussi That’s not my name (très bon), Great DJ ou encore Traffic Light : autant de chansons qui sont un peu comme les bulles d’un cocktail que l’on siroterait sous les derniers rayons du soleil d’été (arf, c'est beau...).
L’intelligence du groupe, c’est en fait d’expérimenter de multiples articulations sonores et d’exploiter, au gré des plages, les multiples facettes de la voix de Katie White. Parfois ça rappelle Avril Lavigne (Fruit Machine, mouais), parfois c’est tout simplement génial (We walk, LE titre).
Un très bon album. De ceux que l’on est content d’avoir dans la boite à gants ou sur son MP3, quant on est coincé dans la foule avant d’aller au boulot.

Bien à vous,
Benny

samedi 16 août 2008

Urgences : pitié, attachez-moi au docteur Pratt !

Un titre un peu surprenant ne fait jamais de mal : non, je ne veux pas me prêter à des jeux cochons avec Mekhi Phifer. Ni finir au fond de l’eau, puisque pour certains, c’est un authentique boulet, limite un paratonnerre de la haine comme dirait l’excellent Conundrum. Si je donne dans le titre provoc' aujourd’hui, c’est parce que je viens de commencer la visualisation de la saison 14 d’Urgences et franchement, mon rapport à cette série devient vraiment bizarre.

Souvenirs, souvenirs

Premier paradoxe : je ne regarde plus Urgences. En tout cas pas le show qui fait figure de pierre dans mon jardin sériephilique. Celui qui m’a carrément électrisé un soir de 1996 lorsque j’ai vu l’épisode pilote dans la chambre d’amis de mes parents. Celui qui m’a amené à me questionner sur ce qu’est une série de qualité quand, abasourdi, je me baladais en repensant à la disparition du docteur Gant en saison 3 ; à la façon subtile dont les choses avaient conduit à ce tragique épilogue (Accident ou suicide ?). Le show qui m’a estomaqué avec une autre mort, celle de Lucy Knight. Celui qui m’a fait chialer comme un gosse (et sans doute la seule fois) avec la mort de Mark Greene. Dites donc, qu’est-ce qu’ils meurent dans cette série, quand même…
Pourtant, ces disparitions ne sont que des pics dramatiques dans un flot de lignes narratives nerveuses, drôles ou effarantes, reflétant ce qu’est la société américaine (et parfois plus encore) aujourd’hui.

Injections d’audace en IV

Urgences, c’est aussi pour moi une série qui n’hésitait pas à bousculer son format de tant à autre, prenait des risques souvent payants et forçait mon respect. L’escapade de Benton dans le sud des Etats-Unis, l’épisode à la Roshamon ouvrant la saison 8, celui s’inspirant de Memento avec Kovac en saison 9 ou celui qui se déroule au cours d’une éclipse la même année, sont de bons exemples en la matière.
Aujourd’hui, avec le temps, Urgences est plus devenu un soap médical. Un soap pas trop mal fait (en tout cas largement meilleur que d’autres). Mais le fait est là : je ne regarde plus Urgences. Je regarde une série qui en a le titre, l’univers et par à coups très sporadiques, le côté brillant, mais qui n’est pas celle que j’ai connue.
La grande gueule
rentre dans le rang,
encore et encore

Il fallait bien trouver une façon de faire face au temps qui passe. Mais depuis la saison 10 (j’aurai presque envie de dire la 9, parfois), les scénaristes donnent l’impression de ne pas savoir comment faire avec leur panel de personnages. D’abord en reproduisant jusqu’à épuisement l’introduction d’un « médecin cow boy », censé secouer le service. Une sorte de Doug Ross constamment en proie à ses démons. Il y eut l’échec Malucci (saisons 6 et 7), Ray Barnett (saison 11 à 13), Tony Gates (saisons 13 à 15) et un cas particulier, Greg Pratt (depuis la saison 8, au générique à partir de la saison 9).
A chaque fois, le même schéma : une grande gueule qui prend des risques et menace de se prendre un mur avec son attitude (sauf Malucci, qui finit vraiment dans le mur… sans que cela ne soit vraiment sa faute au début de la saison 8). Ce gars un peu prétentieux finit par écouter ses titulaires, et par rentrer dans le rang. Jusqu’à en devenir plus ou moins fade.
A ce titre, le cas du docteur Gregory Pratt est spécial. A l’origine, il est le double tourmenté de Michael Gallant (saison 9) et sa caractérisation est suffisamment forte pour que l’on s’attache à lui. Le problème, c’est qu’après le départ de Jack Orman au poste de showrunner, une valse des producteurs débute (Chris Chulack, Dee Johnson, R Scott Gemmill, Dee Johnson seule, David Zabel se succèdent au poste de capitaine du navire) et Pratt est l’un des principaux personnages à tournicoter tragiquement, à partir dans tous les sens. Au point que l’on ne sait pas trop comment la chanson va finir.

Greg Pratt, aka Docteur Zébulon

La preuve ? Entre autres péripéties, Pratt va au Darfour (saison 12), perd Gallant (saison 13), apporte son aide à un quartier défavorisé (saison 13), veut diriger les urgences du Cook County (saison 14) sans qu’on ait l’impression de sentir une vraie cohérence dans ces choix. On pourrait penser que cela va avec un personnage qui ne sait pas trop ce qu’il veut faire, réagit en fonction des événements et des opportunités. Sauf que l’on a surtout l’impression que les scénaristes se posent d’abord une question : « bon, qu’est-ce qu’on lui fait faire cette année ?».
Ceci sans prendre à bras le corps le souci de cohérence forte qui faisait la puissance de la série il n’y a pas si longtemps. Du coup, on a toutes les peines du monde à s'intéresser à son parcours, à s'attacher à lui.
Dans une certaine mesure, le personnage de Archie Morris (Scott Grimes) est un peu dans la même situation si l’on regarde qui il était (un incompétent, ce qui pour le coup était un choix fort, renvoyant au monde réel) et ce qu’il devient (un médecin un peu cabot mais fiable. Comme une floppée d’autres). Mais lui est drôle, donc ça passe mieux.

Le chef de service ? Lequel ?

Vous n’êtes pas convaincus ? Alors, observez l’autre valse qui secoue le Cook County au fil des saisons pour trouver un chef de services des Urgences. De Susan Lewis (saison 11) à Skye Wexler (saison 14) en passant par Victor Clemente (saison 12), Luka Kovac (saison 13, un autre personnage à qui on a fait faire un peu tout et n’importe quoi) et Kevin Moretti (saison 14), on a vu défiler beaucoup de monde...
En gros, et surtout depuis l’arrivée de David Zabel, on a l’impression que les producteurs se bornent à reprendre des recettes éprouvées (qui a dit « usées jusqu'à la corde » ?) sans avoir une vraie vision d’ensemble pour leur show. Clemente et Moretti ne font que passer et leur caractérisation légère (en gros « Je suis un chef casse pieds mais j’ai pas un si mauvais fond, des fois ») renvoie à de pâles copies de Kerry Weaver ou de Robert Romano sans chercher à secouer un peu plus le télespectateur.

Tentative de traitement

Pourtant, j’en suis convaincu. Il y aurait mieux à faire. Beaucoup mieux. Ne serait-ce qu’en posant de vraies lignes directrices à des personnages comme Pratt ou Gates pour qu’une réelle dynamique s’instaure entre les différents éléments de cet ensemble show. Prendre les différents personnages, étudier leurs interactions : voir ce que l’on a, ce que l’on n’a pas, ce que l'on n'a pas eu et ce que l’on a plus.
On peut aussi jouer sur la conséquente densité de l’univers de la série (Rachel Greene – la fille de Mark - pourrait faire, en cette fin de parcours, une intéressante externe. Une façon de récompenser les téléspectateurs fidèles, de marquer le temps qui passe et de boucler la boucle).
On peut également explorer de nouvelles formes de narration.
Pourquoi pas deux épisodes qui fonctionneraient comme un récit à énigme dont la clef ne serait accessible qu’en regardant les deux segments, avec deux binômes de soignants de garde le même soir mais qui ne se croisent presque pas. La même histoire, avec deux points de vue complètement différents (et plusieurs courtes storylines différentes) mais une solution qui se situerait au second plan.
Oui, c’est compliqué à expliquer. Oui, c’est casse gueule et audacieux.
Mais on est dans Urgences ou non ?
Une douce maladie de cœur…
D'ailleurs, il y a encore des petites choses qui parfois font croire que tout n'est pas perdu. Comme le personnage de Harold Zelinski, qui renouvelle de façon attrayante la figure du newby en blouse blanche. Ou l’arrivée de Kari Matchett au casting dans la blouse de Skye Wexler (une des meilleures comédiennes de sa génération, injustement méconnue).
Ultime paradoxe : malgré tous ses défauts (les problèmes d’alcool d’Abby, c’est too much. Bien écrit mais too much au vu du parcours du personnage), je veux encore un peu y croire. Parce que je reste viscéralement attaché à cette fiction qui aura toujours une place à part dans mon « parcours » de sériphile.
Je l’aime et c’est tout.

Bien à vous,
Benny

vendredi 15 août 2008

Heroes, saison 2 : la Bell catastrophe

J’aime bien Heroes. Ne me regardez pas comme ça, c’est vrai. Mais je vous dis ça comme je pourrais vous dire « J’aime le flan au café ». En gros, s’il y en a au menu, j’en prends volontiers. Mais sinon, tant pis : c’est pas non plus du tiramisu, donc…
Ce que je veux dire, considérations gloutonnes mises à part, c’est que j’aime bien la multitude de personnages et de petites intrigues qui s’enchaînent au fil des épisodes, c’est plutôt agréable et ça passe vite. Est-ce que la quantité va pour autant de pair avec la qualité ?

Je conseille à tous les fans hardcore de la série de ne pas lire ce qui suit… et éventuellement de déguster un flan au café.

Tim Kring, BancalMan

Au tout début, quand le concept de Heroes a émergé de la mare de projets dans laquelle barbotaient les dirigeants de NBC (1), je n’y ai pas cru. Le pitch paraissait trop bateau. Et pourtant, la saison un se tient bien, tendue toute entière (ou presque) vers un final que l’on imaginait dantesque.
Sauf que non.
Le final, c’est un flop. Un flan au navet. Avec trop de sel.
L’affrontement tant attendu entre Hiro, Sylar et Peter Petrelli tourne en effet à la farce, au face à face baclé. En gros, au rendez-vous manqué. Ce qui a souvent généré un sentiment de frustration intense chez les spectateurs. Sans savoir que cela ne s’arrêterait pas avec ce tome I.

J’y crois, j’y crois pas
(j’y crois plus ?)

Susciter l’adhésion du public à une intrigue, à un twist, faire en sorte qu’il accepte un coup de théâtre, c’est vraiment très délicat. Il faut avoir une vision à court, moyen et long terme vraiment bien développée. Il faut aussi des personnages solidement définis et une connaissance fine de leur psychologie pour que leur évolution paraisse cohérente. Au final, tous ces éléments concourent à créer un sentiment : celui de la croyance. Telle intrigue, on y croit ou on n’y croit pas. Et c’est ce qui manque très souvent à la série de Tim Kring.
Il ne suffit en effet pas d’enchaîner les petites storylines et de faire apparaître de nouveaux personnages dotés de pouvoirs extraordinaires (même si, paradoxe, le public en est très friand) pour embarquer le public. Pour qu’il adhère à votre histoire, il faut tout le reste. Et le tome 2 de Heroes, baptisé Generations, souffre vraiment beaucoup de ces problèmes.

Mais pourquoi,
Kristen, POUR-QUOI ???????

Dans cette saison, on enchaîne les histoires sans vrai rythme (Peter et sa balade irlandaise entre autres, Hiro et Kensei). On en bâcle d’autres (la mort de Noah Bennett, ou comment casser un puissant ressort tragique pour s’arranger) et l’objectif final de ces lignes narratives paraît vraiment trop bricolé. On évoque un sujet fort (la maladie, la perte de pouvoirs) sans jamais être capable de nous projeter dans les sentiments de ces héros déchus (Sylar, Nikki).
Et surtout, surtout, psychologiquement, les Heroes sont aussi complexes que des… flans au lait, parfumés au lait (oui, oui).
La palme (ou le ravier d’or) revenant au personnage de Elle, campé par Kristen Bell. Une excellente actrice (Veronica Mars, fallait-il parenthéser ?), au talent évident, qui se vautre complètement en prêtant ses traits à un personnage caricatural, pas du tout attachant. Et c’est quand même terriblement dommage.
Au final, puisque l’on n’a pas trop le temps de s’apesantir, on arrive au bout de Generations, qui se termine mieux qu’il n’a commencé. Il n’empêche : très vite, on attendait pas grand’chose de ce tome 2… C'est sympa. Mais ç'aurait pu être franchement mieux. Beaucoup mieux.
Les regrets sont éternels : avec un showrunner plus ambitieux (David Eick ?), ces aventures un peu trop « flan flan » auraient sans doute eu une toute autre allure.

Bien à vous,
Benny

(1) : Message personnel = Kevin Reilly, tu me manques. Reviens, je te ferais moi-même du flan s’il le faut. A la vanille. Non parce que l’autre, là, c’est même pas la peine…

lundi 11 août 2008

Dans ta face… book

Oui, moi aussi je suis sur FaceBook. Et on ne m’a pas forcé, presque pas. Au bout du compte, il y a des trucs que je trouve rigolos, comme le fait de retrouver des gens que l’on n’a pas vu depuis longtemps. Ou de découvrir le visage de personnes que l’on a souvent au téléphone. Pourtant, je n’étais pas spécialement client de ce genre de trucs (Copains d’avant ? Non, pas trop. Ou alors, vu certains souvenirs de mes années lycée, il faudrait que je m’inscrive à Bourreaux d’avant). Au final, c’est plutôt une bonne surprise.

De l’inutile à l’agréable

A côté de ça, on peut aussi rejoindre des groupes de personnes partageant des centres d’intérêt communs. Bon, il ne faut pas être grand clerc pour deviner que mon profil est lié aux pages dédiées à The West Wing, Jenna Fischer et autres Deadwood. On peut aussi grossir le nombre de groupes idiots. De ce point de vue, mon côté sale garnement est servi. Je fais ainsi partie du groupe pour qu’Ingrid Betancourt fasse (et gagne) Koh Lanta et du nom moins fameux « Rien n’arrive à la cheville de Chuck Norris, à part son sexe ». Je ne désespère pas non plus être un jour accepté par le groupe « J’ai déjà vomi à Rennes »…

Big lover is watching you ?

Sinon, il y a un truc que je trouve malsain quand même. L’affichage (et l’évolution) de sa situation sentimentale. Non pas que je refuse catégoriquement de savoir si un mec ou une fille avec qui je discute est célibataire, marié ou divorcé (ou les trois en même temps), mais bon…
Ce qui m’a amené à ce post ? Le fait de lire coup sur coup, dans les actus FaceBook liées à mon profil, que deux « amis » (oui, je mets des guillemets : FaceBook galvaude quand même beaucoup la conception que j’ai de l’amitié) aient rompu avec leur compagnon/compagne respectifs.
Ca me gêne un peu que ce qui est de l’ordre de la vie privée devienne un truc relayé comme une info du même tonneau que mon inscription au groupe « On n’est pas venus beurrer des sandwiches quand même ? »…
Ce n’est pas spécialement M. FaceBook que je blâme. Mais je trouve ça un peu exhibitionniste. Et je n’aime pas que l’on « médiatise » ses peines de cœur. Si c’est pour recevoir des mails du type « Oh ma pauvre cherie, j’ai appris, vraiment je suis désolée… » ben moi, je ne le ferais pas.

Des clics et des claques

Sinon, une question : c’est quoi la différence sur FaceBook entre « X et Y sont en couple » et « X et Y entament une relation » ? Est-ce que, dans le deuxième cas, ça veut dire que c’est juste une clandestine histoire de quéquette ? Non, je vous demande ça parce qu’à mon travail, une superbe commerciale qui travaille à la pub vient « d’entamer une relation » avec un inconnu. Du coup, j’ai la trouille de tomber sur elle dans la remise du bureau avec Machin en train de lui faire la sexualité alors que moi, tout ce que je veux, c’est une ramette de papier.
J’attends votre réponse : quand je reviendrai au boulot, l’imprimante aura sans doute son bac A4 vide ou presque…

Bien à vous,

Benny

samedi 2 août 2008

Le CD de juillet (*) : "Distance and time" (Fink)

Attention : gros, gros coup de cœur. Et vrai coup de bol, aussi. Ayant dû couvrir pendant plusieurs jours un festival dans le cadre de mon boulot, mes oreilles ont été amenées à écouter pas mal d’artistes dont je n’avais jamais entendu parler… et qui m’ont fait vibrer. A commencer par cet artiste anglais au parcours atypique.
A la base DJ, Fin Greenall s’est un jour retrouvé derrière un micro pour redécouvrir la musique sous un jour nouveau. Des platines aux cordes de guitare, il y a sans doute un peu plus que quelques pas mais Fink a fait le chemin avec une facilité bluffante. Reconverti dans un répertoire folk intimiste, le garçon est un étonnant songwriter. Un de ceux qui a su préserver le souvenir des émotions de l’adolescence (vous savez, celles qui sont neuves, parfois violentes...) pour mêler les mots et les mélodies.

L'autre aventure intérieure

Chez lui, tout paraît simple, très épuré : This is the thing, Blueberry pancakes, Make it good, Little blue mailbox ne sont pas des chansons particulièrement sophistiquées mais elles dégagent une sincérité, une puissance évocatrice rares. Un authentique tour de force porté par une voix soul qui résonne avec une singularité touchante.
Fink, c’est l’univers des cordes sensibles. Un périple plutôt blues, pas déprimant mais à coup sûr émouvant. Ne manquez pas le voyage.

Bien à vous,
Benny

(*) : oui, je suis à la bourre, c'est mal. Mais le concert de Fink avait lieu fin juillet. Et comme ça, je pourrais tricher et faire deux chroniques en août :p