lundi 24 août 2009

Les tops et les flops d’"Urgences"

Mes petits camarades se moquent parfois de moi parce que j’adore faire le point, dresser des bilans. C’est mon côté agriculteur : ce que l’on sème, il faut savoir le récolter. Même avec une série télé.
Justement, que doit-on retenir d’Urgences ? Que c’est une série avec un début (la période Edwards/Clooney/Margulies, saisons 1 à 6), un milieu (la période Edwards/Wyle/Tierney, saisons 6 à 10) et une fin (la période Tierney/Phifer/Grimes, saisons 10 à 15).
A partir de là, si on accepte ce découpage, on peut s’amuser à classer (fin de série oblige). La preuve ci-dessous.

LE TOP PERSONNAGES
DES SAISONS 1 A 6


1. Docteur Mark Greene (Anthony Edwards) :
oui, tout le monde n’avait d’yeux que pour George Clooney. Mais franchement, avec un mariage qui s’écroule, une agression au boulot, un père mourrant et une sacrée fin à l'horizon, Greene est resté LE médecin. Celui qui progresse, qui se plante mais qui apprend et a gagné le respect de tous. A commencer par celui du téléspectateur.
2. Docteur Doug Ross (George Clooney) : le modèle du médecin en proie à des démons personnels qui n’en demeure pas moins un bon pro, hanté par la souffrance des enfants. Un modèle que le staff de scénaristes d’Urgences a plus ou moins essayé de copier sans jamais parvenir à l’égaler. Le personnage perd un peu de sa force en saison 5 (voire un peu en saison 4), départ oblige.
3. Docteur Peter Benton (Eriq La Salle) : le mentor, la tête de lard, le chirurgien sûr de son fait et le praticien qui ne se plante presque jamais. Toute la force de Wells et des auteurs aura été de le faire évoluer au fil des saisons sans lui faire perdre son identité. Cette évolution est suffisamment bien gérée pour que son départ pour raisons familiales (saison 8) soit cohérent.
4. Infirmière Carol Hathaway (Julianna Margulies) : Sherry Stringfield partie en saison 3, elle reste LE visage féminin de cette première ère. Principalement grâce à sa storyline de la saison 1, qui lui fera gagner le cœur des spectateurs pour ne plus le lâcher. Mais aussi et surtout parce qu’elle est restée un personnage autonome en couple avec Doug Ross ou pas.
5. Docteur John Carter (Noah Wyle) : le newbie, le personnage qui représente le téléspectateur, qui trouve ses marques avec lui au Cook County. A l’époque, il apporte une dose d’humour bienvenue.

LE TOP PERSONNAGES
DES SAISONS 6 A 10


1. Docteur John Carter :
le bleu a grandi, il prend même symboliquement la place de Greene après avoir eu une vie privée agitée. Il trouve l’amour en se sortant de problèmes de drogue (soap !) mais forme un couple génial avec Maura Tierney. L’âge d’or se poursuit avec ces deux-là... jusqu'à son départ et surtout son retour d'Afrique, qui bouleverse la donne de manière plus ou moins efficace. N'empêche : à l'époque, le boss, celui qui tient une place de choix dans les intrigues, c'est lui.
2. Infirmière puis docteur Abby Lockhart (Maura Tierney) : elle a un caractère bien trempé, a des emmerdes familiales jusqu’au nez mais le jeu de l’actrice et l’écriture plutôt intelligente de Jack Orman fait que l’on y croit. Et cela d’autant mieux qu’entre la saison 7 et la saison 9, les choses se font en douceur.
3. Docteur Mark Greene : la conclusion de son histoire, en saison 8, est la plus poignante de la série. Point.
4. Docteur Elizabeth Corday (Alex Kingston) : son arrivée en saison 4 avait apporté un vent d’air frais. Son couple avec Mark Greene a parfois desservi l’intérêt du personnage. Seule sur le devant de la scène en saison 9, elle joue la carte de l’émotion et ça marche.
5. Docteur Greg Pratt (Mekhi Phifer) : je vous jure, si vous ne regardez que la saison 9, il y a quelque chose d’intéressant. Si, si.

LE TOP DES PERSONNAGES
DES SAISONS 10 A 15


1. Docteur Archie Morris (Scott Grimes) : on m’aurait dit, il y a encore 18 mois, que j’écrirai ça, je ne l’aurai pas cru. Pourtant force est d’avouer que dans la dernière partie de la série, c’est lui qui est au cœur de la machine. Et c’est assez chouette, souvent. On devine que les scénaristes aiment écrire pour ce personnage. Ce qui n'est pas forcément le cas pour d'autres...
2. Docteur Abby Lockhart : de la saison 11 à la saison 13, c’est elle qui tient la baraque et elle le fait bien. Le drame, c’est la saison 14 et sa nouvelle plongée dans l’alcool. Overzetop. Soap. Red Card to David Zabel.
3. Docteur Katherine Banfield (Angela Bassett) : pour sa dernière saison, le service se dote d’un vrai chef de service. Crédible. Exigeant. Avec des failles. Humain. On n'y croyait plus : bien joué.
4. Docteur Simon Brenner (David Lyons) : dire que dans sa toute première scène, il est au lit avec deux femmes… Là non plus, on n'y croyait pas. Mais son personnage a été sauvé par la reprise en main de la saison 15. La fin ouverte que lui a reservé Wells fait presque regretter de ne pas savoir ce qu’il adviendra de lui.

LES PLUS GRANDS FLOPS DE LA SERIE

1. Docteur Luka Kovac (Goran Visjnic) :
amoureux de Carol Hathaway, de Abby version infirmière, de Julie Delpy déguisée en infirmière, de Chuni Marquez l’infirmière (ce garçon a un problème), de Sam Taggart, infirmière (un gros problème), mari d’Abby devenue docteur. Chef de service avant de partir en Croatie mais après être allé en Afrique pour jouer les morts. Et dire qu’il devait remplacer Doug Ross…
2. Docteur Greg Pratt : docteur Zébulon. Personnage littéralement sacrifié après le départ de Jack Orman pour faire tout et surtout vraiment n’importe quoi. Du grand gâchis, tout juste sauvé par une disparition surprenante.
3. Docteur Tony Gates (John Stamos) : son personnage devait récupérer (un peu) la storyline de beau gosse laissée par Clooney et, dans une certaine mesure, celle de Sharif Atkins (docteur Michael Gallant), dont le personnage est parti en Irak. Le problème, c’est que ça ne suffit pas à en faire un personnage attachant.
4. Docteur Ray Barnett (Shane West) : la romance subtile qu’il noue avec Neela Rasgotra (Parminder Nagra), sa colocataire, devient intéressante ? Les scénaristes le font passer sous un camion et lui coupent les deux jambes avant de s’en débarrasser. Grotesque.
5. Docteur Victor Clemente (John Leguizamo)/Docteur Kevin Moretti (Stanley Tucci)/Docteur Skye Wexler (Kari Matchett) : trois très bons acteurs, trois rôles bancales (« C’est le nouveau chef ! Bouh : il est pas cool ! ») et une vraie sensation de gâchis en fin de parcours qui précipite la série dans un sacré creux. Zabel, sois maudit…

LE TOP 5 DES MEILLEURS EPISODES

1/ 9.21 : When night meets day. Le dernier épisode écrit et réalisé par Jack Orman, numéro 200 d’Urgences, marque la fin d’une époque. En même temps, c’est une sacrée claque visuelle et narrative, avec Noah Wyle et Mekhi Phifer en vedettes. Un must.
2/ 6.13 et 6.14 : Be Still my Heart/All in the family : un déséquilibré, un poignard, beaucoup de sang et un décès dont les répercussions résonneront… jusqu’à la saison 15. Deux épisodes gore mais électriques. Et très émouvants.
3/ 8.21 : On The Beach. John Wells écrit les derniers jours de Mark Greene à Miami. C’est poignant, dur. C’est surtout redoutablement efficace : on pleure à chaudes larmes.
4/ 1.9 : Blizzard. 15 minutes où il ne se passe rien. Trente autres où on en prend plein la figure. Un mythe est né.
5/ 12.13 : Body & Soul. Urgences, c’est aussi tout un lot d’épisodes thématiques. Raconté à l’envers (9.10 : Hindsight, très bon et écrit par Zabel), en temps réel (11.06 : Time of Death), à travers de multiples points de vue (8.01 : Four Corners) ou tourné en direct (4.01 : Ambush). Celui-ci met en vedette James Woods et évoque la maladie de Charcot. Une vraie performance.

Et vous, quel bilan faites-vous ?

Bien à vous,
Benny

Génération ER

Voilà, c’est fini. L’ultime épisode inédit d’Urgences a été diffusé en France et pour tous ceux qui ont véritablement découvert l’univers des séries avec les équipes du Cook county de Chicago, ça fait forcément quelque chose.
Regarder le series finale d’un show que vous avez adoré, c’est toujours quelque chose de très particulier. Emotionnellement intense, surtout : on baigne dans une douce mélancolie à mesure que les dernières minutes s’égrènent. Peut-être parce qu’on repense aux rires, aux minutes crispantes, aux instants émouvants que l’on a vécu devant son écran semaine après semaine, année après année. Et on sait, on sent que c’est presque terminé.

Fin à coeurs ouverts

Lorsque le thème de James Newton Howard (LE générique d’Urgences. Le seul, le vrai) a résonné une dernière fois, j’étais triste et en même temps, heureux. John Wells, producteur mythique de la série, n’avait laissé à personne d’autre le soin de conclure l’histoire. Il l’a fait de manière ouverte pour tous les personnages, établissant plusieurs ponts narratifs entre le pilote de Michael Crichton (réalisé par Rod Holcomb, aussi derrière la caméra pour cet épisode final, 15 ans après) pour boucler une très longue boucle.
Cette série n’était pas celle des docteurs Greene, Ross, Carter ou Morris : c’est bel et bien celle du Cook county hospital. Qu’importe ceux qui portent les blouses, l’histoire est celle de l’inamovible Emergency room. L’introduction du docteur Julia Wise (Alexis Bledel), dans cet épisode de 90 minutes, ne dit rien d’autre.
La grande réussite de cette ultime saison est d’être revenu à cette vérité, après des saisons 12, 13 et 14 où le caractère soap du show avait singulièrement pris le dessus.

Dans les dents, David Zabel !

A ce titre, je ne serai d’ailleurs par surpris que John Wells ait repris d’une main plus ferme la production, après trois années moyennes sous la férule de David Zabel. And in the end… cet épisode final, en est la démonstration. Pas de storyline tape-à-l’œil, pas de mariage surprise (dieu merci, John Stamos a dû la jouer soft) : John Wells a fait un épisode d’Urgences. Un bon épisode. Le retour de quelques anciennes figures était bien vu, peut-être a-t-il manqué un petit truc pour que ce soit un excellent épisode… Mais la sortie est réussie et c’est bien ça le plus important.

Tomorrow

Et maintenant ? Maintenant, j’attends un peu le coffret collector de l’intégrale. S’il est bien fait (et pas scandaleusement onéreux), peut-être me laisserais-je tenter. Je préfère ça à un remake dans cinq ou dix ans, puisque c’est la nouvelle mode. J’espère que les prochaines productions Wells (Southland !) trouveront le souffle humaniste et parfois épique de leur aînée. Ou qu’un autre producteur saura en partie s’en inspirer. Souhaitons toutefois que ce soit différent et cohérent. Parce qu’il n’y a qu’une seule série qui s’appelle ER. Et il n’y a qu’une première fois.

Bien à vous,
Benny

vendredi 21 août 2009

"De la Terre à la lune" : et Tom Hanks est revenu sur la planète télé...

"Nous avons choisi d'aller sur la lune... Nous choisissons d'aller sur la lune et d'accomplir d'autres choses non parce que c'est facile mais justement parce que c'est difficile".

Ces mots, ce sont ceux prononcés par John F. Kennedy en 1962, dans un discours donnant le coup d'envoi d'une course vers les étoiles qui doit mener les hommes (et surtout les Etats-Unis) de la Terre à la Lune.

Ces mots, ce sont aussi ceux qui ouvrent le générique de From the Earth to the Moon, première collaboration entre la chaîne HBO et l'acteur-réalisateur Tom Hanks, rediffusée cet été sur NRJ12, quarantième anniversaire des premiers pas de l'homme sur la lune oblige.

Conçue quelques années après le film Apollo 13, cette mini-série de douze épisodes est aussi le prétexte à des retrouvailles pour Hanks (héros du long-métrage) et Ron Howard (son réalisateur), également producteur de cette épopée.

Si Band of Brothers, l'autre grande collaboration Hanks/HBO est l'adaptation d'un roman de Stephen Ambrose, De la Terre à la Lune est celle d'un livre signé Andrew Chaikin, Un homme sur la lune.
Le pitch est simple : retracer l'incroyable aventure du programme Apollo, de son lancement au début des années 60 - alors que le Spoutnik et l'URSS sont en avance sur les USA - à son terme fin 1972, avec la mission Apollo 17.

Près de douze ans de conquête spatiale marqués par des drames (l'incendie d'Apollo 1 et la mort des astronautes à son bord ; la disparition de pilotes du programme dans divers accidents) et des succès, le plus célèbre étant les premiers pas d'Armstrong et Aldrin sur la surface lunaire.

Une épopée et des visages
Pour rendre compte de cette étonnante aventure, la série choisit d'explorer les différentes facettes de cette épopée humaine. Pour les chefs du projet, pour les pilotes qui se sont préparés pendant de très nombreuses années, pour les géologues avides de découvertes sur les origines de l'humanité, pour leurs épouses souvent mises de côté et aux destins divers.



C'est d'ailleurs en cela que De la Terre à la Lune est une vraie réussite : inscrivant son propos dans un contexte historique en mouvement (1968 et ses bouleversements, le Vietnam, la place des médias alors en pleine évolution), le show donne corps aux différents enjeux de cette course à la lune en dressant de beaux portraits, notamment dans Nous interrompons ce programme, dédié à l'incident Apollo 13, ou dans l'excellent Le club des femmes (réalisé par Sally Field) consacré aux familles des astronautes.

Pour ce faire, le casting, composé de nombreux visages célèbres des 90's, souvent au second plan (Paul Urgences McCrane, Tom LA Law Verica, Lane Lois & Clark Smith, Mark Chicago Hope Harmon, Tom Everwood Amandes, David Once & Again Clennon, Nick American Gothic Searcy, Cary X Files Elwes, Bryan Breaking Bad Cranston, etc.) est au diapason.

S'il est regrettable que la question de la Guerre froide soit plutôt éludée tout au long de la série (en tout cas, son poids sur cette aventure), elle atteint néanmoins brillamment son objectif : nous replonger dans le projet le plus excitant du XXe siècle.

A tel point que lorsque l'épisode Mare Tranquilitatis (celui du premier alunissage) s'achève, on peut être saisi par une fugace pensée. Ce qui avait été réalisé à cette époque relevait alors de l'incroyable exploit. On arrive d'autant mieux à le percevoir que c'est toujours aussi bluffant aujourd'hui... Le superbe générique de fin de Michael Kamen peut alors résonner : on frissonne, le pari est gagné.



Voilà donc une belle série, peut-être pas aussi forte et prenante que Band of Brothers, mais qui mérite le coup d'oeil. Tout ça en attendant The Pacific, nouvelle collaboration liant Tom Hanks et Steven Spielberg pour HBO, et dont on attend la diffusion.

Bien à vous,
Benny

mercredi 19 août 2009

L'album d'août : "Izia" (Izia)

Si je suis en vacances et que mes journées s'enfuient (c'est le verbe) sur des titres de Led Zeppelin, je ne me suis pas pour autant mis aux chemises à motif zarbi et aux cheveux longs qui se répandent sur un torse poilu. Non pas que je ne sois pas éventuellement client, hein (les expériences, c'est bien, paraît...), juste que la Nature m'a doté autrement...
Surtout (et longue digression en guise d'intro mise à part), je me tiens encore au courant de ce qui sort en ce moment.
Je suis ainsi tombé sur cet album éponyme, que l'on doit à la fille de Jacques Higelin. Que l'on aime ou pas l'autre grand Jacques, découvrir Izia, cela reste une sacrée expérience : dans une année, il y a deux ou trois chansons que l'on découvre et qui font mouche dans votre esprit. Avec son Back in Town, la demoiselle a réussi cet exploit, et pas qu'avec moi...

Rock'n'roll, la fille...

Avec sa voix puissante (les gens qui adorent catégoriser ont hurlé en choeur "Janice Joplin") et sur des rythmiques lourdes ponctuées de riffs de guitare rageurs, la demoiselle surprend dès la première écoute. Hey Bitch, Take me back, Sugar Cane : il y a chez Izia de la rage et de la maîtrise... du vécu qui vient secouer les esprits. Et quand on sait qu'elle aura tout juste 19 ans le mois prochain, on se dit que c'est peut-être une belle histoire qui commence. Du coup, vous seriez vraiment, vraiment bien inspirés de ne pas louper ce premier chapitre.



Eh, attendez : rythmes lourds, riffs rageurs, voix qui porte... Merde : on en revient à Led Zeppelin.
Je reviens : je dois aller acheter une chemise orange avec une divinité hindoue. Genre un éléphant à trois têtes qui fait du solex. Super pour fêter Diwali.

Bien à vous,
Benny

mardi 18 août 2009

Une BO pour un beau voyage

Pas de voyage possible sans avoir de la musique plein les oreilles et plein la tête. Avant de partir à New York, je prépare donc mon MP3 pour le grand voyage.
En ce moment, je suis plutôt d'humeur Classics strikes back : je tourne beaucoup avec du Led Zeppelin dans mon mange-disque du XXIe siècle (oh, l'image classe et intergénérationnelle...).
A la Fnac, je viens d'ailleurs de faire une razzia, avec Led Zeppelin II, Led Zeppelin III et Houses of the holy (ou "L'album avec des enfants tout nus dessus et où ça devient franchement chelou", pour citer un voyageur qui, il n'y a pas si longtemps, était au pays du Soleil Levant...).
Les classiques, c'est bien mais ça ne fait pas tout donc il devrait y avoir plein d'autres choses à rajouter. Peut-être un trip sériephile avec C'mon C'mon des Von Bondies (le générique de Rescue me, ça le fait) ou le titre des VLA, When I'm through with you qui sert de thème à Damages (quoi qu'on dise de la série aujourd'hui, ça reste un chouette thème). Sûrement du Springsteen. Sûrement du Izia, la nouvelle sensation rock française who speaks english.
Mais vous, vous avez une idée ? Si vous êtiez à ma place, vous écouteriez quoi à Time Square (gnark, gnark) ?

Bien à vous,
Benny

lundi 17 août 2009

Vracorama d'été

Urgences, dernière semaine

Dimanche soir, j'ai vu Shifting Equilibrium, le vingtième épisode de la saison 15 d'Urgences. Un bon épisode au cours duquel Parminder Nagra tire à son tour sa révérence et qui fait penser, dans sa conclusion, à celui qui marquait le départ de Julianna Margulies en saison 6.
Le générique de fin m'a filé un peu le cafard, je vous l'avoue. Dimanche prochain, vers 23 heures, France 2 aura diffusé le series finale et c'est une parenthèse de 13 ans qui se refermera pour moi. Je n'ai jamais caché mon attachement à cette série (même quand elle était franchement décevante), et je suis heureux de constater que la conclusion est à la hauteur.
1996/2009 : 13 ans de bons et de moins bons moments devant son écran, et surtout le début de mes aventures de sériephile, ça marque forcément. Ca marque beaucoup. C'est peut-être un peu nunuche, mais c'est comme ça. Je suis de la Génération ER...
On en reparlera la semaine prochaine.

Le paragraphe téléréalité

Je suis chez mes parents en ce moment, et ma mère regarde Secret Story. Donc je jette un oeil (oui, c'est une excuse bidon ; non je ne vous la joue pas Clotilde Reiss chez Endemol). Et surtout, cela donne des échanges savoureux à la maison.
Mamma Benny : Tu as vu ? Maija a avoué son secret : elle a survécu au Tsunami de 2006 Benny : Dis donc au fait... Ca fait longtemps qu'on a pas essayé de faire un Tiramisu.
C'est honteux. Mais c'est pas ma faute : à 18h35, moi, j'ai toujours faim.

The Eye of the Tigrou

Ami internaute téléphage, tu pleures toutes les larmes de ton corps en repensant à la saison US écoulée ? Tu l'as trouvé nulle, consternante, silvermanesque ? Alors essuie tes larmes et clique sur ce lien. Dans son "Ma Saison à moi", Tigrou, l'un des rédacteurs de pErDUSA, te donne quelques raisons d'espérer... ce qui est d'autant plus surprenant que ce garçon est réputé pour ne jamais avoir sa griffe dans sa poche.
A coups de Nul ou Génial, il défend avec énergie et arguments à la clef United States of Tara (et il a raison, on en reparlera), la troisième saison de Big Love (Je n'ai pas encore acheté la saison 1 : 60€ le coffret Fnac, je dis non, moi, madame) et même... True Blood (j'attends de voir, mais je suis dubitatif : oui, monsieur, j'ai l'âge des préjugés. Comme l'ensemble de l'humanité).
Last but not least, il en remet une couche sur le final de Battlestar Galactica et comme il n'a jamais peur de débattre, j'avoue que j'ai beaucoup, beaucoup ri. C'est malin, bien écrit, drôle : c'est à lire d'urgence.

Bien à vous,
Benny

dimanche 16 août 2009

« The Shield », saison 1 : le système Mackey

Los Angeles. District de Farmington. Dans une zone où la sécurité est plus que jamais une préoccupation des médias et des pouvoirs publics, le capitaine David Aceveda fait valoir l’efficacité de ses forces de police au cours d’une conférence de presse. Parallèlement, la caméra suit l’inspecteur Mackey, lancé aux trousses d’un malfrat qu’il parvient à rattrapper puis à humilier.
Bienvenue dans The Shield, un univers où il y a ce que l’on dit, ce que l’on pense et ce que l’on fait…

Vic au centre

On vante très souvent, et à raison, la maîtrise du récit de Shawn Ryan dans cette série policière, cette gigantesque boucle narrative qui trouve sa conclusion 87 épisodes et 7 saisons après avoir été lancée dans le pilote réalisé par Clark Johnson. Mais la première saison de The Shield, ce sont d’abord treize épisodes qui fonctionnent sur une logique à double détente. Présenter Vic Mackey, sa complexité et ses motivations tout en établissant un univers solide autour de lui. Un univers qui, invariablement, renvoie toujours à sa personnalité. Vic Mackey, c’est l’étoile, et Dutch, Claudette, Shane, Aceveda et les autres, ce sont les planètes qui gravitent tout autour de lui. On connaissait le système solaire, avec la première saison de The Shield, on découvre le système Mackey.

Un pourri, made in Farmington

Il y a ainsi ceux qui marchent sur ses pas (Shane, Lemonhead), ceux qui s’inscrivent ouvertement en opposition face à lui mais ne sont pas exempts de reproches (Aceveda, Julian Lowe) et il y a ceux qui s’opposent à lui dans leur façon de procéder (Dutch et Claudette). Mais tous renvoient à lui. Mackey, c’est un homme qui est prêt à faire le sale boulot quand il est confronté aux pires criminels qui soient. Un homme violent mais pas dénué de sentiments, parfois piégé par des aspirations contradictoires. Un flic pourri mais toujours moins que les pires prédateurs qu'il traque. Et juste un peu plus que certains certains flics qui sont dans son entourage (Aceveda, avec ses ambitions politiques, est loin d’être un ange ; Gilroy est une branche pourrie). En tout cas, plus clairement que ceux-là.
Paradoxe : c’est une définition que l’on faisait, toutes proportions gardées, de Jim Profit, sociopathe de la finance au milieu des années 90. Un héros de série (Profit) que le public américain avait rejeté violemment à l’époque de la diffusion du show.
Cette première saison est donc d’abord celle de l’installation de la funeste figure de proue du show. Ce qui ne l’empêche pas de poser de très beaux portraits au second plan, de Claudette à Aceveda.

Dutch, un cerveau chez les prédateurs

Mais ce sont surtout Holland Dutch Wagenbach et Julian Lowe qui ont retenu mon attention. Le premier fait beaucoup penser à Tim Bayliss, l’inspecteur intellectuel de Homicide, de Tom Fontana et Barry Levinson. Une série dont Shawn Ryan reconnaît lui-même l’influence…
Bayliss, Wagenbach : leur intelligence leur vaut les railleries de la brigade mais aussi le respect quand ils parviennent à mettre sous les verrous de redoutables criminels.
Dans un monde en proie à la violence, on sent parfois chez eux le même sentiment : celui d’être un peu dépassé par toutes les horreurs qui les entourent. Les larmes de Dutch, seul dans sa voiture, après avoir mis sous les verrous un vrai prédateur (1.06, Cherrypoppers), en attestent.

Lowe & Order

La description du second met en lumière le poids de la société, de l’éducation et de la religion sur sa vie, notamment lorsque l’on est homosexuel. L’officier Lowe, jeune flic à peine sorti de l’académie, est attiré par les hommes mais refuse de l’assumer. Profondément croyant, il est littéralement déchiré entre deux parts de ce qu’il est. Le tout est présenté de façon sobre mais très forte. A dire vrai, je n’avais pas vu une description aussi forte de ce tiraillement depuis la saison 3 de The Guardian/Le protecteur, avec Simon Baker. Le traitement était alors très différent puisque Jake Straka (Raphael Sbarge) devenait lui carrément violent avec ses amants, pour nier ses aspirations. Mais c’était fort et je conseille à tout le monde de la voir.

En route pour les turbulences

Solidement écrite, nerveuse, superbement filmée (on alterne les plans caméra à l'épaule qui incluent le spectateur dans l’action et les scènes plus « calmes », portées par le dialogue et un montage efficace), cette première saison réussit à poser de solides bases, des personnages clairement définis, pour laisser son récit se développer de manière fluide.
En clair : maintenant que l’on comprend la subtilité du personnage de Mackey, que l’on sait qu’il est tiraillé par de multiples objectifs (mettre hors d’état de nuire les pires salauds, dominer les différents trafics de la ville, protéger ce business et son équipe, préserver sa famille), on peut le mettre face à ses contradictions. Et lâcher Armadillo Quintero dans l’arène...

Bien à vous,
Benny

« The Shield » : la bonne série au bon moment ?

Et si on reparlait séries sur ce blog ? Si on se penchait sur l’une des plus grandes, pour ne pas dire la plus grande série policière des années 2000 ? Le challenge est assez sympathique, alors que bon nombre d’observateurs avisés se sont déjà penchés sur cette question. Pour ce faire, on va prendre le sujet dans une approche chronologique, en remontant les rues de Farmington saison après saison.
Mais avant, un petit retour en arrière…



Trois hommes et un coup fin

2002 : The Shield débarque sur les écrans américains et dans son sillage, la série place trois noms sous les feux de la rampe. Celui de Shawn Ryan, celui de la chaîne FX et celui de Michael Chiklis.
Le premier est un scénariste de 36 ans, qui a fourbi ses premières armes en signant des scripts de Nash Bridges et de Angel. Pour imposer sa série, Ryan se met en cheville avec Scott Brazil, producteur réalisateur qui gravite dans l’univers de la production télé et qui fut notamment de l’aventure Hill Street Blues, authentique révolution télé qui allait imposer un modèle qui a connu le succès pendant un peu plus de 20 ans.
Son script est retenu par une petite chaîne inconnue du grand public et qui fait partie du groupe Fox. Avec à sa tête le jeune (39 ans) Kevin Reilly, le diffuseur tente un véritable pari alors que le câble commence un long et lent processus de grignotage de l’audience des tout puissants networks. Véritables fenêtres sur l’innovation, les «autres chaines» comme FX mais aussi Showtime (Weeds, puis Dexter), A&E (avec 100 Centre Street, série judiciaire de Sydney Lumet) et plus tard AMC (Mad Men, Breaking Bad dans la seconde partie des années 2000) veulent en être. L’objectif : suivre l’exemple de HBO qui a ouvert la voie, avec Oz, The Soprano et Six Feet Under.

Une longue marche,
de New York à LA


Le pari de Reilly, Ryan et ses sbires est plutôt risqué car FX n’est pas connu pour ses créations, loin s’en faut. Risqué… et pas tant que ça en fait. Il démontre en tout cas une évidence : la réussite d’un show, sa capacité à trouver une audience et surtout une reconnaissance critique (c’est la clef du projet : les businessmen de FX ne sont pas idiots, ils savent qu’ils ne peuvent pas devancer CSI en terme d’audience) dépend beaucoup de son contexte de diffusion et d’une multitude de petits facteurs qui s’y rattachent.
L’exemple de The Shield est flagrant : en 2002, le public américain est prêt pour rencontrer Vic Mackey. Avant lui, il a croisé la route d’Andy Sipowicz, inspecteur new yorkais raciste et porté sur la bouteille dans NYPD Blue. Il a aussi croisé les ordures du pénitencier d’Oz et Tony Soprano, tout aussi capables d’être violents que d’embrasser sincèrement leurs enfants. Les spectateurs sont plus que jamais en contact avec des personnages complexes, aussi sombres qu’humains. Composant avec un autre rapport à l’audience, les diffuseurs laissent les scénaristes aller plus loin dans la densité des émotions qu’ils souhaitent susciter.
Ryan, comme Chase ou Ball, a tout simplement fait sienne une phrase de Tom Fontana, le créateur de Oz. Alors qu’on l’interrogeait sur la façon dont il voyait évoluer ses personnages, et s’il ne redoutait pas qu’ils soient rejetés, parce qu’il ne les fait pas tendre vers une avancée, un mieux, le scénariste avait lâché cette authentique bombe : « Vous savez, le mieux n’est pas mon problème ». Traduction : les spectateurs peuvent accompagner une descente aux enfers, on peut les inviter à suivre le chemin d’une pourriture.

On a échangé mon Chiklis

Pour incarner le héros de The Shield, Shawn Ryan fait le choix de se tourner vers un acteur dont la carrière tourne sérieusement en rond. Ce qui nous amène à… Michael Chiklis. Après avoir été une des figures des créations de Stephen J. Cannell dans Un flic dans la mafia et surtout The Commish/L’As de la crime, où il tenait le premier rôle, Chiklis vient tout juste de se prendre une bonne grosse veste avec Daddio, une décevante sitcom pour NBC. Recevoir le script de Shawn Ryan est une bénédiction pour ce garçon, qui opère alors une impressionnante transformation physique. Adieu le petit rondouillard dont on croit toujours qu’il va avoir 50 ans dans deux semaines. Place à l’athlétique bonhomme au crane rasé. Place à Vic Mackey…

Bien à vous,
Benny

vendredi 14 août 2009

Pom pom pom, Grosse Pomme

J'aimerais dire que je deviens zen avec le temps, que je ne me consacre aujourd'hui qu'au temps présent en laissant le passé à ce qu'il est et le futur à ce qu'il sera. Mais... j'ai un petit peu de chemin à faire pour parvenir à ça. Pourtant, ces dix derniers jours, quand on me demandait de parler de mes vacances et que tout le monde me disait ce que je ne devais surtout pas louper en allant à New York, je dois bien avouer que j'écoutais d'une petite oreille distraite.
Non pas que cela ne m'intéressait pas, loin s'en faut. Mais j'avais tellement de trucs à gérer dans l'immédiat ("Rien de pire que les vacances des autres", dit une collègue) que je préférais laisser ça à plus tard. Une semaine a passé. J'ai retrouvé mes shorts, ma raquette de tennis et le balcon familial où il fait bon regarder le soleil se coucher (sauf ce soir : c'est plein de guêpes dis donc. Et même quand on est tétu comme moi et le docteur Jack Sheppard de Lost, ben on fini par battre en retraite sous les assauts de ces bestioles, si on veut pas avoir un tatouage pas vraiment magique sur le front...). J'ai enfin le temps de souffler, d'oublier le reste et de me consacrer à mon fameux grand voyage de 2009.
New York.
11 jours.
Du 28 août au 6 septembre.
A l'invitation (répétée) du plus barbu des membres de mon cinq majeur, je me suis donc plongé dans la documentation que j'avais sur la ville. Notamment le guide du routard que celui-ci m'a offert (avec plan de la ville inclus : la grande classe). Une chose est sûre : il va falloir sélectionner dur, parce que sans surprise, il y a noir de choses à voir.
Le début de mon voyage, un circuit touristique assez libre, devrait cependant m'aider à faire un bon premier tour. Jugez plutôt

Vendredi : Arrivée (dans l'après-midi) à l'hôtel et transfert en navette
Repas libre

Samedi : découverte de Manhattan (5e avenue, cathédrale Saint-Patrick, Rockefeller Center, Time Square, Greenwich Village, Little Italy, Chinatown et Wall Steet) puis balade dans Soho
Déjeuner
Balade dans la baie de Manhattan et autour de la Statue de la Liberté sur un ferry

Dimanche : Visite de Harlem avant d'assister à une messe gospel
Brunch new yorkais
Promenade jusqu'au Musée d'art Moderne suivie d'une visite libre (yes !)
Retour à l'hôtel et dîner libres

Lundi : Visite libre du Rockefeller center (Tina, guess who's coming ?) puis montée à l'observatoire du Top of the Rock
Dîner dansant dans un club de jazz/swing de Manhattan, avec... cours de danse (Si vous vous posez la question "So You think you can dance ?" La réponse est claire "No, I don't". M'enfin...)

Mardi : Petit déjeuner et fin du circuit semi-guidé et... il me reste encore six jours pour visiter ! Ca, c'est le top.

Cinq jours pour aller voir Central Park, Law & Order way (évidemment !), le Madison Square Garden, Broadway (Wicked ?) et plein de choses encore à caler... tout en sachant que j'aimerais quand même bien faire un aller-retour à Baltimore dans ce séjour. Quitte à me lever tôt et me coucher très tard sur ce coup-là. Le deuxième vendredi me semble unbon jour pour voir Fells Point, je pense.

Je vous tiens au courant du reste du programme.

Bien à vous,
Benny

jeudi 13 août 2009

Ca sent la mariée

C'est la troisième fois en deux mois. Le même rêve : je me marie. Enfin j'essaie de me marier parce que franchement, c'est épuisant. En fait, tout au long de mon rêve, je suis en costume et je tourne parmi les invités qui me disent que la future Mme Benny, elle est bien, elle est chouette, et que j'ai de la chance... sauf que j'arrive pas à mettre la main dessus.
Même quand je rêve que je me marie.
Je crois que mon subconscient se fout de ma gueule.
Parce que ce rêve est long. Très, très long. Et que je cherche, re-cherche et re-re-cherche. Le problème, c'est que la dernière fois, c'est devenu n'importe quoi : à un moment, Stéphane Rothenberg de Pekin Express débarque, vient me donner un plan et je me retrouve dans un taxi conduit par un Chinois et... avec ma mère sur la banquette avant.
Et que dit Môman ? Ben elle m'engueule comme du poisson pourri parce que, si j'avais fait les choses comme il faut "ce serait le maire qui devait être assis, là devant, et pas ta mère. Mais non, tu laisses toujours tout traîner. Pas étonnant que tu aies perdu la mariée".
Véridique.
Le pire dans tout ça ? Le matin, je me réveille littéralement crevé.
C'est peut-être ça, le mariage en fait...

Bien à vous,
Benny

mardi 11 août 2009

Le plein d'exclamations (aka "C'est l'été, les vacances sont arrivées")

Je reviens !
Je suis en vacances !
Je prépare mon voyage à New York !
Je devrais (enfin) avoir du temps pour blogger !
J'ai vu hier soir le season premiere de la saison 3 de Rescue me et j'ai été chouettement surpris !
J'invente des mots (chouettement) !
J'ai pas mal de choses à raconter !

Que de bonnes nouvelles, tout de même...
Et vous, ça va ?

Bien à vous,
Benny