dimanche 24 juin 2012

L'album de juin (disque B) : "Oceania" (The Smashing Pumpkins)

C'est un peu l'invité surprise du mois. Celui que l'on attendait pas forcément, et qui se rappelle assez adroitement à votre souvenir. Billy Corgan est de retour, avec un nouvel album de The Smashing Pumpkins.

Difficile cependant de penser à The Smashing Pumpkins quand on écoute Oceania. Non pas que l'album soit en complet décalage avec le reste de la discographie du groupe, mais le fait est que le groupe n'a plus grand-chose à voir avec celui qui électrisa les (enfin surtout, mes) années 90.

Loin de moi l'idée de cracher sur Jeff Schroeder, Mike Byrne et Nicole Fiorentino, les autres membres du groupe à qui l'on doit Oceania. Mais aujourd'hui, les Smashing, c'est Corgan et surtout Corgan. James Iha, D'Arcy Wretzky puis Melissa Auf der Maur et Jimmy Chamberlin ont quitté l'aventure depuis un joli petit nombre d'années et ils faisaient partie intégrante de l'aventure artistique qui aura permis de faire naître le sublime album qu'est Mellon Collie & The Infinite Sadness.

Quoi de neuf pour Oceania ? Eh bien, pour ce qui est justement le neuvième album du groupe, on retrouve un large éventail de titres qui revisite assez efficacement le parcours musical du groupe.

Si Quasar, titre inaugural qui pose d'entrée une ambiance rock qui rappelle un peu Mellon Collie, le reste de l'album a un côté plus alternatif/pop/atmosphérique, proche de ce qu'on pouvait entendre dans Ava Adore - même si un titre comme The Chimera évoque aussi l'esprit de Siamese Dream ou de Pisces Iscariot.





Et au final, c'est bien ou pas ? Moi, j'ai aimé. Encore une fois, l'univers mélodique des Smashing n'a plus grand chose à voir avec celui qui a fait son retentissant succès en 1995 mais la balade reste plaisante. C'est typiquement le genre d'album qu'il faut prendre pour ce qu'il est : un ensemble cohérent et facile à apprécier.

Le reste, c'est du verbiage.

Bien à vous,
Benny

BennyCorp

BennyCorp. Ce mot, je l'ai utilisé ici en octobre 2008, alors que je rendais hommage à Une Blonde dans la ville. Mais j'ai commencé à parler de ce qu'il désigne bien avant sur ce blog.

Dès le neuvième épisode de cette série bloguesque (qui en compte, précisons-le au passage, 402 aujourd'hui).

La BennyCorp, c'est l'entreprise dans laquelle j'ai fait mon tout premier stage professionnel, alors que j'avais 20 ans. C'est celle aussi où j'ai obtenu mon premier contrat, décroché après une année à faire des articles à travers tout BennyCity et juste après... un jour de vacances.

Souvenirs : l'édition spéciale

Ce jour-là, j'ai débarqué à 18 heures dans le bureau du DRH avec une barbe de trois jours (et un t-shirt des Simpson) presque 60 minutes après avoir eu le message.

"Vous allez dans le Nord !, m'a dit l'intéressé.
- Je commence quand ?
- Hier".

C'est ce qui s'appelle avoir le sens de la formule, il faut l'avouer.

J'y ai passé deux mois et demi. Avant de revenir à BennyCity, de continuer à bosser pour la même maison un an en tant que salarié... juste avant de me retrouver sans contrat deux mois. Tous les week-ends, je rentrais chez mes parents, et je disais que j'allais arrêter de bosser en étant payé à l'article.

Tous les week-ends, je regardais aussi la fin du prime de Star Academy aussi. Pour voir un élève gicler et me dire que ça pourrait être pire.

Je me suis accroché. Et j'ai finalement retrouvé un statut de salarié. Avant d'être embauché. A un petit paquet de bornes de chez moi.

Quand l'aventure vous façonne...

C'est sans doute le fait d'avoir commencé mes aventures (vraiment) rémunérées (un peu) loin de chez moi qui m'a donné le goût des voyages. Ou tout au moins l'envie de bouger régulièrement.

C'est aussi grâce à ça que j'ai rencontré des gens qui m'ont permis d'affirmer mon caractère de cochon. Ou pour le dire de manière plus soft (et un poil plus juste) : ma détermination. Parce qu'il y a eu plein de chouettes moments, quelques-uns moins marrants : tout ça a fait de moi ce que je suis.

Je suis autant attaché à la BennyCorp qu'à BennyCity. Pourtant, mercredi, j'ai donné ma lettre de démission.

Pour continuer mon aventure dans la Grande Méchante Ville, et voir qui je suis, ce que je serai au bout de cette nouvelle épopée. Comme je l'ai dit lors de mon rendez-vous pour annoncer cette décision, je ne pars pas parce que je suis malheureux au sein de cette entreprise, mais parce que je dois continuer sur la voie que j'emprunte depuis presque dix mois.


Prendre cette décision, c'était tout sauf simple. La BennyCorp a fait de moi ce que je suis : en y repensant, le choix inconscient de la nommer ainsi est assez savoureux.

Partir, c'est risqué. Mais je reste prêt à l'assumer : c'est aussi ça, jeter sa casquette par dessus le mur.

Bien à vous,
Benny

dimanche 17 juin 2012

L'album de juin (Disque A) : "Endless Flowers" (Crocodiles)

Mettre à l'honneur deux garçons qui viennent de Californie alors que l'on attend désespérément que l'été arrive enfin, ça tient un peu de l'incantation mélodique.

Avec Brandon Welchez et Charles Rowell, on a là deux musiciens qui ont un vrai don pour produire des mélodies qui portent le soleil en elles. La preuve est donnée d'entrée : Grâce à Endless Flowers en ouverture et un Sunday qui rappelle furieusement les plus belles heures de The Cure, la démonstration est efficace.

Tout au long de ses dix pistes, le troisième album des Crocodiles a tout du parfait candidat pour finir dans la boîte à gants d'une voiture qui va beaucoup rouler cet été. L'ensemble est efficace et si certains pensent aux Strokes en les écoutant, on remarquera tout de même qu'il leur manque un soupçon d'inventivité pour rivaliser avec la bande à Casablancas.

Cette audace, longtemps attendue, pointe le bout de son nez à la toute fin du CD avec You are Forgiven, excellent titre qui sort un peu du registre pop ensoleillé pour nous conduire vers des terres musicales plus vastes.



Le travail des deux gars de San Diego gagne alors en densité et en diversité. C'est bien vu et en même temps, c'est un peu dommage : on se dit que tout ceci aurait pu être un poil plus aventureux finalement. Et du coup, un peu plus marquant. Parce que si Hung Up on a Flower possède un côté expérimental, cela n'est pas particulièrement réussi...

Eh oui : c'est tout le problème des albums qui sentent bon l'été. Quand revient l'heure d'enfiler un imper, on ne sait vraiment pas trop quoi en faire.

Bien à vous,
Benny

Séries TV : Un été pour se rattraper

On peut rattacher ça à mon côté mouton... ou le lier directement à mon retard sériel chronique. Toujours est-il que cet été, à l'image d'un certain nombre de sériephiles, je vais mettre les jours qui s'annoncent pour rattraper le retard et me pencher sur de nouvelles séries et/ou de nouvelles saisons.

Voilà pourquoi j'ai décidé de partager avec vous la bande annonce de la prochaine saison.

JE VIENS DE COMMENCER: Suits, d'Aaron Korsh (avec Gabriel Macht)

C'est en suivant les conseils de Livia du blog My Télé is Rich que j'ai décidé de donner sa chance à ce legal drama qui met en scène un duo d'avocats. Ce pourrait être une série comme les autres de USA Network mais, après avoir vu les deux premiers épisodes, je dois dire que je suis plutôt séduit. 

La qualité de la relation qui unit les deux protagonistes (ainsi que leurs interprètes) font que l'on a envie d'y revenir avec plaisir. Une première pour moi avec une série de chez USA. Forcément, ça intrigue (dans le bon sens)...

JE VAIS COMMENCER : Shameless (version US), de Paul Abbott (avec William H. Macy)

Pendant un moment, cette nouvelle adaptation de série anglaise me laissait complètement de marbre. Et puis bon, il faut croire qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Je crois que j'ai surtout envie de voir ce que donne une production John Wells quand elle n'est pas diffusée sur un network. Sans oublier que William H. Macy est lui aussi à générique. Et que l'on dit le plus grand bien d'Emmy Rossum.

JE CONTINUE : The Big Bang Theory (saison 2), de Bill Prady & Chuck Lorre (avec Jim Parsons)

Ce n'était pas franchement prémédité. La saison 1, chroniquée ici même, m'a laissé un assez bon souvenir mais ne m'avait pas spécialement enthousiasmé. La saison 2 est pour l'instant très plaisante : je me laisse porter. Elle me semble même plus drôle que la première. Mais de là à dire que je vais véritablement devenir accro...

JE VAIS TERMINER : The Shield (saison 7), de Shawn Ryan (avec Michael Chicklis)

C'est LE rendez-vous de mon été. Et ça devrait se passer à BennyCity, où m'attendent le coffret et les DVD. J'ai pris mon temps pour savourer le dernier chapitre de la série et je ne pense pas que je vais le regretter. Les échos que j'en ai sont effectivement bons, et je vois mal la série me décevoir pour son dernier tour de piste.


Et vous, qu'allez-vous regarder cet été ?

Bien à vous, 
Benny

jeudi 14 juin 2012

Ma madeleine de Proust, elle était dans la télé avec des pulls de toutes les couleurs

Je suis tombé dessus hier soir et ça m'a fait tout drôle. Dès les premières images, je me suis senti carrément transporté. Embarqué à BennyCity, il y a déjà un joli petit paquet d'années (j'ai commencé à compter et, voyant que ça commençait à faire, j'ai préféré mettre une longue parenthèse par dessus ce chiffre).

En regardant un épisode, je me suis retrouvé dans ma propre histoire. Quand j'avais 14 ans, que je suivais avec avidité les aventures de celui que je considérais (et considère toujours sans doute) comme un génie. Le papa de l'humour malin, frais et jamais vulgaire. Le père qui faisait toujours sourire devant des soucis pas vraiment galère.

Hier soir, donc, je suis tombé sur un épisode du Cosby Show. Et j'ai surkiffé ce moment. Pas forcément parce que quand on regarde un épisode, on se sent "heureux, aimé et rassuré" comme on m'a dit sur Twitter (surtout que juste après, toujours sur Twitter, on m'a dit que le Xanax faisait le même effet...). Mais parce que Bill Cosby et les Huxtable constituent tout simplement un autre des fondements de ma culture séries.

Si j'aime toujours beaucoup les comédies, si j'apprécie leur côté "pas si facile à faire que ça" (en tout cas, pour celles qui sont réussies), c'est d'abord grâce à Cosby.



Je l'avais presque oublié. Pourtant c'était une évidence. Et il n'y a rien de mieux, quand on court dans tous les sens au quotidien, de retrouver des images qui vous rappelle d'où l'on vient.

Très bêtement, ça donne envie d'aller plus loin. Avec envie, et un bel appétit.

Et vous, c'est quoi votre madeleine de Proust télévisuelle ?

Bien à vous,
Benny

dimanche 10 juin 2012

Quelqu'un peut-il faire taire Tim Kring, s'il vous plaît ?

Le monde des séries télé n'a pas de chance : il n'a pas son Uwe Boll. Vous ne savez pas qui c'est ? Pour faire court, Boll est un "cinéaste" allemand qui fait des "films" régulièrement descendus par la presse mais qui se considère comme un véritable esthète, un authentique artiste. Quitte, pour montrer qu'il a raison, à se castagner sur un ring de catch avec des critiques pour leur montrer que si, bon sang, il a raison.

Donc non, pas de Uwe Boll chez les producteurs de séries. Pas encore.

Mais on a déjà Tim Kring. Et c'est pas mal aussi.

Parce que si Kring n'en est pas encore à se battre avec les geeks de la terre, il a quand même une sacrée propension à nier la réalité quand les audiences de ses séries se cassent la gueule et que les critiques ne sont pas vraiment porteuses.

La période "On est désolés"

Toute l'histoire de Heroes a ainsi été marquée par ses déclarations à l'emporte pièce, et ça continue encore aujourd'hui. La preuve en quatre temps.

Novembre 2007: après un début de saison 2 désastreux (et alors que la saison 1 avait fait monter la pression jusqu'à un final décevant). C'est là que ce brave Tim prend la parole... et s'excuse : "Nous pensions que le public s’attendait à quelque chose comme dans la saison 1, un développement d’intrigues autour des personnages et la découverte de leurs pouvoirs. Nous leur avons appris une certaine manière de raconter une histoire. Mais ils voulaient des montées d’adrénaline. Nous avons donc fait une erreur (...) Le message qu’on veut passer est simple, nous avons entendu les critiques et nous sommes en train d’arranger les choses".

Image créée par le site pErDUSA
(http://www.a-suivre.org/usa/heroes-3-04-i-am-become-death.html)
Faire son mea culpa, c'est bien. Sincèrement. Dire qu'on a voulu prendre les gens pour des quiches en leur refourgant la même recette de glace à la quenelle, c'était déjà nettement plus bateau. Mais dans l'absolu, je dois être honnête : peu de producteurs sont capables de faire ça. Sauf que...

La période "Accroche-toi à ton string" (en fait, "On est désolés", épisode II)

Automne 2008 : "Le volume Villains de la série durera 13 épisodes et vous saurez qu'en abordant le treizième épisode, vous aurez vu le début, le milieu et la fin de l'histoire... c'est comme un roman (...) Vous ne vous retrouverez pas avec une fin sans réponses. Il y a un nombre défini d'épisodes donc vous anticiperez (...) Si vous tenez jusqu'au bout, vous serez récompensé."

Tim se fend d'une analogie qui ne manque pas de baloches, lorgnant vers une maîtrise à la Joe Michael Straczinski pour Babylon 5. Sauf qu'en début de saison 3, les chiffres ne suivent pas. Les critiques sont moins acerbes sur le contenu (plus maîtrisé, il est vrai... Tout du moins est-il moins bordélique qu'en saison 2) mais le public décroche. Et là, Tim... s'excuse. Encore.

Novembre 2008 : il va voir NBC en leur annonçant qu'il reconnaissait avoir trop délégué de responsabilités à ses collaborateurs concernant l'écriture des scénarios (Courageux...). Pour redresser la barre, il annonce qu'il veut adopter une nouvelle ligne directrice qu'il a présenté au studio Universal et à la chaîne. Il leur a annoncé la volonté de simplifier les intrigues, de laisser de côté les diverses histoires et recentrer la série sur les personnages.

La période "Non mais en fait, on a fait un truc trop génial"

De quoi tenir un an de plus, avant l'annulation du show. Sur un cliffhanger (ce qui n'est pas une fin d'histoire, Timmy : non, non, non. C'est pourtant simple, ne crois-tu pas ?)

Fin de l'histoire ? Eh bien non !

Ce mois-ci, notre showrunner préféré remonte au créneau. Et lâche une bombe H (comme humilité). Le professionnel parle alors d’un lien de cause à effet : « L'érosion de notre succès est la conséquence de notre succès en téléchargement illégal. A sa fin, Heroes comptait toujours sur un public important, mais ce public préférait ne pas forcément regarder les épisodes sur un poste de télévision» (via Toutelatele.com).

Que le téléchargement puisse avoir une conséquence sur l'audience : soit. Mais n'est-ce pas le cas de pas mal de séries qui ont duré plus longtemps, et ont connu de meilleurs scores grâce à un contenu mieux maîtrisé ? Je pense que si.

Mais Tim est comme ça : c'est le roi de la déclaration approximative, faussement sincère et assez opportune.

Voilà pourquoi j'ai juste envie de lui dire "Mais bon dieu: bosse et tais-toi".

Bien à vous,
Benny

jeudi 7 juin 2012

"Sons of Anarchy" (saison 1) : de l'art de faire chauffer le moteur

Le pitch : Dans les rues de Charming, Californie, les motards du Sons of Anarchy motorcycle club redwood original (Samcro) font la loi. Trafic d'armes, économie souterraine, forces de l'ordre... ils contrôlent tout ou presque. 

Jax Taylor, fils d'un des fondateur du club - dont il est désormais vice-président - se demande cependant si lui et les autres blousons de cuir ne pourraient pas vivre autrement. Sans toujours se laisser aller à leurs penchants les plus violents.

Avant même que ne débute la saison 5 de ce blog, je vous avais déjà dit qu'il serait question de la série de Kurt Sutter par ici. D'abord parce que j'arrive bientôt à la fin de ma série de chroniques consacrées à The Shield (plus qu'une saison à évoquer). Ensuite parce que le bouche-à-oreille sur ce show diffusé sur FX était vraiment porteur.

"Let the motor running..."

J'étais donc assez confiant sans pour autant attendre quelque chose de bien particulier. En résumé : je n'avais pas d'attente trop élevée au moment de lancer les DVD... et pourtant, je suis un peu déçu. Ou, plus précisément, pas pleinement convaincu.

La série ne manque pourtant pas d'arguments pour s'imposer d'entrée de jeu. D'abord son casting : au premier rang, on aperçoit cette vieille trogne de Ron Pearlman, acteur incontournable des écrans américains depuis déjà plus de deux décennies. A coté de lui, Katey Sagal, ex-Peggy Bundy de Married, with children qui est également celle qui partage la vie de Kurt Sutter.

Deux excellents acteurs dont on sait qu'ils sont capables de "sublimer le veau" (comme on dit chez Top Chef) sans trop de souci.

Une belle point de vitesse sur la fin

A côté de ça, Sutter sait où il va et il développe, tout au long de la première saison, une histoire qui gagne en densité. Tout ça pour arriver à un final vraiment réussi (l'arc des trois derniers épisodes forme un tout : on peut élargir le compliment à toute la dernière partie).

Oui mais voilà : la mise en route ressemble au démarrage d'un moteur diesel. Pendant plus de la moitié de la saison 1, j'ai trouvé que ça ronronnait pas mal. Et j'ai eu du mal à m'enthousiasmer pour cette histoire pas du tout bancale mais pas vraiment prenante.

Est-ce qu'inconsciemment, j'ai jugé la série en songeant au travail de Sutter sur The Shield ? C'est possible. Mais pas sûr. Dans mes souvenirs, le lancement des aventures de Mackey et sa Strike Team n'est pas non plus la période la plus marquante de la série... mais j'étais sensiblement plus accro.


Ce qui m'a (peut-être) manqué...

Peut-être manque-t-il, dans le coeur du récit, un élément qui, d'entrée de jeu, vous agrippe vraiment aux tripes.

Soyons clairs : je ne cherche pas forcément à ce que l'on me refasse le coup de Terry Crowley (ce serait gros et malvenu) mais je me dis que, peut-être, la phase d'introspection que traverse Jax aurait pu être exploitée avec plus de force.

Avec la naissance de son fils, la découverte des écrits de son père et la lutte de son ami d'enfance Opie pour s'extraire de la violence de Samcro, on a en effet tous les éléments pour vraiment faire rentrer le public dans le ventre du héros.

Sauf que non. On reste en surface : Sutter et sa bande ne vont pas au bout de cette démarche qui me semblait pourtant porteuse... Est-ce la faute de l'acteur Charlie Hunnam, qui joue le rôle principal ? Je l'ai pensé. On m'a soufflé, via Twitter, que l'Anglais lui-même n'était pas vraiment satisfait de sa prestation sur ces 13 premiers épisodes... donc ça a pu jouer.

Un récit trop appliqué ?

En fait, je pense que c'est un tout. Qu'il y a, chez les scénaristes de Sons of Anarchy, une farouche volonté de poser les choses de manière solide. Avec beaucoup d'application. Mais cela reste assez "scolaire", en ce sens qu'il manque un peu d'âme à tout ça.

L'accélération de l'histoire dans le dernier tour de piste, la présence de figures vraiment fortes (en premier lieu l'agent Stahl, avec une formidable Ally Walker) et le potentiel évident de l'ensemble font que je regarderai sans peine la suite. D'autant que l'on m'a (encore) soufflé que la saison 2 confirmait la montée en puissance finale.

Mais là, pour le coup, oui : je serai un peu plus exigeant sur ce que je verrai.



Bien à vous,
Benny

mardi 5 juin 2012

L'InstantMusique #13 : "Pressure and Time" (Rival Sons)

Aujourd'hui, je ressors le mange disque pour partager avec vous un de mes coups de court du moment. Rival Sons est un groupe de blues rock californien pas franchement connu mais dont les compositions rappellent furieusement ce que les seventies ont produit de meilleur.

Les références des Rival, ce sont Led Zeppelin, Creedence ou encore les Black Crowes. L'hommage est respectueux:  il prend sa source dans des mélodies qui font taper du pied et une belle énergie créative.

De Sleepwalker à Torture, on se rend effectivement compte que le songwriter Jay Buchanan sait aussi sortir avec fougue des rails dans lesquels il aime s'aventurer.



Autant vous dire qu'on ferait bien de les suivre. Et de les écouter. Sans oublier de les regarder, parce qu'en la matière, le clip de Pressure & Time est quand même un petit bijou...

Bien à vous,
Benny

dimanche 3 juin 2012

"Les Chevaliers du Zodiaque", format (très) court mais (très) drôle

Billet spécial trentenaires aujourd'hui : avant de reprendre le cours de nos activités habituelles (je prépare une chronique sur la saison 1 de Sons of Anarchy et un autre sur le bouquin consacré par les Puf à The Practice), j'ai choisi de faire un clin d'oeil à une petite série parodique que j'ai engloutie dans le courant de la semaine.

Les chevaliers du zodiaque : la série abrégée revisite le manga culte de Masami Kurumada avec une fine connaissance de l'univers et un sens du gag assez efficace. Imaginée par un internaute surnommé State Alchemist, cette succession de vidéos s'intéresse à la bataille du sanctuaire. Celle menée par les chevaliers de bronze, maison après maison, pour venger la mort d'Athena (qui n'est pas morte, contrairement à ce qu'ils répètent à longueur d'épisodes : ce qui énerve pas mal l'intéressée).

La réalisation de cet hommage sincère et potache au manga est un travail de longue haleine. Il a commencé il y a plus de trois ans et se poursuit encore aujourd'hui : l'épisode consacré à la Maison des Poissons est encore en cours de réalisation - sa sortie pourrait intervenir en fin d'année. Concrètement, c'est une parodie qui ravira d'abord les fans qui connaissent bien l'animé et tous ceux qui aiment l'humour bas du front.



Running gags à gogo (Shiryu et sa propension à être un boulet, Shun et son ambiguité sexuelle, Hyoga et son oedipe plutôt compliqué), joli sens de la réplique et belle capacité à digresser : le tout marche assez bien et séduira les nostalgiques d'un dessin animé inoubliable pour toute une génération.

Pour en savoir plus, et voir les autres vidéos, rendez-vous sur le site de la série abrégée.

Bien à vous,
Benny