samedi 31 octobre 2009

"It's always sunny in Philadelphia" : comique choc

Souvenez-vous, c'était il y a quelques mois. Obligé de faire des économies pour préparer mon voyage à New York, je vous avais demandé votre avis au moment d'acheter un coffret DVD de série. c'était mon dernier achat en la matière avant mon départ aux Stazunis.
Finalement, mon choix s'était arrêté sur Dexter et It's always sunny in Philadelphia, toutes les deux en promo. Si la critique de la saison un du serial killer le plus célèbre de Miami devrait tomber le mois prochain, l'heure est venue de vous dire ce que j'ai pensé de Sunny.

Vous avez dit "anti-sitcom" ?

Mais avant ça, plantons un peu le décor : It's always sunny in Philadelphia, c'est d'abord le projet de trois acteurs/scénaristes, Rob McElhenney (à la base du projet), Charlie Day (aperçu dans New York 911 : il jouait Mickey, le frère de Bosco) et Glenn Howerton (vu dans Urgences : il incarnait un interne qui ne faisait que passer dans la saison 10). Trois artistes peut-être un peu lassés d'attendre qu'on leur propose un vrai gros projet enthousiasmant et qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Les voilà donc aux commandes d'une sitcom assez singulière. Philadelphia, c'est l'histoire de trois copains d'enfance d'origine irlandaise qui tiennent un bar dans un quartier miteux de la ville phare de Pennsylvanie. Il y a Mac, fils de dealer incarcéré; Dennis, beau gosse qui a une très haute opinion de lui-même ; et Charlie, amie d'enfance des deux autres et à qui on confie les pires corvées. Ils ne sont pas seuls : Dee, la soeur jumelle de Dennis (Kaitlin Olson) tient le bar avec eux, en attendant de devenir un jour peut-être une actrice reconnue.

Tout le monde il est laid,
tout le monde il est méchant


Pour moi, cette série, c'est l'anti-sitcom par excellence. A partir de ces éléments super classiques, les scénaristes dynamitent méthodiquement, obstinément, tous les poncifs du genre. Dans Philadelphia, tout le monde est affreux, bête et franchement méchants. La contraception, la pédophilie, le nazisme, la religion... tout et bon pour raconter des histoires trash et faire rire de ce dont il est politiquement incorrect de se moquer.
Sur le coup, quand on a pas l'habitude, ça surprend... Parfois, certaines histoires donnent du relief aux côtés les plus mesquins de l'humanité et on est assez étonné. L'exercice transgressif est en tout cas parfaitement accompli.

Un manque de coeur ?


Reste un problème. Un gros, en tout cas pour moi. Quand bien même la série est bien fichue, quand bien même elle compte aussi dans son casting le mythique Danny DeVito, les personnages ne sont pas attachants. En un sens, c'est normal : on n'est pas dans une comédie classique, donc on n'a pas à se lier à eux. Mais personnellement, peut-être suis-je old school, mais j'ai besoin d'accrocher davantage aux héros d'une série. Pour vraiment rire d'eux, il faut que je puisse rire avec eux (l'exemple incontournable, c'est évidemment Michael Scott/Steve Carell dans The Office). Là, ce n'est pas le cas même si j'aime vraiment bien Charlie Day.
Moralité : j'ai trouvé cette série vraiment originale, surprenante. J'ai plutôt aimé regarder ses deux premières saisons. Mais si je ne vois pas la suite, je ne suis pas certain que cela m'ennuie.

Bien à vous,
Benny

jeudi 29 octobre 2009

Un jour à la BennyCorp

8h15 : le réveil sonne. Je m'extirpe de la couette en me débattant. Je me suis encore enroulé dedans comme un feuilleté au jambon.

8h25 : En me levant, je me sens nauséeux, pour la deuxième fois cette semaine. Sous la douche, je me demande qui pourrait être la mère si j'étais enceint. Non, au réveil, je ne suis pas toujours très malin.

9h15 : déjeuner sommaire, rapport au mal de ventre. Direction la BennyCorp en laissant un message sur le répondeur de ma meilleure amie qui, elle, est vraiment enceinte et fête ce jour-là ses 32 ans.

9h30 : arrivée à la BennyCorp. Un coup d'oeil sur le net pour voir où se trouve mon rendez-vous. Une impression mappy plus tard, direction le lieu en question avec une stagiaire photo. Je dois pas traîner à midi, je dois livrer... une pelle à neige pour une vidéo Halloween et faire une interview.

10h20 : arrivée au local, pour rencontrer la responsable d'une association qui vient en aide aux femmes SDF. Deux d'entre elles doivent venir témoigner, une autre qui s'en est sortie est également attendue. Ce sera la seule à venir. Juste avant qu'une autre, la vingtaine, débarque au local après un coup de fil du 115. Vous savez à quoi ça ressemble une femme SDF ? Certaines se masculinisent pour faire face à un milieu dur, violent, machiste. Mais la majorité font tout pour ressembler à n'importe qui. Celle qui entre ce matin-là porte un ensemble blanc. Elle a l'air d'une femme tout ce qu'il y a de plus normal. Quelqu'un qu'on peut rencontrer sans se douter de quoi que ce soit. "Parce que dans la rue, quand vous êtes une femme, vous êtes une proie alors vous faites très attention". J'ai l'estomac qui se noue, mais ce n'est plus la nausée.

10h40 : la femme qui était dans la rue parle de son parcours avec la stagiaire photo et moi. "Soyez discret", avait glissé la responsable avant le début de l'entrevue. Ca ne me pose en général pas trop de problème : j'explique que l'on est là pour établir une relation de confiance, que je ne suis pas là pour lui compliquer la vie davantage. Vous me dites ce que vous voulez me dire, et vous me dites ce que vous ne voulez pas que je note. Elle répond qu'elle ne veut pas faire de photo. Je joue franc jeu : ça ne m'arrange pas trop mais je respecte. Commençons d'abord par l'entretien. Sans faire exprès, son pied heurte le mien. Je lui dit, étonné, que ça faisait une paye qu'on ne m'avait pas fait du pied. Elle rit.

11h55 : Oubliée, la pelle à neige. Pas le temps. On est dans la rue, la photographe, l'ex SDF et moi... pour faire une photo. On tente le coup de dos, et en faisant le point sur la rue, pour qu'elle soit floue. On fait l'image... et elle dit que ça la gêne trop, qu'elle ne veut plus. La photographe efface les clichés devant elle, pour lui montrer qu'on joue le jeu.

12h30 : pause déjeuner. Et un petit tour sur le net au bureau. Aujourd'hui ce sera salade devant ordi. Plus un petit tour sur mon blog pour changer la barre des vidéos consultables. Je veux une sélection de vidéos sur My name is Earl. Je me retrouve avec des clips de variété dont Bonnie Tyler et Kareen Anton. La barbe.

13h30 : la stagiaire photo et moi débauchons une collègue de l'étage du dessous pour servir de modèle pour la photo. Photo principale + photo de une : la plus chiante des formules. La photographe joue la carte contre-jour pour donner du style à l'image. Ca rend pas mal à première vue : je croise les doigts pour que l'on ait L'image.

14h45 : direction le centre-ville, pour rencontrer un artiste qui colle... des moutons sur les façades des immeubles de BennyCity. Un gars après lequel on court depuis une semaine et qui est très discret. Là encore, il faut jouer sur du velours, mettre le gars en confiance. Bien se mettre d'accord sur la façon dont il perçoit son activité. Pas question de faire relire le papier (jamais, c'est la règle) mais prendre le temps de lire les notes pour être sûr qu'on est sur la même longueur d'onde. Le courant passe bien, le mec est cool. Un joli moment.

16h : retour à la BennyCorp en bus. Re-coup de fil à ma meilleure amie. Elle a une bonne voix, c'est cool parce que je crois la grossesse suit assez normalement son cours.

16H30 : chasse au footballeur pour interview téléphonique, histoire de gagner du temps et ne pas aller, pour une fois, à l'entraînement vendredi. Impossible de mettre la main sur son portable. Coup d'oeil sur les pages blanches : il est dedans. Toujours, toujours, toujours revenir à la simplicité. Il n'est pas là : je laisse un message.

17 h : interview téléphonique avec l'adjoint au maire en charge du social, pour faire le point sur les SDF dans la ville.

17h30 : coup de fil et re-coup de fil à monsieur ballon rond. Pas de réponse. Demain, j'irais à l'entraînement. Merdouille.

18 h : début de la rédaction du reportage sur l'artiste.

18h15 : retour sur mon blog. La tronche de Bonnie Tyler me gave. Je mets des vidéos de The Big Bang Theory en ligne.

18h45 : je rédige mon papier... et on me montre la fausse Une réalisée pour deux gars qui partent faire un tour du monde et doivent la montrer partout où ils iront. De la pub à moindre coup et sympa. Dans un coin, mes collègues ont mis... ma photo avec en sous-titre "C'est le nouveau Polanski". Ils rient deux minutes, je les méprise pendant un quart d'heure.

19h30 : fin de journée. Je suis têtu : je retente l'opération My Name is Earl... et revoilà Bonnie Tyler. C'est la quatrième vidéo visible dans la sélection dans le coin à droite. Fais chier. Je rentre chez moi.Demain, j'ai un footeux à choper, un dossier à rédiger et une chanteuse has been à dézinguer. Mais après, c'est le week-end.

Bien à vous,
Benny

mercredi 28 octobre 2009

"The Shield" (saison 2) : Violence vs. Intelligence

La première saison de The Shield est ce que l'on peut appeler un modèle d'installation. Je l'ai déjà dit : les personnages (une ordure charismatique autour de laquelle gravitent des personnages plus ou moins droits), le propos (la corruption,
ses multiples ramifications matérielles et surtout morales), le contexte (un univers hyper violent, dans lequel les repères vacillent sans cesse)... tout est brillamment posé en à peine plus d'une douzaine d'épisodes.
Restait ensuite à développer ces thèmes, à les approfondir. "Vivre et laisser mûrir" serait-on tenté de dire. Pour cela, Shawn Ryan, créateur de la série, a utilisé une technique aussi simple, aussi classique, qu'efficace. La confrontation de son héros, Vic Mackey, avec une ordure de haut vol : Armadillo Quintero.

Un affrontement réussi...

Armadillo (incarné par Danny Pino, à peine un an avant qu'il n'enfile l'imper de l'inspecteur Scotty Valens dans Cold Case) est un homme aussi dangereux que charismatique. Aussi intelligent que violent. En fondant les Los Torrucos, qui est une unification des Los Magnificos et des Los Toros, il s'impose d'entrée comme un adversaire d'envergure pour Vic et la Strike team.
Cette storyline renforce un des aspects de la série: la lutte d'influence que se livrent flics et malfrats dans The Shield, c'est d'abord une bataille pour la terre, l'occupation des quartiers et la gestion des trafics qui s'y déroulent.
Pendant une bonne partie de la saison (huit épisodes),on va donc assister à l'affrontement Vic/Armadillo... mais pas seulement. Dutch et surtout Claudette sont aussi sur les traces du criminel. Et l'opposition assez factuelle entre les ripoux prêts à tous et les flics respectueux des règles devient carrément frontale.

... avant une (légère) baisse de rythme

Parallèlement à la storyline Quintero, une seconde trame se développe principalement : celle du money train des Arméniens. Mackey et la strike team ont en effet pour ambition de réaliser un monstrueux casse en court-circuitant le dispositif d'écoulement de l'argent des malfrats. Plutôt bien construite, elle reste moins forte que celle évoquée plus haut. De fait, la fin de l'histoire Armadillo entraîne une légère baisse de rythme.
L'idée d'intégrer un épisode préquel (Copilot, contant la création du Barn, le commissariat où se déroule l'action) était une idée assez habile pour marquer un temps dans la saison. Mais son traitement manque sans doute de subtilité et de force pour emporter complètement l'adhésion.

Un peu plus loin dans la nuit

Ces quelques réserves ne remettent pas en cause l'essentiel : la saison 2 s'inscrit bien dans l'esprit et le rythme de sa devancière. Elle offre surtout une constatation évidente : peu à peu, tous les héros (ou presque) s'enfoncent un plus dans la nuit. Tout cela à travers un voyage qui leur réserve, on s'en doute, bien des surprises...

Bien à vous,
Benny

mardi 27 octobre 2009

Vracorama d'octobre (épisode II)

Les semaines de 15 jours, c'est relou tout de même
Me revoilà sur le oueb après deux semaines intenses de chez intenses à cause de mes passages à la fac sur mes jours de repos. Je pensais que je finirais sur les rotules et je... tiens bien le rythme. Ce qui m'étonne agréablement. Je vais enfin pouvoir prendre un plus de temps pour moi et pour ce blog. J'envisage aussi de me rendre dans le Vaucluse et à Paris dans le mois qui vient. Et c'est tant mieux : j'ai envie de "m'aérer" après ces deux semaines à penser boulot-boulot.
Pan, dans le panneau !
Ce n'est pas parce que j'ai un emploi du temps chargé que j'ai vécu comme une autruche. Il y a quelque temps, je me suis rendu à une soirée meeting love, comme je l'avais annoncé. Le résultat : je suis revenu avec... un joli bracelet jaune phosphorescent, comme les 33 mecs célibataires qui participaient à cette soirée qui devait réunir 37 personnes (dont une fille, je suis sûr). Je suis d'une naïveté confondante : apparemment, beaucoup de soirées de ce type se passe comme ça, autrement dit improductives car saturées de testostérone. Mais bon, comme je venais pour le boulot, je n'ai pas complètement perdu mon temps. Et puis j'ai beaucoup ri : une de mes collègues étaient là et elle avait reçu par erreur un bracelet vert. Celui de la fille en couple mais pas farouche. Comme elle est plutôt timide c'était assez drôle.
Ma séance télé à moi
C'est mon dernier coup de coeur sériel : je suis en train de regarder la saison 1 de In Treatment. Une série dramatique au format sitcomesque (un épisode = 25 minutes) au cours desquels on suit la psychothérapie de cinq patients (Un homme, une femme, une ado et un couple) alors que leur psychologue est lui-même en proie à des difficultés d'ordre personnel. C'est super dense, vraiment très prenant et les portraits esquissés au fil des épisodes sont vraiment très réussis. On en reparle très vite : ça a tout du must, cette affaire.

Bien à vous,
Benny

L'album d'octobre: "The big machine" (Emilie Simon)

On savait qu'elle était une "fleur de saison", mais la plus belle brune électronique de France sait aussi surprendre en automne. La preuve avec ce nouvel album, sorti il y a quelques semaines. Avec The Big machine, Emilie Simon étonne son monde en proposant une incursion dans une sorte de cabaret electro où les cuivres se font une jolie place et où elle renouvelle son répertoire.
Tout le monde n'est pas convaincu par les choix de la demoiselle Emilie : c'est un peu comme si ses fans de la première heure peinaient à retrouver l'univers de la chanteuse... Personnellement, cela ne m'a pas posé de problèmes. Je dois avouer que Vegetal, sa précédente création, m'a assez vite lassé : ce doit même être un des albums que j'écoute le moins dans ma collection.

Sur la bonne voix

Avec The Big Machine, je n'ai absolument pas cette impression. Le mélange des genres me semble vraiment réussi. On retrouve le côté alchimiste des sons de l'artiste, son incroyable capacité à tordre les notes de façon mélodique, et en même temps, il y a dans cet album des créations comme Rainbow, Nothing to do with you ou This your world (superbe conclusion) qui possèdent une puissance vraiment enthousiasmante.



Mieux : Emilie Simon fait sans doute plus joliment valoir les qualités de sa voix en jouant sur toutes les nuances dont elle est capable. On regrettera sans doute le faible nombre de titres en français mais l'ensemble est quand même très enthousiasmant.
En conclusion : moi, je plussoie.

Bien à vous,
Benny

mercredi 14 octobre 2009

Vracorama : vois sur ton chemin, mon pied dans ton groin...

Enfile ton bandeau
Arantxa Sanchez, y a du boulot

En ce moment, mon emploi du temps est plutôt sportif. Au train-train (oui enfin, plutôt TGV-TGV) de la BennyCorp, je reprends cette semaine le chemin de la fac pour quinze jours. Ce mercredi, j'attaque ma seconde année de vacataire avec des étudiants de master. Je fais ça deux jours par semaine (mercredi et jeudi) tandis que le reste du temps, je suis au boulot (ah, les permanences du week-end...). Autant le dire : les quinze jours qui viennent vont être chargés.
L'idée, c'était donc : "économisons-nous : couche-toi tôt". Sauf que j'ai découvert lundi soir que j'avais de nouveaux voisins. Des qui chantent, en plus. Les pires. A minuit, j'ai en effet eu la surprise d'être réveillé par des gens chantant les Choristes. J'aimais déjà pas le film mais ce n'est pas la version derrière-la-cloison qui allait me faire changer d'avis.
Fort heureusement, tout ça n'a pas duré longtemps. Faut dire que j'ai un peu accomagné les choeurs aux percussions de mur. Généralement, ça calme.
Ciseaux retournés
Et ce soir, je suis encore debout devant une rediff de Koh Lanta, après avoir préparé le contenu de mes interventions de mercredi. Comment ça se passe ? J'anime un atelier sur la mise en page alors le premier jour, je leur propose un puzzle : des articles et des brèves à assembler pour faire une page. C'est ludique et ça fait (un peu) réfléchir. Le souci, c'est que je suis nul en découpage : du coup, je vous parie que l'un d'eux va me dire qu'il manque la dernière phrase d'un petit article...
Ca va braceler
Quoi qu'il en soit, le souci, c'est que l'on m'a prédit que cette semaine, j'étais bon pour le coup de foudre ou l'expérience sexuelle marquante. Moi, je dis d'accord... mais quand ? N'écoutant que mes hormo... mon courage, je vais faire un reportage dans un bar jeudi soir, après les ateliers. Le thème de la soirée : "Meeting love". Une soirée avec des bracelets de couleurs. Mais si, vous savez : bleu, c'est "Je suis en couple", jaune c'est "je suis seul" et vert correspond à "Je suis en couple mais seul ce soir".
Il ne sera donc pas dit que les prédictions de Miss DesAstres resteront forcément lettre morte. CQFD.
Et pendant dans ce temps, depuis vos canapés...
Sinon, si vous avez une vie, vous, et que vous avez moyen d'enregistrer des choses à la TV, je ne peux que vous recommander de faire un double voyage dans le temps. Le premier vous ramènera au début des années 90 mai pas seulement. France 4 rediffuse en effet Code Quantum à 18H15 et franchement, je n'en reviens pas de constater à quel point cette série, ses thèmes, son duo d'acteurs, son énergie supportent bien le poids des ans. Cet été, je parlais d'Urgences comme d'une série de génération et il est évident ue cette émouvante, étonnante et amusante histoire de voyage dans le temps a gardé de sa force. A chaque fois que je tombe sur un épisode, je reste en arrêt. Et je crois que je reviens une douzaine d'années en arrière. Quelque part, c'est vachement beau je crois...
Le second est aussi incontournable : AB1 rediffuse à 13h40 en semaine Un Tandem de choc, une série méconnue qui est juste un bijou d'humour et d'énergie. C'est un étonnant exemple de Buddy serie (série de copains) qui se serait trompé de décennie (c'est un genre très en vogue dans les années 80, pas vraiment dans les années 90 où elle a été tournée). Une histoire d'amitié vraiment chouette, qui prend la forme d'une série d'action. C'est souvent loufoque et c'est surtout très bien écrit (les dialogues sont très bons. Normal : le producteur a réalisé Collision et écrit Million Dollar Baby). C'est juste incontournable et tout aussi increvable. Mais surtout, surtout, c'est à voir.

Bien à vous,
Benny

samedi 10 octobre 2009

Sur son 31

Pas de chiens qui font peur, cette fois. Juste un petit mot pour dire que je viens de prendre un an de plus. Et que je trouve toujours ça cool.
Bon sang : c'est chouette, la trentaine quand même, parce que je vis les choses très sereinement... Pas avec un optimisme béat, plutôt avec un paquet de questions en tas mais c'est comme si je vivais un film de John Hugues ou Clerks II peut-être. Un long-métrage (?) qui dirait : soyez vous-mêmes, tout simplement. C'est déjà pas si mal.
Et j'en deviendrais presque classe, comme en témoigne cette image.

Bien à vous,
Benny

lundi 5 octobre 2009

Worst Academy : le jour où j'ai ressorti un vieux slip...

Suivant les conseils d'Une blonde dans la ville, j'ai décidé de participer à un concours bloggesque. Il est organisé par Mao sur son propre blog (le lien, c'est là), et a pour thème : "Redécouvrir les perles oubliées de l'industrie musicale".
Les autres candidats proposent du lourd, de Jeane Manson à Hélène Rolles en passant par les Martin Circus... Moi, j'ai choisi l'underground angevin avec Stéphano Mariano. Il y a peu de chances que vous connaissiez le garçon mais sachez qu'à Angers, Mariano est une authentique institution où il a beaucoup fait parler de lui.
Il faut dire qu'il a à son répertoire un titre assez exceptionnel : "Dingues de mon slip". Tu peux trembler, Vincent Delerm !

Je vous laisse juger...



Comme vous vous en doutez, Mariano a eu son petit succès sur le web. Alors, certes, il n'est pas super connu mais la kitschitude effarante de son titre mérite que le Monde sache qu'il existe. D'autant que le refrain est pire qu'un virus.
Vous aussi, vous pouvez participer : allez-y ! Et pour en finir avec Mariano, ne faites pas ça chez vous, c'est fait par un... Enfin, ne faites pas ça chez vous.

Bien à vous,
Benny

dimanche 4 octobre 2009

Mon secret sur l'estomac

La première fois, c'était pour voir. Peut-être pour faire comme beaucoup d'autres avant moi. Et ça ne m'a rien fait de particulier : je n'avais pas non plus spécialement envie de réessayer. Et puis, un jour que j'étais seul, j'ai recommencé. Une fois, deux fois. Plein de fois. Et maintenant, je ne sais plus trop quoi faire, ni trop comment.
Je sais où m'approvisionner... et je prétexte n'importe quelle occasion pour inviter des potes, improviser une fête et refaire ça encore une fois. Malins, ceux à qui je refile du fric pour ça m'ont repéré. A chaque fois que j'allonge les billets, ils ajoutent "bonne journée". Je fais comme si de rien n'était : sur le coup, je suis pris d'une certaine excitation et je n'ai qu'une hâte : m'enfermer et réessayer. Encore une fois. On est pris dans la frénésie du moment et on se fout de savoir ce qui se passera après.
Sauf que le temps se venge toujours. Le lendemain, c'est toujours l'enfer. La réalité vous rattrape toujours dans votre appartement : elle prendre ses quartiers, partout jusque dans l'évier. Pour vous rappeler qu'elle est là, alors que vous avez la gueule défoncée. A ce moment-là, on se jure qu'on ne retombera plus dans le panneau. Que tout ça, c'est une question de volonté et qu'on n'est plus fort.
Pourtant, j'y pense de plus en plus souvent. Même que je m'y attends le moins. Ca rentre dans ma tête, je fais mine de rien, mais je sais que ça va recommencer.
Aujourd'hui, j'ai mangé chez mes parents. Je n'ai rien pu dire à Maman.
En deux semaines, j'ai fait un filet mignon de porc sauce roquefort, des escalopes à la sauce au paprika, des Saint-Jacques au pastis avec son assortiment de poireaux. Et je viens d'acheter des patates douces alors que je n'ai pas de recette pour ça dans mon livre fétiche.
Je crois que j'ai un problème avec mes casseroles.

Bien à vous,
Benny