mercredi 30 septembre 2009

L'album de septembre : "Horehound" (The Dead Weather)

On va conclure ce très musical (et très prolifique, notons-le : je tiens au mieux mes engagements de rentrée) mois de septembre en vous donnant des nouvelles de Jack White. Non content d'être le génie des White Stripes, pas rassasié de ses aventures avec The Raconteurs, voici que celui qui est juste un des plus talentueux musiciens de la décennie s'acoquine avec Alison Mosshart (The Kills) et Dean Fertita (Queens of the Stone Age) pour se lancer dans un nouveau projet baptisé The Dead Weather.
Le parti pris est simple : un son lourd et plutôt crade, martelé à la batterie par White (le gars est diaboliquement polyvalent), pose une ambiance sombre, un brin torturée mais pas moins électrique. White qui broie avec malice le noir ? Ah, ah : il n'en fallait pas beaucoup plus pour que les adorateurs de l'artiste crie au génie et compare Horehound avec le son de Led Zeppelin, ni plus ni moins.
Et là, je dis stop. Non pas que je refuse absolument qu'on touche à ce qui est peut-être le plus grand groupe de rock de tous les temps : après tout, Izia, chroniquée le mois dernier, affiche avec fierté cette filiation dans ses créations et il n'y a pas matière à se rouler par terre...



Simplement, la force de Led Zeppelin, c'est de transcender encore et toujours les genres pour mieux surprendre son public. Là, on ne sort jamais vraiment du postulat de départ et ça limite grandement l'envergure de cette aventure. Certes, des titres comme Hang you from the Heavens, Treat me like your mother et No Hassle Night sont réussis mais l'album n'est pas inoubliable. Ca manque d'imagination et de génie, tout simplement.

Bien à vous,
Benny

mardi 29 septembre 2009

"The West Wing" (saison 6) : l'autre théorie du Big bang

Après une saison 5 très paradoxale, pour ne pas dire plutôt décevante, John Wells, principal producteur de la série depuis le départ d'Aaron Sorkin et Thomas Schlamme, avait le choix. Soit poursuivre en conservant le canevas existant quand bien même il avait déjà été bien exploité depuis cinq ans. Soit prendre des risques, explorer une autre réalité du double mandat de l'administration Bartlet : sa conclusion et ce que sera le futur après le départ de Jed Bartlet du bureau ovale.
En résumé, soit on choisissait le calque, soit on choisissait la claque.
Et comme on est dans The West Wing, série prônant l'audace et le combat pour ériger un idéal au fil des saisons, le choix était plutôt évident.

Une claque au ralenti

Evident et en même temps, particulièrement casse-gueule : en brisant une structure aussi solide, il fallait être sûr d'inscrire son grand chambardement dans un contexte électrisant, susceptible d'attirer l'attention du téléspectateur tout en redonnant une fonction précise à chaque personnage. La course à la succession de Jed Bartlet était un pretexte parfait. Fini le temps où Josh et Toby allaient et venaient dans les couloirs en quête d'un binôme avec qui argumenter/défendre un projet/débattre. Oubliée l'époque où Will Bailey n'apparaissait que par à-coups et devenait un personnage fade. Chacun retrouve une fonction précise et nouvelle, chacun poursuit un objectif et le public retrouve l'incontournable série qu'aurait dû toujours être The West Wing.

Les nouvelles cartes

La grande force de l'équipe de John Wells, c'est d'avoir redéfini le paysage de la série de façon progressive et en même temps assez rapide. En l'espace de huit épisodes, tout est réglé. Josh, Will et Donna ont quitté la Maison Blanche et travaillent à l'après-Bartlet dans des directions différentes, tandis que CJ Cregg devient Chief of Staff. Un secrétaire général qui n'a rien à voir à cette figure paternelle que pouvait être Léo Mc Garry mais plutôt un soutien efficace pour Jed Bartlet qui voit ses prérogatives sensiblement s'étendre cette saison. Alors que Léo était un conseiller avisé qui prenait un grosse part dans les décisions de Bartlet, le président fait davantage office de seul maître à bord. CJ est là pour l'accompagner tandis que le quatuor Toby/Annabeth/Kate/Charlie est lui aussi là pour seconder CJ.

Idéalisme Vs. Pragmatisme, le retour

De son côté, Josh redevient le formidable animal politique qu'il a pu être dans les trois premières saisons. Un homme connaissant les arcanes de la course à la Maison Blanche comme personne ou presque, quand il faut ruser, communiquer voire... omettre des choses. L'idéalisme de Santos, le candidat qu'il soutient, se heurte régulièrement à ces calculs politiques et par ce biais, on retrouve toute ce qui fait la force de The West Wing : la fougue de l'audace qui se heurte aux exigences du pragmatisme. Une lutte continuelle qui transcende les scripts des épisodes consacrés à la campagne. On pourra un peu regretter que le personnage de Santos manque un peu d'envergure (ou Jimmy Smits ? Je n'arrive pas à trancher...) mais ça cadre assez bien avec son apprentissage pour devenir un homme d'état.
Redistribuer les cartes et proposer deux axes narratifs (la course à la Maison Blanche d'un côté, la fin du second mandart Bartlet de l'autre), c'était aussi prendre le risque de créer un parent pauvre. Mais Wells et ses auteurs ont, à mon sens, assez bien évité le piège en s'appuyant fortement sur la caractérisation des personnages, leurs personnalités et leurs dilemmes. A ce titre, celui qui casse littéralement la baraque, c'est évidemment Martin Sheen.

Martin Sheen crève l'écran

Le voir interpréter un Bartlet diminué par la sclérose en plaques lui permet de composer un personnage touchant, doté d'une grande force d'âme et, en même temps, très fragile. Grâce à lui, mais aussi au parcours de Toby, qui n'a pas suivi Josh sur le chemin de l'après-Bartlet, à l'émergence subtile de Kate Harper tandis que Léo occupe une intéressante position en retrait, les épisodes "Maison Blanche" restent de haute tenue et on ne s'ennuie jamais. On peut, parfois, leur préférer les épisodes "Election" mais ils ne font jamais figure de bouche-trou. Certains répondent même habilement aux autres.
Vraie prise de risque maîtrisée, cette sixième saison est un must : une année sans temps mort, bluffante et revigorante. A un point tel que, quand le season finale s'achève avec un carton "Executive producer John Wells", on sent un délicieux frisson vous parcourir l'échine. Le Républicain Arnold Vinick va vraiment pouvoir entrer en scène : l'issue, la fin de la série en saison 7, est celle de toutes les promesses...

Bien à vous,
Benny

lundi 28 septembre 2009

La vie d'un homme, c'est parfois peuplé d'angoisses cyclistes

Ce matin, en me levant, je me suis rendu compte que ça fait tout juste un mois que je suis parti à New York et, franchement, ça fait tout drôle. Ca m'a rendu nostalgique et, ne me demandez pas pourquoi (après tout, ça n'a aucun rapport), ça m'a donné envie de vous raconter une histoire qui date un peu et qui est toute personnelle.
Les habitués de ce blog le savent : je suis un ex grand timide. Un ancien complexé de la période lycée/fac/début de vie active (la vache : ce fut aussi long, dis donc ?) qui a su dépasser ses angoisses les plus intimes pour être, en gros, ce qu'il est aujourd'hui (Qui a dit un célibataire en baskets avec une plante verte ?).
Mais il faut aussi savoir que ma toute première expérience, c'était quand même avec une femme mariée. Oui, oui. Enfin, elle était séparée et en instance de divorce mais bon, dit comme ça, ça fait un peu héros de comédie dramatique avec Juliette Binoche donc je préfère dire "Elle était mariée".

Nuits blanches sur canapé

La première chose à savoir, c'est que je suis une grosse nouille qui a vu trop de films. Vous n'avez jamais eu envie de vivre un truc un peu dingue, qui va électriser un peu vos nuits à la façon de Nuits Blanches à Seattle avec Tom Hanks et Meg Ryan ? Moi oui et ça m'est arrivé. Ou presque.
J'ai rencontré la fille en question sur Internet et l'histoire aura voulu qu'au moment où elle m'a contacté via un chat meetic, j'étais crevé et j'allais éteindre mon PC. Je ne l'ai finalement pas fait et ce n'est pas plus mal. On a papoté un peu, le courant est plutôt bien passé et on a repapoté à plusieurs reprises. A l'époque, elle était avec un autre garçon mais elle ne savait pas trop si ça allait durer. Je me rappelle lui avoir dit "Eh bien, si ça ne dure pas avec Machin fais le moi savoir : je te trouve très chouette". Elle a ri. Huit jours ps tard, elle et machin, c'était fini.
Elle m'a recontacté via MSN. C'était un dimanche soir en plein hiver. On commence à discuter et je finis par lui dire : "Tu sais, dans ma région, on a truc qui s'appelle le téléphone. Tu connais ?"
Elle a encore ri. On s'est appelé. On a raccroché à huit heures du matin.

La psychologie et les hommes

Et on a recommencé : lundi soir, mardi soir, mercredi soir... jusqu'à vendredi soir. Je crois que j'ai jamais aussi peu dormi dans une semaine mais rien que d'y penser, je souris. On a parlé de tout, de n'importe quoi, on s'est endormi sur nos canapés comme de grosses larves, et on a vite convenu de se voir dès mon premier jour de repos : le dimanche suivant.
Bon, moi, bien évidemment, j'ai voulu venir avant. Notamment jeudi soir parce que j'en avais marre d'attendre. Mais comme son père devait venir au petit matin, on a préféré reporter et s'en tenir à ce qui avait été décidé.
Au fil des soirées, nos conversations en fin de semaine sont devenues plus... mutines, on va dire. Oui, vous avez compris : je parle bien de débauche, de stupre, de lucre... et de lustucru.
Et là, mademoiselle ou madame lectrice, une vérité universelle débarque dans ce post : un mec, c'est parfois très, très idiot. Surtout quand ça se met à réfléchir trop.
Ben oui : ce qu'on vous dit pas quand vous vivez un truc intense au téléphone la nuit, c'est qu'il y a des moments en journée où on y pense, pense et repense. Et que fait un mec quand il pense ? Il se dit : "Mon dieu, si ça se trouve, on arrive à l'instant T. Est-ce que je vais assurer ?".
Je l'ai dit : un mec, c'est idiot. Vous allez quand même pas me faire croire que vous le découvrez en lisant ce texte, non ?
Donc je décide d'en parler avec l'un de mes meilleurs amis, qui bossait avec moi à l'époque. Sa réponse est digne d'un grand pédagogue. "T'inquiète pas, ça va bien se passer".
Merci. Super.
Je retente avec un autre pote. Sa réponse ? "T'inquiète pas, ça va bien se passer".
Youhou.
La psychologie et l'homme, c'est une grande histoire.

Toi aussi, redécouvre les maquettes

Je m'apprête donc à partir avec mes doutes sous le bras dimanche matin. Et samedi soir, je reçois un texto : "J'ai envie de te voir ce soir". Je réfléchis... une seconde et je dis oui. Je bossais à l'époque dans un service de relecture et de maquettes donc je terminais à minuit : pas moyen d'acheter des fleurs alors celle que je considère comme ma petite soeur (qui bossait dans le même service) et moi, on a fabriqué un bouquet de maquettes en papier en attendant la fin de la permanence de nuit (Moquez-vous : c'est nunuche et ridicule, j'en conviens).
Là, je prends ma Bennymobile et je fais la bagatelle de 200 bornes de nuit dans le brouillard à deux heures du matin et peu de sommeil dans mes réserves. Mais j'avais tout de même bien la pêche : j'ai dû promettre à mon "pote-psychologue" et à ma "petite soeur" que j'enverrai un texto une fois arrivé. J'ai vraiment des amis en or...

Quand Lance Armstrong s'invite...

J'arrive à trois heures du matin. Avec mes maquettes en bouquet. Elle rit. On visite son appart et on... n'a pas vu la salle de bains. On a calmé le jeu assez vite cependant, puisque j'ai joué cartes sur table sur mes questions du moment. Elle a été cool. On a bavardé un long moment sauf que j'avais toujours mes questions en tête.
A tel point que quand je suis allé aux toilettes, je me suis rendu compte que je m'inquiétais tellement que j'avais mal aux testitrucs.
Sur le coup, grand idiot hors catégories que je suis, j'ai pensé :
"Putain, si ça se trouve j'ai un cancer : dans deux ans, je gagne le Tour de France"
Et ça, c'est le drame, hein : je déteste le vélo.
Finalement, j'ai rien pu faire cette fois là. De tout le week-end. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne s'est pas bien amusés.
Au bout de trois jours, je suis rentré chez moi et... on n'a jamais remis ça. Ca n'a finalement pas duré longtemps. Je pourrais rêver 150 fois de refaire cette histoire mais la vérité, c'est qu'elle me plaît comme elle est.
Par la suite, elle et moi, on est devenu amis.
Par contre, je déteste toujours le vélo.

Bien à vous,
Benny

jeudi 24 septembre 2009

Rembobine, rembobine : l'album de juillet, "21st Century Breakdown" (Green Day)

C'était un des rendez-vous musicaux de l'année 2009. Après le carton d'American Idiot en 2004, pavé anti-Bush survitaminé qui avait marqué un tournant dans l'histoire du groupe américain, Billie Joe Armstrong et les gars de Green Day étaient très attendus en cette fin de décennie.
Ils ont décidé d'y répondre en reprenant les ingrédients de leur précédent album : un son punk rock plutôt bien travaillé, jouant assez adroitement avec les nuances dans une sorte de gigantesque opera rock en trois actes.

American Idiot 2.0 ?

Sauf que franchement, on a l'impression de se faire un peu avoir. La prise de risques est ici super limitée, et à la première écoute, on a vraiment la sensation d'avoir un American Idiot 2.0 sur la platine ; même si l'ensemble est bien fait. On se doutait bien qu'avec 21th Century Breakdown, on n'aurait pas forcément droit à un album aussi marquant que son prédecessur (qui constituait une sacrée étape en repensant au groupe qui, en 1994, se faisait connaître avec le mythique Basket Case). Mais de là à avoir une création aussi peu aventureuse...



On pourra toujours se consoler en se disant que certains titres sont vraiment réussis, à l'image de Peacemaker. Mais, à choisir, on préférera American Idiot, les aventures de St Jimmy et l'excellent Boulevard of Broken Dreams...

Bien à vous,
Benny

PS : et voilà, un retard de chroniques de rattrapé. Hé, hé, hé...

mardi 22 septembre 2009

Une plante oui, mais quel nom ?

C'était dit, c'est fait : une nouvelle plante a rejoint mon appart'. Le fleuriste m'a dit que c'était un Guzmania mais, ne le dites pas à Eric Besson, dans son pot, une carte dit que c'est un Bromelia...
Qu'a cela ne tienne : c'est une plante célibataire m'a dit le vendeur. N'imaginez pas que je vais faire des choses que la morale (et la flore, et la faune) réprouve : ça veut juste dire qu'elle vit sa vie et qu'elle est assez indépendante.
Ce qui me convient parfaitement sur ce coup, il faut bien l'avouer.
Pas trop d'entretien et, a priori, tout ira bien. A plus forte raison si je suis les indications qui vont avec sa carte :
- Beaucoup de lumière, pas en plein soleil. Température ambiante : oui, ça ira. Pas besoin de teinter les vitres du salon non plus...
- Fumer n'est pas nécessaire : ben, il manquerait plus que je sois obliger de lui payer sa cartouche hebdo de gauloises bleues, tiens...
- Maintenir la terre humide et s'assurer que le conduit de la plante contient toujours de l'eau : oulà, mais je suis nul en anatomie des plantes moi ! C'est où le conduit d'abord ?
- Destiner à la décoration et non à la consommation : non, sans rire ? Z'ont dû l'écrire en pleine psychose du Groin-Groin, cte affaire...

Hommage, hommages

Quoi qu'il en soit, il lui faut un nom. Oui, moi j'ai besoin de nommer mes plantes, c'est comme ça. Il y a eu Elliott (en hommage à Scrubs) qui a vécu trois ans avant de dépérir chez mes parents. Il y a eu Liz Lemon (tribute to 30 Rock) que j'ai lâchement abandonné cet été et qui ne l'a pas supporté et il y a eu Pam Beesley (The Office) qui... n'a pas vécu longtemps.
Et là, pour le baptème, je sèche.
J'ai alors pensé à faire un hommage bloggesque. Genre Une plante dans le pot, Feuillue en salon ou encore Brom-Brom séduit. Je peux aussi l'appeler Léti, en hommage à ma meilleure amie. Cela, même si elle est enceinte d'une fille et refuse de l'appeler comme moi (Tsss, comment que je suis magnanime...)
Vous avez un avis ?

Bien à vous,
Benny

lundi 21 septembre 2009

Rescue me (saison 3) : ceux qui restent debout

On avait quitté les gars de la caserne 62 de New York sans trop savoir quoi penser : l'effet de surprise envolé, la saison 2 avait souffert de la comparaison avec sa devancière. Suscitant une grosse attente, elle avait un peu déçu. Le parcours du héros, Tommy Gavin, passait en effet d'un extrême à l'autre sans toujours émouvoir... et c'est du côté des seconds rôles que l'on trouvait son bonheur.
Pour la troisième saison, on assiste à un retour à l'équilibre assez réjouissant.

Gavin et Shay, le drôle de couple

Quand je dis retour à l'équilibre, je ne parle évidemment pas de Tommy Gavin. En fin de saison 2, il a perdu son fils dans des conditions plus que dramatiques, ce qui a brisé sa famille. On aurait pu croire qu'il allait sombrer, retomber dans la drogue et l'alcool. Mais non : il reste debout. Il est toujours menteur, truqueur, mais il reste sobre et essaie, tant bien que mal, de faire face à ses démons.
Clairement, c'est un des points forts de cette saison : Gavin résiste, affronte les difficultés (et il y en a cette année) et surtout compose avec ses émotions (sur un mode tragi-comique réussi). Par petites touches, on le voit ainsi évoluer de manière subtile.
De la même façon, Kenny Shay passe lui aussi de l'ombre à la lumière après avoir perdu tout son argent en fin de saison dernière. A la dérive dans un premier temps, il décide de remonter la pente... en s'accrochant à Tommy. Voir ces deux bourrins cabossés cohabiter dans un même appartement est assez symbolique.

Une réussite de groupe

Avec cette saison 3, Rescue Me affirme avec force que les héros, ce sont des hommes parfois bas, parfois mesquins, mais qui ont le mérite de ne pas plier sous la tempête... quand bien même ils ignorent s'ils verront un jour ou l'autre une éclairicie. Disons-le tout net : c'est assez chouette.
Mais Tommy et Kenny ne sont pas les seuls à être sur le devant de la scène. Si je parlais de retour à l'équilibre, c'est parce que les autres hommes de Rescue me (série quand même bourrée de testerone) sont eux aussi à la fête.
Franco est confronté à son rapport à la paternité tandis que Siletti découvre sa bissexualité sur un mode assez léger mais pas complètement dépourvu de fond. Quand à Garrity... On le sait, c'est un abruti et c'est ce qu'on aime chez lui. Il suit lui aussi son chemin et finit même par épouser une femme... dans un cimetière.


La tragi-comédie fait mouche


Outrancière, Rescue me devient une sorte de soap tragi-comique qui charrie tout un lot de drames sans pour autant oublier de jouer la carte de l'émotion juste. Certes, tout n'est pas parfait (le season finale est mi-figue mi-raisin) et on sait que la vraisemblance n'est pas la qualité première de la série. Mais chaque épisode possède sa scène qui touche les coeurs. Comme celle qui clot le season premiere, celle de Un mariage et un enterrement où le père de Tommy apprend une nouvelle tragédie (Charles Durning est juste monstrueux) ou encore le prologue de Retour de batons, où Siletti s'illustre aux yeux de toute la brigade, laquelle lui rend hommage avec une simplicité touchante.
"L'humour est la politesse du désespoir" a dit un jour le cinéaste Chris Marker. Rescue me, c'est exactement ça.

Bien à vous,
Benny

mardi 15 septembre 2009

Soundtrack pour le retour au train-train quotidien


C'est septembre et il pleut. Il y a un mois, ami lecteur/amie lectrice, tu te proménais nu(e) sur une plage de la Creuse main dans la patte avec un ours brun nommé Godefroy (comment ça, je suis nul en géographie, en image romantique et en prénom classe ?), et aujourd'hui, trop serré dans ta veste qui te gratte (coquin-e), tu regrettes ce temps béni, alors que tu écrivais "RTT" dans le sable...
Tu as besoin d'énergie, de retrouver un petit peu le sourire et la hargne du vainqueur pour affronter l'automne et la grippe A ? Benny a pensé à toi. Voici une petite sélection musicale pour attaquer la journée avec la pêche.
Ne me remercie (j'en avais aussi besoin). Mais laisse les ours bruns tranquille.

1/ Dimension de Wolfmother (Album : Wolfmother)
2/ The Scorpion sleeps de Rob Zombie (Album : Educated Horses)
3/ Shallow be Thy Game des Red Hot Chili Peppers (Album : One hot minute)
4/ Over the Hills & Far away de Led Zeppelin (Album : Houses of the Holy)
5/ I won't back down de Johnny Cash (Album : je vais chercher...)
6/ Hate to see you go de Foghat (Album : Rock n Roll Outlaw)
7/ Leash de Pearl Jam (Album : Vs)
8/ The Ocean de Led Zeppelin (Album : Houses of the Holy)
9/ Box of Rain de Grateful Dead (Album : je sais plus...)
10/ No Hassle Night de The Dead Weather (Album : Horehound)
11/ Dancing Days de Led Zeppelin (Album : Houses of the Holy)

Bien à vous,
Benny

lundi 14 septembre 2009

Rentrée : par ici la sortie

Bon, il va falloir s'y résoudre : les vacances s'achèvent. New York, c'est fini et la BennyCorp attend mon retour pour mercredi. Youpi.
Ne vous y trompez pas : je ne suis pas si mécontent de rentrer. Non pas que mon boulot me manquait mais bon, c'était dans le contrat. Et en plus, j'ai envie de faire plein de trucs. Redécorer mon appart' qui fait un peu trop "Comment tu sais que je suis célibataire ?", renouer avec mes casseroles pour inviter plus souvent mes potes et acheter une nouvelle plante verte (Repose en paix, Liz-Lemon-La Plante : le défi que j'avais imposé à la biologie en ne t'arrosant pas cet été s'est retourné contre toi. Puisses-tu me pardonner. Ma parole, le fleuriste va encore vouloir me revendre un cactus par mesure de retorsion). Tout ça sans oublier de... poursuivre certains projets d'écriture.
Et puis on va sortir. Dès ce mardi. Eh oui, les enfants : Papa a un rendez-vous Meetic à l'horizon. Avec tout ce que ça comporte de flippant, d'involontairement drôle et d'excitant. Mais c'est pas ma faute d'abord : c'est la demoiselle qui a repéré mon profil et a aimé l'annonce.
Après toute une batterie de cyber-casseroles comme seul ce délicieux site de rencontres peut vous en offrir, je retente l'expérience. Faut dire que les autres sorties de ces derniers mois n'ont pas été inoubliables. Pas de déclic, pas vraiment de claques. Sauf peut-être cette infirmière polonaise, toute contente d'accepter mon invitation à sortir en soirée et qui est arrivée à 20h en disant "J'ai déjà mangé". Des fois, l'Europe me dépasse.

Tu pues, le chien

Pour mardi, la demoiselle a dit "Je viendrais avec mon chien". Une chienne plus exactement. "Je te préviens, elle pue autant qu'elle est adorable" a-t-elle précisé. Le grand gamin que je suis a répondu : "J'avais un pote à la fac dont on disait exactement la même chose. Mais ça, c'est parce qu'on sortait beaucoup trop [et qu'on enchainait parfois direct boîte de nuit et amphi]...". Elle n'a pas vraiment ri.
Ca va être une bonne soirée, si si, une bonne soirée...
Car il est comme ça votre Benny, cher e-public. Aussi trouillard et pessimiste avant d'aller au feu que détendu quand vient l'heure H. Schizophrène ? Un petit peu. Ou plutôt ancien grand timide qui voit le naturel souvent revenir au galop. Mais c'est tout ce qui fait le charme de ces soirées aussi. La mise à nu (au moins symboliquement. Tout en sachant que j'ai rien contre l'arrachage de Levi's à plus ou moins court terme). Le dépassement, la casquette par dessus le mur quoi (Ô mon dieu. On dirait un monologue de Meredith Grey : achevez-moi ! Tout de suite ! Mieux : inoculez-moi le groin-groin (*) !!!).
Bon, si je n'ai pas été dévoré par la bête, je vous raconterais peut-être comment ça s'est passé. S'il y a des choses à raconter, cela va sans dire.

Bien à vous,
Benny

(*) : remercions au passage Une Blonde dans la ville, grâce à qui j'ai fait cette découverte bloggesque qui a illuminé mon week-end tatanien (aka, en tatanes).

dimanche 13 septembre 2009

Et pendant ce temps, à Baltimore...

Quand vous dîtes que vous partez en voyage à New York, bon nombre de gens poussent des onomatopées de surprise/envie/jalousie (choisis ton favori). Quand vous dîtes que vous voulez aussi aller à Baltimore, petite cité du Maryland connu pour ses 300 assassinats par an (stat des 90's), beaucoup de gens vous répondent "Gné ?".
Et pourtant, pourtant, ami lecteur, je te jure que ça vaut le coup. D'abord parce que, comme à NY, il y a eu un gros effort de fait côté sécurité (ce qui n'empêche pas de trouver une floppée de faits divers idiots dans le journal : genre, un type s'est fait tirer son SUV à la station-service parce qu'il est parti payer le caissier, à 3 heures du matin, en laissant le moteur tourner et la porte ouverte). Ensuite parce que c'est une vraie ville universitaire, avec tout plein de jeunes.
D'ailleurs, quand on arrive à la gare de Charm City (le surnom américain de la ville), le premier truc que l'on découvre ce sont des bâtiments universitaires. Et ce qui est proprement bluffant, c'est que l'on retrouve très vite les maisons qui peuplent les épisodes de Homicide et The Wire, monstres télé des 90'S et de la décennie actuelle.
Du coup, les touristes sont nombreux dans cette ville où les blacks sont majoritaires. Notamment autour de Inner Harbor, le port très touristique de la ville. On est loin de celui de The Wire, mais après avoir descendu Charles Street, la rue qui traverse le centre historique de Baltimore, c'est une plaisante découverte. Surtout sous un chaud soleil.
A Charm City, la spécialité, c'est le crabe et c'est après avoir englouti un sandwich dédié à cette spécialité (en compagnie d'une toute petite américaine qui avait commandé un saut de Pepsi : paye ton décor), j'ai rejoint Fells Point, quartier très prisé des jeunes mais également super touristique. Un petit tour sur le port et direction un bâtiment qui, de loin, me rappelait quelque chose...
Très vite, j'avais la confirmation de mon impression : c'était le décor du commissariat de Homicide. Avec juste en face, le Waterfront, le bar dans lequel se déroulait de nombreuses scènes de la série. Le genre de truc qui rebooste bien après une journée à marcher dans des quartiers pas toujours glamour (Little Italy, par exemple : pas très italien dans l'esprit).
Direction le bar, donc. Evidemment. Là, je suis tombé sur Greg, un barman dont la mère vit en Angleterre et qui connaît un peu la France. On a parlé d'Homicide et aussi du tournage de The Wire. Autant la première était tournée à Fells Point, autant The Wire bougeait dans de nombreux quartiers. "Mais plus on se rapprochait de l'eau, plus on avait de chances de les croiser", a-t-il précisé.
La discussion a duré une petite heure. Normal : j'ai étudié Homicide quand j'étais à la fac, c'est une série avec laquelle il n'est pas toujours facile d'accrocher mais qui vous laisse un souvenir fort, étonnant et émouvant. Donc c'était clairement le pied de traîner par ici. A la fin, Greg et moi, on s'est serré la main et il m'a offert les consos.
En sortant, je me suis demandé si je reviendrais un jour là-bas (Peut-être après avoir vu tout The Wire ?). Au fond, peu importe : j'avais réalisé un autre rêve... assez énorme, pour le coup.

Bien à vous,
Benny

samedi 12 septembre 2009

Le Top 50 des trucs dingues de New York (Partie 2)

Suite et fin de mes pérégrinations sur les iles de la Grosse Pomme, avant de revenir sur le petit tour (assez étonnant) dans le Maryland et Baltimore, dans un prochain post. Et on garde la même formule des instantanés. Trois, deux, un... partez !

26/ Park Slope à Brooklyn, un quartier avec des maisons typiques que l'on voit dans de nombreuses séries. Au milieu des bâtisses, la maison de Barbie... ou presque. Si le quartier est classé, le propriétaire de celle-ci avait peint celle-ci juste avant l'entrée en vigueur de la procédure de classement. C'est... flashy.

27/ Un carrefour à Brooklyn, dont j'ai oublié de noter le nom, mais en direction de Coney Island. Aux quatre coins, des mecs en bleu de travail avec des sacs. Ils attendent qu'un camion les ramasse et les conduise à un chantier. Un grand nombre d'entre eux n'ont pas de papiers. Et c'est tous les jours comme ça, dans une ville où le pourcentage de la pauvreté est plus élevé qu'aux USA.

28/ Une petite pizzeria dans le Upper West Side, dont j'ai perdu le nom mais où on fait de sacrément bonnes homemade lasagnas. Sur les murs, il y a des photos du patron avec, entre autres, Alec Baldwin, Jon Lovitz ou Ice T. Sympa.

29/ Les soldes à Soho ! Oui, monsieur, oui, madame. Ca fait du 30 $ pour un Levi's Bootcut et 20 $ la chemise qui va très bien avec. De quoi être à l'aise et plutôt bien sympa pour la rentrée, pour moins de 45€. "Benny aime ça" comme on dit sur Facebook.

30/Bowery Street, ou comment passer de Chinatown à Little Italy en à peine 15 minutes. New York dans tout ce qu'elle a de plus étonnant. Surtout quand on enchaine sur NoLiTa (Northern of Little Italy), quartier plein de charme sur lequel se sont jetées les boutiques de mode.

31/ Sarah Roosevelt Park et ses playgrounds de basket. Idéal pour le spectacle en fin d'aprem et pour s'envoyer des cupcakes avec un Sprite, histoire de recharger les batteries...

32/ Greenwich Village : loin des rues perpendiculaires de Midtown, le quartier où ont vécu Bob Dylan et Joan Baez a un charme incroyable. C'est véritablement une ville dans la ville. Egalement classé, il est occupé par le haut de la classe moyenne. Et le temps du "Une maison, une famille" est bien révolu.

33/ Meat Packing District, à l'angle de la 14e rue et de la neuvième avenue. L'ancien quartier des bouchers est devenu super tendance. Les restos classe rameutent pas mal de monde mais attention : il y a de quoi hâcher menu votre compte en banque.

34/ Queens et Flushing Meadows : quand on est à New York pendant l'US Open, ç'aurait été bête de ne pas faire un tour. Le parc est vraiment magnifique avec notamment un gigantesque globe terrestre à voir.

35/ Le Metro dans Queens (oui, il paraît qu'on dit Queens et pas le Queens). Une expérience marrante mais ce qu'on dit est vrai : il est tout vieux et tout fatigué, le Metropolitain là-bas. A côté, Paris, c'est la classe.

36/ Le Pulaski Bridge, qui relie Queens et Brooklyn. Sans doute pas le pont le plus connu de New York mais c'était le début d'une balade à pied qui a duré... 5 heures. Et les ponts à New York, c'est comme les routes et le metro : c'est pas franchement reluisant et c'est le gros souci des USA. Notamment quand on est à mi-chemin et que l'ouvrage ballotte de tous côtés alors que les camions roulent à toute allure. J'ai pas trainé.

37/ Le quartier Satmar de Brooklyn encore : ou comment j'ai trouvé le moyen de me perdre en plein shabbat à 18h30 chez les ultra orthodoxes avec une tenue pas vraiment shabbat (un t shirt où Chuck Norris et Mr. T dessinés font un bras de fer, une grosse barbe et des lunettes de soleil). Vous avez dit touriste ?

38/ Le Brooklyn Bridge, de nuit. La traversée la plus hallucinante, le souvenir carrément inoubliable. Parce que le pont est superbe, et parce que la skyline dans le crépuscule avec "Ten Years Gone" ou "Going to California" (oui, je sais : c'est idiot) de Led Zep dans les oreilles, ça vous file des frissons. Merci Ray pour tes conseils... c'était un moment magique.

39/ Le ciel au bout des rues de Midtown et d'Upper East ou West Side. Les rues étant en angle droit, le ciel est toujours à l'horizon à New York. Et plus prosaïquement, c'est super fastoche de se repérer.

40/Central Park, hallucinant poumon vert tout en longueur d'une ville qui fait huit fois la taille de Paris. Et le samedi, sous le soleil, autant dire qu'il y a du monde ! Des sportifs, des adeptes de la bronzette et ceux qui préfèrent la virée en canoé. Le parc reçoit 20 millions de visiteurs par an.

41/ Central Park encore, et les plaques qui ornent de nombreux bancs. C'est là que l'on prend conscience de l'attachement des New-Yorkais pour ce parc. Moi, j'étais assis sur un banc orné d'une plaque dédié à un homme disparu par ses enfants et sa famille. "En souvenirs de tous ces merveilleux moments passés ici". Le coût ? On parle de 7500$ la plaque.

42/ Les vendeurs de hot dog, évidemment. La recette ? Ketchup, moutarde et coleslaw, pour tenir une promesse faite à un de mes meilleurs amis qui a vécu là-bas.

43/ Le métro, c'est très très chaud. Dans les couloirs qui mènent aux rames la chaleur est étouffante dès le matin. On comprend mieux pourquoi les Américains sont des fous de la clim...

44/ Top of the Rock, le sommet du Rockfeller center, pour voir New York de tout en haut. Le Rock', c'est le deuxième immeuble le plus haut de la ville après l'Empire State Building (ici, sous les nuages. Bizarre, non ?). Ici, la file d'attente est largement plus supportable que dans le cas de l'Empire State. Et on peut papoter avec des étudiants canadiens bien cool avant de prendre l'ascenseur express.

45/ Ce qui marque le plus quand on voit la ville d'en haut ? Central Park évidemment. Un peu comme un tableau dont le cadre serait de longues lignes d'immeubles. C'est assez troublant.

46/ Un rat. Un seul, moins cool que les écureuils et plutôt petit. Le rongeur et moi, on s'est croisé à Central Park et on s'est pas dit grand'chose. Je n'ai jamais été très fan et depuis la vision d'un documentaire racontant que NY est envahi par les rats (avec une scène effrayante reconstituant le témoignage d'une New Yorkaise qui expliquait s'être réveillé avec un énorme rat sur son lit !), j'avais un peu la pétoche. Finalement, cela aura été assez calme. Tant mieux.

47/Bryant Park, un petit jardin aménagé à la française, littéralement pris d'assaut par les promeneurs et surtout ceux qui aiment se poser avec un bon bouquin. Un très chouette coin, près de Times Square.

48/Les campagnes promo de la rentrée et des séries de l'été. De Vampire Diaries à Glee (le phénomène médiatique, là-bas : "Must Glee TV" comme disait un journal de Baltimore) en passant par Leverage, Nurse Jackie et Dark Blue. En parlant de cette série, c'est officiel : après Caruso, Bruckheimer a une étonnante fascination pour les constipés (cette fois, Dylan McDermott).

49/ Si on considère que je fais douze à quinze kilomètres par jour pendant mes vacances d'été, je ne serai pas surpris si on me disait que j'ai marché au moins 100 km en dix jours. Et à Big Apple, ça se fait bien !

50/ Le départ, sous un grand soleil et le coeur aussi lourd que les jambes. Et cette impression incroyable : quand on a découvert New York, on ne peut qu'y revenir...

Bien à vous,
Benny

PS : plus d'images en lien avec ces visites seront visibles dès que mon appareil photo se montrera plus coopératif.

vendredi 11 septembre 2009

Rembobine, rembobine : l'album de juin, "Miss Météores" (Olivia Ruiz)

Pour son deuxième album, elle était la Femme Chocolat (et La Fille du Vent, excellent titre passé un peu inaperçu) : pour réussir la passe de trois, la demoiselle est revenue tout feu, tout flamme, avec un album, Miss Météores, qui aura eu le mérite de sortir la scène française d'une certaine mollesse en ce début d'année 2009.
Quoi de neuf sur la planète Ruiz ? Le soleil brille plus que jamais de ses beaux rayons, qu'ils soient chauds et espagnols, français et plein de fantaisie (Ah, Les Crêpes aux champignons... très bon titre) ou anglais et plein d'énergie.
Le principe est finalement simple : on reprend les ingrédients du succès précédent (des arrangements inventifs, une voix au charme assuré, un mélange des influences plutôt percutant) et on tripatouille les quantités pour donner encore plus de goût à l'ensemble.
Miss Météores, c'est en effet un album plus puissant, clairement plus rock, et qui vous permet de faire le plein d'énergie de bon matin. Bonne nouvelle aussi : les textes de mademoiselle se diversifient, gagnent parfois en profondeur comme avec le titre Peur du Noir.



En clair ? Olivia Ruiz continue de faire ce qu'elle sait faire en affirmant ses qualités, mais aussi sa capacité à mélanger les styles en collaborant avec des formations à suivre. Les surprises sont nombreuses et vont au-delà du single Elle panique : une bonne nouvelle pour les oreilles et pour le moral. On se plaît même à dire : "Vite, la suite".

Bien à vous,
Benny

jeudi 10 septembre 2009

Le Top 50 des trucs dingues de New York (Partie 1)

Pas facile de faire un debrief d'un voyage aussi énorme qu'un périple à New York. Soit je fais un long feuilleton à épisodes mais ça va prendre trop de temps soit je choisis les instantanés, en attendant d'avoir récupéré toutes mes images (maudite sois-tu, boîte à clics !). Comme je suis balance ascendant chaise longue en ce moment, l'option B me paraît tout indiquée.

Alors allons y pour les images qui défilent à toute vitesse :

1/Le transfert de JFK à Manhattan, où l'on découvre Brooklyn et Queens par les express ways tout en se disant que bon, ça change de la France mais pas trop... jusqu'à ce que l'on passe le pont de Queensboro et qu'on voit arriver Manhattan, que l'on entre dans l'île. C'est très très impressionnant. Même quand votre chauffeur pakistanais crie et que la radio joue "I saw the sign" de Ace of Base...

2/L'arrivée à Times Square, la débauche d'images hallucinantes et le chauffeur qui se gare. L'hôtel réservé est à l'angle de la 47th West et de Broadway. Traduction ? Times Square, ben c'est à 15 mètres de là où je dormais. Je ne vous raconte pas l'état dans lequel j'étais en poussant ma valise, quand bien même j'étais debout depuis 20 heures.

3/Le sèche-cheveux dans la salle de bains. Ca ne m'a pas servi à grand-chose mais c'est la classe quand même.

4/Rockefeller Center pour voir l'entrée des studios de NBC, que l'on aperçoit souvent dans 30 Rock. Un petit tour au NBC Store Experience, où le mot merchandising, il est tellement bien développé, décliné et mis en scène que devant les Dundies en vente, j'ai demandé au vendeur si j'étais mort et au paradis. Il a dit non. Tant mieux.

5/ Un clodo avec un énorme carton "Hey man, buy me a beer", un type avec un énorme serpent sur les épaules, des démarcheurs qui ne portent qu'une énorme serviette de bain et vous invitent à découvrir une pièce à Broadway. Times Square, ça le fait bien... même dix minutes.

6/Un réveil et une heure : 4 heures du matin, c'est l'heure à laquelle on se lève quand on vient de France avec le décalage horaire (moins 6 heures). On s'y fait vite à force de trainer tard.

7/ Le tour de New York en bus, de Columbia à Lower Manhattan en pasant par Greenwich Village et Wall Street. Le trou de Ground Zero. Les travaux trainent, faute d'argent. Rien ne dit que tout sera terminé en 2013.

8/ La statue de la liberté même sous la grisaille et en ferry qui tangue, c'est classe. Devant le musée d'Ellis Island, les drapeaux sont en berne. On est le 29 août : Ted Kennedy est mis en terre alors que d'autres célèbrent l'anniversaire de Michael Jackson.

9/ La gare de Grand Central, près de Madison avenue. Un décor hallucinant, avec tout un tas de dorures et des salles à profusion. Incroyable. Et dur à photographier aussi.

10/ Union square le samedi soir. Des jeunes de partout et des écureuils pas farouches sur les bancs. Dans la rue, tous les spectacles sont bons pour rameuter la foule... et grappiller des dollars, pendant que d'autres jouent aux échecs.

11/ Le klaxon des camions de pompiers qui dévalent les rues nuit et jour. C'mon, C'mon...

12/ Harlem et l'Apollo Theater, là où Michael Jackson a commencé et auquel on a dédié un mur de dédicaces cette semaine là.

13/ Harlem et ses heights, super classieux. L'argent revient dans ce borough et les choses évoluent mais c'est long. Ce qui frappe dans les rues principales, c'est que l'on sent que l'on est en pleine transition. On n'est plus dans la situation tiers-mondiste dénoncé par Jimmy Carter à la fin des années 70. Mais on devine très facilement, en regardant certaines maisons, que ce temps n'est pas si loin...
Là-bas, ils ont fait revenir les classes moyennes en instituant notamment des Zones franches urbaines, comme en France. Et comme les loyers sont hors de prix à Manhattan ça a eu des effets.

14/ La quête pendant une messe gospel. D'abord dans des grands paniers en osier, puis de manière individuelle, pour que les gros donateurs soient bien repérés.

15/ Un conseil : si vous êtes dans un petit resto entouré de mecs avec que des T shirts moulants et super exubérants/ou super collés l'un à l'autre, oui vous êtes à Chelsea. Pas besoin d'attendre qu'un gars vous demande en riffougnant si vos têtons ont gelé à cause de la clim pour s'en rendre compte, comme votre serviteur...

16/ Si New York est une ruche, ses abeilles ont quatre roues et un gros klaxon. Là-bas, le nombre de taxis est hallucinant. Une voiture sur deux, au moins.

17/ Le MoMA, avec ses demoiselles d'Avignon, ses créations hallucinantes, son expo dédiée aux Smiths (spéciale dédicace à Feyrtys) et celle d'un Chinois qui a exposé tout ce que sa mère avait conservé pendant sa vie, respectant le principe de la République populaire de Chine "Waste not". Impressionnant.

18/ Un saxophoniste et ses énooormes joues : finalement, lundi soir, il n'y a pas eu de cours de danse ce soir-là. Mais c'était super sympa.

19/ Le pont de Brooklyn de jour et juste après, les immeubles des témoins de Jeovah (reconnus comme religion là-bas). Dans une des tours, il y a un gigantesque appartement réservé pour le retour du messie. "Il est prêt et il est libre en ce moment", a dit le guide. Avant de précisé, gêné : "au fait, il y a des Jeovah dans le bus ?". Véridique.

20/ Coney Island et ses plages : bienvenue à Brooklyn. Du sable et... une poubelle tous les cinq mètres.

21/ Bedford Avenue : l'axe le plus hallucinant de New York selon moi, et c'est à Brooklyn. On part du quartier ukrainien, on remonte la zone résidentielle avant de se retrouver chez les Jamaïcains, les Italiens et les Satmar, des Juifs Ultra Orthodoxes. Les femmes portent des péruques, les hommes sont en costumes tradi... et puis on rejoint Williamsburg, nouveau quartier branché de Brooklyn et même de la ville.

22/ Des tatouages : à Williamsburg, une fille sur trois au moins en porte un minimum. Et franchement, en France, les femmes sont plus jolies.

23/ Five Points, Queens. Des gigantesques murs recouverts de fresques murales, recouvertes de nouvelles fresques tous les 15 jours. De quoi en prendre plein les yeux.

24/ Une grosse assiette. Oui, parce que là-bas, toutes les portions sont énormes, dantesques. D'où l'intérêt de connaître la formule magique : "Could you wrap this up for me please ?" (Ca et "Stop talking about my nipples !")

25/ Chelsea Pier, ses pontons et une déception. Honteuse. J'ai pas retrouvé Law & Order way. Va falloir y retourner, c'est sûr...

La suite bientôt
Bien à vous,
Benny

Rembobine, rembobine : l'album de mai, "White Lies for Dark Times" (Ben Harper)

Oui, oui, oui : vous pouvez rire, vous moquer et me tancer, mais je suis bien décidé à rattraper le retard de ma chronique des albums de l'année. Alors oui, je suis grave en retard. Mais non, je ne ferai pas l'insulte de faire comme si de rien n'était. Mieux : on va combler cet impair vite fait.
Et on commence par un album qui ne manque ni de hargne ni de mélodies finement composées. Faisant équipe avec les gars de Relentless 7, Ben Harper est revenu au printemps avec une création qui secoue son image, celle d'un pape de la world music qui parfois bat et rebat un peu les mêmes sentiers depuis plusieurs albums. Non pas qu'il ne fasse pas ça bien, au contraire. Mais on en venait tout de même à penser qu'il ne surprendrait plus vraiment son public...
Avec White lies for Dark Times, pourtant, il retrouve une belle fougue symbolisée par le titre Shimmer & Shime mais pas seulement. Avec Up to You, Lay There & Lie me ou Why must you always dress in black, il retrouve la grinta d'un album comme The Will To Live, sur lequel on trouve des monuments comme Glory & Consequences ou Faded.



Evidemment, Ben Harper ne serait pas Ben Harper s'il ne nous gratifiait pas son album de ballades finement ciselées (comme Skin Thin) mais ce n'est pas ce que l'on retiendra de ce nouvel épisode musical. Un album énervé comme disent certains chroniqueurs ? Mouais, pas forcément. Une ode énergique à l'optimisme ? On est déjà plus dans le vrai.

Bien à vous,
Benny

mercredi 9 septembre 2009

De retour du Nouveau monde

Je suis de retour ! Dix jours entre New York et Baltimore, ça passe super vite (quand bien même ça fait mal aux jambes) mais surtout, c'était incroyable. Fantastique. Exceptionnel. Le beau temps était de la partie 80% du temps. Big Apple est une cité étonnante et pleine de paradoxe;s, complètement folle. Baltimore, elle, alterne les quartiers pas très sexy et des zones vraiment pleines de charme, c'est une ville de caractère et elle mérite vraiment le détour.
Trois ans d'attente, un an de préparation, dix jours de dingue et voilà, c'est déjà passé. Ca fait tout drôle : d'un côté, je n'en reviens pas que cela soit passé de l'autre, je suis un brin nostalgique. Je viens tout simplement de réaliser un rêve.
C'est tout moi : je suis un garçon beaucoup trop sentimental...
Dans les prochains jours, je reviendrai plus amplement sur ce séjour, avec de nombreuses images à l'appui. Mais je dois me battre avec la boite à clics (lire l'appareil photo) qui a décidé de prendre quelques vacances.
Profitons, pour l'instant, de cette vue de la cathédrale Saint-Patrick.

Bien à vous,
Benny