mercredi 31 décembre 2008

L'année Dunder Mifflin

Ambiance "season finale" aujourd'hui. Un petit coup d'oeil dans le rétro, c'est parfois rigolo. Surtout lorsqu'on regarde les titres qui ont rejoint ma DVDthèque. Pêle-mêle, il y a eu Deadwood, The Office, 30 Rock, How I met Your mother, et, plus récemment Damages avec l'édition Deluxe (saisons 1 à 6) du coffret The Shield. C'est pas si énorme que ça. Et grosse surprise, ça fait beaucoup de sitcoms pour un garçon qui a toujours préféré les dramas.

Une drôle d'année

Celle qui restera pour moi la découverte (et a fortiori, la série) de l'année, c'est sans conteste The Office. Dans mon entourage, j'ai essayé de faire de nouveaux adeptes mais ça n'a pas toujours marché. Je ne vais pas faire la review du show (je l'avais déjà faite ici). Mais pour moi, alors que je commence la saison 3 (oui, moi et mon sempiternel retard...), The Office ne faiblit pas.
Parce que la dynamique de groupe du casting fonctionne bien. Parce qu'en cherchant l'amour, Michael Scott, s'il est toujours aussi bête et pathétique, n'en devient pas moins attachant. Parce que, pour l'instant, l'histoire entre Jim et Pam ne s'essoufle pas (d'où mon inquiétude : leur duo survivra-t-il à une relation de couple ? J'en frémis).
Parce que c'est une série qui n'est jamais aussi drôle que quand les personnages réagissent avec subtilité devant une caméra à l'affut (ah, les regards de dépit de Ryan...). Parce que je m'éclate toujours autant en suivant le "personnage en plus" qu'est justement la caméra et dont "l'humanité" s'etoffe parfois avec inventivité.
Tout ça pour (re)dire que The Office, c'est ma série de 2008.

Une distinction malédiction ?

J'espère qu'à l'avenir, je garderai mon enthousiasme pour les aventures qui se déroulent à Scranton parce que les séries qui m'ont marqué ces dernières années m'ont un peu déçu dans l'ensemble. En 2006, c'était House et en 2007 Rescue me. Comme je n'en suis qu'à la troisième des aventures de Hugh Laurie, j'ai bon espoir de m'éclater devant la saison 4, vu l'unanimité des louanges qui ont accompagné ces épisodes. Pour Rescue me... on va voir. La saison 2 n'était pas mauvaise, c'est juste qu'elle était moins ebourrifante que la première année. L'effet de surprise s'est estompé et je n'ai pas complètement accroché à certaines options scénaristiques. Mais je serai là dès que je pourrai acheter la saison 3.

L'Oceanic 815 des classiques

A côté de ça, pas de bol : je suis tombé dans le triangles des Bermudes des saisons bof : West Wing saison 5, Homicide saison 7, Heroes saison 2 (oh, un euphémisme, vous avez vu ?)... et il va falloir remédier à ça. Bon, il y a quand même eu la saison 4 de Lost (mais je suis ça un peu en dilettante) pour relever le niveau et surtout la saison 1 de Deadwood...

The good, the bad et surtout the Ugly Betty

Côté nouveautés dans le format 42 minutes, la palme reviendra sans conteste à Ugly Betty pour sa saison 1 et le début de le saison 2. Un vrai tour de force car je ne partais pas convaincu. Mais avec un dynamitage en règle de la télénovela comme celui-là, difficile de résister. Parfois, c'était même carrément jubilatoire. Pour moi, Rebecca Romijn est d'ailleurs l'actrice de l'année.
Chuck, la gourmandise de Josh Schwartz, a également su tirer son épingle du jeu comme Samantha Who ? ou Saving Grace avec Holly Hunter. On en reparlera sûrement bientôt.
L'escroquerie de l'année (ou plutôt la déception), c'est The Kill Point. On ne peut pas aussi bien commencer une histoire pour bâcler la fin comme c'était ici le cas. C'est juste pas possible, Mr De Monaco. Pis changez de nom aussi, pour la peine...


Non, ne partez pas tout de suite fidèles lecteurs (enfin toi, là...)


Réjouissons-nous : la suite sera, je le crois, un meilleur cru. L'année prochaine, plus de reviews et surtout plus de séries dans le Monde de Benny. J'ai en effet envie de renforcer cet aspect du blog. Au programme, l'an prochain donc : Damages saison 1, la critique saison par saison de The Shield, la suite de The West Wing, Dexter, encore des sitcoms (les suites de 30 Rock - aaaah ! - et de How I met your mother -ah ? - l'arrivée de Old Christine) et peut-être même l'inclassable The Wire (mais si je pouvais choper The Corner avant, ce serait bien. Oui, oui : je suis un garçon psycho-rigide).
Tout ça avec, en plus, les surprises qu'on n'avait pas prévues... ou les suggestions que vous aurez à me proposer.

D'ici là, prenez soin de vous. Et rendez-vous en 2009.

Bien à vous,
Benny

lundi 29 décembre 2008

Le tour des Globes

La cérémonie des Golden Globes, ce sera le 11 janvier. Sans plus attendre, voici les nominations et une sélection de ceux qui vont gagner. Ou pas.

Meilleure série dramatique
Dexter
Dr House (Docteur House)
In Treatment
Mad Men
True Blood
Vu le battage autour de la dernière création d'Alan Ball, je choisis celle-ci. Mais j'hésite avec In Treatment.

Meilleure série comique ou musicale

30 Rock
Californication
Entourage
The Office (US)
Weeds

Moi, je crois que la cheminée de Tina Fey va finir par exploser sous le poids des prix. En tout cas, je vote pour...

Meilleur acteur dans une série dramatique

Michael C. Hall
(Dexter)
Hugh Laurie
(Dr House)
Gabriel Byrne
(In Treatment)
Jon Hamm
(Mad Men)
Jonathan Rhys-Meyers
(The Tudors)
Jon Hamm ayant déjà été servi, je choisis Gabriel Byrne, le héros immobile le plus fascinant après le sphinx...

Meilleure actrice dans une série dramatique

Sally Field
(Brothers & Sisters)
January Jones
(Mad Men)
Mariska Hargitay
(New York Unité Spéciale)
Kyra Sedgwick
(The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires)
Anna Paquin
(True Blood)
Vu la sélection, Anna Paquin me semble la plus à son avantage

Meilleur acteur dans une série comique ou musicale

Alec Baldwin
(30 Rock)
David Duchovny
(Californication)

Kevin Connolly
(Entourage)
Tony Shalhoub
(Monk)
Steve Carell
(The Office)
A mon avis, Duchovny va faire la passe de deux. Tant pis pour Baldwin.

Meilleure actrice dans une série comique ou musicale

Tina Fey
(30 Rock)
Christina Applegate
(Samantha qui ?)
Debra Messing
(The Starter Wife)
America Ferrara
(Ugly Betty)
Mary-Louise Parker
(Weeds)
Vu son parcours cette année, je pense que Christina Applegate à tous les atouts pour l'emporter.

Meilleur Acteur dans un second rôle pour une Série, une Mini-Série ou un Téléfilm

Blair Underwood
(En analyse)
Jeremy Piven
(Entourage)
Neil Patrick Harris
(How I Met Your Mother)

Tom Wilkinson
(John Adams)
Denis Leary
(Recount)
Au pif... un des gars de Recount. Or, comme je n'ai pas vu la création en question...


Meilleure Actrice dans un second rôle pour une Série, une Mini-Série ou un Téléfilm

Rachel Griffiths
(Brothers & Sisters)
Eileen Atkins
(Cranford)
Dianne Wiest
(En analyse)
Melissa George
(In Treatment)
Laura Dern
(Recount)
Là, je sais pas... Mais comme, petit, j'avais une passion pour les chevaux, j'ai pris l'actrice qui en a la dentition la plus proche (Special tribute to pErDUSA).

Bon, comme d'habitude, on comparera avec la vérité du palmarès. Histoire de rire. Un gage à proposer si j'ai au moins cinq réponses justes ? Lâchez-vous dans les coms !

Bien à vous,
Benny

Judging Emmys

Rappelez-vous : en juillet, je m'étais déjà livré au jeu des pronostics pour les Emmys. Et j'avais dit que si j'avais au moins 12 bonnes réponses, je mettrais une photo cochonne de moi sur ce blog.
Ca aura pris du temps (oui, beaucoup trop) mais voici les résultats. Et le comparatif.

Meilleure Comédie : 30 Rock (NBC)

Meilleur Drame : Mad Men (AMC)

Meilleur acteur dans une comédie : Alec Baldwin dans 30 Rock (NBC)

Meilleure actrice dans un drame: Glenn Close dans Damages (FX)

Meilleur acteur dans un drame : Bryan Cranston dans Breaking Bad (AMC)

Meilleure actrice dans une comédie : Tina Fey dans 30 Rock (NBC)

Meilleur second rôle masculin dans une comédie : Jeremy Piven dans Entourage (HBO)

Meilleure second rôle feminin dans une comédie : Jean Smart dans Samantha Who ? (HBO)

Meilleur second rôle masculin dans un drame : Željko Ivanek dans Damages (FX)

Meilleure second rôle féminin dans un drame : Dianne Wiest dans In Treatment (HBO)

Meilleure actrice guest star dans une série comique : Kathryn Joosten (Desperate Housewives)

Meilleure actrice guest star dans une série dramatique : Cynthia Nixon (New York Unité Spéciale)

Meilleur acteur guest star dans une série comique : Tim Conway (30 Rock)

Meilleur acteur guest star dans une série dramatique : Glynn Turman (In Treatment)

Meilleur programme de divertissement : The Daily Show with Jon Stewart (Comedy Central)

Si on compare avec mes prédictions pacorabanesques, on arrive à sept bonnes réponses. Bon, en gros, je vais pouvoir garder mes vêtements. La morale et ma peau fragile sont sauves. Et vu qu'on est en décembre, ce n'est pas dommage...

Bien à vous,
Benny

EDIT : oui, j'ai changé le titre de ce post. Celui-ci est nettement plus funky...

dimanche 28 décembre 2008

2008 en une playlist

Douze mois, douze albums (si, si) chroniqués sur ce blog. Ca valait bien une petite liste des titres qui, très humblement, ont marqué 2008 à mes yeux... et surtout à mes oreilles. C'est l'avantage quand on fait sa BO de l'année : on peut reparler de chansons qu'on a aimées et caser celles dont on n'a pas pu parler. Des titres vous renvoient à des moments, des souvenirs et tout un tas d'images.
Les sons ont une mémoire, comme on dit parfois... voici donc des titres à découvrir si le coeur vous en dit.

Superunknown (Soundgarden, album : Superunknown)
Janvier. Un mois passé sur les routes et pas mal de temps au bureau. Chris Cornell, très présent cette année, faisait parler de lui avec ce titre énergique. Un poil basique mais qui marque les tympans. La chanson que j'ai sans doute le plus écoutée.

Don't Panic (Coldplay, album : Parachutes)
Février. Et les joies des jolies promos à la Fnac. Le titre qui clôt le pilote de Rescue me est vraiment chouette. Une balade douce amère qui va bien avec les frimas de l'hiver.

The Switch & the Spur (The Raconteurs, album : Consolers of the lonely)
Mai/Juin. Après trois mois la tête dans le guidon, il était temps de profiter du printemps et de faire de jolies découvertes. Et ça, c'est sans doute l'album de l'année. Gare à la rythmique de cette chanson : une fois qu'elle vous a attrapée, elle ne vous lâche plus. Un test à la BennyCorp en atteste. En bonus track, vous me prendrez aussi un Consoler of the lonely, la chanson éponyme. Très réussie.

Big Daddy boy (Daphné, album : Carmin)
Une découverte de festival, en juillet. Et le seul titre français pour cette année. Une voix troublante, une musique qui vous agrippe aux tripes : Daphné, c'est la fille qui joue avec les cordes sensibles de votre âme. La ballade de l'année.

Super me (Trompe le Monde, album : Trompe le Monde)

Un petit groupe français qui chante en anglais et se sert de Nip/Tuck pour faire une chanson sur la chirurgie esthétique, c'est original. C'était en juillet, toujours en festival, et ça vaut toujours le détour...


We walk (The Ting Tings, album : We started nothing)

Nous voilà en août avec un petit délice sucré et bien péchu. Une intro au piano, la voix de Katie White et votre serviteur en a fait des bornes en voiture avec cette jolie chanson, un poil plus travaillée que le reste de l'album.

Cliffhanger (Cocoon, album : My friends all died in a plane crash)
En septembre, j'ai fait main basse sur l'album d'un duo auvergnat qui chante en anglais. Dis comme ça, c'est pas franchement glamour. Oui mais voilà : certaines ballades folk de ce binôme, si elles ne sont pas très gaies, ne manquent pas de charme.

# 1 Zero et Bling [Confessions of a king] (Audioslave, album : Out of Exile ; The Killers, album : Sam's town)

Septembre, c'était aussi le mois des vacances... et d'un voyage à Paris puis Bordeaux. Une destination changée au dernier moment pour découvrir une belle ville, sous la pluie. Et c'est justement sous la pluie, le long de la Garonne, que j'écoutais ces deux titres pas mal du tout. Depuis, à chaque fois que je les entends, j'éternue. Allez comprendre...

The day that never comes (Metallica ; album : Death Magnetic)
Octobre. 30 ans. Une fête chez mes parents avec tous mes potes. Dont un qui s'est coltiné six heures de train pour rester cinq heures et un autre qui m'a offert cet album. Une chouette journée ensoleillée, avec ceux que j'aime. L'occasion de le leur dire, même aux plus pudiques. L'opportunité, aussi, de faire un pied de nez au temps qui passe. Si, si : ce jour est venu... et il est encore là. Dans ma tête.

Are you gonna be my girl ? (Jet ; album : Get Born)

Novembre. Et un coup de coeur poour ce groupe qui se paie le luxe de refaire Lust for life d'Iggy Pop sans que l'on ne s'en offusque plus que ça. 2009 devrait repasser par la case Jet, parce que, quand même, ça le fait bien...

There was a time (Guns N'Roses ; album : Chinese Democracy)
Décembre. L'album dont on redoute le pire. Finalement, on tombe sur ce titre et dès la première écoute, on se dit que l'aventure n'est pas finie avec Axl Rose. En plus, ça fera un super titre d'introduction à l'an nouveau. Vivement la suite.


Bien à vous,
Benny

samedi 27 décembre 2008

L'album de décembre : "Chinese Democracy" (Guns N'Roses)

Devinette : qu'est-ce qui était attendu depuis 15 ans, a coûté en terme de production le prix d'un F-16 et sera, quoi qu'il arrive, un des cartons des ventes de la fin 2008 ? Si vous avez répondu le retour de Rosy Varte dans Maguy 2.0 (1), vous n'étiez pas tout à fait loin. Sauf que la série s'est arrêtée en 1992 et qu'un revival façon Melrose Place, ce n'est pas du tout d'actualité (Pitié...).

Axl'N Roses

Par contre, si vous avez gardé un oeil sur les dernières sorties CD de l'année, il vous aura sans doute été impossible d'échapper au battage médiatique. Guns N'Roses est de retour, après des mois et des mois d'aternoiements de son psychotique leader miaulant, Axl Rose.
Chinese Democracy, c'est donc les Guns sans Slash, sans Duff et Matt Sorum, sans Izzy Stradlin. Ouais... ben, il ne reste pas grand monde. Dizzy Reed aux claviers et percu en fait. Vous avez dit Canada Dry ?

Tu l'as vue, ma grosse attente ?

Peut-être mais c'est le soda le plus cher jamais mis en bouteille : il aura fallu 20 millions de dollars pour qu'il finisse sur les étagères des magasins. Quatre producteurs se seront également penchés sur le berceau et auront tenu la main de la mère Axl en salle d'accouchement après une gestation qui n'aura rien eu à envier à un gros éléphant.
Pour quel résultat ? Certains pointent du doigt l'opportunisme d'Axl Rose qui aurait pioché dans de multiples aspirations pour synthétiser une quinzaine d'années musicales. D'autres considèrent que le chanteur et âme du groupe a laissé tombé la hargne de la précédente décennie pour s'inspirer plus librement du heavy metal.

Oublier les 90'S

La vérité, c'est qu'il y a sans doute une énorme attente autour de cet album. Sûrement est-elle trop grande. Mais si cette nouvelle création n'est peut-être pas un monument du rock, on est très loin du fiasco. Certes, Chinese Democracy n'a pas grand'chose à voir avec Apetite for Destruction ou Use your Illusion. Sans doute parce que le groupe n'est plus vraiment ce qu'il a été. Il n'empêche : Chinese D. compte son lot de très bons titres. De There was a time à IRS en passant Madagascar (qui renvoie directement à Civil war).

Beltrami à la baguette, au fond à droite

Par moment, l'album est porté par un vrai souffle créatif. La puissance orchestral du compositeur ciné Marco Beltrami n'est pas pour rien dans cette constatation. Alors oui, certains titres sont moyens et il y a la sempiternelle ballade tellement sucrée qu'elle file du diabète (This I love). Mais franchement, l'ensemble a de la gueule.
Et quitte à choisir, mieux vaut finir l'aventure avec cet album plutôt qu'avec Spaghetti Incident.

Bien à vous,
Benny

- (1) : mais si, c'est drôle, Rosy/Roses c'est presque pareil. Donc c'est drôle, j'ai dit.

vendredi 26 décembre 2008

Du 9 avec du vieux

On va finir (ou presque) l'année avec quelques-unes des plus belles phrases lues, dites ou entendues par votre serviteur en 2008. Drôles, tristes, surprenantes, à côté de la plaque : elles ont un petit côté "zapping qui sert à rien" très utile en ces périodes de bilans parfois assommants.
C'est parti pour un Top 9, donc.

"Le coeur donne la direction, la tête indique le chemin" (Daniel Leclercq, entraîneur du RC Lens qui essaie en janvier d'adapter le "clear eyes, full heart" de Friday Night Lights. En vain : le club de foot du Nord descendra en fin de saison en ligue 2. N'est pas coach Taylor qui veut).

"Oui, parce qu'on fait aussi ça pour l'argent" (Le P-DG de la BennyCorp, au moment du lancement du projet sur lequel je bosse. Finalement à la fin de l'année, le projet a été reformaté. Faute d'argent).

"C'est en respectant les règles que l'on devient le plus créatif" (Yannick Dahan, chroniqueur et cinéaste. Déjà placé dans un post cette année. Ca a l'air réac comme truc mais c'est beaucoup plus malin que ça en à l'air).

"Le préfet se défend de faire une politique du chiffre. D'ailleurs, il n'en donne pas" (une collègue, en ouverture de son article sur la politique en vigueur dans notre département concernant les sans-papiers).

"Regarder Heroes, c'est comme lire un roman" (Tim Kring, comique analphabète).

"Non, mais moi je préfère les mecs pas vraiment beaux" (Une des filles que j'ai rencontrées cette année. Merci encore)

"Le producteur de Daktari a appelé. Le lion Clarence tourne demain. Faut donc que tu ramènes la veste" (Mon chef sur Facebook : au sujet de mon imper très seventies qui aurait, selon l'odieux personnage, été taillé dans les restes de la bête).

"Heu... en fait, je crois que j'aimerais bien être père" (Moi. Cet été à 2 heures du matin. Et pan : deux mois après, j'avais 30 ans. Eh ben...)

Et vous, vos phrases de l'année, c'est quoi ?

Bien à vous,
Benny

dimanche 14 décembre 2008

Le film de décembre : "Thank you for smoking"

"Michael Jordan joue au basket, Charles Manson tue des gens, moi je parle". Nick Naylor est lobbyiste. C'est aussi le vice-président de l'Academie d'études des effets du tabac, une structure financée par... l'industrie du tabac. Le rôle de Naylor ? Défendre les intérêts des industriels de la cigarette, alors que les dangers qui sont liés à ce produit sont sans cesse pointés du doigt par les talk shows, les journeaux et les politiciens. Un sacré défi... sauf quand on connaît aussi bien la culture américaine et la nature humaine que lui.

When Profit smokes

Emmené par l'excellent Aaron Eckhart, qui trouve ici son meilleur rôle au cinéma, le film de Jason Reitman est une comédie féroce, entièrement construite autour du personnage de Naylor. Il y a du Jim Profit chez ce lobbyiste. Est-il forcément un monstre ? Non, il est juste un peu plus culotté, un peu plus malin et un peu plus manipulateur que les autres. Un tout petit peu plus.
Cela, on le comprend dès le début du film quand, sur un plateau de télé, on l'oblige à soutenir son discours face à un ado au crane rasé et qui est atteint d'un grave cancer.
Et c'est précisément sa connaissance intime de la nature humaine qui plaît chez ce quadra au regard séducteur : la façon dont il parvient à faire accepter de l'argent à une ancienne incarnation du cowboy Marlboro qui est en train de mourir, est de ce point de vue édifiante.

La comédie était presque parfaite...

Voilà un personnage finement défini, longuement muri et c'est ce qui fait tout son charisme.
On pourra regretter que le canevas du récit soit assez standard pour une comédie : c'est ce qui fait que le film a quelques passages à vide. De ce point de vue, l'articulation entre la vie publique du héros et sa vie intime (ses rapports avec son fils de douze ans) n'est pas complètement convaincante. Mieux traitée, elle aurait pu faire du long métrage un monument du genre.
Mais cela ne remet pas en cause le fait que cette comédie est un très bon film, avec une accroche efficace, un déroulement fluide et une conclusion qui claque comme un coup de fouet. A consommer sans modération si ce n'est déjà fait.

Bien à vous,
Benny

samedi 13 décembre 2008

"Samantha Who ?" : une garce, une fille

Tout vient à point : aujourd'hui sur le BennyBlog, on se penche sur une des bonnes surprises de la saison 2007/2008 de la télé américaine. Une comédie gentiment déjantée qui célèbre le retour d'une valeur sûre du petit écran, Christina Applegate.
Samantha Newly est une garce. Une fille manipulatrice, égoïste, plutôt volage et parfois méprisante. Enfin, ça c'était avant. Un accident l'a effectivement amené à manger le bitume et une partie de sa personnalité. Hospitalisée, Samantha se reveille sans trop se souvenir de ses nombreux défauts. Victime d'amnésie retrograde, elle laisse entrevoir d'autres aspects de son caractère. Sam peut aussi être altruiste, sincère, dévouée. Presque enfantine parfois.
Au fil des jours, elle va redécouvrir qui elle était, et surtout découvrir qui elle veut être, en conciliant tant bien que mal des aspirations souvent contradictoires. D'un côté, un passé avec lequel elle devra sans cesse composer, de l'autre, un présent où elle se cherche.

My name is Samantha

En réflechissant bien, on se rend compte que sur le principe (et ça en fera râler certains), Samantha Who ? fonctionne exactement... comme My name is Earl. Earl Hickey comme Samantha Newly revisitent leur passé et les coups tordus qu'ils ont pu accomplir avec un réel désir de changer. Samantha comme Earl sont des séries hybrides, pas vraiment sitcom dans l'esprit mais plus des comédies. Mais si le show de Jorge Garcia est une vraie farce où l'on met souvent les pieds dans le potage, celle de Cecelia Ahern et Donald Todd est plus légère, souvent acide mais pas cruelle. Un divertissement léger, bien structuré et très attachant.

The Christina Applegate show

L'identité (et a fortiori le succès) du show repose grandement sur les jolies épaules de Christina Applegate, dont l'interprétation savoureuse structure pour ainsi dire complètement l'identité de la série. Samantha Who ? Ce n'est pas qu'elle, les seconds rôles jouent parfaitement le jeu mais leur raison d'être, c'est de graviter autour de cette gaffeuse patentée mais toujours émouvante qu'est l'héroïne.
Bon c'est vrai, Barry Watson, qui joue le valet de coeur de Sam, est un peu fade et son personnage n'est pas très enthousiasmant... mais il apporte sa pierre à un édifice bien construit, une fiction qui dépasse son concept pour asseoir son univers. Plus on avance dans la première saison, plus on est effectivement séduit par cette série rafraîchissante et enlevée.
En résumé : Christina Applegate strikes back et ça, quand même, c'est une bonne nouvelle.

Bien à vous,
Benny

PS : alors, le titre c'est un jeu de mots tout pourri avec "Un gars, une fille" pour ceux qui n'auraient pas compris. En même temps, il n'est pas forcément évident... A méditer.

jeudi 4 décembre 2008

Some kind of monster

Les titres en anglais sont rares par ici. Les billets vraiment introspectifs aussi. Eh bien aujourd'hui, on fera les deux.
Il y a des situations, dans la vie, qui vous confrontent à de troublantes impressions. Des événements qui font ressurgir des peurs plus ou moins palpables. Enfouies. Quelque part, quand on réflechit bien, c'est leur caractère insaisissable qui fait toute leur force, leur puissance. Leur efficacité.
Mes trouilles ? La solitude, la mort comme tout un chacun. Ca et ce qu'on pourrait appeler la perte de mon éducation. Ce qu'on m'a appris dès mon plus jeune âge et qui a fait de moi ce que je suis. Avec ses bons et ses mauvais côtés.
Cette trouille, c'est un peu comme si, en tendant vers autre chose (a priori quelque chose de mieux), je deviendrai finalement tout le contraire de ce que j'étais. Ce que je redoutais, en un sens.
En grandissant, on change : on engrange une expérience et avec un peu de chance, on a l'impression d'avancer. On laisse derrière soi certaines questions, on en appréhende d'autres. Mais comment savoir si l'on avance vraiment ? Difficile à dire quand on est en plein milieu du chemin...
Un de mes meilleurs amis m'a dit : "Tu verras, avec la trentaine, certaines choses qui te paraissaient complexes, lourdes à porter, passent au second plan". A 30 ans et deux mois, difficile de dire si c'est vrai. Mais je crois qu'il a raison.
Au bout du compte, quand on est face à ses peurs intimes, on peut envisager de faire un bilan d'étape. Considérer si, oui ou non, on s'est rapproché de ce qu'on recherchait. Et savoir si c'est, oui ou non, une bonne chose.
Mais le plus intéressant, c'est que finalement c'est en définissant le plus précisément ses peurs, en acceptant de les regarder en face pour mieux comprendre ce qu'elles remettent en cause dans votre vie, que l'on se définit soi-même. On ne les apprivoise pas forcément, on ne les résoud sûrement pas d'un seul coup mais en définitive, on se connaît mieux.
C'est pas si mal, je pense.

Bien à vous,
Benny

PS : non, c'est pas aussi bien que ce que j'aurais vraiment voulu dire, je crois. Non, je ne regarde pas Grey's Anatomy en ce moment. Oui, on parlera de trucs plus légers la prochaine fois. Genre Samantha Who ?