lundi 19 janvier 2009

Le film de janvier : "Seraphim Falls"

La guerre de Sécession a beau être terminée depuis trois ans, le combat n'est pas fini pour l'ancien colonel sudiste Morseman Carver (Liam Neeson). Accompagné d'une poignée d'hommes, il s'est juré d'abattre un yankee, l'ex-capitaine Gideon (Pierce Brosnan) et il est prêt à traverser tout le pays pour cela. Que s'est-il passé entre ces deux hommes à Seraphim Falls ? Pourquoi Carver tient-il absolument à abattre sa proie en le regardant droit dans les yeux ? Et surtout, Gideon est-il si dangereux que ses poursuivants l'affirment ?

Brosnan, troublante cible

Sorti directement en DVD en France (et diffusé sur CineCinema en janvier), Seraphim Falls est un film réalisé par David Van Ancken et tourné en 2005. Plutôt méconnu chez nous, il mérite pourtant que l'on y jette un coup d'oeil. Si on pourra regretter quelques longueurs et si la conclusion a laissé dubitatif un certain nombre de spectateurs, il faut néanmoins admettre que la course-poursuite entre Carver et Gideon fonctionne bien.
Essentiellement parce que l'on ne sait pas ce qui l'a initiée mais aussi et surtout, parce que le personnage de Pierce Brosnan est suffisamment bien bâti pour entretenir le doute. De sorte que l'on ne sache pas vraiment qui, du fuyard ou de son assaillant, est vraiment le plus dangereux.

"Huston, on a un problème..."

Et de ce point de vue, les deux tiers du film, entièrement construits autour de cette question, sont vraiment plaisants. Dommage que cette tension s'évapore un peu dans la dernière partie du récit. Eh oui : il ne suffit pas de planter Anjelica Huston dans le désert (depuis trop longtemps ?... désolé) pour régler ses problèmes de rythme.
Quoi qu'il en soit, Seraphim Falls reste un honnête film, susceptible de plaire aux amateurs de western comme aux autres. Et il y a même cinq minutes avec Angie Harmon (New York District), alors...

Bien à vous,
Benny

jeudi 8 janvier 2009

"Homicide : the movie", this is the end...

C'est l'ultime chapitre d'une saga télévisuelle comme il y en a peu. Fin 2008, j'ai tourné la page Homicide avec ce téléfilm tourné un peu plus de six mois après la fin de la série diffusée sur NBC.
Une conclusion plutôt réussie, et dont le récit s'inscrit plusieurs mois après le départ de Tim Bayliss de la brigade criminelle de Baltimore. Al Giardello a lui aussi quitté son bureau de lieutenant et s'est lancé dans la politique. Au début de l'histoire, il est candidat aux élections municipales de la ville. Une candidature qui fait du bruit du côté de Charm City : l'électorat populaire apprécie le géant noir, mais son projet d'adoucir la législation sur l'usage des drogues douces fait grincer pas mal de dents...
Au cours d'un meeting, Giardello est abattu de plusieurs balles par une personne dans la foule. Gee est grièvement blessé et son agresseur est introuvable. Apprenant la nouvelle, les anciens de la crim' retournent tous au bercail pour découvrir qui a tiré sur leur ancien patron.

Pembleton & Bayliss, le retour

Avec ce téléfilm, Fontana, Levinson et Overmyer prennent le temps de poser une vraie conclusion pour Homicide, ce qui n'avait été fait que très partiellement avec Forgive our Trepasses, l'ultime épisode de la saison 7.
Si The Movie est l'occasion de récompenser les téléspectateurs fidèles en faisant revenir Bolander, Russert, Kellerman, Howard, Brodie et tous les autres, ce téléfilm est surtout l'occasion de reconstituer un des plus fameux duos de flics (peut-être le plus fameux) des années 90 : Tim Bayliss et Franck Pembleton.
Ce sont en effet ces deux-là qui seront au centre de l'enquête et mèneront le bal. Pembleton est devenu enseignant dans l'établissement qu'il a fréquenté dans sa jeunesse, tandis que Bayliss observe une sorte de congé sabbatique. Mais le temps et l'éloignement n'ont pas de prise sur cette équipe. Remettez la dans le bocal, et c'est reparti comme si rien ne l'avait séparée...

L'émotion au rendez-vous

Globalement, Fontana et ses sbires ménagent bien leur histoire pour proposer un unitaire efficace tout en reprenant les plus fameuses storylines de la série. Certains regretteront sans doute que l'apparition de certains vieux de la vieille d'Homicide est vraiment anecdotique (Meldrick Lewis est très discret, par exemple) mais il fallait bien faire des choix.
La résolution de l'enquête tout comme la conclusion de l'histoire sont en tout cas réussies. Et quand résonnent les notes de Crestfallen des Smashing Pumpkins sur les dernières images, on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur gros. Comme avec toute fin de grande série.

Bien à vous,
Benny

samedi 3 janvier 2009

Sports Light

Le problème, c'est que je suis romantico-concon je crois. Et quand je dis ça, je ne pense pas du tout à ce qui se passe (ou pas) dans ma vie privée. Je songe plutôt aux rencontres que je fais parfois dans mon métier et qui stimulent une partie de mon imagination. Ces rendez-vous qui tortillent mon estomac dans tous les sens de longues minutes après l'entrevue.... Une part de moi qui s'est éveillée devant mon écran de télé quand j'ai pris la baffe The West Wing en pleine figure, ou quand je voyais Yannick Dahan gesticuler dans tous les sens pour défendre tel ou tel film dans Opé Frisson. J'aime, je vénère les idéalistes, les jusqu'au-boutistes qui donnent envie de lever le nez et de voir plus loin.
Juste avant les vacances, j'en ai croisé un.

"Je fais parfois des choses qui défient la logique"

Il est Bosniaque, entraîneur d'une équipe de sport collectif, connu pour sa très grande rigueur professionnelle. Un mec exigeant, qui ne laisse rien passer ou presque. On avait convenu de se voir pour faire le point sur une année très chargée pour lui et son équipe. Et cette nouvelle claque salutaire, je l'ai prise d'entrée de jeu. Je lui ai demandé s'il avait obtenu les garanties qu'il avait demandées pour rester à son poste, après une année faste et alors qu'un énorme défi (confirmer) se présentait à lui. En été, il avait en effet affirmé qu'il ne repartirait pas pour un tour s'il ne recevait pas suffisamment de soutien pour poursuivre son action.
Sa réponse est tombée d'un coup, nette. "Non. Rester ici en début de saison, c'était le choix du coeur. Je fais parfois des choses qui défient la logique alors que d'autres, dans les mêmes conditions, seraient partis (...) Il y a des sentiments qu'il faut parfois laisser de côté mais je n'y arrive pas..."

Merveilleuse inconscience

Oui, le problème, c'est que je suis romantico-concon. Parce que moi, ce genre d'attitude - quand écouter ses tripes, dans certaines situations, relève du choix franchement casse-gueule - eh bien je trouve ça beau. Se lancer un défi, prendre un risque en sachant que celui-ci a de vraies chances de ne pas être payant, c'est un peu de la merveilleuse inconscience. Sauf que le sport, c'est aussi une vraie aventure humaine. Et ce quadragénaire a foi en son équipe. Bien vu : ils ont déjà réalisé une partie du chemin.
On a parlé ensuite de son job, pour lequel il voue une vraie passion. Accaparante, exigeante. Ingrate aussi parfois. Notamment parce qu'elle a tendance à accélérer la fuite du temps...

Les lumières du stade, "et là..."

C'est donc aussi beau qu'effrayant. Car ce métier, expliquait-il, "je ne veux pas faire ça trop longtemps. Il y a aussi le reste de ma vie : ma fille à 19 ans et je ne l'ai pas vue grandir. Je le regrette beaucoup. Mes parents me manquent aussi. Cela fait plus d'un an que je n'ai pas pris de vacances. Quand j'ai un coup de blues, j'ai envie de tout lâcher. Et puis, je retrouve toutes ces sensations que l'on a dans un stade plein et là..."
J'espère qu'il va réussir son pari. Pour l'histoire, belle à raconter. Pour l'homme, attachant et attaché à ses joueurs et ses idées. En tout cas, ces propos m'ont fait vibrer. Ils me rappellent aussi l'importance de faire la part des choses. Pour développer tous les pans d'une vie. Si possible plus tôt que lui. Mais cet homme a-t-il vraiment fait ce choix ou a-t-il été happé par sa passion ?

Bien à vous,
Benny

vendredi 2 janvier 2009

My e-Friends

Nouvelle année. Encore.

Un petit événement : cela fait pile poil un an que ce blog existe. 75 épisodes d'une série pas toujours très régulière mais qui continue son petit bout de chemin.

Une citation : "On verra où on en sera dans trois semaines". C'était la phrase qui concluait le post inaugural et finalement, 52 semaines après, le bébé est toujours là. Et si je n'en suis pas complètement surpris, je suis plutôt content de ne pas avoir lâché l'affaire. La raison ? Elle est simple...

Un petit aveu : comme j'ai souhaité à (presque) tous mes proches mes voeux pour 2009, je vais consacrer, sans chichis, ce petit billet à celles et ceux que j'ai "croisé" sur les routes du blog.

Ceux grâce à qui tout a commencé : ils sont trois. Trois à m'avoir donner envie de me créer ce petit espace et dont je lis religieusement (ou presque) les aventures. Un petit coucou et plein de voeux joyeux pour Feyrtys, Arnaud J. Fleishman et Marie (la plus... enfin, celle qui est vraiment.. Et puis tellement... Voilà). Ce modeste recueil de pensées vous doit beaucoup.
Les liens qui peuvent unir des bloggeurs sont étranges. C'est une relation différente, particulière. Mais vachement chouette. J'espère avoir l'occasion de vous croiser un jour... En attendant, profitez bien de 2009.

Ceux que j'ai rencontré en chemin : il y a Jess et Baba, les Nordistes (et plus encore) qui ne manquent ni d'enthousiasme ni de talent pour faire partager leur passion. Il y a Une Blonde dans la ville, qui (comme Marie) apporte une dose d'acidité, une pincée d'humour et parfois un soupçon d'émotion dans mes lectures. Et puis il y a Adam. Un sériephile passionné qui n'a pas oublié d'être malin quand il s'agit de parler de ce qu'il aime ou ce qu'il aime moins. Et un mec bien surtout (puis, il est vachement... Et aussi, très... En gros, génial).
Aux uns et autres, je souhaite la réussite et une flopée de bonnes surprises pour cette année. Vos écrits m'inspirent, vos commentaires aussi : par pitié, n'arrêtez pas de me lire !

Ceux que je ne connais pas mais qui me lisent quand même : nan, sans rire... il y a en a d'autres ? Alors faites vous connaître. Promis, je serai gentil. Plus sérieusement, que ceux qui sont régulièrement de passage et que je ne connais que par ce biais (Goodbauer, Big Brother, Talisma, etc.) sachent qu'ils sont encore plus les bienvenus qu'en 2008 (tout comme les autres).

Bonne année 2009 à toutes et à tous.
Maintenant, la saison 2 peut commencer...

Bien à vous,
Benny