lundi 27 juin 2011

Derrière la montagne

I did it. J'en ai terminé avec le gros projet de la BennyCorp qui aspirait toutes mes heures ces deux dernières semaines. Vous savez, ce genre de boulots vraiment super accaparants où l'on ne compte pas les heures, pas les jours pour arriver au but. Comme si on devait gravir la montagne Taf. Le type de challenges qui vous occupent à longueur de journée et où la marge de manoeuvre est quand même super étroite. A un point tel qu'à un moment, sans douter qu'on ira au bout, on se dit que ça va être chaud chaud cacao...
Mais j'y suis arrivé. Yes. Bon, la vérité, c'est que j'ai un peu la trouille de voir le produit fini. Pas parce que c'est la fin d'une étape (oui, un peu quand même aussi), mais aussi parce que ça y est, le truc est parti. Il ne m'appartient plus, je ne peux plus le retoucher. Et vu le temps passé dessus, je pense que la moindre cagade va me faire hurler, rager, pester.
Mais bon, ça, c'est ok. Et surtout, je me rends compte que oui, je vais lentement mais sûrement me rapprocher vers la sortie. Programmée début août. Et, je me connais : je sens qu'intérieurement, ça va me faire bizarre. Et que ce drôle de sentiment va croître jusqu'aux plus chaudes heures de l'été.
Confidence: en fait ça me fait déjà bizarre...
Je suis une endive. Mais une endive sentimentale.
Bon, sinon, en ce moment je regarde ça... et j'aime bien!





On en reparle vite.
Bien à vous,
Benny

mardi 14 juin 2011

Hop, hop, hop... au boulot!

J'ai jamais eu de bandeau éponge, mais c'est peut-être l'heure d'y songer. Pendant une quinzaine de jours, les aiguilles de l'horloge vont se mettre à tourner vite-vite-vite. J'ai beaucoup de taf à la BennyCorp, plus que d'habitude et je compte bien tout faire bien comme il faut.

Dans ce cas-là, pas le choix : il faut une chanson, un hymne pour donner du rythme au travail. Je l'ai trouvé, et je remercie (en vrac) James Bond, Jack White, Alicia Keys, les guitare, piano, cuivres qui donnent à ce titre une énergie de malade...




Et maintenant, on y retourne!

Bien à vous,
Benny

PS : Sinon, y a un truc que j'avais oublié en préparant mon départ. C'est que je déteste déménager. Principalement à cause des agences immobilières. Et ça, c'est ballot.

dimanche 12 juin 2011

Clip, clip, clip Hourra: "I Stay Away" (Alice in Chains, 1994)

Après l'annonce exceptionnelle, on en revient au quotidien. Cette fois-ci en continuant à explorer la cliposphère dans ses coins les plus cool. Retour en pleine période grunge avec un groupe de Seattle qui, à l'instar de Nirvana et Pearl Jam, a marqué le mouvement en question: Alice in Chains.
I Stay Away est extrait d'un Sept titres, Jar of Flies, lui-même sorti entre deux albums du groupe, Dirt et l'album eponyme Alice in Chains. La particularité de ce titre, c'est l'utilisation des cordes d'un violon, ce qui est quelque chose d'assez unique dans la discographie du groupe.
Pour la mise en image de ce très bon titre, le groupe a pris le pari de faire un clip tout en animation. Réalisé par Nick Donkin, il est marqué par une ambiance inquiétante, avec des personnages aux visages eux-mêmes assez effrayants.
Une chose est sûre : il n'en est pas moins marquant...



Bien à vous,
Benny

mercredi 8 juin 2011

To Jump Off the Cliff

La lettre est arrivée hier matin. Quinze jours après l'entretien. Je l'ai attendue un petit moment et je m'étais promis de ne rien écrire tant qu'elle ne serait pas arrivée.
Quand j'y pense, je ne peux m'empêcher d'avoir l'estomac qui tortille. Avec ce mélange d'excitation et de trouille vers lequel j'aurai tendu pendant de longues semaines, de longs mois. Presque neuf, pour tout dire.
Mais ça y est: la lettre est arrivée chez mes parents, on va pouvoir y aller.

Je quitte la BennyCorp. Je quitte BennyCity. Pour au moins un an.
A la rentrée (a priori mi-septembre), je vais m'installer dans la Grande Méchante Ville.
Je vais vivre à Paris.

C'est fou, en y repensant... ça fait presque six ans que ça me trottait dans la tête. Et l'idée ne m'a pas lâchée, jamais. Peut-être parce que j'avais vraiment envie de connaître ça. Peut-être aussi parce que je suis resté un gamin qui n'a jamais voulu laisser tomber ce après quoi il voulait courir (en même temps, c'est cohérent avec la façon dont, ici, tout a commencé). Sans doute aussi parce que des gens proches de moi depuis longtemps sont là-bas et que j'ai hâte de les retrouver sur place.

Il y a un peu de tout ça. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers mois, j'ai souvent pensé à ce titre d'un épisode d'Urgences (Je regarde trop la télé ?). Un épisode de la saison six, et un titre en français : Le temps passe plus vite que nos rêves. C'est joliment formulé et quand on passe la trentaine, c'est une phrase qui prend un certain relief. Pas de quoi inquiéter mais au contraire donner envie de se bouger. Faire ce que l'on a vraiment envie de faire.

Dans mon cas, c'est se confronter à un vrai, gros phénomène urbain. Me consacrer à mes projets perso (parmi lesquels ce blog, pour lequel j'aurai sans doute de la matière à revendre: soyez-en sûrs) et bosser en free lance. Pour ça, j'ai économisé consciencieusement pendant 18 mois. Parce que je vais sans aucun doute en chier, sûrement même. Mais je suis prêt.

Au moment d'écrire ce billet, je n'arrête pas de penser à la saison 6 de The West Wing aussi (oui : je regarde beaucoup trop la télé, on est d'accord). Un épisode dans lequel Bartlet demande à CJ une faveur très particulière et qui va chambouler sa carrière.

"Qu'est-ce que je peux faire pour vous?
- Sauter d'une falaise"
En anglais, To Jump Off the Cliff.

Cette fois, c'est mon tour. J'ai déjà une piste pour un peu de taf, et tout porte à croire que je vais rejoindre une colocation à la rentrée avec une copine. Ce qui ne m'est encore jamais arrivé: il n'est jamais trop tard.
On va pouvoir y aller: après y avoir mûrement réfléchi et avec un appétit juste incroyable. Avec humilité mais une grosse, grosse envie de voir ce que ça va donner.

L'ironie de l'histoire aura voulu que j'ai l'accord oral de ma boîte une heure après avoir découvert dans ma boîte mail un message dans lequel son expéditrice mettait un terme à une histoire qui aura duré près de quatre mois.
La vie ne se passe jamais vraiment comme on l'imagine: pourtant, je l'ai attendu, imaginé ce moment...
Il paraît qu'il n'y a pas de hasard dans l'existence, que les choses surviennent comme elles doivent arriver. Je n'en sais rien, peut-être...

Mais je sais une chose: l'heure est venue.
To Jump off the Cliff.

Bien à vous,
Benny

dimanche 5 juin 2011

"Community" (saison 1): les miroirs du rire

Je vais finir par croire que la comédie américaine est aujourd'hui le vrai grand terrain de jeu des scénaristes qui n'ont pas froid aux yeux. En tout cas, pour ceux qui n'ont pas peur de tenter, de transgresser, de rendre hommage sans jamais perdre de vue l'ambition des vrais conteurs d'histoire... à savoir développer des histoires et des personnages solides.
Aux USA, l'un d'eux s'appelle Dan Harmon, il est le créateur de Community et il s'inscrit complètement dans cette logique.

Vous avez dit loosers?

Community, c'est l'histoire d'une poignée d'élèves d'un community college, une fac qui accueille celles et ceux qui ne peuvent aller dans les universités huppées dont les autres shows américains nous rebattent souvent les oreilles.
 Comme l'explique avec concision la première scène du pilote(*), les étudiants viennent de multiples horizons: cela va des ex-élèves de lycée qui n'ont pas réussi à se caser (Annie, un peu fleur bleue mais surtout ex-accro aux médocs et plutôt angoissée; Troy, ex-quarterback qui a peut-être derrière lui les meilleures années de sa vie en terme de notoriété), aux vieux de la vieille qui essaient de reprendre leurs études (Pierce, ex-chef d'entreprise raciste plutôt imbu de sa personne, et Shirley, mère de famille plaquée par son mari).

Au milieu de cette pyramide des âges, on retrouve aussi ceux qui essaient de donner une nouvelle orientation à leur vie. Que ce soit par choix comme Britta, féministe convaincue qui essaie de rattraper le temps perdu à courir après Radiohead en groupie transie. Ou que ce soit par obligation comme Jeff, avocat dont la licence a été suspendue car ses diplômes étaient faux.

Abed et la tragédie grecque

Le personnage central de la série, c'est d'ailleurs Jeff. C'est effectivement autour de lui que va se former la fine équipe à partir du moment où il va essayer de draguer Britta en lui proposant de rejoindre un faux groupe d'études en espagnol. S'il n'arrivera évidemment pas à ses fins au terme du premier épisode, un véritable groupe de révision va se constituer. Avec cette étonnante bande de loosers... et Abed, un étudiant musulman vraiment pas comme les autres.



Si j'ai volontairement mis Abed de côté, c'est parce que c'est un personnage particulier et qu'il est l'âme de Community. Des personnages un peu barrés, les sitcoms US en comptent des tas. Abed en fait partie parce qu'il parle vite, parce que ses réactions sont souvent inattendues... mais surtout parce qu'il tient une place unique dans le récit. Un peu à l'image du coryphée dans une tragédie grecque, il fait partie de l'action mais la commente aussi très régulièrement... en direct. Pour mieux s'amuser des facilités de la sitcom et ses trames incontournables.

 Une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom

Personnellement, j'ai toujours été méfiant vis à vis de ce genre de procédés. The OC et ses auteurs l'ont utilisé à plusieurs reprises et ça devenait aussi lourd que pénible. Dans la saison 1 de Community, ce n'est pas le cas. Ici, on a affaire à une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom. J'entends par là que le rôle d'Abed n'est pas de servir de canon à vannes faciles mais bien de créer une connivence entre le téléspectateur fan de pop culture et l'univers de Greendale (le community college en question) pour générer des effets comiques stimulant le rapport personnages/public.

L'intelligence de Dan Harmon et sa bande de marrants qui écrivent, c'est précisément d'utiliser Abed comme un point d'ancrage mais de ne pas limiter la spécificité du show à ses faits et gestes. Du pilote qui se pose comme un hommage assumé aux films de John Hugues en passant par le remake du film de mafia (l'excellent Contemporary American Poultry) ou le pastiche de film de guerre (Modern Warfare, mythique), la saison enchaîne les épisodes explorant différents types de narration avec l'ensemble des personnages. Cela pour mieux nourrir la véritable ambition du show: raconter l'histoire d'un groupe dont les membres se rapprochent, s'éloignent, s'engueulent et se serrent les coudes. Le tout avec des personnages réguliers hauts en couleur (Ah, Senor Chang). Ou comment revenir à l'essence de la sitcom en empruntant des chemins qui surprennent...

Rien n'est gratuit

Dans Community, la comédie est une sorte de drôle de miroir grossissant. Et à plusieurs reprises, un peu comme Alice au pays des merveilles, le téléspectateur passe d'un côté et de l'autre de la glace pour mieux se divertir. Pas par gimmick ou coquetterie, mais pour que cela renforce l'intérêt du récit. Car ici,  rien n'est gratuit. La preuve: une des scènes les plus attendues de la saison survient au moment où on s'y attend le moins, dans Modern Warfare...
Il y a une expression pour ça: on appelle ça un tour de force.



Bien à vous,
Benny

(*) C'est une marque de fabrique: Community est particulièrement efficace pour poser d'entrée de jeu et de façon très concise le cadre de l'histoire dans laquelle vont se débattre ses héros vingt minutes durant.

mercredi 1 juin 2011

Bon, faut qu'on se parle...

Je n'étais pas trop dispo ces derniers temps. C'est vrai. La faute au boulot, mais pas que... en ce moment, il y a pas mal de choses qui bougent dans ma vie. Des trucs chouettes, d'autres moins glamour mais pas non plus dramatiques. D'autres encore chouettes. Donc, j'avais moyen le temps pour m'épancher par ici.

Ça devrait changer, même si le mois de juin s'annonce particulièrement chargé à la BennyCorp. Ce n'est pas la première fois que je l'écris... mais dans l'ensemble, j'ai plus ou moins bien tenu ma promesse. Ou à tout le moins, je n'ai jamais complètement lâché l'affaire.
Dans les prochains jours, on va encore parler musique, mais aussi d'une très jolie surprise télé et d'un bouquin qui est juste énorme.
De ça, et aussi du reste.

Donc, je n'ai plus qu'une chose à dire: Stay Tunned... et écoutez donc la courte (mais sympathique) playlist de juin (ça se passe dans la colonne de droite, avec le player Deezer). Histoire de patienter, encore un peu.

Bien à vous,
Benny