dimanche 24 juin 2012

BennyCorp

BennyCorp. Ce mot, je l'ai utilisé ici en octobre 2008, alors que je rendais hommage à Une Blonde dans la ville. Mais j'ai commencé à parler de ce qu'il désigne bien avant sur ce blog.

Dès le neuvième épisode de cette série bloguesque (qui en compte, précisons-le au passage, 402 aujourd'hui).

La BennyCorp, c'est l'entreprise dans laquelle j'ai fait mon tout premier stage professionnel, alors que j'avais 20 ans. C'est celle aussi où j'ai obtenu mon premier contrat, décroché après une année à faire des articles à travers tout BennyCity et juste après... un jour de vacances.

Souvenirs : l'édition spéciale

Ce jour-là, j'ai débarqué à 18 heures dans le bureau du DRH avec une barbe de trois jours (et un t-shirt des Simpson) presque 60 minutes après avoir eu le message.

"Vous allez dans le Nord !, m'a dit l'intéressé.
- Je commence quand ?
- Hier".

C'est ce qui s'appelle avoir le sens de la formule, il faut l'avouer.

J'y ai passé deux mois et demi. Avant de revenir à BennyCity, de continuer à bosser pour la même maison un an en tant que salarié... juste avant de me retrouver sans contrat deux mois. Tous les week-ends, je rentrais chez mes parents, et je disais que j'allais arrêter de bosser en étant payé à l'article.

Tous les week-ends, je regardais aussi la fin du prime de Star Academy aussi. Pour voir un élève gicler et me dire que ça pourrait être pire.

Je me suis accroché. Et j'ai finalement retrouvé un statut de salarié. Avant d'être embauché. A un petit paquet de bornes de chez moi.

Quand l'aventure vous façonne...

C'est sans doute le fait d'avoir commencé mes aventures (vraiment) rémunérées (un peu) loin de chez moi qui m'a donné le goût des voyages. Ou tout au moins l'envie de bouger régulièrement.

C'est aussi grâce à ça que j'ai rencontré des gens qui m'ont permis d'affirmer mon caractère de cochon. Ou pour le dire de manière plus soft (et un poil plus juste) : ma détermination. Parce qu'il y a eu plein de chouettes moments, quelques-uns moins marrants : tout ça a fait de moi ce que je suis.

Je suis autant attaché à la BennyCorp qu'à BennyCity. Pourtant, mercredi, j'ai donné ma lettre de démission.

Pour continuer mon aventure dans la Grande Méchante Ville, et voir qui je suis, ce que je serai au bout de cette nouvelle épopée. Comme je l'ai dit lors de mon rendez-vous pour annoncer cette décision, je ne pars pas parce que je suis malheureux au sein de cette entreprise, mais parce que je dois continuer sur la voie que j'emprunte depuis presque dix mois.


Prendre cette décision, c'était tout sauf simple. La BennyCorp a fait de moi ce que je suis : en y repensant, le choix inconscient de la nommer ainsi est assez savoureux.

Partir, c'est risqué. Mais je reste prêt à l'assumer : c'est aussi ça, jeter sa casquette par dessus le mur.

Bien à vous,
Benny

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