mercredi 11 août 2010

Le DVD d'août : "Under Great White Northern Lights"

Avec Muse, The White Stripes est sans aucun doute le groupe le plus marquant des années 2000. Six albums en un peu plus de huit ans, un titre d'envergure planétaire (Seven Nation Army) et un chanteur-guitariste-compositeur-créateur de génie (Jack White), le groupe venu Detroit est de ces formations qui ne se reposent jamais sur leurs acquis. Il possède surtout une qualité très rare : celle de s'aventurer vers de nouvelles terres musicales sans jamais perdre de vue ce qui fait sa spécificité. A savoir un duo guitare/batterie qui martèle les rythmes et tord/modèle/enchevêtre les sons avec une acuité assez unique. Folk, blues rock, rock psychédélique, rock garage... quoi qu'il se passe, quoi qu'ils essaient, les White Stripes reviennent toujours à cette vérité essentielle.

Les improbables sessions de la famille White

De voyages, il en est abondamment question dans le documentaire Under Great White Northern Lights, lequel est proposé avec un album live, enregistré pendant le Canadian Tour de 2007. Icky Thump, le dernier album original des WS, vient de sorir et les critiques sont bonnes. De nombreux observateurs saluent le retour du duo à des sonorités rock pures et dures. C'est le moment que choisit le duo pour prendre la route à travers le Canada. Au programme : des concerts dans des grandes (et très grandes) salles mais aussi des sessions acoustiques plus inattendues mais franchement chouettes. Dans un bus, dans une maison de retraite avec des natifs, dans un bowling. Le périple est plutôt chouette. Entrecoupées d'inteviewes qui valent autant pour ce qui est dit que pour les silences qui l'habitent.

Le trouble Meg White

Parce que si Jack White parle beaucoup et que l'on a la confirmation que c'est un bourreau de travail, toujours en train de créer, d'imaginer, de tester des nouveautés (ce dont on pouvait aisément se douter : le gars est quand même impliqué dans deux side projects, The Raconteurs et The Dead Wheather), celui des deux qui fascinent le plus, c'est Meg White. Discrète, silencieuse. Parfois enfantine, parfois accablée par une espèce de souffrance aussi accablante que sourde.



Si on se doutait que dans le binôme, la discrétion, c'était pour la demoiselle (ou la dame, on rappellera que les deux zigotos entretiennent un drôle de flou artistique sur leurs liens : frère et soeur ou mari et femme séparés ?), on ne peut s'empêcher d'être circonspect, pour ne pas dire frappé par cette drôle de fille. C'est un peu comme si elle s'épanouissait sur scène et qu'en même temps, elle n'en peut plus de ces moments si fugaces où elle semble oublier tout le reste. Y compris elle même. La fin du documentaire d'Emmett Malloy, assez bouleversante, ne dit rien de moins. Et il laisse à penser qu'il faudra du temps avant que ces deux là ne nous imaginent un huitième album. Si cela arrive...
Under Great White Northern Lights, un film à voir. Pour les fans des White Stripes comme les autres.

Bien à vous,
Benny

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