dimanche 22 août 2010

Titus Welliver, la classe au second plan

Reparlons de Deadwood, tiens. Avant d'en venir (bientôt) à la critique de la saison 2, je me suis fait la réflexion que la série compte un très, très grand nombre de gueules du petit écran US dans ses rangs. Ces visages qu'on voit passer d'une série à l'autre sans qu'ils ne restent bien longtemps au même endroit... mais qui retiennent toujours l'attention par la qualité de leurs prestations.

Une gueule incontournable

Dans la série de David Milch, on en voit passer un joli paquet : Sarah Paulson (American Gothic, Studio 60), Garrett Dillahunt (The Sarah Connor's chronicles, Life, Urgences...), Brad Dourif (Millenium, toute la saga des Chucky au ciné) et il y a lui. Titus Welliver, acteur qui squatte nos petits écrans depuis bientôt 20 ans, qui enchaine les belles prestations sans jamais être sur le devant de la scène ou presque. Et hier soir, je ne sais pas pourquoi mais je me suis dit que c'était quand même surprenant.
Non parce que c'est vrai, quoi : partout où il est passé, des séries de Steven Bochco (Brooklyn South, Murder One, NYPD Blue), à celles de Dick Wolf (Law & Order, Law & Order : SVU) en passant par l'univers de John Wells (Third Watch), Welliver est allé partout, et surtout il s'est distingué à chaque fois. Et il continue en incarnant des personnages de séries toutes récentes (Kyle Hollis, le tueur que Charlie Crews poursuit dans Life, c'est lui), il fait vraiment partie de ses gars qui s'en sortent toujours admirablement. Dans le registre du bon gars comme du beau salaud. Il n' y a guère que dans les rôles qui n'ont rien d'humain qu'il ne parvient pas à vraiment convaincre. En même temps, pour le rôle de l'homme en noir de Lost, le double de Jacob, il fait ce qu'il peut avec pas grand'chose...

Son plus grand rôle, 
c'est dans une série à redécouvrir

A bientôt 50 ans, Welliver a surtout commencé à faire parler de lui en France avec Brooklyn South de Steven Bochco. C'était à la fin des années 90, il prêtait ses traits à l'officier Jack Lowery et il a toujours tenu une place de choix dans les castings des séries de Milch et du créateur de Hill Street Blues. C'est pourtant en travaillant avec Barry Levinson qu'il va décrocher son plus beau rôle, entre ombre et lumières.C'était en 2000, c'était avec Falcone : une série qui avait pour acteur principal un des comédiens maudits des 90's et de la décennie suivante, Jason Gedrick (Murder one, EZ Streets, Boomtown).
Dans Falcone, Welliver est Santino Sonny Boy Napoli : un mafieux dont le père a été abattu sous ses yeux quand il était gosse parce qu'il avait balancé d'autres criminels. Sonny Boy a, depuis, pris des responsabilités dans le milieu, mais les têtes de pont du réseau continuent de se méfier de lui. Et quand un de ses hommes de main, ami d'enfance, fait une grave erreur, c'est à lui de faire le ménage.
Si ce n'est pas forcément The Sopranos, Falcone est une courte réussite (huit épisodes) grâce à lui. Titus crève en effet dans ce rôle tourmenté et tout en nuances. Alors en attendant de le voir à l'oeuvre dans The Good Wife, on peut toujours revoir cette adaptation télé de Donnie Brasco. En se disant que le meilleur est peut-être à venir.
Moi, en tout cas, en le regardant incarner Silas Adams aux côtés de la magique Sarah Paulson dans Deadwood, je ne peux pas m'empêcher de me demander quand est-ce qu'il tiendra un vrai premier rôle. Tout le monde attend - à raison - Garrett Dillahunt dans ce genre d'exercice... Mais Welliver mérite lui aussi de briller un peu plus, ailleurs qu'au second plan en tout cas.

Et sinon, vous, vous avez un second rôle TV que vous aimez plus particulièrement ?

Bien à vous,
Benny

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