lundi 13 février 2012

"Rob" / "iRob!": Caramba, mais c'est la (mauvaise) sitcom à papa !

Le Pitch : Célibataire endurci, Rob, architecte paysagiste, voit sa vie basculer en épousant du jour au lendemain la jolie Maggie. Le voilà effectivement confronté aux multiples petits bouleversements liés à la vie de couple et surtout à une belle famille mexicaine aussi nombreuse qu'envahissante.

Qui a dit que CBS était, aux Etats-Unis, la chaîne des vieux ? Cette affirmation, on a parfois tendance à l'oublier quand on se pose devant The Big Bang Theory ou The Good Wife, deux succès publics qui sont loin de faire vibrer les seuls porteurs de cheveux d'argent. Sauf que la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre, et qu'il y a, dans la programmation de la chaîne, quelques belles golden qui entretiennent les clichés.

Le dernier exemple en date, c'est assurément iRob! (ou Rob, c'est comme vous voulez), petite comédie sans prétention qui accumule pas mal de clichés.

La recette ressemble à celle des pâtes au riz. Un peu lourd, limité, pas super varié.

Vous prenez :

- Un héros névrosé joué par un artiste rompu à la comédie (Rob Schneider vient du stand up)

- Un second rôle féminin qui incarne la gentillesse et la simplicité, pour servir de "repère plutôt normal" (Claudia Bassols dont le joli minois a damé le pion à Nadine Velasquez, de My Name is Earl, qui devait tenir le rôle)

- Une petite tripotée de seconds rôles plutôt barrés et franchement caricaturaux (la belle-mère qui décide de tout; le beau-père qui veut surtout qu'on lui foute la paix - joué par Cheech Marin; le cousin qui fatigue assez vite)

- Un décor en carton pâte

- Assaisonnez le tout de rires toutes les trente secondes

Et vous obtenez une sitcom de 1987, laquelle fait passer 2 Broke Girls pour un monument d'audace et une expérience conceptuelle.

Si, comme moi, vous n'avez rien contre les pâtes (et le riz) en ces temps de crise, vous allez bouffer  de l'humour à très, très gros sabots (ah, la scène où Rob se retrouve dans la chambre de la grand-mère...1), qui joue sur le choc des cultures (donc de l'humour à gros poncho, mucho racisto ?) sans chercher à voir au-delà.

Le problème, c'est que la perspective de se faire 13, 22, 24 plats de pâtes au riz porte au coeur. Du coup, même si les Américains consomment des fois n'importe comment (la bouillie According To Jim), on voit mal comment, en France, on pourrait accrocher durablement avec Rob et sa belle-famille. Ou alors vous regardez ça au 150e degré, en vous disant que c'est une expérience anthropologique façon Claude Guéant. A moins que vous n'optiez pour un visionnage multitâches, en faisant votre lessive et la liste des courses.



Bien à vous,
Benny

(1) : Un aveu, quitte à perdre toute crédibilité, j'ai pouffé devant cette scène. Adieu, e-lecteur.

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