jeudi 28 janvier 2010

L'album de janvier : "End Times" (Eels)


Est-ce que c'est moi ou est-ce que les albums qui jouent la carte du folk larmoyant et/ou du blues déprimant sont de plus en plus nombreux dans les bacs à disques ? Je ne sais pas si c'est la crise, la mort de Philippe Seguin ou un autre truc qui rend la musique morose mais c'est assez agaçant ce phénomène.
En découvrant le dernier album de Eels, et surtout le premier titre, très honnêtement, j'ai poussé un soupir très lourd. "Allez, encore un qui nous fait le coup", ai-je pensé. Sauf que End Times, c'est peut-être un album un peu moins basique qu'il n'y paraît. Les Américains que l'on a découvert dans les années 90 avec Novocaine for the soul n'ont en effet pas oublié que si le blues peut-être sombre (et il l'est : End Times, c'est l'histoire d'un mec, Everett, arrivé à maturité et qui confie ses tourments à longueur de textes), il peut aussi être rythmé. Nerveux (ah, Gone man : c'est la vidéo que j'ai choisie. Et tant pis si c'est pas un vrai clip). Surprenant.
J'allais conclure en disant que c'est typiquement le genre d'album qui vous séduit petit à petit. Et puis je suis tombé incidemment, hier, sur des critiques carrément assassines. "Peut-être que les quatorze nouvelles chansons des Américains suffiront encore à leurs fans les plus fidèles et aux personnes régulièrement frappées par la dépression. Pour tous les autres, End Times ne promet pas aux Eels de figurer dans les bonnes résolutions musicales d’auditeurs un minimum exigeants", ai-je pu lire.



Je ne sais pas si je ne suis pas exigeant, mais je ne pense pas être dépressif. J'ai aimé Mansions of Los Feliz. J'ai aimé Unhinged. Je ne connais pas très bien l'univers de ce groupe, mais je maintiens. J'ai trouvé ça bien. Parce qu'ici, ce n'est pas la nuit. C'est plus le calme rempli des discrètes surprises du crépuscule. Et, mine de rien, c'est pas si mal...
Ma conclusion ? Tant pis si j'ai des goûts de merde : ce sont les miens.

Bien à vous,
Benny

8 commentaires:

Cafeinette a dit…

Tant pis si t'as des goûts de merde, l'important c'est de les assumer !
Non trèves de plaisanteries, parce que oui c'était une joke alors non ne sois pas vexé!
Quand tu écris "Parce qu'ici, ce n'est pas la nuit. C'est plus le calme rempli des discrètes surprises du crépuscule." tu es à deux doigts de me faire rêver !
Je vais de ce pas tenter d'écouter cet album!

Benny a dit…

@ Cafeinette : cool, tu me diras ce que tu en as pensé. Et si ça ne te plaît pas, ne sombre pas dans la dépression. Je ne saurai plus où me mettre... :p

Cafeinette a dit…

Ca y est j'ai enfin pris le temps d'écouter l'album...
Mes préférées sont:
Paradise Blue
Gone Man
et
Unhinged
Pour les autres euh mouais bof !

Comment ça tu t'en fous ? ah bah bravo !

Benny a dit…

@ Cafeinette

Du tout, du tout : ton avis est appréciable et apprécié... d'autant qu'on se rejoint sur les bons titres. Bien joué ;-)

Une blonde dans la ville a dit…

Je rêve du jour où tu nous feras une chronique musicale sur le dernier album de Britney Spears...

ps : si tu veux je peux te passer la hotline de soutien psychologique de Oualter ?

Benny a dit…

@ The tremendous blondie : pourquoi, tu kifferais que je dise que les paroles de ses chansons martelent le tempo comme le tonnerre et ses épithètes furieuses déchirent un ciel d'orage ?

Une blonde dans la ville a dit…

voilà, c'est exactement. T'es grave un pouète, toi, tu sais.

(le mot à saisir, ci-dessous, c'est chipo, faut-il y voir un rapport avec le stand merguez de Oualter ?)

Benny a dit…

@ The Tiger Woods like Blonde (pour les trophées hein, pas pour la vie dissolue... quand bien même tu es vilaine)

Ma réponse : je l'ignore. Chipo, quoi.
Oui, je m'en vais là, pourquoi ?