lundi 21 février 2011

L'album de février: "If you can't smoke'em, sell'em" (Rodeo Massacre)

Il y a des noms qui sont d'authentiques invitations au voyage. Par exemple, quand vous vous appelez Izzy Lindqwister, que vous êtes la chanteuse d'un groupe de rock à tendance psychédélique et que votre album est produit par un petit label qui s'appelle Smoky Carrot Records, ça le fait quand même pas mal...
If you can't smoke'em, sell'em, c'est le premier 12 titres de Rodeo Massacre après un premier essai très concluant, l'EP Heartaches & Wonders. Un album qui joue à fond sur ses deux principaux atouts: la voix puissante et grave de sa chanteuse (qui envoie quand même du lourd) et des mélodies où se mêlent cuivres et cordes dans un esprit old school qui rappelle Jefferson Airplane (et qui ne déplairait sans doute pas à Kula Shaker, auteur du plus bel hold up mélodique sur ce blog en 2010).

En quarante minutes, les rockeurs basés à Londres jouent la carte du "court mais bon" à fond. Et surtout ils multiplient les sons au gré des pistes : orgue, trompette, flute de pan, harmonica... tout l'héritage musical sur lequel est construit leur album est là. Dans une réappropriation rafraîchissante de toute une série d'instruments dont la combinaison donne du coffre à la musique des Rodeo Massacre. Zombies of Life, Love, Desert man, The End (reprise d'Alice Cooper), l'instrumental et néanmoins excellent Sneaky French Love... l'invitation à tailler la route initialement balancée par le groupe est honorée avec goût. Cet album est une vraie, belle réussite. Un peu comme le clip Mama told me so que voilà...



Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

r lefourbe a dit…

Alors perso pour le mois de février c'est le mois de Groove Armada et de leur album Black Light (sorti en mars 2010, j'ai un peu de retard). Je ne connaissais pas mais ma moitié m'a gentiment fait remarqué qu'ils ont pourtant connu un petit succès il y a quelques années. Dont acte. Et c'est très agréable à écouter.
Et pendant que j'écoute cette musique je lisais L'Accro de Daniel Goines. et là, je suis resté scotché. Mal à l'aise au départ j'ai failli arrêté le livre à la 50ième pages devant les descriptions du milieu "héroïnomane" et surtout qu'on sait que la jeune fille qui tombe dans ce cercle infernal va se foutre en l'air. Ne voulant pas assister à ça, j'avais envie de refermer le livre. Erreur, car le livre vous prend aux tripes. Et tout ne peut pas être aussi drôle qu'une pièce de Laurent Ruquier.
Bref à lire.

Benny a dit…

@r lefourbe:

Merci pour les deux conseils. Je vais tâcher de les suivre rapidement. Pour le bouquin, j'essaierai de faire coup double avec la première partie de "The Corner" de David Simon & Ed Burns, qui sort dans les librairies françaises ce mois-ci. Tout arrive.