mercredi 12 novembre 2008

Larry à tout prix ?

Il y a quelque temps de ça, je vous ai parlé de mes aventures facebookiennes, des interrogations que j'avais sur le côté un peu exhib' de l'aventure. Eh bien, je suis toujours aussi perplexe.
Parmi la tripotée d'amis avec lesquels ce fooooormidable réseau social vous met en relation, on se retrouve parfois avec des contacts qui sont des cousins d'amis de connaissances. Autant vous dire qu'avec ces gens-là, on tisse des liens dont la force laissent rêveur.

Les statuts qui bougent tous le temps

Moi, mon ami que je ne connais pas s'appelle Larry. Il joue de la guitare dans un groupe. Il est au lycée (ou à la fac ?) à Lyon et c'est en farfouillant dans les contacts d'un de mes ex collègues qu'il a trouvé mon nom. C'est comme ça qu'il m'a invité à rejoindre son réseau.
J'ai dit oui... et depuis, j'ai très souvent des nouvelles de lui. Tous les jours. Plusieurs fois par jour même. Et bon dieu : c'est vachement intéressant.
Alors voilà, Larry a une petite amie. Elle est belle et son prénom c'est... en même temps, on s'en fout, il change très souvent. Même que c'est pénible parce que quand Larry se fait plaquer, on a droit à des statuts du style "Larry a le coeur gros" ou "Larry se sent tout fragile". En même temps, quand Larry se case, ça donne "Larry is woaw in love" donc je sais pas à ce qui est mieux. Vraiment pas.

Le Facebooooo-ke pleure (quand ils ne viennent pas)...

La grande force de Larry ? C'est le king de la phrase statut hyper ellyptique. Vous ne savez pas ce qu'est la phrase statut ? C'est le truc où vous dites à vos amis ce que vous êtes en train de faire. A chaque fois, Larry la joue sybilline : pour que toutes les filles du bahut et celles qui le regardent jouer sur scène lui pose des tas de questions sur ce qui va pas, et s'il a besoin de quelque chose tout ça tout ça. Des phrases du style "Larry va dire stop", "Larry is the cocu" (oh pétard : mais de laquelle ?), "Larry is pas content et en a marre". Et ça marche plutôt pas mal puisque l'on commente régulièrement ce type de statuts.
L'est fort, le Larry.

Pakil mérite mon pied au derrière


Bon, des fois, c'est pour dire des trucs dont tout le monde se fout. Par exemple "Larry EST TROP CONTENT PAKIL A RETROUVé SON BROS' SUR FACEBOOK, ducoup bientot en vrai j'espere bien". Oui, Larry a un tic super pénible : il dit "Pakil" au lieu de "parce qu'il". Histoire sans doute de faire l'homme enfant (ben oui, pourquoi est-ce que ce serait que les femmes qui pourraient être femme enfant, d'abord ?).
D'autres fois, il dit aussi des trucs in, genre "Larry a envie de geeker pour se vider la tête". Sans trop savoir ce qu'est la culture geek et son imaginaire. Sans connaître non plus les quolibets qu'on pouvait se prendre il n'y a pas si longtemps, en osant émettre en public l'hypothèse que l'on avait l'ombre d'un côté geek.

Le Guitar hero s'exhibe...

Mais bon, globalement, Larry a trouvé le journal intime parfait : celui qui est lu en direct ou presque par ceux qui doivent le lire. Pas besoin d'attendre d'être mangé par les vers pour être compris. Pas besoin de faire un blog en espérant qu'on découvrira ses aspirations secrètes, ses envies profondes un jour prochain (ne me regardez pas comme ça : je ne parle pas de moi. Non). Là, c'est du live, coco. Et Larry, il kiffe grave. Pakil est rassuré de voir que ses amis se soucient de lui. Plusieurs fois par jour même.

... et la cybersaucisse le mate

En fait Larry, c'est un peu Nicolas Sarkozy. En bien ou en mal, pour dire pas grand'chose ou rien du tout, il est là. Jour après jour, après jour. Et moi, cybersaucisse, je m'agace chaque jour de le lire mais je le lis quand même.
Pfff... Si ça se trouve, mon Larry, il va raccrocher sa guitare et finir à l'UMP.

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On a (un peu) tous un Larry dans notre vie facebookienne, faut l'aimer et le chérir comme il le mérite.
Et moi sinon perso, je n'ai absolument rien contre les gens qui changent tout le temps de statut (parait que j'aime bien).

Sinon, comme j'ai pas de nouvelles de toi, j'en profite pour le dire ici in front of everybody, pour que tu sois bien humilié (ou pas d'ailleurs, tu peux être fier). Et là, j'écris de mon bureau de journaliste. Ethique ou pas éthique du tout ?

Seriement, adam.

Benny a dit…

Oui, mais toi tu passes ton temps à te lamenter ou à être grave in love comme Larry. Donc c'est différent.
Sinon, on ne fait que se louper mais promis ça ne durera point.
Enfin : pas du tout éthique, la démarche. Du tout, du tout. C'est bien pour ça que je fais pareil.