samedi 21 novembre 2009

"Dexter" (saison 1) : un sociopathe trop humain ?

Et si on reparlait télé par ici ? Ca fait un petit moment que l'on ne l'avait pas fait. Comme précédemment annoncé, je vous emmène aujourd'hui à Miami pour encore et toujours rattraper mon retard et évoquer la saison 1 de Dexter.
Pour ceux qui l'ignorerait encore, cette série, adaptation de l'univers du romancier Jeff Lindsay, conte les aventures d'un expert médico-légal, spécialisé dans les analyses de sang, qui s'avère être en réalité un troublant sociopathe.
Dexter Morgan n'est effectivement pas un scientifique un peu perché, c'est aussi et surtout un serial killer qui suit un code, un prédateur qui assouvit ses pulsions en s'attaquant à d'autres prédateurs.

Un bel équilibre

Le pitch était évidemment hyper alléchant. Encore fallait-il être capable de réussir l'adaptation de cet univers pour le petit écran. Confiée à James Manos,Jr et surtout Daniel Cerrone et Clyde Phillips,celle-ci possède de nombreux atouts.
Le premier n'est pas des moindres : la série repose sur une voix off qui fonctionne bien. Tout n'est pas toujours génial dans les monologues déclamés par Michael C. Hall mais ils n'en demeurent pas moins efficace, apportent un vrai plus dans la dynamique du récit. Mine de rien, à une époque où ce procédé est souvent très mal utilisé (bisous, Shonda Rhymes), ce n'est pas rien.
L'autre bon point de cette première saison de Dexter, c'est qu'elle repose sur un récit très équilibré. Celui-ci est structuré autour de l'intrigue du Ice Truck Killer (une énigme policière de facture classique et réussie) mais aussi de l'évolution de la personnalité du héros.

L'humanité, version
inconsciente et tourmentée


Tout au long de cette saison, Dexter découvre en effet ses propres failles : il n'est pas seulement le control freak que l'on découvre au début du pilote. On s'en rend compte rapidement à la fin de l'épisode inaugural mais aussi et surtout quand le héros s'aventure dans les zones d'ombre de sa personnalité et, par extension de son passé. Sur le chemin qui nous mène du sociopathe originellement présenté au personnage qu'on laisse à la fin du douzième épisode,on découvre dans ce héros une troublante part d'humanité qui peut tout aussi bien assurer son salut que précipiter sa perte. Et c'est en cela que la saison 1 est une belle réussite.

Les limites d'un "système solaire"

Une belle réussite pas exempte de tous reproches cependant. Le premier étant que le casting fonctionne énormément dans ce qu'on pourrait appeler une dynamique solaire. Tout tourne autour de Dexter, astre central, et les autres personnages ne sont pas toujours bien servis. Le personnage de Rita par exemple (Julie Benz) apparaît super intéressant au départ avant de devenir un peu fade, un peu faible surtout. Le traitement de l'intrigue avec son ex-mari manquait un peu de subtilité à mon sens.
Une caractérisation soft qui touche plusieurs autres personnages (Angel, LaGuerta, un peu Doakes aussi) : seule Deb, la demi-soeur de Dexter, possède une personnalité suffisamment développée pour supporter la comparaison avec le personnage principal.
Et il n'y a pas de secrets : les quelques moments de creux que connaît cette saison sont très souvent liés à ce problème. Au terme de l'aventure, on reste néanmoins confiant. Et on se dit que les saisons qui suivent rééquiibreront sans doute l'ensemble.
Wait & See...

Bien à vous,
Benny

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