
Pour ceux qui l'ignorerait encore, cette série, adaptation de l'univers du romancier Jeff Lindsay, conte les aventures d'un expert médico-légal, spécialisé dans les analyses de sang, qui s'avère être en réalité un troublant sociopathe.
Dexter Morgan n'est effectivement pas un scientifique un peu perché, c'est aussi et surtout un serial killer qui suit un code, un prédateur qui assouvit ses pulsions en s'attaquant à d'autres prédateurs.
Un bel équilibre
Le pitch était évidemment hyper alléchant. Encore fallait-il être capable de réussir l'adaptation de cet univers pour le petit écran. Confiée à James Manos,Jr et surtout Daniel Cerrone et Clyde Phillips,celle-ci possède de nombreux atouts.
Le premier n'est pas des moindres : la série repose sur une voix off qui fonctionne bien.

L'autre bon point de cette première saison de Dexter, c'est qu'elle repose sur un récit très équilibré. Celui-ci est structuré autour de l'intrigue du Ice Truck Killer (une énigme policière de facture classique et réussie) mais aussi de l'évolution de la personnalité du héros.
L'humanité, version
inconsciente et tourmentée
Tout au long de cette saison, Dexter découvre en effet ses propres failles : il n'est pas seulement le control freak que l'on découvre au début du pilote. On s'en rend compte rapidement à la fin de l'épisode inaugural mais aussi et surtout quand le héros s'aventure dans les zones d'ombre de sa personnalité et, par extension de son passé.

Les limites d'un "système solaire"
Une belle réussite pas exempte de tous reproches cependant. Le premier étant que le casting fonctionne énormément dans ce qu'on pourrait appeler une dynamique solaire. Tout tourne autour de Dexter, astre central, et les autres personnages ne sont pas toujours bien servis. Le personnage de Rita par exemple (Julie Benz) apparaît super intéressant au départ avant de devenir un peu fade, un peu faible surtout. Le traitement de l'intrigue avec son ex-mari manquait un peu de subtilité à mon sens.
Une caractérisation soft qui touche plusieurs autres personnages (Angel, LaGuerta, un peu Doakes aussi) : seule Deb, la demi-soeur de Dexter, possède une personnalité suffisamment développée pour supporter la comparaison avec le personnage principal.
Et il n'y a pas de secrets : les quelques moments de creux que connaît cette saison sont très souvent liés à ce problème. Au terme de l'aventure, on reste néanmoins confiant. Et on se dit que les saisons qui suivent rééquiibreront sans doute l'ensemble.
Wait & See...
Bien à vous,
Benny
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