jeudi 3 mars 2011

"30 Rock" (saison 2): satire sur tout ce qui se bouge

On reprend le cours des chroniques laissées en suspens. Comme annoncé dans le season finale de 2010, cette balade critique nous fait repasser par Manhattan et le 30 Rockfeller Center. Et, accessoirement, par l'année 2007. A l'automne de cette année-là, le show imaginé par Tina Fey est bien installée dans la grille des programmes de NBC. Enfin. Studio 60, l'autre show sur les coulisses d'une émission à sketches imaginée par Aaron Sorkin, n'aura pas duré, et si rien ne fut vraiment simple pour la série produite par Lorne Michaels (Saturday Night Live), la voici qui revient à l'antenne avec l'Emmy Award de la meilleure comédie.

La valse des guests

Hasard ou coïncidence, cette distinction va faire entrer 30 Rock dans une nouvelle ère. Alors qu'elle bénéficie d'une meilleure exposition médiatique, ses scenarii deviennent plus audacieux, plus délirants. Plus équilibrés aussi. Le personnage de Liz Lemon est mieux défini et ses interactions avec Jack Donaghy et Tracy Jordan sont nettement plus efficaces. Comme l'intégration de nombreuses guest stars qui marquent efficacement leur passage dans le show.
La clef du succès? Quand les histoires s'inscrivent véritablement dans sa thématique, à savoir la satire du monde des médias, l'humour de la série fait mouche à chaque fois. Les épisodes sont rythmés, inventifs et l'humour vraiment mordant. De la préservation de l'environnement à la lutte contre le terrorisme (avec un excellent épisode qui a The Amazing Race en toile de fond), 30 Rock s'approprie alors de multiples questions qu'elle présente sous un prisme déformant mais sans jamais se départir d'une certaine malice.

La sortie... manquée ?

La saison est courte (15 épisodes) donc on n'a pas le temps de s'ennuyer... et pourtant, le final est un peu décevant. Soucieux de clore une storyline qui aura couru toute la saison (la course de Jack à la présidence de General Electric), les scénaristes perdent un peu de vue la dimension satirique qui a fait le succès de la majeure partie des épisodes. Du coup, les trois derniers épisodes manquent de sel... et l'ensemble des histoires secondaires tiennent plus du patchwork mal cousu qu'autre chose.

Un constat qui ne doit pas remettre en cause une évidence. Avec cette saison 2, 30 Rock trouve vraiment les éléments pour devenir une vraie comédie à succès. Encore faut-il être capable de les mobiliser efficacement. Sinon, la série peut être aussi fade  et inutile que le personnage de Pete Hornberger.

Bien à vous,
Benny

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