mardi 3 juin 2008

Le CD de juin : The Age of the Understatement (The Last Shadow Puppets)

Derrière The Last Shadow Puppets, il y a deux garçons : Alex Turner, des prolifiques Arctic Monkeys, et Miles Kane, échappé du groupe The Rascals. Et derrière The Age of the understatement, il y a un album qui peine à voir plus loin que le titre diffusé sur les ondes et les chaînes musicales.
Ce titre, c’est… The Age of the understatement, justement. Une chanson qui n’est pas sans rappeler le sublime Knights of Cydonia de Muse ou encore Tonight, Tonight des Smashing Pumpkins. En gros, un titre mélodiquement puissant, diffusant une sorte de souffle épique qui nous sort un peu de la torpeur printanière dans laquelle les BB Brunes et autres REM se complaisent à nous laisser.
A côté de ça… c’est pas exceptionnel. Et c’est bien dommage. 12 titres en à peine 35 minutes, des compos qui peinent à trouver une inspiration rafraîchissante et l’étrange sentiment que l’on écoute toujours la même chose. Le problème est là : il ne suffit pas de faire sonner une cloche de temps à autre pour surprendre l’auditeur. Ou alors on est à Rome. Ou à Pâques.
En résumé : un album sans grande imagination. Propre mais sans véritable ambition (oh, je viens de déguiser un argument positif en une belle vacherie, je crois…). Du travail de feignant (il est temps de s’arrêter là, je deviens vraiment méchant).

Bien à vous,
Benny

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai découvert ce groupe il y a peine deux jours, un très bon ami a eu la gentillesse de me faire découvrir. Au final, après écoute de quelques morceaux, j'ai plutôt aimé le son de TSSP, certains titres sont efficaces et se laissent écouter avec grand plaisir, tu les compares à Muse et Smashing Pumpinks, pour moi c'est davantage the New Pornographers, enfin dans la tentative rétro vintage de leur musique ... Après, je ne sais pas si l'album sent le réchauffé mais pour ma part, j'ai été assez conquis.
Il existe donc sur Terre des sériephiles avertis et des amateurs de rock, wow, c'est une bonne nouvelle !

Anonyme a dit…

Tu commences par une comparaison plutôt flatteuse (la référence à Muse ne m'a pas laissée indifférente) avant de descendre un peu l'album et on ne sait plus que penser... La simplicité est-elle un véritable défaut en musique ? Si on écoute bien les Pixies, ils se renouvellent assez peu mais j'ai toujours le même plaisir à écouter mes albums (et je ne parle même pas des red hot)
cet album vaut-il donc un peu la peine de l'écouter ou pas du tout ? (nan parce que je cherche à renouveler mon stock de "favoris" en ce moment et je peine un peu)

Benny a dit…

Je suis d'accord avec toi : la simplicité, c'est une bonne chose. Et je te rejoins aussi sur les Red Hot. Mais si la bande à Flea a un son bien à lui, il y a quand même des déclinaisons inventives. Il n'y a qu'à réécouter One hot minute ou Blood Sugar Sex Magic pour s'en convaindre. Avec The Last Shadow Puppets, j'ai un peu l'impression que l'on a dupliqué le (très) bon titre phare pour faire onze autres pistes. Un reproche qu'on peut sans doute au deuxième album des Arctic Monkeys.
Maintenant, ce que je dis est super subjectif : Adam, lui, a aimé. Mais si je dois te conseiller un album, définitivement, c'est Consolers of the lonely des Raconteurs.
Oh : et très honoré que tu zieutes mon blog. Je te le redis, le tien est vraiment bien.