vendredi 20 février 2009

L'album de février : "Hobo" (Charlie Winston)

C'est une sacrée surprise. Lorsque j'ai écouté pour la première fois le premier album de Charlie Winston, je n'en attendais vraiment pas grand'chose. Pour ne pas dire rien du tout. Like a hobo, le titre qui a actuellement les honneurs des ondes et des chaînes musicales, ne m'enthousiasmait pas plus que ça. D'ailleurs, je pense toujours que cette chanson est la moins intéressante de Hobo.
Avec un chouya de subjectivité, un bon gros morceau de parti pris et une pincée de mauvaise foi (si, si : je vous jure), je trouvais que même la pochette de l'album était ratée. Avec son chapeau, moi, le gars Charlie, ben je lui trouvais de faux airs de Lou Bega (mais si, souvenez-vous : le Teuton qui chantait Mambo number five. Sans commentaires).
C'est bon, parfois, d'être perfide.
Sauf que j'avais tort.
Bien comme il faut.

Un sourcil qui se lève, un regard qui s'en va

Pourquoi ? Tout simplement parce que Hobo combine avec maestria deux atouts majeurs. La voix soul d'un chanteur qui a vraiment du talent (il rappelle Randy Newman, un peu) avec des mélodies blues parfois légères, qui vous donnent la pêche, et d'autres puissantes, toutes aussi travaillées mais qui laissent place à l'émotion. D'une plage à l'autre, on voyage : une fois, on se surprend à lever un sourcil amusé, une autre on observe la rue pour mieux regarder ailleurs. Et bien plus loin...
Dans une année, on peut acheter plusieurs albums et certains vous plaisent un mois, deux mois, avant de laisser la place aux suivants. Je ne serai pas surpris si Hobo faisait partie de ceux auxquels on revient de temps en temps, et avec plaisir. Tout simplement parce qu'il y a ici tout ce que l'on peut chercher dans un album. De l'inattendu, des compos très réussies. Et de l'émotion (Ah, Boxes..).
Une nouvelle fois : c'est une sacrée surprise. Et c'est chouette.

Bien à vous,
Benny

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