dimanche 5 avril 2009

Dans la tête des guitares

Ca fait un petit moment que je voulais en parler. On m'a dernièrement prêté Some kind of Monster, le rockumentaire réalisé par Robert Berlinger et Bruce Sinofsky, sorti en 2004 et qui relate un peu moins de trois ans de la vie tumultueuse du groupe de metal le plus célèbre de la planête.
Un sacré film, un peu long mais qui dépasse largement le cadre du documentaire musical pour raconter la vie d'une poignée de mecs aux prises avec leurs problèmes personnels, leurs difficultés à communiquer en tant que groupe et le poids des non-dits qui en découlent.
Lorsque le film débute, James Hetfield, Kirk Hammett et Lars Ulrich se la réalisation de leur huitième album (St Anger, loin d'être le plus marquant) ... et l'ambiance n'est pas vraiment au beau fixe.
Le groupe a perdu son bassiste, Jason Newsted, et le poids des attentes du public est lourd. Cela fait en effet six ans que les fans attendent de Hetfield et sa bande qu'ils rebranchent les guitares. Sauf que rien ne se passent comme prévu, que les premiers enregistrements sont loin d'être follichons.

Une odyssée humaine au pays du rock

Le groupe décide donc de se faire aider, en embauchant à demeure... un coach d'amélioration de performance, qui fait un peu office de psy pour mettre au jour tous les problèmes du groupe. Une thérapie étonnante débute, jusqu'au jour où tout s'arrête, le chanteur James Hetfield quittant le navire pour entrer d'urgence en cure de désintoxication. Une fois encore, le groupe est à deux doigts de finir dans un mur...
Que l'on soit ou non fans de Metallica, Some kind of Monster est un sacré film à voir. Pour prendre conscience du phénomène hors normes que peut-être un groupe de rock de renommée mondiale et les conséquences de ce phénomène sur ceux qui le compose. Ni les membres actuels ni les membres passés du groupe n'y échappent.
On découvre notamment comment les deux hommes qui ont fondé le groupe (Ulrich et Hetfield), amis pendant deux décennies, n'arrivent plus à communiquer alors qu'ils sont embarqués dans un improbable Barnum médiatico-musical.
Une étonnante immersion qui est aussi et surtout une sacrée odyssée humaine. Parfois hallucinante, parfois drôle (ah, Lars Ulrich avec son père...), parfois émouvante. Du chouette boulot.

Bien à vous,
Benny

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