dimanche 13 septembre 2009

Et pendant ce temps, à Baltimore...

Quand vous dîtes que vous partez en voyage à New York, bon nombre de gens poussent des onomatopées de surprise/envie/jalousie (choisis ton favori). Quand vous dîtes que vous voulez aussi aller à Baltimore, petite cité du Maryland connu pour ses 300 assassinats par an (stat des 90's), beaucoup de gens vous répondent "Gné ?".
Et pourtant, pourtant, ami lecteur, je te jure que ça vaut le coup. D'abord parce que, comme à NY, il y a eu un gros effort de fait côté sécurité (ce qui n'empêche pas de trouver une floppée de faits divers idiots dans le journal : genre, un type s'est fait tirer son SUV à la station-service parce qu'il est parti payer le caissier, à 3 heures du matin, en laissant le moteur tourner et la porte ouverte). Ensuite parce que c'est une vraie ville universitaire, avec tout plein de jeunes.
D'ailleurs, quand on arrive à la gare de Charm City (le surnom américain de la ville), le premier truc que l'on découvre ce sont des bâtiments universitaires. Et ce qui est proprement bluffant, c'est que l'on retrouve très vite les maisons qui peuplent les épisodes de Homicide et The Wire, monstres télé des 90'S et de la décennie actuelle.
Du coup, les touristes sont nombreux dans cette ville où les blacks sont majoritaires. Notamment autour de Inner Harbor, le port très touristique de la ville. On est loin de celui de The Wire, mais après avoir descendu Charles Street, la rue qui traverse le centre historique de Baltimore, c'est une plaisante découverte. Surtout sous un chaud soleil.
A Charm City, la spécialité, c'est le crabe et c'est après avoir englouti un sandwich dédié à cette spécialité (en compagnie d'une toute petite américaine qui avait commandé un saut de Pepsi : paye ton décor), j'ai rejoint Fells Point, quartier très prisé des jeunes mais également super touristique. Un petit tour sur le port et direction un bâtiment qui, de loin, me rappelait quelque chose...
Très vite, j'avais la confirmation de mon impression : c'était le décor du commissariat de Homicide. Avec juste en face, le Waterfront, le bar dans lequel se déroulait de nombreuses scènes de la série. Le genre de truc qui rebooste bien après une journée à marcher dans des quartiers pas toujours glamour (Little Italy, par exemple : pas très italien dans l'esprit).
Direction le bar, donc. Evidemment. Là, je suis tombé sur Greg, un barman dont la mère vit en Angleterre et qui connaît un peu la France. On a parlé d'Homicide et aussi du tournage de The Wire. Autant la première était tournée à Fells Point, autant The Wire bougeait dans de nombreux quartiers. "Mais plus on se rapprochait de l'eau, plus on avait de chances de les croiser", a-t-il précisé.
La discussion a duré une petite heure. Normal : j'ai étudié Homicide quand j'étais à la fac, c'est une série avec laquelle il n'est pas toujours facile d'accrocher mais qui vous laisse un souvenir fort, étonnant et émouvant. Donc c'était clairement le pied de traîner par ici. A la fin, Greg et moi, on s'est serré la main et il m'a offert les consos.
En sortant, je me suis demandé si je reviendrais un jour là-bas (Peut-être après avoir vu tout The Wire ?). Au fond, peu importe : j'avais réalisé un autre rêve... assez énorme, pour le coup.

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

Une blonde dans la ville a dit…

J'ai pas ta culture série mais je sais que retrouver des ambiances découvertes dans certaines séries que j'avais appréciées c'était assez troublant à NY.
Et aujourd'hui, je suis vachement plus attentive aux détails quand je regarde une série qui se déroule à NY

Benny a dit…

Marrant : j'ai le même réflexe quand je regarde un prog tourné à NY ^^