mercredi 18 novembre 2009

L'album de novembre : "Cosmic Egg" (Wolfmother)

Pour réussir, certains reprennent les mêmes éléments d'un succès et recommencent. Andrew Stockdale, Australien à l'épaisse moumoute et pierre angulaire de Wolfmother, n'est visiblement pas trop de cet avis. Entre le premier album éponyme du groupe et ce Cosmic Egg, le chanteur-guitariste a en effet changé de copains de jeu mais cela valait résolument le coup de repartir pour un tour, tant la partie est finement jouée.
Si ce deuxième épisode des aventures de Wolfmother est vraiment attrayant, si excitant, c'est parce que le groupe a su garder l'identité musicale du projet tout en la faisant évoluer avec finesse. Alors que le premier album avait fait le bonheur des fabricants de BO avec Women et autres Joker & the Thief, il n'était pas non plus complètement convaincant. L'hommage aux 70's était là mais on dépassait difficilement ce constat.
Jouant parfaitement sur sa filiation avec Led Zeppelin et Black Sabbath (la voix de Stockdale fait tantôt penser à Robert Plant, tantôt à Ozzy Osbourne), Wolfmother a, cette fois, respecté le caryotype de ses influences tout en faisant entendre sa voix. Un monde dans lequel la puissance des guitares sait laisser une jolie place aux cordes du piano et au souffle de l'orgue (plus discret que par le passé) pour donner un ensemble nerveux, par moments fiévreux, mais aussi équilibré.



De New Moon Rising (une sorte de passeport d'un album à l'autre : pas le meilleur titre mais c'est le premier extrait clippé) à Back Round, en passant par les surpuissants California Queen, 10,000 Feet, Cosmonaut, In The Castle et autres Sundial (oui,je sais : ça fait beaucoup mais que voulez-vous...), le périple est aussi électrisant que puissamment évocateur des 70's. On sait ce que l'on va trouver, des riffs lourds et martelés mais on se laisse emporter. Tout n'est pas parfait (Far away, White Feather) mais on tient là quelque chose de chouette : même le passage quasi obligé de la ballade (Caroline) est agréablement négocié.
Audacieux, parfois aventureux (Eyes Open est un peu Muse-esque dans l'esprit) et maîtrisé, c'est un album rock qui vous happe. Littéralement.
Verdict : voilà 72 minutes incontournables pour vos oreilles.

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

Une blonde dans la ville a dit…

J'irai certainement en écouter davantage avant de me laisser définitivement tenter mais disons que je suis presque convaincue. Merci du tuyau, j'en ai assez d'écouter la même chose depuis quelques semaines)

Benny a dit…

@ La Blonde : cool, tu me diras ce que tu en a pensé, je suis curieux d'avoir ton retour

@ Happy : Thanks.................... (??)