mardi 31 mai 2011

Les albums de mai (partie 3): "Wasting Light" (Foo Fighters)

On va terminer ce très musical mois sur le blog en évoquant un de ces groupes qui accompagnent les trentenaires depuis déjà un petit moment. Dix-sept ans précisément. Une décennie et demi marquée par des hauts (souvent), des bas (parfois) mais aussi une vraie volonté de défendre le rock US avec envie et détermination.

Pour ce nouvel album, pas question de verser dans les ballades bien balancées (ce que le groupe a fait avec un succès relatif dans son double album In Your Honor). Ici, le son se fait lourd. Nerveux. La couleur avait d'ailleurs été annoncée par Dave Grohl (chanteur et pivot de la formation) lui-même, un peu avant la sortie de ce septième album original: il avait alors expliqué vouloir "être un groupe de rock à nouveau".

Une affirmation qui donne le ton et que l'on retrouve d'entrée de jeu avec le fiévreux Bridge Burning. Wasting Light, c'est un album qui a du corps et ne manque pas de coeur. Qui démontre que le groupe sait encore secouer ceux qui les écoutent sans pour autant perdre cette patte mélodique très reconnaissable (et que l'on retrouve parfaitement dans un titre comme Arlandria et surtout Dear Rosemary, chanson 100% Foo Fighters).

C'est un peu comme si les gars de Seattle nous disaient "It's time to back to basics", en mettant en avant ces éléments qui, depuis This is a call, font de leur groupe une formation à part. De celles qui distillent des compos rock saignantes en tapant sans chichis dans le grunge, le punk ou encore la pop pour mieux rappeler qu'on est loin d'avoir tout dit. Pour réussir ce pari, ils ont convoqué Novoselic et Butch Vig, deux anciens de l'aventure Nirvana, pour participer au projet. Et c'est pour cela que ça le fait, aujourd'hui et sans doute demain.

Eh oui: mine de rien, se bagarrer comme ça pour montrer qu'on a encore de l'énergie à revendre et des trucs à tester, ça ressemble à un bon gros et réjouissant fuck au temps qui passe.

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

aussielilie a dit…

Je suis pas loin d'être d'accord avec toi. Je trouve cet album quand même très réussi (même si The Colour and The Shape reste nettement plus subtil à mes yeux).

Tu oublies néanmoins de préciser que 1- ils l'ont enregistré dans le garage de Dave Grohl (il le serine à toutes les interviews, ça a l'air important...) 2- ils l'ont enregistré entièrement en analogique, sur bande, ce qui pour le coup n'est pas anecdotique dans la mesure où cela exclut toute manipulation électronique. Ça se ressent dans l'album, plus "raw" que les précédents, il me semble. Tu peux même t'amuser à séparer les pistes quand tu as la chaîne adéquate et tu découvres la prise de batterie, de lead guitar, basse etc. plus ou moins séparément. Amusant.

Benny a dit…

@ AussieLilie:

Merci pour ses précisions, qui sont "bien bien vues". Mais je crois pas que j'ai la chaîne qui permet de séparer les pistes. Damned!