Après l'annonce exceptionnelle, on en revient au quotidien. Cette fois-ci en continuant à explorer la cliposphère dans ses coins les plus cool. Retour en pleine période grunge avec un groupe de Seattle qui, à l'instar de Nirvana et Pearl Jam, a marqué le mouvement en question: Alice in Chains.
I Stay Away est extrait d'un Sept titres, Jar of Flies, lui-même sorti entre deux albums du groupe, Dirt et l'album eponyme Alice in Chains. La particularité de ce titre, c'est l'utilisation des cordes d'un violon, ce qui est quelque chose d'assez unique dans la discographie du groupe.
Pour la mise en image de ce très bon titre, le groupe a pris le pari de faire un clip tout en animation. Réalisé par Nick Donkin, il est marqué par une ambiance inquiétante, avec des personnages aux visages eux-mêmes assez effrayants.
Une chose est sûre : il n'en est pas moins marquant...
Bien à vous,
Benny
dimanche 12 juin 2011
mercredi 8 juin 2011
To Jump Off the Cliff
La lettre est arrivée hier matin. Quinze jours après l'entretien. Je l'ai attendue un petit moment et je m'étais promis de ne rien écrire tant qu'elle ne serait pas arrivée.
Quand j'y pense, je ne peux m'empêcher d'avoir l'estomac qui tortille. Avec ce mélange d'excitation et de trouille vers lequel j'aurai tendu pendant de longues semaines, de longs mois. Presque neuf, pour tout dire.
Mais ça y est: la lettre est arrivée chez mes parents, on va pouvoir y aller.
Je quitte la BennyCorp. Je quitte BennyCity. Pour au moins un an.
A la rentrée (a priori mi-septembre), je vais m'installer dans la Grande Méchante Ville.
Je vais vivre à Paris.
C'est fou, en y repensant... ça fait presque six ans que ça me trottait dans la tête. Et l'idée ne m'a pas lâchée, jamais. Peut-être parce que j'avais vraiment envie de connaître ça. Peut-être aussi parce que je suis resté un gamin qui n'a jamais voulu laisser tomber ce après quoi il voulait courir (en même temps, c'est cohérent avec la façon dont, ici, tout a commencé). Sans doute aussi parce que des gens proches de moi depuis longtemps sont là-bas et que j'ai hâte de les retrouver sur place.
Il y a un peu de tout ça. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers mois, j'ai souvent pensé à ce titre d'un épisode d'Urgences (Je regarde trop la télé ?). Un épisode de la saison six, et un titre en français : Le temps passe plus vite que nos rêves. C'est joliment formulé et quand on passe la trentaine, c'est une phrase qui prend un certain relief. Pas de quoi inquiéter mais au contraire donner envie de se bouger. Faire ce que l'on a vraiment envie de faire.
Dans mon cas, c'est se confronter à un vrai, gros phénomène urbain. Me consacrer à mes projets perso (parmi lesquels ce blog, pour lequel j'aurai sans doute de la matière à revendre: soyez-en sûrs) et bosser en free lance. Pour ça, j'ai économisé consciencieusement pendant 18 mois. Parce que je vais sans aucun doute en chier, sûrement même. Mais je suis prêt.
Au moment d'écrire ce billet, je n'arrête pas de penser à la saison 6 de The West Wing aussi (oui : je regarde beaucoup trop la télé, on est d'accord). Un épisode dans lequel Bartlet demande à CJ une faveur très particulière et qui va chambouler sa carrière.
"Qu'est-ce que je peux faire pour vous?
- Sauter d'une falaise"
En anglais, To Jump Off the Cliff.
Cette fois, c'est mon tour. J'ai déjà une piste pour un peu de taf, et tout porte à croire que je vais rejoindre une colocation à la rentrée avec une copine. Ce qui ne m'est encore jamais arrivé: il n'est jamais trop tard.
On va pouvoir y aller: après y avoir mûrement réfléchi et avec un appétit juste incroyable. Avec humilité mais une grosse, grosse envie de voir ce que ça va donner.
L'ironie de l'histoire aura voulu que j'ai l'accord oral de ma boîte une heure après avoir découvert dans ma boîte mail un message dans lequel son expéditrice mettait un terme à une histoire qui aura duré près de quatre mois.
La vie ne se passe jamais vraiment comme on l'imagine: pourtant, je l'ai attendu, imaginé ce moment...
Il paraît qu'il n'y a pas de hasard dans l'existence, que les choses surviennent comme elles doivent arriver. Je n'en sais rien, peut-être...
Mais je sais une chose: l'heure est venue.
To Jump off the Cliff.
Bien à vous,
Benny
Quand j'y pense, je ne peux m'empêcher d'avoir l'estomac qui tortille. Avec ce mélange d'excitation et de trouille vers lequel j'aurai tendu pendant de longues semaines, de longs mois. Presque neuf, pour tout dire.
Mais ça y est: la lettre est arrivée chez mes parents, on va pouvoir y aller.
Je quitte la BennyCorp. Je quitte BennyCity. Pour au moins un an.
A la rentrée (a priori mi-septembre), je vais m'installer dans la Grande Méchante Ville.
Je vais vivre à Paris.
C'est fou, en y repensant... ça fait presque six ans que ça me trottait dans la tête. Et l'idée ne m'a pas lâchée, jamais. Peut-être parce que j'avais vraiment envie de connaître ça. Peut-être aussi parce que je suis resté un gamin qui n'a jamais voulu laisser tomber ce après quoi il voulait courir (en même temps, c'est cohérent avec la façon dont, ici, tout a commencé). Sans doute aussi parce que des gens proches de moi depuis longtemps sont là-bas et que j'ai hâte de les retrouver sur place.
Il y a un peu de tout ça. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers mois, j'ai souvent pensé à ce titre d'un épisode d'Urgences (Je regarde trop la télé ?). Un épisode de la saison six, et un titre en français : Le temps passe plus vite que nos rêves. C'est joliment formulé et quand on passe la trentaine, c'est une phrase qui prend un certain relief. Pas de quoi inquiéter mais au contraire donner envie de se bouger. Faire ce que l'on a vraiment envie de faire.
Dans mon cas, c'est se confronter à un vrai, gros phénomène urbain. Me consacrer à mes projets perso (parmi lesquels ce blog, pour lequel j'aurai sans doute de la matière à revendre: soyez-en sûrs) et bosser en free lance. Pour ça, j'ai économisé consciencieusement pendant 18 mois. Parce que je vais sans aucun doute en chier, sûrement même. Mais je suis prêt.
Au moment d'écrire ce billet, je n'arrête pas de penser à la saison 6 de The West Wing aussi (oui : je regarde beaucoup trop la télé, on est d'accord). Un épisode dans lequel Bartlet demande à CJ une faveur très particulière et qui va chambouler sa carrière.
"Qu'est-ce que je peux faire pour vous?
- Sauter d'une falaise"
En anglais, To Jump Off the Cliff.
Cette fois, c'est mon tour. J'ai déjà une piste pour un peu de taf, et tout porte à croire que je vais rejoindre une colocation à la rentrée avec une copine. Ce qui ne m'est encore jamais arrivé: il n'est jamais trop tard.
On va pouvoir y aller: après y avoir mûrement réfléchi et avec un appétit juste incroyable. Avec humilité mais une grosse, grosse envie de voir ce que ça va donner.
L'ironie de l'histoire aura voulu que j'ai l'accord oral de ma boîte une heure après avoir découvert dans ma boîte mail un message dans lequel son expéditrice mettait un terme à une histoire qui aura duré près de quatre mois.
La vie ne se passe jamais vraiment comme on l'imagine: pourtant, je l'ai attendu, imaginé ce moment...
Il paraît qu'il n'y a pas de hasard dans l'existence, que les choses surviennent comme elles doivent arriver. Je n'en sais rien, peut-être...
Mais je sais une chose: l'heure est venue.
To Jump off the Cliff.
Bien à vous,
Benny
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The single life
dimanche 5 juin 2011
"Community" (saison 1): les miroirs du rire
Je vais finir par croire que la comédie américaine est aujourd'hui le vrai grand terrain de jeu des scénaristes qui n'ont pas froid aux yeux. En tout cas, pour ceux qui n'ont pas peur de tenter, de transgresser, de rendre hommage sans jamais perdre de vue l'ambition des vrais conteurs d'histoire... à savoir développer des histoires et des personnages solides.
Aux USA, l'un d'eux s'appelle Dan Harmon, il est le créateur de Community et il s'inscrit complètement dans cette logique.
Vous avez dit loosers?
Community, c'est l'histoire d'une poignée d'élèves d'un community college, une fac qui accueille celles et ceux qui ne peuvent aller dans les universités huppées dont les autres shows américains nous rebattent souvent les oreilles.
Comme l'explique avec concision la première scène du pilote(*), les étudiants viennent de multiples horizons: cela va des ex-élèves de lycée qui n'ont pas réussi à se caser (Annie, un peu fleur bleue mais surtout ex-accro aux médocs et plutôt angoissée; Troy, ex-quarterback qui a peut-être derrière lui les meilleures années de sa vie en terme de notoriété), aux vieux de la vieille qui essaient de reprendre leurs études (Pierce, ex-chef d'entreprise raciste plutôt imbu de sa personne, et Shirley, mère de famille plaquée par son mari).
Au milieu de cette pyramide des âges, on retrouve aussi ceux qui essaient de donner une nouvelle orientation à leur vie. Que ce soit par choix comme Britta, féministe convaincue qui essaie de rattraper le temps perdu à courir après Radiohead en groupie transie. Ou que ce soit par obligation comme Jeff, avocat dont la licence a été suspendue car ses diplômes étaient faux.
Abed et la tragédie grecque
Le personnage central de la série, c'est d'ailleurs Jeff. C'est effectivement autour de lui que va se former la fine équipe à partir du moment où il va essayer de draguer Britta en lui proposant de rejoindre un faux groupe d'études en espagnol. S'il n'arrivera évidemment pas à ses fins au terme du premier épisode, un véritable groupe de révision va se constituer. Avec cette étonnante bande de loosers... et Abed, un étudiant musulman vraiment pas comme les autres.
Si j'ai volontairement mis Abed de côté, c'est parce que c'est un personnage particulier et qu'il est l'âme de Community. Des personnages un peu barrés, les sitcoms US en comptent des tas. Abed en fait partie parce qu'il parle vite, parce que ses réactions sont souvent inattendues... mais surtout parce qu'il tient une place unique dans le récit. Un peu à l'image du coryphée dans une tragédie grecque, il fait partie de l'action mais la commente aussi très régulièrement... en direct. Pour mieux s'amuser des facilités de la sitcom et ses trames incontournables.
Une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom
Personnellement, j'ai toujours été méfiant vis à vis de ce genre de procédés. The OC et ses auteurs l'ont utilisé à plusieurs reprises et ça devenait aussi lourd que pénible. Dans la saison 1 de Community, ce n'est pas le cas. Ici, on a affaire à une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom. J'entends par là que le rôle d'Abed n'est pas de servir de canon à vannes faciles mais bien de créer une connivence entre le téléspectateur fan de pop culture et l'univers de Greendale (le community college en question) pour générer des effets comiques stimulant le rapport personnages/public.
L'intelligence de Dan Harmon et sa bande de marrants qui écrivent, c'est précisément d'utiliser Abed comme un point d'ancrage mais de ne pas limiter la spécificité du show à ses faits et gestes. Du pilote qui se pose comme un hommage assumé aux films de John Hugues en passant par le remake du film de mafia (l'excellent Contemporary American Poultry) ou le pastiche de film de guerre (Modern Warfare, mythique), la saison enchaîne les épisodes explorant différents types de narration avec l'ensemble des personnages. Cela pour mieux nourrir la véritable ambition du show: raconter l'histoire d'un groupe dont les membres se rapprochent, s'éloignent, s'engueulent et se serrent les coudes. Le tout avec des personnages réguliers hauts en couleur (Ah, Senor Chang). Ou comment revenir à l'essence de la sitcom en empruntant des chemins qui surprennent...
Rien n'est gratuit
Dans Community, la comédie est une sorte de drôle de miroir grossissant. Et à plusieurs reprises, un peu comme Alice au pays des merveilles, le téléspectateur passe d'un côté et de l'autre de la glace pour mieux se divertir. Pas par gimmick ou coquetterie, mais pour que cela renforce l'intérêt du récit. Car ici, rien n'est gratuit. La preuve: une des scènes les plus attendues de la saison survient au moment où on s'y attend le moins, dans Modern Warfare...
Il y a une expression pour ça: on appelle ça un tour de force.
Bien à vous,
Benny
(*) C'est une marque de fabrique: Community est particulièrement efficace pour poser d'entrée de jeu et de façon très concise le cadre de l'histoire dans laquelle vont se débattre ses héros vingt minutes durant.
Aux USA, l'un d'eux s'appelle Dan Harmon, il est le créateur de Community et il s'inscrit complètement dans cette logique.
Vous avez dit loosers?
Community, c'est l'histoire d'une poignée d'élèves d'un community college, une fac qui accueille celles et ceux qui ne peuvent aller dans les universités huppées dont les autres shows américains nous rebattent souvent les oreilles.
Comme l'explique avec concision la première scène du pilote(*), les étudiants viennent de multiples horizons: cela va des ex-élèves de lycée qui n'ont pas réussi à se caser (Annie, un peu fleur bleue mais surtout ex-accro aux médocs et plutôt angoissée; Troy, ex-quarterback qui a peut-être derrière lui les meilleures années de sa vie en terme de notoriété), aux vieux de la vieille qui essaient de reprendre leurs études (Pierce, ex-chef d'entreprise raciste plutôt imbu de sa personne, et Shirley, mère de famille plaquée par son mari).
Au milieu de cette pyramide des âges, on retrouve aussi ceux qui essaient de donner une nouvelle orientation à leur vie. Que ce soit par choix comme Britta, féministe convaincue qui essaie de rattraper le temps perdu à courir après Radiohead en groupie transie. Ou que ce soit par obligation comme Jeff, avocat dont la licence a été suspendue car ses diplômes étaient faux.
Abed et la tragédie grecque
Le personnage central de la série, c'est d'ailleurs Jeff. C'est effectivement autour de lui que va se former la fine équipe à partir du moment où il va essayer de draguer Britta en lui proposant de rejoindre un faux groupe d'études en espagnol. S'il n'arrivera évidemment pas à ses fins au terme du premier épisode, un véritable groupe de révision va se constituer. Avec cette étonnante bande de loosers... et Abed, un étudiant musulman vraiment pas comme les autres.
Si j'ai volontairement mis Abed de côté, c'est parce que c'est un personnage particulier et qu'il est l'âme de Community. Des personnages un peu barrés, les sitcoms US en comptent des tas. Abed en fait partie parce qu'il parle vite, parce que ses réactions sont souvent inattendues... mais surtout parce qu'il tient une place unique dans le récit. Un peu à l'image du coryphée dans une tragédie grecque, il fait partie de l'action mais la commente aussi très régulièrement... en direct. Pour mieux s'amuser des facilités de la sitcom et ses trames incontournables.
Une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom
Personnellement, j'ai toujours été méfiant vis à vis de ce genre de procédés. The OC et ses auteurs l'ont utilisé à plusieurs reprises et ça devenait aussi lourd que pénible. Dans la saison 1 de Community, ce n'est pas le cas. Ici, on a affaire à une sitcom qui pense et se pense comme une sitcom. J'entends par là que le rôle d'Abed n'est pas de servir de canon à vannes faciles mais bien de créer une connivence entre le téléspectateur fan de pop culture et l'univers de Greendale (le community college en question) pour générer des effets comiques stimulant le rapport personnages/public.
L'intelligence de Dan Harmon et sa bande de marrants qui écrivent, c'est précisément d'utiliser Abed comme un point d'ancrage mais de ne pas limiter la spécificité du show à ses faits et gestes. Du pilote qui se pose comme un hommage assumé aux films de John Hugues en passant par le remake du film de mafia (l'excellent Contemporary American Poultry) ou le pastiche de film de guerre (Modern Warfare, mythique), la saison enchaîne les épisodes explorant différents types de narration avec l'ensemble des personnages. Cela pour mieux nourrir la véritable ambition du show: raconter l'histoire d'un groupe dont les membres se rapprochent, s'éloignent, s'engueulent et se serrent les coudes. Le tout avec des personnages réguliers hauts en couleur (Ah, Senor Chang). Ou comment revenir à l'essence de la sitcom en empruntant des chemins qui surprennent...
Rien n'est gratuit
Dans Community, la comédie est une sorte de drôle de miroir grossissant. Et à plusieurs reprises, un peu comme Alice au pays des merveilles, le téléspectateur passe d'un côté et de l'autre de la glace pour mieux se divertir. Pas par gimmick ou coquetterie, mais pour que cela renforce l'intérêt du récit. Car ici, rien n'est gratuit. La preuve: une des scènes les plus attendues de la saison survient au moment où on s'y attend le moins, dans Modern Warfare...
Il y a une expression pour ça: on appelle ça un tour de force.
Bien à vous,
Benny
(*) C'est une marque de fabrique: Community est particulièrement efficace pour poser d'entrée de jeu et de façon très concise le cadre de l'histoire dans laquelle vont se débattre ses héros vingt minutes durant.
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Pleine lucarne
mercredi 1 juin 2011
Bon, faut qu'on se parle...
Je n'étais pas trop dispo ces derniers temps. C'est vrai. La faute au boulot, mais pas que... en ce moment, il y a pas mal de choses qui bougent dans ma vie. Des trucs chouettes, d'autres moins glamour mais pas non plus dramatiques. D'autres encore chouettes. Donc, j'avais moyen le temps pour m'épancher par ici.
Ça devrait changer, même si le mois de juin s'annonce particulièrement chargé à la BennyCorp. Ce n'est pas la première fois que je l'écris... mais dans l'ensemble, j'ai plus ou moins bien tenu ma promesse. Ou à tout le moins, je n'ai jamais complètement lâché l'affaire.
Dans les prochains jours, on va encore parler musique, mais aussi d'une très jolie surprise télé et d'un bouquin qui est juste énorme.
De ça, et aussi du reste.
Donc, je n'ai plus qu'une chose à dire: Stay Tunned... et écoutez donc la courte (mais sympathique) playlist de juin (ça se passe dans la colonne de droite, avec le player Deezer). Histoire de patienter, encore un peu.
Bien à vous,
Benny
Ça devrait changer, même si le mois de juin s'annonce particulièrement chargé à la BennyCorp. Ce n'est pas la première fois que je l'écris... mais dans l'ensemble, j'ai plus ou moins bien tenu ma promesse. Ou à tout le moins, je n'ai jamais complètement lâché l'affaire.
Dans les prochains jours, on va encore parler musique, mais aussi d'une très jolie surprise télé et d'un bouquin qui est juste énorme.
De ça, et aussi du reste.
Donc, je n'ai plus qu'une chose à dire: Stay Tunned... et écoutez donc la courte (mais sympathique) playlist de juin (ça se passe dans la colonne de droite, avec le player Deezer). Histoire de patienter, encore un peu.
Bien à vous,
Benny
mardi 31 mai 2011
Les albums de mai (partie 3): "Wasting Light" (Foo Fighters)
On va terminer ce très musical mois sur le blog en évoquant un de ces groupes qui accompagnent les trentenaires depuis déjà un petit moment. Dix-sept ans précisément. Une décennie et demi marquée par des hauts (souvent), des bas (parfois) mais aussi une vraie volonté de défendre le rock US avec envie et détermination.
Pour ce nouvel album, pas question de verser dans les ballades bien balancées (ce que le groupe a fait avec un succès relatif dans son double album In Your Honor). Ici, le son se fait lourd. Nerveux. La couleur avait d'ailleurs été annoncée par Dave Grohl (chanteur et pivot de la formation) lui-même, un peu avant la sortie de ce septième album original: il avait alors expliqué vouloir "être un groupe de rock à nouveau".
Une affirmation qui donne le ton et que l'on retrouve d'entrée de jeu avec le fiévreux Bridge Burning. Wasting Light, c'est un album qui a du corps et ne manque pas de coeur. Qui démontre que le groupe sait encore secouer ceux qui les écoutent sans pour autant perdre cette patte mélodique très reconnaissable (et que l'on retrouve parfaitement dans un titre comme Arlandria et surtout Dear Rosemary, chanson 100% Foo Fighters).
C'est un peu comme si les gars de Seattle nous disaient "It's time to back to basics", en mettant en avant ces éléments qui, depuis This is a call, font de leur groupe une formation à part. De celles qui distillent des compos rock saignantes en tapant sans chichis dans le grunge, le punk ou encore la pop pour mieux rappeler qu'on est loin d'avoir tout dit. Pour réussir ce pari, ils ont convoqué Novoselic et Butch Vig, deux anciens de l'aventure Nirvana, pour participer au projet. Et c'est pour cela que ça le fait, aujourd'hui et sans doute demain.
Eh oui: mine de rien, se bagarrer comme ça pour montrer qu'on a encore de l'énergie à revendre et des trucs à tester, ça ressemble à un bon gros et réjouissant fuck au temps qui passe.
Bien à vous,
Benny
Pour ce nouvel album, pas question de verser dans les ballades bien balancées (ce que le groupe a fait avec un succès relatif dans son double album In Your Honor). Ici, le son se fait lourd. Nerveux. La couleur avait d'ailleurs été annoncée par Dave Grohl (chanteur et pivot de la formation) lui-même, un peu avant la sortie de ce septième album original: il avait alors expliqué vouloir "être un groupe de rock à nouveau".
Une affirmation qui donne le ton et que l'on retrouve d'entrée de jeu avec le fiévreux Bridge Burning. Wasting Light, c'est un album qui a du corps et ne manque pas de coeur. Qui démontre que le groupe sait encore secouer ceux qui les écoutent sans pour autant perdre cette patte mélodique très reconnaissable (et que l'on retrouve parfaitement dans un titre comme Arlandria et surtout Dear Rosemary, chanson 100% Foo Fighters).
C'est un peu comme si les gars de Seattle nous disaient "It's time to back to basics", en mettant en avant ces éléments qui, depuis This is a call, font de leur groupe une formation à part. De celles qui distillent des compos rock saignantes en tapant sans chichis dans le grunge, le punk ou encore la pop pour mieux rappeler qu'on est loin d'avoir tout dit. Pour réussir ce pari, ils ont convoqué Novoselic et Butch Vig, deux anciens de l'aventure Nirvana, pour participer au projet. Et c'est pour cela que ça le fait, aujourd'hui et sans doute demain.
Eh oui: mine de rien, se bagarrer comme ça pour montrer qu'on a encore de l'énergie à revendre et des trucs à tester, ça ressemble à un bon gros et réjouissant fuck au temps qui passe.
Bien à vous,
Benny
dimanche 22 mai 2011
Les albums de mai (partie 2) : "Fill the blank with your emptiness" (Le Prince Miiaou)
Attention: phénomène indé. Tant par la forme du projet que par ce qui se cache derrière. Le Prince Miiaou, c'est Maud-Elisa Mandeau, multi-instrumentiste touche-à-tout (elle est également réalisatrice de ses clips et photographe) qui vient de sortir son troisième album.
Habituée des circuits d'auto-production, l'artiste avoue avoir pas mal galéré au moment d'imaginer de toutes pièces cette nouvelle création dans lequel elle est au four et au moulin. D'où son titre (littéralement : "remplir les blancs avec votre propre vide"). Mais si la gestation fut compliquée, l'accouchement en valait assurément la peine. Le son du Prince est résolument pop mais il est surtout extrêmement dense.
Les rythmiques s'imbriquent en effet habilement à chaque titre. On sent chez l'artiste une vraie habileté à mélanger les mélodies dans la mélodie sans que cela ne vire au gloubi-boulga musical. Certains parlent d'une certaine filiation avec Radiohead et ce n'est sans doute pas pour déplaire à une jeune femme qui a beaucoup, beaucoup écouter les albums de Thom Yorke et ses complices.
Du calme ombrageux à la tempête maîtrisée
Ce qui est assez impressionnant dans cet album, c'est qu'il possède une vraie capacité à vous emmener dans un univers parfois mélancolique, parfois plus léger, mais réellement porté par un puissant souffle créatif. Un souffle grâce auquel la frontière entre sonorités électriques et électroniques s'efface. Un souffle, surtout, qui permet de passer du calme ombrageux à la tempête maîtrisée... et c'est précisément ce qui fait que cet album, on y vient et on y revient. Parce qu'on redécouvre ses nombreuses subtilités au fil des écoutes, et que l'on ne s'ennuie jamais.
Bien à vous,
Benny
Habituée des circuits d'auto-production, l'artiste avoue avoir pas mal galéré au moment d'imaginer de toutes pièces cette nouvelle création dans lequel elle est au four et au moulin. D'où son titre (littéralement : "remplir les blancs avec votre propre vide"). Mais si la gestation fut compliquée, l'accouchement en valait assurément la peine. Le son du Prince est résolument pop mais il est surtout extrêmement dense.
Les rythmiques s'imbriquent en effet habilement à chaque titre. On sent chez l'artiste une vraie habileté à mélanger les mélodies dans la mélodie sans que cela ne vire au gloubi-boulga musical. Certains parlent d'une certaine filiation avec Radiohead et ce n'est sans doute pas pour déplaire à une jeune femme qui a beaucoup, beaucoup écouter les albums de Thom Yorke et ses complices.
Du calme ombrageux à la tempête maîtrisée
Ce qui est assez impressionnant dans cet album, c'est qu'il possède une vraie capacité à vous emmener dans un univers parfois mélancolique, parfois plus léger, mais réellement porté par un puissant souffle créatif. Un souffle grâce auquel la frontière entre sonorités électriques et électroniques s'efface. Un souffle, surtout, qui permet de passer du calme ombrageux à la tempête maîtrisée... et c'est précisément ce qui fait que cet album, on y vient et on y revient. Parce qu'on redécouvre ses nombreuses subtilités au fil des écoutes, et que l'on ne s'ennuie jamais.
Bien à vous,
Benny
dimanche 8 mai 2011
"Dexter" (saison 2): le serial killer est un personnage comme les autres
C'est une surprise. Et une bonne, en plus. Quand j'ai mis la main sur le coffret de la saison 2 des aventures de Dexter Morgan, je n'en attendais rien de bien particulier. Non pas que la première saison eut été une déception, non: c'est juste que j'avais trouvé ça bien fait, avec une histoire bien menée, mais sans me retrouver vraiment addict.
Donc, j'ai lancé les DVD sans rien attendre de bien particulier... et en fait, on devrait toujours fait comme ça. Parce que Clyde Phillips, Daniel Cerone et toute la bande ont prolongé l'exploration des thèmes de la première année en faisant preuve de maîtrise et d'audace.
Freud découpé au scalpel
La saison 1 avait posé la quête d'identité de Dexter comme le coeur de l'intrigue. Après tout, la traque de l'Ice Truck Killer, ce frères sanglant qui s'avérait aussi être un frère de sang, ne racontait rrien d'autre que la volonté d'un homme de mieux savoir qui il est en se confrontant à un semblable. D'abord pour rompre avec la solitude, ensuite pour mieux se connaître.
Sauf que pour Dexter, cette confrontation avec un double s'avérera plus destabilisante qu'autre chose. D'abord au début de cette saison 2, car il connaît une sorte de blocage en essayant d'assouvir ses pulsions meurtrières. Ensuite en entreprenant, pour sauver le couple avec Rita, une thérapie de groupe dans laquelle il va explorer son identité en profondeur.
Cette quête sera dense, freudienne. Et dans laquelle il sera littéralement question du meurtre du père. Mais surtout elle sera entreprise dans un contexte très tendu: celle de la traque du Bay Harbor Butcher... le surnom donné à Dexter, depuis que les cadavres de ses victimes ont été repêchés.
Vite, faut conclure...
Je pensais bien qu'un jour, une storyline de ce type pourrait faire son apparition dans un show comme Dexter. Je n'imaginais pas que cela interviendrait aussi tôt. Mais c'est bien joué, et c'est surtout le bon moment pour le faire parce que cela donne une assise dramatique puissante au récit.
En fait, on est franchement pas loin de la saison parfaitement gérée. A quelques détails près quand même, principalement dans la conclusion du récit. Car à deux reprises, le héros s'arrange avec sa conscience (ou son absence de conscience, à vous de choisir) pile au moment où l'histoire accélère la résolution de deux lignes narratives (lorsqu'il songe à se rendre et lorsqu'il doit mettre un terme à son histoire avec LA protagoniste de la saison).
Tel un chat, Morgan retombe alors sur ses pattes. De façon un peu facile, ou en tout cas bâclée. On ne retrouve pas ici le soin apporter au développement de l'histoire. Au final, Dexter Morgan est ici le pu personnage de fiction. Dans sa capacité à créer des ponts avec le télespectateur comme dans sa capacité à rester très loin de lui quand le récit perd sa finesse...
Bien à vous,
Benny
Donc, j'ai lancé les DVD sans rien attendre de bien particulier... et en fait, on devrait toujours fait comme ça. Parce que Clyde Phillips, Daniel Cerone et toute la bande ont prolongé l'exploration des thèmes de la première année en faisant preuve de maîtrise et d'audace.
Freud découpé au scalpel
La saison 1 avait posé la quête d'identité de Dexter comme le coeur de l'intrigue. Après tout, la traque de l'Ice Truck Killer, ce frères sanglant qui s'avérait aussi être un frère de sang, ne racontait rrien d'autre que la volonté d'un homme de mieux savoir qui il est en se confrontant à un semblable. D'abord pour rompre avec la solitude, ensuite pour mieux se connaître.
Sauf que pour Dexter, cette confrontation avec un double s'avérera plus destabilisante qu'autre chose. D'abord au début de cette saison 2, car il connaît une sorte de blocage en essayant d'assouvir ses pulsions meurtrières. Ensuite en entreprenant, pour sauver le couple avec Rita, une thérapie de groupe dans laquelle il va explorer son identité en profondeur.
Cette quête sera dense, freudienne. Et dans laquelle il sera littéralement question du meurtre du père. Mais surtout elle sera entreprise dans un contexte très tendu: celle de la traque du Bay Harbor Butcher... le surnom donné à Dexter, depuis que les cadavres de ses victimes ont été repêchés.

Vite, faut conclure...
Je pensais bien qu'un jour, une storyline de ce type pourrait faire son apparition dans un show comme Dexter. Je n'imaginais pas que cela interviendrait aussi tôt. Mais c'est bien joué, et c'est surtout le bon moment pour le faire parce que cela donne une assise dramatique puissante au récit.
En fait, on est franchement pas loin de la saison parfaitement gérée. A quelques détails près quand même, principalement dans la conclusion du récit. Car à deux reprises, le héros s'arrange avec sa conscience (ou son absence de conscience, à vous de choisir) pile au moment où l'histoire accélère la résolution de deux lignes narratives (lorsqu'il songe à se rendre et lorsqu'il doit mettre un terme à son histoire avec LA protagoniste de la saison).
Tel un chat, Morgan retombe alors sur ses pattes. De façon un peu facile, ou en tout cas bâclée. On ne retrouve pas ici le soin apporter au développement de l'histoire. Au final, Dexter Morgan est ici le pu personnage de fiction. Dans sa capacité à créer des ponts avec le télespectateur comme dans sa capacité à rester très loin de lui quand le récit perd sa finesse...
Bien à vous,
Benny
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