mercredi 9 janvier 2008

Danger : tapas nocturne

Tout passe. Prenez hier soir : j'étais de sortie, soirée tapas avec une collègue. Pas n'importe laquelle : une fille dont j'étais amoureux il y a deux ans.
C'est bizarre la vie. A une époque, vous partagez des tas de trucs avec cette demoiselle en jurant vos grands dieux que "c'est comme une soeur" ("On demande le docteur Oedipe en salle 2, le docteur Oedipe..."). Plus tard, vous la voyez tortiller une serviette de papier entre ses mains, fragile et le regard fatigué et vous êtes troublé de manière étonnante. Plus tard encore, vous pensez à elle en vous levant chaque matin et ça vous donne une pêche d'enfer. Avant un jour un peu gris.
Et après ? Après, vous pensez toujours à elle, et ça vous fiche le moral dans les chaussettes. Plus d'amie, pas d'amour. Des emmerdes. Comme je suis pas trop du genre à faire semblant, cette dernière phase a duré un moment.
Et hier, et aujourd'hui, plus rien.
Tout passe. J'ai pas mal changé. Elle aussi, un peu je crois.
Très connement, un truc me tracasse. Vu que c'est peut être la seule fille pour qui j'ai ressenti un truc vraiment intense, je me demande si je ressentirais ça à nouveau un jour. Et surtout est-ce que ça durera ? Bon ici, c'était faire le deuil de quelque chose qui ne pouvait pas exister. Mais j'ai un doute. Et il ne passe pas, là.
Diable.
C'est particulièrement neuneu ce que j'écris.
...
Ceci étant, il paraît que l'on retire toujours quelque chose de ses expériences. Ce que j'ai appris hier ? Que les tapas aux aubergines, c'est pas top. Ca m'a donné des gaz et pendant tout le chemin du retour, je marchais de façon tout bizarre pour ne pas me couvrir bruyamment de ridicule devant la fille en question. A méditer.

Bien à vous,
Benny

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