mercredi 1 avril 2009

"Damages" et les ombres de l'ambition (Partie 3 : les flash forward, c'est comme les courgettes. Pas sûr que ça se conserve longtemps)

Ceux qui râlent parce que je suis en retard dans mes reviews vont pouvoir s'en donner à coeur joie. Alors que FX s'apprête à diffuser le dernier épisode de la saison 2, j'en suis encore à m'interroger sur le début des aventures de Rose Byrne, Glenn Close et consorts. Et surtout, à me demander si la série à les moyens de poursuivre sur sa prometteuse lancée.

Les personnages d'abord

Pour moi, la réussite du show tient d'abord dans les portraits esquissés tout au long de la saison un. Et plus encore, c'est l'évolution de ces multiples personnages (Ellen Parsons en premier chef, évidemment) qui tient en haleine. A côté de cela, la structure de l'histoire, bâtie avec des flash forward est une bonne trouvaille : ses voyages dans le temps du récit sont habilement mise en images.
Ils apportent de la tension à l'action et projettent le spectateur dans un futur où survient un épouvantable drame, près de six mois après le début de l'histoire.
Mais cette idée n'est pas non plus révolutionnaire. Elle flèche certes la lecture que l'on a des (nombreuses) scènes calmes de la série. Elles jouent aussi beaucoup avec la perception du spectateur (on croit voir des choses... or, ce n'est pas toujours le cas). Elles sont cependant trompeuses à plus d'un titre. Tout simplement parce que si elles renvoient au drame, elles font assez peu avancer l'action.

Intrigue
sur un drôle de fil


Les scènes dans la salle de bains, celles de lutte dans le grand appartement sont parfois délayées à l'envi. Si cela ne devient, à mon sens, pas trop lourd, cela peut être un peu limite pour d'autres. Glenn Kessler, Todd A Kessler et Daniel Zelman évoluent sur un drôle de fil. La construction de l'intrigue de la saison un est une mécanique assez précise et c'est ce qui fait que l'histoire marche bien. Mais si jamais il venait à l'idée de ces producteurs de céder à la moindre facilité, ils pourraient bien le payer cash.
Pourquoi ? Tout simplement parce que, désormais, l'effet de surprise ne fonctionne plus.

Pitié, pas d'effet 24 !

Pour continuer à séduire son auditoire (voire à convaincre celles et ceux qui émettent encore quelques réserves), l'équipe de Damages ne devra jamais perdre de vue que ce sont ses personnages qui sont au coeur de son succès. De Patty Hewes à Katie Connor. Seule une évolution maîtrisée et cohérente de leurs trajectoires, inscrite dans une intrigue forte, peut combler ses téléspectateurs.
Aussi, si l'un ou l'autre venait à manquer, ce serait comme regarder un mur de faïence mal posée. Les yeux ne pourrait jamais se détacher des joints mal faits. Et sincèrement, voir cette série emprunter un destin à la 24, avec une Patty Hewes jouant trop longtemps sur un passé mystérieux dont on déterrerait d'improbables révélations ou suppositions, ce serait pour moi assez insupportable.
Espérons donc que le show reste fidèle à ses thématiques fortes : la Justice face au Pouvoir, l'ambition face à l'humain.
Sinon, tout cela ne servirait à rien.

Du coup maintenant, c'est à vous ! Sans déflorer le secret des intrigues des saisons un et deux, qu'en avez-vous pensé ? Partagez-vous cette analyse, un peu, beaucoup, pas du tout ? Les doutes qui viennent d'être formulés sont-ils fondés ? A vos claviers !

Bien à vous,
Benny

1 commentaire:

baba a dit…

Pareil, j'ai tellement peur d'être déçu par la saison 2 que j'arrive pas à m'y mettre :/ Dur dur la vie de sériephile :)