lundi 24 août 2009

Génération ER

Voilà, c’est fini. L’ultime épisode inédit d’Urgences a été diffusé en France et pour tous ceux qui ont véritablement découvert l’univers des séries avec les équipes du Cook county de Chicago, ça fait forcément quelque chose.
Regarder le series finale d’un show que vous avez adoré, c’est toujours quelque chose de très particulier. Emotionnellement intense, surtout : on baigne dans une douce mélancolie à mesure que les dernières minutes s’égrènent. Peut-être parce qu’on repense aux rires, aux minutes crispantes, aux instants émouvants que l’on a vécu devant son écran semaine après semaine, année après année. Et on sait, on sent que c’est presque terminé.

Fin à coeurs ouverts

Lorsque le thème de James Newton Howard (LE générique d’Urgences. Le seul, le vrai) a résonné une dernière fois, j’étais triste et en même temps, heureux. John Wells, producteur mythique de la série, n’avait laissé à personne d’autre le soin de conclure l’histoire. Il l’a fait de manière ouverte pour tous les personnages, établissant plusieurs ponts narratifs entre le pilote de Michael Crichton (réalisé par Rod Holcomb, aussi derrière la caméra pour cet épisode final, 15 ans après) pour boucler une très longue boucle.
Cette série n’était pas celle des docteurs Greene, Ross, Carter ou Morris : c’est bel et bien celle du Cook county hospital. Qu’importe ceux qui portent les blouses, l’histoire est celle de l’inamovible Emergency room. L’introduction du docteur Julia Wise (Alexis Bledel), dans cet épisode de 90 minutes, ne dit rien d’autre.
La grande réussite de cette ultime saison est d’être revenu à cette vérité, après des saisons 12, 13 et 14 où le caractère soap du show avait singulièrement pris le dessus.

Dans les dents, David Zabel !

A ce titre, je ne serai d’ailleurs par surpris que John Wells ait repris d’une main plus ferme la production, après trois années moyennes sous la férule de David Zabel. And in the end… cet épisode final, en est la démonstration. Pas de storyline tape-à-l’œil, pas de mariage surprise (dieu merci, John Stamos a dû la jouer soft) : John Wells a fait un épisode d’Urgences. Un bon épisode. Le retour de quelques anciennes figures était bien vu, peut-être a-t-il manqué un petit truc pour que ce soit un excellent épisode… Mais la sortie est réussie et c’est bien ça le plus important.

Tomorrow

Et maintenant ? Maintenant, j’attends un peu le coffret collector de l’intégrale. S’il est bien fait (et pas scandaleusement onéreux), peut-être me laisserais-je tenter. Je préfère ça à un remake dans cinq ou dix ans, puisque c’est la nouvelle mode. J’espère que les prochaines productions Wells (Southland !) trouveront le souffle humaniste et parfois épique de leur aînée. Ou qu’un autre producteur saura en partie s’en inspirer. Souhaitons toutefois que ce soit différent et cohérent. Parce qu’il n’y a qu’une seule série qui s’appelle ER. Et il n’y a qu’une première fois.

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

Une blonde dans la ville a dit…

Urgences, j'étais fan et puis... je sais pas pourquoi, j'ai décroché... Du coup, quand je tombais par hasard sur un épisode, je reconnaissais plus personne, ça me perturbait...
Mais mon préféré à moi c'était le docteur Green, sans conteste. (et puis les bourdes de Carter dans la ou les premières saisons)

Benny a dit…

Mademoiselle a bon goût... et c'est pas nouveau. Et beaucoup de gens pensent comme toi, je crois.