mercredi 18 juillet 2012

Ces séries qui connaissent la chanson #2 : "Iguazu" (Gustavo Santaolalla/Deadwood)

Deuxième épisode de la série estivale qui mélange musique et pur moment d'histoire... et je commence déjà à pervertir (un peu) la formule en choisissant un titre où personne ne chante. Je vous jure : on ne peut faire confiance à personne, de nos jours...

L'extrait du jour

C'est la scène finale de l'épisode 1.04 de Deadwood, Here was a man. 

Le titre musical, c'est Iguazu de Gustavo Santaolalla. Un morceau que le cinéma et la télévision ont utilisé à de multiples reprises pour illustrer des bandes originales. Il hante par exemple complètement le film Babel d'Alejandro Gonzalez Inarritu. Et on l'entend aussi dans le pilote de 24.

Ce qui se passe

Alors que la tension est jusqu'ici montée crescendo entre Wild Bill Hickok et Jack McCall, ce dernier, encore un peu plus saoûl que d'habitude, décide d'en finir une bonne fois pour toute avec lui.

Alors que l'un des plus crépusculaires personnages de la série vit ses derniers instants, tous les regards du campement se tournent vers McCall... puis vers un cavalier qui débarque avec la tête décapitée d'un Indien.

Pourquoi ça le fait

Les moments où tous les personnages de la série convergent vers un même point sont assez rares. C'est ce qui arrive dans cette scène assez magnétique et puissamment évocatrice. La tension et l'émotion sont fortes pendant ces trois minutes. Même le très rigide Bullock parvient à émouvoir ce coup-ci : c'est dire...



Si cela marche aussi bien, c'est parce que le flot de notes déversées par Santaolalla et sa guitare accompagnent magnifiquement la montée en puissance de l'émotion et la convergence des regards vers ce qui se passe à la sortie du bar de Tom Nuttall.

Avec cet extrait, on a un peu tout ce qui est réussi dans Deadwood : de la tension sourde, lourde, une multiplicité d'intrigues et des moments qui sortent de nulle part (l'arrivée du cavalier) mais donnent un côté surréaliste et assez fascinant à l'ensemble.

A titre personnel, je trouve que, tout au long de ces trois saisons, la série n'aura que trop peu de fois magnifié ce genre de moments. Alors autant savourer.

Bien à vous,
Benny

1 commentaire:

Stéph a dit…

Je ne faisais plus le lien entre le morceau Iguazu et cette scène, mais tu m'as donné l'envie de la revoir !
Outre la série Deadwood que j'aime tout particulièrement, sa BO est vraiment réussie et j'en ai toujours 2-3 morceaux dans mes playlists du moment (dont la fameuse Iguazu)(le "dialogue" Wu - Swearengen valant aussi son pesant de cahouètes)