lundi 23 juillet 2012

Ces séries qui connaissent la chanson #3 : "Brothers in Arms" (Dire Straits/The West Wing)

C'est un grand classique. Un de ces moments de série qui restent gravé dans l'esprit des amateurs du genre. Et puisque je ne pouvais pas ne pas l'aborder dans cette rubrique... autant le faire aujourd'hui.

L'extrait du jour

C'est encore (et toujours) la dernière scène d'un épisode. La dernière scène de la saison 2 de The West Wing, l'excellent Two Cathedrals.

Ce qui se passe

Le président Bartlet enterre Mrs Landingham, sa fidèle assistante décédée dans un accident de voiture. Ce drame personnel survient alors que le grand public apprend que le commander in chief est atteint d'une sclérose en plaques.

Après une très éprouvante journée, il doit se rendre à une conférence de presse au cours de laquelle il doit annoncer qu'il ne se représentera pas pour un second mandat. Seul, en colère alors que l'orage gronde, il se débat avec ses propres pensées... et repense à Mrs Landingham.

Pourquoi ça le fait

Je crois que Two Cathedrals est mon épisode préféré de The West Wing. Parce qu'il donne à voir qui est Jed Bartlet. En quelques flashbacks, Sorkin esquisse brillamment qui est son héros: ce qui fait sa force comme sa fragilité.



Illustrant à la perfection l'expression selon laquelle une image vaut parfois mille mots, Sorkin laisse le corps de son héros parler pour lui. Un peu comme si, au gré des précédentes scènes, les dialogues avaient déjà tout dit et que la meilleure façon de laisser Bartlet être Bartlet (une image célèbre de la série), c'est encore de le laisser avancer. Pour exprimer ce qu'il est et surtout ce qu'il devient.

Sorkin le laisse en fait atteindre son but, résolument et sans mot dire.

A ce petit jeu, il fallait une chanson puissante et crépusculaire: tout le parcours de Bartlet, c'est celui d'un homme qui apprend à devenir homme d'Etat. La marche vers cette conférence de presse traduit une nouvelle étape, celle où il se donne encore un peu plus à sa fonction et laisse derrière lui une partie de ces doutes.

Dans cette logique, la chanson accompagnant ces images ne pouvait être que Brothers in Arms... et bon sang, ça file des frissons, ce truc-là.

Bien à vous,
Benny

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