jeudi 26 juillet 2012

Quatre grandes catégories de moustache dans les séries des années 2000

Ce qu'il y a de bien, avec l'été et le temps de cerveau disponible qui l'accompagne, c'est que l'on peut se consacrer à des sujets de fond. Des vrais. Des compliqués, avec une question cruciale et des arguments bien choisis. Des posts dérangeants, qui rendent justement compte du caractère singulier d'un thème.

Mais bon, l'été, c'est aussi la période où on aime manger des glaces en rigolant bêtement, donc... voici un vrai-faux carré d'as des différents acteurs qui ont choisi de se faire pousser la moustache pour un rôle, et qui ont eu plus ou moins de succès.

(Sinon, faites gaffe : là, vous avez de la glace au bout du menton - ça fait sale).

CATEGORIE 1 : La moustache qui vous va bien, mais bon vu que vous étiez cool au départ, ça change pas granch'

Le titre est un peu long et en même temps, une fois qu'on l'a écrit, il n'y a pas beaucoup plus à rajouter.
Pourquoi ? Parce que pour ces acteurs-là, c'est à se demander si la moustache est une bonne idée.

Beaux gosses, bons interprètes, ces gens (assez agaçants, il faut bien le dire) n'en ont pas besoin pour attirer l'attention : c'est tout juste si on s'arrête vraiment sur les poils qu'ils ont au-dessus de la bouche et du menton.

N'est-ce pas, Timothy Olyphant (Deadwood) ?



CATEGORIE 2 : La moustache qui fait votre personnalité (ou celle de votre personnage)

Ces acteurs sont atteints du syndrome dit "de Tom Selleck". Sans, on se dit qu'il leur manque un truc important (un bras ? Un cou ? On cherche...) et on les trouve franchement bizarre. Bien plus qu'un accessoire pileux, la moustache est une sorte d'étendard pour ces artistes. 

Un élément exhibé avec fierté et malice au nez de tous. Et ça, messieurs dames, c'est beau. Demandez à Jason Lee (My Name Is Earl): Quand il avait envie qu'on lui lâche les baskets entre deux saisons de la série, il se rasait le dessous du nez. Imparable pour avoir la paix, il paraît.

A mettre aussi dans cette catégorie : Ted Levine (Monk), Nick Offerman (Parks & Recreation, sauf que lui l'a toujours eu il me semble)

CATEGORIE 3 : La moustache qui vous change en tant qu'homme (mais vraiment)

Ce petit tapis de poils, généralement, le public ne le voit pas arriver. Plus fort : l'audience ne peut même pas imaginer l'idée d'un tel développement possible. Et pourtant, pourtant... le coup de poker s'avère incroyablement payant. Parce que mine de rien, cette stachemou', elle change bien comme il faut l'image que l'on se faisait de vous.

L'exemple roi, c'est Bradley Whitford et son changement de look pour The Good Guys de Matt Nix. Je ne sais pas pourquoi, mais en l'espace d'un été, de la fin de The West Wing au lancement de Studio 60, j'ai eu l'impression que l'acteur avait pris un bon petit coup de vieux.

Par le biais d'une "opération bacchantes" étonnante, il a donné d'entrée un truc à son personnage de flic improbable. Bien joué, Bradley.

CATEGORIE 4 : La moustache qui fait dire aux gens autour de vous "non, mais non : c'est pas possible..."

Dans l'esprit, les artistes qui se sont dit "c'est bon : laisse pousser" comptaient bien finir triomphalement dans la catégorie juste au dessus. Raté. L'accessoire était là pour apporter une touche particulière, colorer un rôle et embellir une composition d'acteur.

Dans les faits, c'est un peu comme un accident de voiture : on ne devrait pas regarder, on devrait faire autre chose que de fixer la glorieuse... mais ce n'est tout simplement pas possible. Elle est ridicule, elle est superflue, elle est gênante : en soi, c'est un vrai firewall qui vous empêche d'entrer dans une histoire. Et c'est très, très troublant.

La palme en la matière revient peut-être à ce pauvre Jimmy Smits dans la saison 3 de Dexter. Pour incarner le dangereux Miguel Prado, il s'est dit qu'un peu de poils ne pourrait pas faire de mal. Mieux : cela devait, sur le papier, renforcer le caractère sombre de son personnage (ben oui : moustache = danger, c'est évident).

Mais en fait non. Non, non, non. J'en glisserai sans doute encore deux mots lors de la review de cette troisième saison des aventures du petit père Morgan... (oui, oui : c'est du teasing tiré par les poils).

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

aussielilie a dit…

<3
(c'est tout)

Benny a dit…

@ Aussielilie

Et c'est déjà beaucoup ! ;-)