vendredi 13 juillet 2012

Ces séries qui connaissent la chanson #1 : "Devil" (Stereophonics/Rescue Me)

Encore une petite rubriquette pour passer l'été. Encore un moyen de revisiter l'univers des séries de manière ludique. Encore une façon de partager un coup de coeur.

Le principe est tout simple : je reviens sur une scène d'une série, un extrait porté par une chanson. Le procédé est hyper courant mais les moments où l'on se dit "ça le fait vraiment", ce n'est pas si facile à trouver.

Alors autant essayer de comprendre pourquoi.

L'extrait du jour

C'est la dernière scène du premier épisode de la saison 3 de Rescue Me.

Le titre de la chanson, c'est Devil des Stereophonics (et c'est aussi le titre de l'épisode, écrit par les créateurs du show, Denis Leary et Peter Tolan. SPOILER ALERT : la description qui suit révèle un élément très important de la saison. Si vous ne l'avez pas vu, pas de chance, il va vous falloir faire l'impasse. Sad but true).

Ce qui se passe

Plusieurs mois ont passé depuis la mort du fils de Tommy Gavin. Il est à nouveau séparé de sa femme Janet et se retrouve encore au bord du gouffre. Mais pour l'instant, il reste debout. Malgré le stress, malgré le chagrin et l'envie de replonger dans la drogue et l'alcool.

Contre toute attente pourtant, comme le reste de la caserne, il décide d'arrêter de fumer. Et il tient bon, jusqu'à ce soir d'intervention, au cours duquel il a sorti d'un incendie une petite fille mal en point...



Pourquoi ça le fait grave...

Parce que cette scène a un petit côté overzetop/badass assez génial. Elle n'est pas du tout crédible et pourtant, avec la chanson, avec ce qu'on sait de Gavin, tout ce qui lui est arrivé et tout ce qui lui pend au nez, le fait que la fiction torde le cou à la vraisemblance passe parfaitement.

Parce qu'on a envie d'y croire, ce qui arrive à Tommy à ce moment-là. Un peu pour nous, beaucoup pour lui.

Gavin, c'est un pompier au-dessus de tous les autres. Qui réalise dans son boulot des choses qu'il est le seul capable d'accomplir. Le prix à payer, c'est une vie chaotique, douloureuse et qui va toujours un peu plus vers le néant.

C'est comme ça qu'il arrive à sauver des vies que d'autres ne peuvent sauver. C'est en quelque sorte son pacte avec le Diable (Devil, donc) : c'est hyper-dramatique, franchement soapy parfois... mais bon sang, qu'est-ce que c'est bon à regarder.

En tout cas, vous l'aurez compris : moi, je me suis laissé porter. Ca fait du bien d'y croire des fois... D'ailleurs, c'est peut-être pour ça que, l'an passé, pendant un moment un peu bad, j'avais ce titre et cette scène dans la tête.

Des fois, laisser faire la fiction, laisser couler la chanson, ça a du bon.

Bien à vous,
Benny

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