mardi 6 mai 2008

La Toile qui tache

J’ai remis le pied dedans, le gauche je crois. Après avoir laissé couler de l’eau sous les ponts, envie de voir autre chose, je me suis réinscris sur meetic. Pas toujours le temps de sortir le soir (ou pas toujours l’envie), mais toujours envie de voir du monde, donc…
J’ai remis le pied dedans. Et pourtant ça sent. L’embrouille, je veux dire. On entend souvent les filles dire que ce genre de sites, c’est rempli de gars à la libido triple-galopante, en quête de plan quéquette. Et c’est vrai, très souvent. Mais vous croyez que les femmes qui sont inscrites sont forcément toutes aussi innocentes que des agneaux justes nés ? Certainement pas.

« Ben oui, quoi ? »

Dans mes précédentes e-aventures, j’ai rencontré différents profils :
La « Mariée à tout prix ». Une nana qui vous demande votre numéro de téléphone au bout de vingt minutes « parce que tu as l’air romantique » (je jure que c’est vrai : on ne rit pas). Et ça, c’est juste avant de dévoiler LE PLAN.
C’est quoi cette expression en capitales ? Ca désigne une fille qui annonce d’entrée de jeu qu’elle est jolie (« sur une salle de 30 mecs, 25 me regardent entrer ». L’affirmation ne dit pas si les stats sont de l’Ifop ou de Sofres, et encore moins s’il y a autre chose à regarder dans cette salle que la porte d'entrée) et qu’elle cherche l’Homme. Le géniteur. Parce qu’elle a 30 ans et qu’il est temps de mettre en route LE PLAN. Trouver un homme beau, romantique (« le mec qui lorsque j’ai froid dans la voiture, met le chauffage quoi »), lâcher son boulot et avoir deux enfants pour s’en occuper à plein temps. Pourquoi ? Parce que, selon elle, « une femme qui a des enfants et bosse, elle aime pas vraiment ses enfants, quoi. C’est pour ça qu’elle les confie à une nounou qui les aime plus ».
Le lendemain, j’appelais une de mes meilleures amies, mère de deux petites filles et journaliste, pour lui dire que je l’aimais.
La demoiselle du net a voulu qu’on se voie. J’ai dit que ça m’intéressait pas, pensant que ça ne le ferait pas. Elle a pas compris : « Comment tu peux savoir sans m’avoir vue, quoi ? ». C’est vrai ça, pourquoi ? Un… je-ne-sais-quoi, peut-être.

Le café qui bugue

Profil deux : les filles qui cherchent un garçon à qui parler, qui trouvent ton profil sympa, mais n’ont rien à dire à part « Hi hi hi », « LOL » et « MDR ». C’est TTC (très très court) pour faire une conversation. Surtout quand on se rencontre réellement. Et pourtant, je suis bavard.
Profil trois : le nid à embrouilles. La fille, sympa, bavarde. Assez coquine même. Des discussions sympa, espiègles… jusqu’à ce qu’elle vous annonce qu’elle a pas le moral. Et pas de boulot. Et pas d’amis. Et pas d’argent. Et pas de réponse à fournir aux huissiers. Et qu’elle vit avec le père de son enfant et un pote, et qui « paie le loyer mais me parle pas »... juste après notre première rencontre. J’ai proposé qu’on devienne amis, plus qu’autre chose. Elle a pas voulu. Zut.

Mail in Taiwan

Et pourtant donc, j’ai remis le pied dedans. Pas parce que je suis desespéré, nan. Mais parce que des fois, on croise des filles intéressantes, que l’on vit des trucs sympa. Profil quatre, le meilleur. Rare mais réel. Des fois, la rencontre en vrai casse tout. D'un côté ou de l'autre. Des fois, ça ne dure pas parce que je suis (aussi) adepte de la bourde idiote (comme être collant avec une fille en plein divorce. Ou ne jamais trouver le lieu de rendez-vous. Soyons honnête quand même). Mais qu’à cela ne tienne. Faut savoir se dépasser, hein…
Sauf que maintenant, les filles doivent aussi payer pour s’incrire. Et que, comme un certain nombre ne le font pas, on propose au mec de payer un supplément pour entrer en contact avec les non-abonnées.
Je refuse : faut pas pousser et prendre les célibataires feignasses pour de pauvres pommes.
Pour l’instant, j’ai reçu un seul mail. D’une fille de Taïwan.
A part ça, le romantisme est mort.

Bien à vous,
Benny

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