jeudi 17 juillet 2008

How I met your mother : hommage, ô désespoir ?

On lit, on entend partout que How I met your mother, c’est le nouveau Friends. Après avoir commencé à regarder la saison en suivant le rythme de diffusion américain, j’avais un peu décroché… mais comme je suis clairement dans un trip sitcom (et avec bonheur quand je repense à 30 Rock, My name is Earl et The Office), je viens de m’y remettre. Or, je dois dire que la série mettant en scène (entre autres) Neil Patrick Morris, Alysson Hannigan et Josh Radnor me pose un vrai problème.

« Tiens, ça me rappelle… »

N’allez pas croire que je ne trouve pas ça drôle, ni rythmé. Il y a bel et bien chez HIMYM une énergie, un dynamisme que l’on retrouve dans la mythique création de Martha Kauffman et David Crane. Non, le problème c’est que… ce n’est pas très original. Pire : au cours de la saison, il y a plusieurs storylines qui renvoient directement à la série qui a starisé Jennifer Aniston, Courteney Cox ou encore Matthew Perry. L’épisode 1.14, où Ted tente de conclure avec Victoria sa conquête du moment (Ashley Williams) tandis que Marshall et Lily sont coincés dans la salle de bains, rappelle furieusement la rupture de Ross et Rachel en saison 3. Dans le même ordre d’idées, je trouve que le personnage de Barney renvoie énormément à Chandler sans savoir toujours s’en démarquer (célibataire un peu en galère, l’homme aux répliques les percutantes). Le jeu du chat et de la souris qui se joue une fois encore en saison 1 entre Robin et Ted évoque lui aussi le duo Green/Geller….

« Ah oui, ça me rappelle bien… »

Le principe de l’hommage, c’est un concept fragile : il faut savoir évoquer chez le téléspectateur des personnages, des situations qu’il a déjà vues tout en apportant un point de vue différent, une touche de nouveauté qui fera que, dans cette logique, la « copie » dépasse « l’original » en le transcendant. Soit en portant un regard ironique sur le modèle (en hypertrophiant une situation, un trait de caractère), soit en prenant une sorte de contre-pied.
Avec How I met your mother, rien de tout ça : on fait dans le Friends like sans vraiment chercher à surprendre. Ca marche assez bien du reste. Mais ça manque de corps, ce n’est pas franchement marquant.

Marshall et Lily :
ah, comment dire...

A côté de ça, l’autre problème de HIMYM, à mon sens, c’est une caractérisation insuffisante des personnages. Le pompon revenant en première saison à Marshall et Lily, dont le couple n’a pas vraiment de saveur, ni de consistance. Si c’est ce à quoi veut tendre Ted, le célibataire en quête d’âme sœur, on espère qu’il restera longtemps dans les jambes de Barney…
Aussi je me demande, alors que je n’en suis qu’à la saison 1 (vous allez finir par râler de me voir à la bourre sur à peu près tout sur tout :p), comment la série va surmonter le temps qui passe.
La grande intelligence de Friends, que l’on soit accro ou non, c’est d’avoir posé pendant près de trois saisons, six portraits vraiment solides, avec différents aspects de personnalité pour, pendant ensuite près de sept saisons, hypertrophier certains traits de caractère sans complètement trahir ces personnages. Il suffit de voir comment Joey devient de plus en plus neuneu pour s’en rappeler. Ou comment la maniaquerie et l’esprit de compétition de Monica prennent de l’ampleur au fil du temps.

A l’épreuve du temps

Avec ses personnages plutôt légers, How I met your mother pourra-t-il se payer le luxe de durer presque une décennie ? Rien n’est moins sûr, surtout quand je lis, ici ou là, que le show souffre du syndrôme Will & Grâce : plus qu’une série, cela deviendrait en saison 3 un produit à la mode qui appâte les guest stars.
Mais là aussi, à leurs débuts, Will Truman et Grace Adler étaient des personnages solidement définis (je peux témoigner : j’ai revu le pilote cette semaine). Donc, je me demande ce qu'il en est. Et ce qu'il en sera…

Bien à vous,
Benny

1 commentaire:

baba a dit…

Je ne saurais développer aussi bien les qualités et les défauts de la série mais je peux au moins dire une chose : c'est que la série se bonifie en saison 2. C'est le sentiment que j'ai eu en tout cas. La saison 1 m'était apparue comme classique, j'aimais bien mais bon, il manquait quelque-chose. Ce quelque-chose que je ne saurais définir arrive en saison 2. Et que dans cette saison d'ailleurs ! La saison 3 en effet s'essoufle un peu et essaye de se rebooster à coup de guest-stars (Britney Spears pour la plus connue). Le final de la s3 est d'ailleurs assez décevant mais l'ensemble est quand même d'un niveau égal à la saison 1. On ressent p-e l'essouflement à cause de la saison 2 quasi parfaite. Pour dire, c'est la seule saison où j'ai vraiment explosé de rire plusieurs fois. Les deux autres, j'ai juste souri...

Allez, courage, faut au moins tenter la saison 2 ;)