vendredi 20 janvier 2012

"How to make it in America" (saison 2) : Success story et coup de la panne

Un deuxième petit tour et puis s'en va... Après une nouvelle fournée de huit épisodes, la série produite par Mark Walhberg et Stephen Levinson a déjà terminé sa course sur HBO. Annulé en même temps que Bored to Death et Hung, l'Entourage east coast qui mettait Bryan Greenberg en vedette n'a pas su attirer plus de public en 2011 qu'il ne l'avait fait en 2010. Sans doute parce que, pour sa deuxième année, How To Make It In America n'est ni plus mauvais ni meilleur que le show qui raconte les aventures de Vincent Chase et sa bande (1). Et que surtout, on ne propose rien de fondamentalement neuf.

On doit cependant donner deux bons bons points à cette seconde saison. Le premier, c'est que le rythme du récit est plus alerte. La raison: Ben et Cameron franchissent un cap dans leur quête de reconnaissance en retenant l'attention de Nancy Frankenburg (Gina Gershon), qui tient une place de choix dans l'univers de la mode new-yorkaise.

Cette storyline est plutôt bien menée puisqu'on ne s'ennuie pas... mais sa conclusion est assez décevante. On retrouve ici le côté agaçant des premières saisons d'Entourage: le récit à tendance à faciliter les choses pour les héros.

Heureusement qu'il y a Rasta Monsta...
La façon dont Ben et Cam bénéficient en fin de parcours d'un retournement de situation tout à leur avantage est effectivement assez désagréable, pour ne pas dire décevante. Elle renvoie surtout par ricochet au finale de la saison 1, qui avait apporté un tout petit peu plus de complexité (ce qui était bienvenu) avant que tout ceci ne soit éludé dans les épisodes suivants (ce qui était stupide).

L'autre bon point à retenir, c'est que les aventures de Rene Calderon restent un atout de poids pour le show. Dans sa quête de respectabilité qui n'exclue jamais complètement des méthodes peu respectables, le personnage (superbement) campé par Luiz Guzman apporte une pointe de sel salvatrice. 
Que ce soit pour remettre Wilfredo Gomez sur son skate board (l'ex-"muse" de Ben et Cam) ou pour faire reculer la communauté caribéenne quand elle interfère dans son business.

Bénéficiant d'un casting complémentaire king size (cette année, on voit passer, outre Gershon, Joe Pantoliano, Eriq La Salle ou encore James Ransone : ça a franchement de la gueule), la série aura sans doute manqué d'inventivité pour attirer plus de monde.

So, This is the end ? Pas sûr, puisque Wahlberg serait en train de faire des démarches pour que sa série connaisse une troisième saison sur une autre chaîne. Si jamais ça marche, il faudra corser un peu l'affaire. Et donner du meilleur matériel à Lake Bell, parce que franchement, en 2011, son rôle donnait régulièrement envie de hurler.         

Bien à vous,
Benny

(1) : Lequel est, en soi, critiquable sous de multiples angles... mais ce n'est pas le sujet du jour.

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