lundi 30 janvier 2012

"Chuck" s'en va... et repart avec une partie des années 80

Ce n'est pas l'info qui révolutionnera le début de votre semaine, mais ça mérite un peu plus que de l'indifférence polie. Vendredi, NBC a diffusé les deux derniers épisodes de la saison 5 de Chuck, dont le series finale.

Le dernier épisode, Chuck vs. The Good Bye, a réuni un peu plus de 4,2 millions de fans. L'histoire du geek espion malgré lui n'a jamais déchainé les passions de téléspectateurs aux USA. Sa meilleure audience, la série l'a faite avec son pilote (9,2 millions de téléspectateurs): elle n'a jamais cartonné. Régulièrement menacée d'annulation depuis sa deuxième année, le show de Josh Schwartz a finalement dépassé la barre des 90 épisodes de manière assez miraculeuse (il faut bien que les déboires de la chaîne profite un peu à certains, tout de même). Grâce à ses fans, mais pas seulement.

Parce que Chuck, c'est un peu plus qu'un bouche-trou. C'est un pur divertissement. Du genre de ceux qu'on faisait en pagaille dans les années 80. Il remettait au goût du jour la création "divertissement respectable" : coup d'oeil sur le carré magique des raisons qui justifient cette affirmation.

RAISON 1 : La simplicité, ça n'empêche pas d'être attachant

J'ai déjà dit, dans la critique de la saison 1, que Chuck était un show sympathique. Mais pas sympathique dans le sens "c'est une série sans prétention qu'on peut regarder en passant l'aspirateur" (Vous savez, le genre de phrases qu'on pourrait écrire pour des machins visibles sur USA Network). C'est sympathique dans le sens "avec un propos léger mais suffisamment bien amené pour qu'on s'arrête devant".

Si les aventures de la bande du Buy More ont duré aussi longtemps, c'est parce que l'humour et l'envie de divertir le public devaient être écrits en gros et en rouge sur le cahier des charges de la création de Chris Fedak. On pourrait passer des heures sur les trucs qui auraient pu être mieux (les storylines au Buy More), ceux qui ne servaient pas à grand'chose (J'aime bien Sarah Lancaster et Ryan McPartlin mais dans le genre seconds rôles très eighties et donc très accessoires, on ne fait pas mieux), etc.

Pourtant, on peut difficilement aller contre une réalité : on retrouve ici toute la palette des personnages-fonction (le héros maladroit, le militaire plus rigide qu'un manche de balayette pour toilettes, ses potes bien lourds) au service de récits où on les faits interagir bien les uns avec les autres. C'est basique, c'est visible : le tout n'est jamais révolutionnaire mais toujours agréable.

RAISON 2 : Quand un geek parle aux geeks, il invite des potes et met de la musique

Si Josh Schwartz a fait monter la sauce toute la journée de vendredi sur son fil Twitter, juste avant la diffusion de la fin de Chuck, c'est parce qu'il fait son job de producteur... mais je ne serais pas surpris si on me disait que c'est parce que cette série a une place un peu à part dans son coeur. Geek complètement assumé, le producteur de The OC, Gossip Girl et Hart of Dixie s'est en tout cas fait plaisir en associant son nom à cette aventure. Il l'a produite en envisageant le show comme une série que lui même aimerait voir et partager avec les autres. Un truc drôle, avec de l'action et du coeur.


Vedettes du petit et du grand écran, Chuck aura vu passer de très nombreux visages de la galaxie geek. On citera, en vrac, et de manière complètement subjective, John Laroquette, Chevy Chase, Robert Englund, Mark Hamill, Timothy Dalton, Carl Lumbly, Linda Hamilton et l'inoubliable Scott Bakula. Et comme c'est une série de Schwartz, la bande originale est toujours très soignée (Cake, Jet, Iggy Pop, etc).

RAISON 3 : Un bon divertissement à une bombe... une histoire de coeur règlementaire

Un homme, une femme: chabadabada... Chuck le geek, lui, a Sarah. Chuck, le show, a surtout Yvonne. Et Yvonne, elle détonne.

Je pourrais essayer de vous vendre une love story échevelée comme on en fait plus mais ce serait vous mentir. C'est du classique, du cousu main, avec les meilleurs moments avant que les deux protagonistes ne consomment leur relation. Ça fait partie du charme de la série.

Mais surtout, surtout, quand on est un gars sur son canapé avachi, rien ne vaut le show d'Yvonne Strahovski. Non, rien. Eh oui : les années 80, c'était aussi des années macho, quand même.

RAISON 4 : En France, le voyage reprend tout juste, voyez vous même !

Hasard de la programmation, en France, NT1 diffusait au lendemain du series finale le premier épisode de la saison 3... presque 18 mois après que TF1 a lâché la série - qui ne faisait pourtant pas tâche dans sa grille du dimanche après-midi. Alors si vous voulez en reprendre une bonne tranche, rendez-vous le samedi aux alentours de midi.


Dans cette saison, le show franchit un cap en faisant de son héros une sorte de Neo des agents secrets. Forcément, ça a de bons et de mauvais côtés. Ça casse (un peu) le postulat de base. Mais comme d'hab: ça mérite de se poser devant, et de ne pas bouder un plaisir simple. Comme une dernière chanson de Jeffster (juste au dessous : attention spoiler, c'est un extrait du series finale)...


Bien à vous,
Benny

PS : Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur les deux derniers épisodes de la série, vous avez rendez-vous chez Critictoo.

EDIT 20 avril : Vous aimez Chuck ? Alors consultez sans attendre le contenu de la Semaine spéciale Chuck consacrée sur ce blog à la série de Josh Schwartz, à l'occasion de son printanier passage en prime time sur NT1. Pour ça, cliquez ici.

Aucun commentaire: