mercredi 25 janvier 2012

L'album de janvier (bonus) : "Franky Knight" (Emilie Simon)

Emilie la brune aime la fin de l'automne. Deux ans après la sortie de The Big Machine, elle faisait, en fin dernière, son retour sur les platines avec un cinquième album qui fait aussi office de bande originale de film. C'est en effet parallèlement à l'adaptation sur grand écran de La Délicatesse, roman de David Foenkinos, que la jolie mademoiselle Simon a composé ce dix-titres.

Alors que The Big Machine avait suscité des critiques plutôt fraîches à sa sortie, de ce côté-ci du web, je n'avais pas caché que je l'aimais beaucoup. Après plusieurs écoutes, Franky Knight s'impose rapidement comme une prolongation de l'épisode musical précédent, en se tournant plus volontiers vers les instruments à cordes et à bois. Et pourtant, il me laisse assez circonspect.

Des textes forts, des mélodies (un peu) moins inventives

A dire vrai, l'histoire qui se dessine en toile de fond nourrit un douloureux paradoxe : Si son dernier album s’intitule Franky Knight, c’est en hommage à François Chevallier, son compagnon mort en 2009 (quelques jours avant la sortie du quatrième album d'Emilie Simon : il a succombé à la grippe A). Et si les textes sont forts, l'inventivité musicale est, elle, un peu en berne. On a la sensation que l'artiste reprend les mêmes recettes de The Big Machine sans chercher à aller vraiment au-delà.



C'est vraiment bien avec Mon Chevalier et avec Franky's Princess (le double-sens est constant...). Mais ça l'est moins quand on écoute à la suite The Devil at my Door (The Big Machine) et Holly Pool of Memories (Franky Knight): le second a l'air d'une face B du premier. Et c'est ce qui explique que l'on soit déçu.

Que l'on se rassure, cependant : l'artiste, sa voix, sa capacité à virevolter entre les instruments sont toujours bien là. Simplement, ce n'est pas sur ce coup qu'ils nous surprennent avec quelque chose de nouveau.

Tant pis. La prochaine fois, peut-être ? La prochaine fois, sûrement...
Le temps a la réponse.

Bien à vous,
Benny

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