mardi 22 mai 2012

"The Newsroom", une série d'Aaron Sorkin que j'attends (vraiment) sans rien attendre

A moins d'un mois de la diffusion du pilote de la quatrième série d'Aaron Sorkin, HBO est en train de monter la pression médiatique tout doucement. Après un premier trailer diffusé au mois d'avril, deux nouveaux montages de scènes de la série ont déjà été diffusés sur la Toile.

Ce mardi, c'est l'affiche du show qui vient d'être dévoilée à un public plutôt curieux de savoir ce que tout cela va donner.

Dans une interview vidéo à découvrir ci-dessous, le scénariste oscarisé pour The Social Network laisse à penser qu'il va reprendre le principe de Sports Night, avec les coulisses d'une émission d'infos dans lesquelles s'entrecroisent les histoires personnelles des différents protagonistes.

Se souvenir du grand brun

Du coup, je me demande ce que l'on va voir sans attente préconçue. Je peux me tromper mais j'ai la sensation que certains attendent Sorkin au tournant. Un peu comme s'ils s'en méfiaient (alors que d'autres sont déjà très enthousiastes).



J'ai lu ici et là que certains se demandent s'il saura garder l'énergie de The West Wing tout en apportant quelque chose de neuf. Et tout ça sans prendre le ton d'un donneur de leçons, ce que certains lui ont reproché pour Studio 60 (notamment dans son rapport à la téléréalité).

Personnellement, quand je repense à ce dernier point, je me demande si ceux qui ont adoré d'emblée ce scénariste n'ont pas tendance à oublier que l'idéalisme porté par ses scripts, la naïveté qui les caractérisent parfois (je suis en train de revoir la première saison de The West Wing, c'est assez évident), a toujours fait parti de sa façon d'écrire.

Let Sorkin be Sorkin

Oui, parfois, ses personnages sont imbus d'eux-mêmes. C'est vrai, ils peuvent être franchement agaçants. Mais il y a aussi tous un tas de moments plus subtils, fortement chargés en émotion que l'on ne trouve quasiment nulle part ailleurs (Deux mots : Two Cathedrals).

Que ça plaise ou non, Sorkin est un scénariste hors pair parce qu'il arrive à embarquer son audience dans des histoires pas ou peu réalistes. Ce sont ses aptitudes de mystificateur qui lui ont valu une brouette de prix, je ne vois pas pourquoi ça changerait aujourd'hui. Ou même demain.



Personnellement, ce n'est donc pas sur les spécificités de l'écriture à la Sorkin que j'attends le producteur, c'est dans sa capacité à apporter un récit dynamique, surprenant et addictif. Le reste, ce n'est que de la littérature. Plus ou moins bonne, plus ou moins pertinente.

Bien à vous,
Benny

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