vendredi 11 avril 2008

Stanley Kamel : entre hommage et précision

J’ai découvert l’info en pleine nuit, sur un menu déroulant : « Stanley Kamel, acteur qui a joué dans Beverly Hills et Monk, est décédé à l’âge de 66 ans ». En France, parfois, on a le chic pour réduire des acteurs à leurs prestations les plus basiques. Mais c’est un peu leur faute aussi. En tout cas lorsque les séries dans lesquels ils ont crevé l’écran n’ont pas été des cartons mémorables. On les oublie, logique.
Pourtant, je pense qu’il faut le rappeler : Stanley Kamel ne fut pas que le beau-père de Luke Perry et le psy de Tony Shalhoub. Avec son troublant regard clair, il fut avant tout et surtout le docteur Graham Lester de Murder one.
Psychologue de Neil Avedon et Jessica Costello, il tenait dans le sublime roman noir à épisodes de Steven Bochco, Charles H Eglee et Channing Gibson, un rôle essentiel. Si Richard Cross (Stanley Tucci) est au centre du récit, incarnant à merveille la complexité et l’ambiguité, Lester, lui, représente le mensonge, la tromperie et la duplicité. Le vrai méchant de l’affaire goldilocks, c’est lui. Et si, plus de dix ans après, la série reste inoubliable pour sa richesse narrative et visuelle, elle l’est aussi pour la qualité des portraits qu’elle rassemble, grâce à un casting de très haut vol.
Stanley Kamel, acteur de Murder one, est mort ce mercredi. La précision devait être faite, je crois.

Bien à vous,
Benny

Aucun commentaire: