lundi 22 mars 2010

Et la surprise, bordel !


C'était il y a une quinzaine de jours. Une invitation de sortie tout ce qu'il y a de plus banale, sauf que ça faisait un joli petit bout de temps que ça ne m'était pas arrivé cet hiver (rapport à un emploi du temps assez lourd en ce moment). Et vous savez quoi : ça fait fichtrement du bien. Genre ET l'extraterrestre qui est récupéré par le vaisseau-mère. Ou un truc du même goût, voyez.
Avant de revenir à BennyCity, j'ai travaillé dans une autre ville où on sortait pratiquement deux soirs sur trois, ce qui ne nous empêchait pas de faire le métier le lendemain. Je me disais à l'époque que je profitais des années de fac que j'avais pas vraiment eues (pas de voiture, mais vie chez papa/maman pas très loin de la fac mais pas trop près non plus) en faisant deux choses :

1/ Relancer activement le commerce de la patate dans cette contrée (ah, la vodka-pomme...)

2/ Faire tout un tas d'âneries sans pour autant aller trop loin (ben oui, j'avais plus 18 ans, donc j'avais un peu plus de plomb dans la tête... et je ramènais pas mal de soiffards incapables de conduire chez moi).


Méfions-nous (un peu) du planning...

Cette sortie, ça m'a rappelé ce temps pas si lointain. Pas dans le sens "Han, c'était mieux avant...", non. Plus en me faisant dire "t'es con, faut remettre ça plus souvent". L'idée me plaît, et du coup je ressors plus dans des proportions raisonnables. Lire : "un peu limitées". A cela deux raisons : je suis entouré de couples très pépère (sic transit gloria mundi) et je trouve qu'à la BennyCorp, on a plus de boulot qu'il y a quelques années. Il faut l'avouer : le diktat de l'agenda, on dirait pas mais c'est aussi subtil que pervers.
Ce qui me fait parler de diktat de l'agenda ? Une discussion avec une de mes amies toute jeune maman (oui, je termine tout juste une phase "Mon dieu, toutes mes amies tombent enceintes : aurais-je des vertues fertilisantes pour les couples alentours ?"). Alors qu'elle trouve tout juste ses marques avec son bout de chou, elle m'a annoncé : "non mais le souci, c'est qu'au fil des années, je perds mon insouciance. Je planifie, je multiplie les listes et les plannings... et ça me plaît moyen : je sors mais je ne lâche plus tout à fait comme avant".

L'âge insouchiant ?

Je dois dire que ça m'a fait réflechir. Est-ce que plus on avance dans l'âge, plus nos plannings, souvent structurés par nos impératifs pro et autres, limitent les occasions où l'on peut profiter du moment présent ? Avec un bébé sur les bras, mon amie va embrasser de nouvelles responsabilités. Pas sûr qu'elle soit encore moins insouciante... Tout ça, je le redis, me fait en tout cas cogiter. Un peu. Et c'est pas foncièrement négatif, il me semble. Surtout si ça me fait nager un peu à contre-courant et ne pas subir les choses. L'idée maitresse étant : laissons un peu de place à la surprise.

Bien à vous,
Benny

7 commentaires:

Miam a dit…

clairement je pense que "s'assagir", c'est normal... et c'est pas plus mal ! fini de faire de la merde (et surtout de devoir le justifier). Ceci dit, des fois ça manque et le tout c'est de garder du temps (planifier ?) pour s'amuser. Forcément à notre grand âge, terminé les jeudis soirs dans les rues, d'abord parce qu'impossible de se lever le lendemain sinon, mais aussi parce que de toute façon on ne connaît plus personne... On change le moment de sortie pour continuer à en profiter, même avec les "amis parents". Si si c'est possible. Le fameux "afterwork", entre la sortie du taf et le dernier bibi avant dodo. Niveau timing ça arrange tout le monde, tu décompresses de ta journée et le lendemain ni vu ni connu que t'as bu plus d'un verre. Ca permet aussi, si tu fais une rencontre, de l'emmener diner, et ça c'est juste la classe niveau drague de trentenaires. Alors, on se la fait quand cette sortie ?

Benny a dit…

@ Miam :
Qu'est-ce que je disais sur la surprise ?...
Pour la sortie, je suis dispo quand tu veux. Tu m'expliqueras cette énigmatique sentence : "fini de faire de la merde (et surtout de devoir le justifier)" ^^
Sinon : non, non, non la trentaine, c'est pas un grand âge. Je m'insurge. Voilà, c'est bon c'est fait.

Miam a dit…

je commence mon nouveau job demain, laisse moi prendre le rythme et après je t'appelle pour un afterwork digne de ce nom, des explications sur ce qu'il ne faut pas faire en entreprise (du type coucher avec le stagiaire qui s'avère être le fils du patron) et pas qu'en entreprise d'ailleurs (apprendre le nom du type avec qui tu couches avant de t'allonger, et t'assurer qu'il n'est pas trop bourré histoire qu'il s'endorme pas ni pendant ni après). Bisous à la semaine pro vieillard

Benny a dit…

@ Miam :

J'adore ta vie. J'en suis presque jaloux, c'est dire... :p

aussielilie a dit…

C'est horrible... J'ai l'impression qu'à peu près toutes les conversations en ce moment tournent autour de l'évolution, la carrière, les questions qu'on doit commencer à se poser à partir d'un certain âge, le couple, les enfants tout ça. Mais je suis d'accord avec toi. Et si on laissait venir ? Et si on arrêtait de planifier ce qui peut ne pas l'être ?! Hein ? Hein ?!

(bon et sinon, dimanche soir j'ai failli te laisser un commentaire en te disant "youhou, t'avais dit que tu postais dans le week end et on est genre dimanche soir, raclure" et puis je me suis dit que ça faisait un peu stalker et puis je commençais à avoir mal au crâne, tout ça... du coup, je l'ai pas fait, mais je le fais maintenant, ce qui est pire en fait mais je suis sincèrement convaincue que la lose ne connaît pas, et ne doit pas connaître!, de limite !)(voilà c'est tout !)

Benny a dit…

@ Aussielilie :

On est d'accord: laissons une petite place à la vie.

Sinon :

- C'est quoi ton problème, Stevie Wonder ? Tu veux qu'on règle ça à coups de hallogène ? (oui, c'est pas beau mais y a un H, hein)

- Y a pire que la loose : l'anticipation de la loose. Je me suis dit que j'étais encore à la bourre pour poster ce dimanche. Et j'ai horreur de ne pas tenir mes engagements. A plus forte raison quand je n'ai d'excuse valable du genre "J'ai été poursuivi par un tigre qui conduisait un buggy et était armé d'un lance-flamme".

- Sinon, dans un certain sens, se faire stalker c'est pas désagréable. Surtout quand on ponctue son message d'un très poétique "raclure". Dans ce cas, je suis comme un Magnum sur un radiateur : je fonds. :p

- Je le redis : soigne bien ta migraine

aussielilie a dit…

Mais arrêteeeee ! Raclure, chez moi c'est très affectueux. Ok, c'est pas évident comme ça, mais c'est le cas !