mardi 2 mars 2010

La petite nouvelle qui ne change pas grand'chose

Les enfants, j'ai passé mon dimanche avec une fille dans les bras et c'était plutôt chouette. Deux mois après l'accouchement de ma meilleure amie, je suis en effet allé rendre visite à la nouvelle petite famille et découvrir le bout de chou (oui, je fais du teasing en bois, c'est bien ça). Première constatation : force est de constater que je n'ai rien perdu de mon succès auprès des bambins.
Notez bien que c'est réciproque : j'adore les gosses. Mais depuis deux ans, c'est différent. Depuis cette époque où il y avait une femme et une petite fille proches dans ma vie, je me suis retrouvé assez bête en découvrant qu'un jour, j'aimerais bien être père.

Quand on prend conscience...
Je n'en ai jamais trop discuté avec mes potes, mais la prise de conscience du sentiment (ou du désir, à vous de choisir) de paternité, c'est très particulier. Parce que pendant des années, je n'ai jamais voulu prendre un bébé dans mes bras. Pas à l'aise, peur d'être maladroit, pas de prédispositions particulières pour ça. Quand on est un mec, je crois qu'on pense toujours qu'on a le temps, qu'on verra plus tard.
Et puis un jour, ça vous tombe dessus, comme ça. Vous passez du temps avec un bout de môme et vous trouvez ça super cool. Je crois qu'il n'y a pas de règles en la matière. A chaque personne sa réflexion sur le sujet. J'ai dans mon entourage des gens qui ne veulent pas avoir d'enfant et je crois pouvoir dire que je comprends ça (la pression sociale sur les femmes, en la matière, peut être pourtant carrément hallucinante).
Dans mon cas, je pense que cet éveil s'est fait naturellement. A un moment où je me connais sans doute mieux. Alors que je sais davantage qui je suis et d'où je viens (le fait que je sois encore plus proche de mes parents n'est pas anodin là-dedans).
C'est un peu comme quand j'avais pris conscience, quelques années plus tôt, que si j'avais un certain nombre de doutes me concernant, avec lesquels il fallait composer dans ma vie (ah, la confiance en soi...), j'étais aussi tout à fait capable de soutenir et prendre soin de quelqu'un d'autre (moquez-vous : la formulation est assez neuneu, dawsonesque, mais honnête).

Ne surtout pas faire n'importe quoi
Est-ce que ça se fera, est-ce que ça se fera pas ? La question reste entière. Parce que je préfère finir dans une caravane à élever des serpents en bordure de l'autoroute (oui, il me semble bien avoir déjà utilisé cette image dans un autre billet) plutôt que de tourner autour de femme pour chercher une mère potentielle. Je suis en effet persuadé d'une chose : deux désirs d'enfant ne font pas un couple, deux désirs d'enfant ne font pas une famille.
Alors, aussi sûrement que l'éveil de ce sentiment paternel s'est fait naturellement, j'ai tendance à croire que le fait de fonder une famille doit aussi être naturel. Découler d'un cheminement logique, qui fait que c'est parce que l'on est avec la bonne personne qu'on songe ensemble à avoir des enfants. Ou pas.

Conclusion n°1 : je ne pense pas que j'aurai le nez dans des couches avant un petit moment. Si ça doit se faire d'ailleurs, car rien ne le garantit (si quelqu'un se demande : non, ce n'est pas une formule pleurnicharde vouée à susciter la pitié. D'autant que je ne reste pas seul dans mon coin).
Conclusion n°2 : si un jour on se croise, je ne pense pas que ce sera aux abords d'une école, alors que je serai en train de traquer une éventuelle maman.

Bon sang, pourvu que je ne fasse pas un billet qui contredise cette dernière affirmation...

Bien à vous,
Benny

PS : Oui, la photo c'est bien Bill Cosby. Non, il n'y a pas de vrai rapport. Mais le Cosby show quand j'étais gosse, j'aimais bien.

6 commentaires:

aussielilie a dit…

C'est assez drôle que tu parles de ça parce que c'est une question qui me taraude en ce moment. Ta façon de l'évoquer me touche beaucoup.

Depuis quelques mois je sens qu'un changement est en train de se faire. Mais j'en suis encore loin. Je rejoins totalement ta vision des choses: il ne suffit pas d'être deux personnes à vouloir un enfant, il faut aussi, et avant tout, être un couple solide, une équipe. Alors aussi sûre que je ne souhaite pas me marier, je sais que je veux des enfants. Et c'est drôle d'arriver à un âge où ça n'est plus un lointain projet, mais là, au pas de ta vie...

Miam a dit…

dawsonesque lol ! (et là je suis devant E! et je vois Hugh Efner quand il était jeune et j'en crois tellement pas mes yeux que j'ai zappé ce que j'allais écrire... alors je te souhaite une bonne journée et puis c'est tout)

Benny a dit…

@ Aussielilie :

J'ai vachement hésité avant de faire ce billet mais c'est cool de voir que ces impressions sont partagées. Et j'aime bien l'expression "au pas de ta vie".

@ Miam :

Si ça revient, n'hésite pas à le fair savoir. Et je te souhaite une bonne journ... enfin une bonne soirée maintenant :)

feyrtys a dit…

C'est en effet un billet assez personnel, mais que je trouve assez lucide et éclairé. C'est bien de pouvoir mettre des mots sur des émotions (forcément un peu confuses), ça aide à avancer dans le bon sens et à faire un travail sur soi.

Moi, c'est tout le contraire, quand j'ai un bébé dans les bras je pense à combien de temps je vais pouvoir tenir avant de le redonner à ses parents :p.

Benny a dit…

@ Feyrtys :
C'est marrant : dans ton post sur tes vacances de fin d'année, j'avais cru déceler une sensible évolution dans ton rapport aux bébés. Un peu comme si le temps avec un marmouset était un tout petit peu moins désagréable.
Tu sais quoi ? Je vais relire ton blog ! ;-)

feyrtys a dit…

Oui, tu as raison, mais c'était surtout l'effet "mes amis ont des gosses, il va falloir que j'en parle sur mon blog pour ne pas les vexer" :p.

Ils ont beau avoir des bébés supra mignons et pas trop chiants, il n'en reste pas moins que ma fibre maternelle ne vibre pas d'un iota. Au contraire, je me suis forcée à regarder la réalité en face pendant ces quelques jours passés en compagnie d'enfants (qu'est-ce que ça signifie d'avoir un bébé dans sa vie) et j'en ai conclu que vraiment, non, ce n'était pas pour moi. Je n'ai rien contre les bébés, mais je n'ai rien pour non plus :p.