mardi 16 août 2011

"The Shield" (saison 5): Plus rude sera la chute...

Alors voilà, c'est l'été, on commence à se détendre, on profite du soleil qui arrive enfin, on blogue à un rythme régulier... quand, tout à coup, on s'aperçoit qu'on a oublié un gros truc à faire ce printemps. Genre chroniquer la dernière saison de The Shield que j'ai vue, saison dont le visionnage s'est achevé un peu après la mi-mai. Soit presque trois mois. Fouchtredieu.
Oui, fouchtredieu, ni plus ni moins, car cette saison 5 (puisque c'est d'elle dont il s'agit) est un modèle du genre en terme de timing. Et c'est précisément ce point central qui fait de cette nouvelle étape à Farmington une vraie réussite...

Question de (bon) timing
Pourquoi est-ce que je parle de timing? Et pourquoi est-ce que cette question me semble essentielle? Parce que le schéma narratif de The Shield est, après quatre saisons précédemment chroniquées ici-même, connu et reconnu. Cette histoire de fic ripou pas complètement dépourvu de principes, mais qui évolue dans un monde souvent plus que tordu et pervers que lui, a eu son lot de courses contre la montre en plus de 80 épisodes. De nombreuses fois, on a pu voir la Strike Team rouler à fond de train pour sauver les apparences, pour éviter que le château de cartes de ses ambitions ne s'écroule. Et à chaque fois, ses membres s'en sont sortis sans trop de dommages. Qu'ils soient avérés ou symboliques. Comprenez: sans que cela n'impacte irrémédiablement leur image.

Quatre saisons à ce rythme, avec une Strike Team qui joue avec le feu avec sans trop attirer l'attention de l'Inspection des services (1). C'était un peu le maximum en terme de durée... Le Final de la saison 4 ne dit rien de moins : en contactant l'IAB (l'IGS américaine), le captaine Rawling, tout juste débarquée, siffle la fin d'une période dans la série et le début d'une nouvelle. L'heure est effectivement venue de faire entrer en scène le lieutenant Jon Kavanaugh.

Quand le fil est de plus en plus ténu...
Flic opiniâtre, à la limite de l'obsessionnel au début de la saison 5, Kavanaugh va progressivement glisser dans une sorte de "névrose Mackey": à mesure que le chauve de choc déjoue ses pièges, il ne va avoir de cesse de tenter de le coincer. Quitte, pour cela, à aller toujours plus loin dans la nuit. Comme tous ceux qui arpentent le pavé de Farmington...

Pourquoi est-ce que c'est le moment parfait pour tout ça? Parce que le fil sur lequel évoluent Mackey et sa bande devient de plus en plus fragile. Et que de chaque côté des pontons auxquels il est rattaché, des hommes s'agitent pour les faire tomber. D'un côté, Kavanaugh et sa croisade hallucinante, de l'autre Antwon Mitchell qui, du fond de sa prison, n'en est pas moins avide de revanche. C'est cette combinaison inédite - tout autant que le développement de storylines périphériques portant sur les exactions de la Strike Team - qui fait que la tension ne baisse pas. Que le téléspectateur ne lâche pas. Jamais.

... et que l'équilibre devient impossible
Qui plus est, dans cette improbable quête de l'équilibre, MacKey et ses complices (Shane, le ripou qui n'a pas l'intelligence de son chef; Lem, qui a une conscience autrement plus développée que ce même chef; et... Ronnie) vont méchamment tanguer. L'un d'eux va même tomber. Pour de bon. Une situation qui ne sera pas sans conséquence pour la suite parce qu'elle va conditionner le développement du récit, dès le début de la saison 6. La preuve ultime que le timing est vraiment parfait dans The Shield.
Bien à vous,
Benny 

(1): On se souvient que, par le passé, Julian et Aceveda avaient essayé de monter un dossier contre la bande à Mackey. En vain...

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