vendredi 13 janvier 2012

Le Top 5 des séries que vous devriez vraiment connaître si vous aimez la télévision

Très souvent, mieux vaut proposer l'original à la copie. Encore plus souvent, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Aujourd'hui, j'exhume des séries qui ont déjà 15 ou 20 ans (oui, je sais: ça fait mal) qui sont juste incontournables et qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie de sériephile.

J'en conviens : il y a une vraie part de subjectivité dans le top 5 qui suit, il ne s'agit pas de faire le top des créations historiques du genre (comme La Loi de Los Angeles, NYPD Blue ou Hill Street Blues par exemple) mais de parler de shows que certains oublient et qui, pourtant, trouvent un echo certain dans les séries phares des années 2000.

NUMERO 5 : Grace Under Fire (pour ceux qui aiment 2 Broke Girls)

C'est la seule sitcom de la liste, c'est une création de Chuck Lorre (The Big Band Theory, Two and a half men) et... qu'est-ce que c'était bien! L'histoire : Grace Kelly, mère de trois enfants, a quitté un mari qui avait la main lourde et traine derrière elle un passé jonché de bouteilles.
Posé comme ça, dans un pays qui découvre les affres de la crise des 90's (le show était diffusé entre 1993 et 1998), ça ne fait pas forcément sourire. Mais l'écriture est alerte, et le personnage principal, campé par une dénommée Brett Butler, emporte tout sur son passage. Les trois premières saisons sont vraiment très bonnes. Si vous vous demandez à quoi peut ressembler la mère de Max dans la sitcom qui cartonne sur CBS, vous l'avez trouvé. En bonus : le début du pilote.




NUMERO 4 : Profit (pour ceux qui ont aimé The Shield)

Une série en avance sur son temps, qui a choqué l'Amérique par son audace (on y voit, dans le pilote, le héros embrasser à pleine bouche une quadra déglinguée avant de lui lancer "Hi, Mom"... et de découvrir que c'est sa belle-mère) et qui n'a connu que huit épisodes. L'histoire d'un sociopathe, Jim Profit, vice-président au sein de l'entreprise familiale G&G, où il manipule tout et tout le monde. Une oeuvre mordante sur l'arrivisme et écrite avec beaucoup, beaucoup de talent.

Avec ses faux airs de Don Draper, Profit est le premier salaud au milieu d'un groupe de salauds à avoir soufflé tout le monde. Dans le fond, quelques années plus tard, Vic Mackey a repris le même flambeau. Les effets spéciaux ont méchamment vieilli mais certaines lignes de dialogues sont immortelles ("Manipulation is not a science, it's an art").




NUMERO 3 : Due South (pour les fans de Terriers)

Le buddy show (la série à tendance policière où les héros sont d'abord des amis), genre super en vogue dans les années 80, refait régulièrement un détour par le petit écran, notamment avec The Good Guys, Psych et surtout Terriers. Dans les années 90, l'ultime série en la matière, c'est ce show américano-canadien écrit par Paul Haggis (réalisateur de Collision).

Sur le fond, les intrigues qui réunissent un flic de Chicago et un agent de la police montée canadienne sont classiques. Mais là encore, le traitement des personnages, très soigné, et des lignes de dialogues du même niveau en font un must. Un modèle du genre. Carrément increvable, aussi à l'aise dans l'émotion que dans l'absurde (ce n'est pas pour rien que Leslie Nielsen faisait partie des guests).




NUMERO 2 : Murder one (pour ceux qui veulent mieux que The Killing US)

Là aussi, c'est un peu comme un club. Il y a ceux qui savent (et qui en ont les yeux qui brillent rien qu'à en parler) et ceux qui ne connaissent pas encore. Le pitch: Jessica Costello, une gamine de 15 ans, est retrouvée morte, nue, étranglée et ligotée, dans une chambre d'hôtel. Très vite, un suspect est arrêté... puis un autre, un acteur très célèbre pour ses frasques. La saison 1 suit son procès.

Un superbe roman noir qui vous plonge tout autant dans les arcanes de la machine judiciaire que dans la société des images. La résolution de l'affaire, le cliffhanger de l'avant-dernier épisode et la scène finale vous fileront des frissons à tout jamais. Pourquoi ? Parce qu'en plus d'être riche en rebondissements, le show esquisse le portrait d'un des personnages les plus fascinants de la décennie (le magnat Richard Cross). Il y a aussi une saison 2 (avec Anthony LaPaglia, de Without A Trace) : elle est un ton en dessous mais c'est pas mal non plus. En vidéo, le début du pilote (en VF, mais elle n'est pas si mauvaise que ça... et puis il y a le générique, simplement superbe).


Murder One 1X01 "L'affaire Jessica" 1/3 par YoupiLa5


NUMERO 1 : Homicide (parce que The Wire et Treme ont une vraie grande soeur)

La plus grande série policière des années 90. Point. La plus grande série de la décennie aussi,  (certains rajouteront Urgences et New York District). Parce que c'est vraisemblablement l'un des objets sériels les plus cohérents qui soit. Empruntant au cinéma vérité les éléments de sa mise en scène, avec une narration qui casse les codes du genre (les histoires peuvent être résolues en un épisode, en plusieurs... ou jamais, et résonner dans le âmes pendant plusieurs saisons), portée par un casting triple A indégradable (avec Andre Braugher, Kyle Secor et Reed Diamond en tête), elle est aussi abrupte de prime abord que The Wire et Treme. Mais elle possède une puissance assez unique, décuplée par une BO géniale.

Et là encore, elle contient son lot d'épisodes increvables (Three men and Adena, Crosetti, Every mother's son, The Documentary, The Subway... à titre indicatif parce qu'il y en a beaucoup d'autres). Elle est tournée à Baltimore, et s'inspire d'un livre de David Simon, qui a fait ses premières armes de scénariste dans ce show. On dit souvent que le cinq premières saisons sont les meilleures (ça se défend). Juste incontournable. Et définitivement inoubliable quand on a fait l'effort de s'accrocher au départ.



ET IL Y A AUSSI : Cop Rock (pour comprendre pourquoi Glee, c'est quand même mièvre), Greg The Bunny (parce que les muppets ont droit d'avoir une vie sexuelle, bordel), Gideon's crossing (pour découvrir que le père de House est un grand black) et plein d'autres... n'hésitez pas à les rajouter en commentaires.

Bien à vous,
Benny

4 commentaires:

AJF a dit…

Je suis heureux, à part la sitcom j'ai tout vu.
Bon, si je place Profit, Murder One (saison 1) et Homicide très au dessus de Due South (qui a eu la malchance d'être mal diffusé sur TF1 (ce qui est un pléonasme)) cette sélection subjective (n'est-ce pas son intérêt) est très bonne même s'il manque dans le même registre St Elsewhere grande série médicale d'avant Urgences, mais dont "l'héritière" est peut être Chicago Hope. Ou Northern Exposure dont il est difficile de trouver un équivalent. Dream On, première sitcom moderne, qui a inspiré tant d'autres
Pour mémoire je glisse un lien vers des articles que j'avais rédigé sur feu la LTE:
Gideon's Crossing

Profit

My So-Called Life

Cop Rock

Northern Exposure

Dream On

Benny a dit…

@ AJF

Je n'ai toujours pas vu Northern Exposure, faute de rediffusion française. J'espère que ça arrivera un jour, enfin...

Et merci pour les liens :)

dylanesque a dit…

Merci de parler très justement d'Homicide, l'une de mes séries favorites (dont j'ai enfin vu les deux dernières saisons cet été). Merci d'en parler, tout simplement.

Ton nouveau design est impeccable et me fait te suivre avec encore plus de plaisir.

La bise, collègue !

Benny a dit…

@ Dylanesque : Merci, très estimé confrère ^^
Pendant que tu passes par ici, une question: tu as de nouveaux projets de fiction dans les tuyaux après tes aventures avec Radio Campus ? La bise également & à bientôt :))