mercredi 11 avril 2012

Semaine spéciale "Chuck" (partie 3) : Josh Schwartz et Chris Fedak, le surdoué et le roi d'USC


Aujourd'hui, on va s'intéresser à ceux qui sont derrière l'InterSecret narratif de Chuck. Traduction : c'est l'heure de parler des créateurs. 

Dans une certaine mesure, le duo pourrait rappeler, dans son mode de fonctionnement, celui que formaient Steven Bochco et David Milch pour NYPD Blue. Le premier étant le grand nom qui donne de la crédibilité au projet; le second, celui qui le porte dans le temps.

Sauf que c'est un peu plus subtil que ça. Quand bien même l'implication directe dans l'écriture sera davantage portée par Fedak (qui a signé le Series Finale).

La patte Schwartz

Schwartz, c'est un peu l'enfant prodigue de la télé US. Créateur et showrunner d'un premier show à 26 ans (un record : pour info, Abrams avait 32 ans quand Felicity est arrivé à l'antenne), celui qui a imaginé The OC mais aussi Gossip Girl et Hart of Dixie est un boulimique d'histoires.

Fils d'un couple juif qui travaillait chez Hasbro à l'époque où l'entreprise lançait Transformers  et Mon Petit poney (ça ne s'invente pas: sa bio est sur Wikipedia), il réunit plusieurs qualités du showrunner moderne. Inventif, capable de mêler émotion, humour et suspense, Josh Schwartz possède surtout deux gros points forts.

D'abord il est définitivement le produit d'une génération. Jamais avide de clins d'oeil dans ses productions, on lui doit par exemple le choix de Scott Bakula pour jouer le père de Chuck. La raison: c'était un fan de Code Quantum - comme Fedak.

Des histoires pour 
le coeur... et les oreilles

Ensuite, véritable mordu de musique qui aime garder la main sur la BO de ses séries (un peu comme Tarantino le fait avec ses films), Schwartz sait surtout produire des shows efficaces. Et ça qu'on aime ou pas les aventures de petites filles riches en Californie ou à New York.

L'histoire est parfois (allez, disons souvent) bateau dans Gossip Girl ? Overzetop, comme dans la saison 2 de The OC ? Schwartz s'attache pourtant toujours à privilégier la véracité des émotions pour accrocher le public. Quitte à corriger le tir en chemin. Ca passe par le coeur, par les oreilles, pas toujours par la tête diront certains... mais ça marche auprès de pas mal de téléspectateurs.

Fedak, mordu de thrillers

Dans l'aventure Chuck, il y a Schwartz mais il y a aussi Fedak. "Le roi Fedak" comme son complice le surnomme dans une interview accordée à Alan Sepinwall au moment d'évoquer la fin de l'histoire de l'agent Charles Bartowski / Charles Carmichael.

Tous les deux se sont rencontrés à USC, l'University of Southern California. A l'époque, Fedak, plus âgé, bénéficiait d'une certaine aura auprès des  plus jeunes, comme Schwartz.

Les deux gars sont restés régulièrement en contact jusqu'au jour où Fedak est venu rendre visite au jeune producteur sur le plateau de tournage de The OC.

Il lui parle alors de son projet de série : un show d'espionnage au ton singulier. Sans le savoir, Chuck est en train de naître autour d'une tasse de café...


Chuck, la fusion de deux imaginaires

"A ce moment-là je regardais la deuxième saison de The Office, explique Fedak dans une interview que l'on peut en partie lire sur le site Chuck France. Mais ce que j’aimais écrire c’était des trucs d’action : 24, Alias. C’est mon obsession, mais j’aime la comédie aussi. Et j’ai commencé à me demander ce qui arriverait si Jack Bauer débarquait dans The Office, et embarquait Jim dans une sorte d’aventure".

"Quand il m'a présenté son projet, explique de son coté Schwartz dans une interview pour Popgurls.com, je me suis dit qu'il y avait un vrai potentiel pour en faire quelque chose de vraiment marrant.
Lui pensait plus à quelque chose qui lorgnait du côté du thriller. Chuck, c'est vraiment la fusion de nos deux sensibilités. Et c'est surtout devenu une très chouette collaboration".

On parlait hier de Chuck comme d'un mélange des genres assez singulier ? Clairement, il prend sa source dans la rencontre même de ses créateurs...

Bien à vous,
Benny

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