jeudi 12 avril 2012

Semaine spéciale "Chuck" (partie 4) : la saison 3, celle où il faut grandir...

I know kung fu : l'ultime réplique de la saison 2 de Chuck, qui détourne une phrase culte de Matrix, fait définitivement partie des citations incontournables de la série. Elle marque surtout un tournant décisif dans l'évolution du show. Et cela à plus d'un titre.

J'ai déjà eu l'occasion de dire que l'arrivée de l'InterSecret 2.0 dans l'histoire (et accessoirement, la tête de notre héros) bouscule sérieusement le postulat posé dans le pilote de la série.

Désormais capable de se battre mieux que n'importe quel agent de la CIA et de la NSA, Chuck pouvait sérieusement perdre son âme avec ses nouvelles possibilités. Et quand je dis Chuck, je parle tout aussi bien du personnage que de la série.

Vous reprendrez bien du thriller ?

Contre toute attente, et même si le show perd sans doute un peu de sa fraîcheur juvénile, le tournant est particulièrement bien négocié. La part thriller du récit prend du volume tout au long des 19 épisodes arrachés à la chaîne NBC, qui a songé à l'annuler en fin de saison 2. Mais cela ne se fait pas au détriment de la dimension fun de l'histoire, plutôt bien préservée.

En fait, Chuck grandit. Après de multiples tergiversations, il accepte d'endosser le costume de superagent secret (vous me direz, avec les potentialités de l'InterSecret 2.0, c'est plus facile...). Il fait des choix, prend ses responsabilités. Quitte à en assumer les conséquences difficiles par la suite.

On n'est pas complètement dans un trip à la Great powers means great responsabilities... mais il y a un peu de ça quand même. Notamment dans l'évolution de la relation qui lie Chuck et Sarah. Il y a toujours un vrai risque à construire une relation sur de la tension sexuelle, sur une attirance inassouvie qu'il faudra bien assouvir un jour (coucou, Jim et Pam de The Office).

Finalement, les auteurs de Chuck négocient là aussi adroitement le tournant en plaçant rapidement le duo face à une situation qui impacts aussi la partie "espionnage" du récit.

Un enchainement sans temps mort

En abordant la question des conséquences de la technologie qu'il a dans son cerveau, Schwartz et Fedak offrent aussi et surtout un très bon moteur à la deuxième partie de la saison. Jusqu'à la première partie du final, qui possède un moment particulièrement sombre.
Rétrospectivement, même si l'arc avec Kristin Kreuk n'est pas le plus intense ni le plus original qui soit, il faut bien admettre que cette troisième année des aventures de Chuck n'a pas de temps mort. Les storylines s'enchainent vite et bien, que ce soit pour Awesome, Morgan, Elie et surtout Casey.

Une saison en deux temps bien négociés

Structurellement, on sent très nettement que les scénaristes avaient anticipé que cette saison ne dure que 13 épisodes, mais l'histoire rebondit très bien après ce cap. D'abord parce que le personnage de Shaw gagne en densité (même si Brendan Routh n'est sûrement pas le meilleur acteur de sa génération), ensuite parce qu'en l'espace d'une poignée d'épisodes, la double vie de notre héros en prend un sacré coup.

Là encore, le pari était osé, mais jusqu'au bout (et avec un combat dantesque), ça marche vraiment bien. Sûrement grâce à Jeffster aussi.



Finalement, grandir, c'est pas si terrible qu'on le pense...

Bien à vous,
Benny

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